Le Mégissiers.*
Avant toutes transformations, la préparation des peaux est confié principalement à deux artisans :
1. Le Tanneur (Grandes peaux brutes tels que : Vaches, Chevaux) et le Mégissier (Petites peaux).
2. Le terme de mégissier vient du verbe "mégir" qui signifie "préparer".
Ils travaillent en blanc (bain d’eau et de centre) et par tannage à l'alun (action de blanchir les peaux), les petites peaux, délicates et fines (agneaux, moutons, chèvre ou veau).
L'alun (du grec als, alos, signifiant "le sel").
La technique consiste à débarrasser la peau de ses impuretés, entre autres de ses poils ou de sa laine.
Les Mégissiers préparent :
- Les peaux dont on veut conserver le poil ou la laine.
- Quelques cuirs propres destinés aux Bourreliers.
- Parchemin et vélin (peau de veau mort-né) avant qu'ils passent entre les mains du parcheminier.
La profession s'inscrit dans l'industrie de la confection.
La mégisserie est un art destiné à l'industrie de la chaussure, de la ganterie, de l'habillement, sacs divers dans le cadre de la production du cuir.
En latin médiéval, on trouvera la profession sous le nom "Alutarius".
Le haut du pavé
Les Romains sont connus pour être de grands bâtisseurs (inspirés par le savoir des Étrusques) et l'on attribue les premières constructions d'égouts.
Les nouvelles villes, les villas romaines avaient des connexions directes aux égouts.
Les maisons modestes (insulae) disposaient seulement de grandes cuves posées sous l'escalier.
A la chute de l’Empire Romain, les barbares possesseurs des cités gallo-romaines n’entretiennent pas ce réseau d’égouts et les systèmes d'évacuation des eaux sales mis au point par les Romains, ne sont plus utilisés.
Cependant, les communautés religieuses n'ignorent pas les principes.
Au Moyen-âge, les nouvelles villes au développement anarchiques, n’ont pas de réseau d’égouttage.
Dans les villes, avant l'apparition du tout-à-l'égout et des trottoirs, les rues et ruelles étaient pavées en double pente afin de ménager au centre un écoulement pour les eaux de pluie et des vidanges (Eaux sales, détritus, etc …) que les habitants jetaient par leurs fenêtres.
Ceux qui marchaient au milieu de la chaussée se voyaient aspergés La partie du pavé qui était du côté des murailles s’appelait "le haut du pavé" et celle qui côtoyait le ruisseau "le bas du pavé".
L’étiquette (la position sociale, l’âge, l'apparence ou la richesse des vêtements servant de repère) voulait alors que lorsque deux personnes parcouraient la même rue, dans un sens identique ou dans un sens contraire, la plus pauvre des deux se mette au milieu, laissant ainsi la plus riche marcher sur le "haut du pavé" pour qu’elle ne se salisse pas et reste bien au sec.
Cette expression a conservé son sens d’origine, faisant référence au statut social élevé.
Par extension, aujourd’hui, elle désigne également une personne qui se démarque des autres en société.