Jacques l'Epourail (Cinéscénie du Puy du Fou)
"Je suis Jacques Lépouraille, je garde les champs contre les grolles, quand vient le mai de la quintaine, c’est moi qui dispose les mannequins figurant les traitres et les païens"
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La trame du cette partie est :
Les questions de la Mère MAUPILLIER invitent finalement le Marchand de quenouilles à se situer lui-même, se rattachant ainsi à la grande tradition des Vagabonds, Conteurs et Pèlerins de tous les temps, il se met en scène, à son tour, dans les mêmes lieux.
Les auditeurs de la veillée captivés par la prosopopée, laissent aller l'oreille et l'œil "parmi les défricheurs et les écuyers".
A travers les galops lointains, les "ombres de Frayeur" montent de la veillée jusqu'aux étendards de l'ancien château.
L'évocation continue avec le Marchand de quenouilles redevenu le "vieux pèlerin de SAINT-ROGNOU" (St-Rognou nous vient de la tradition orale : Saint Guérisseur).
Il marche avec les aveugles.
Le petit Jacques devient "Jacques I'Epourail" (Epourail = épouvantail), l'enfant qui défend les récoltes contre les corbeaux, en plantant des épouvantails dans les champs.
Une succession de spots visuels et sonores souligne à la fois la misère (les aveugles), la sérénité (les mendiants) et la fête (l'arbre de mai).
La fête de mai se déroule conformément à l'usage : Jacques l'Epourail vient placer son épouvantail sur le chemin, donnant ainsi le branle à la Quintaine.
Devant un nombreux public de paysans, les cavaliers débouchent de l'arrière-scène et se succèdent sur la digue et l'avant-scène, rivalisant de prouesse et d'adresse, se précipitant, lance au poing, sur les épouvantails-mannequins disposés sur leur passage.
Après la vision fugitive d'une jeune fille à une fenêtre du château, le petit Jacques de la veillée revient à lui, et, dans sa curiosité de gamin, observe la corne gravée accrochée à la bretelle du vieux "Cherche-Pain".
Le Secret de la Lance.
Jeanne, voici nos cavaliers d'élite.
C'est à vous de choisir les meilleurs.
D'autres photos sur : http://puystory.magix.net/album/tous-les-albums/!/oa/7241115/
Gobelins. *
Au Puy du Fou, le visiteur peut découvrir notamment au "Château renaissance" et au "Camps du Drap d'Or" des "Gobelins".
Dès le XIVème siècle les eaux de la Bièvre (rivière prenant sa source dans le quartier de Bouviers à Guyancourt et se jetant à Paris) vont attirer teinturiers et tanneurs.
L’histoire des Gobelins débute au XVe siècle. Vers 1440, dans le faubourg Saint-Marceau (aujourd’hui faubourg Saint-Marcel) Jean Gobelin, ( xxxx -1475) teinturier champenois (Reims), ouvre un atelier de teinture réputé pour ses couleurs rouges, à l’écarlate.
C'est en 1601 que l'activité de tapisserie aux Gobelins voit le jour, lorsque Barthélemy de Laffemas (1545-1612) conseiller du roi Henri IV (1553 – 1610)) fait venir des tapissiers flamands associant ainsi la tapisserie flamande à la grande maison de teinture de la famille des Gobelins.
En 1655, sous le règne de Louis XIV (1638 – 1715), Colbert (1619 – 1683) favorise l'activité (procédé de la teinture écarlate) de Jean Glucq (xxxx-1718) en décidant de regrouper aux "Gobelins" divers ateliers de tapisserie éparpillés dans Paris, mais aussi des peintres, des graveurs, des orfèvres, des lapidaires (tailleur et polisseur de pierres précieuses et fines), des ébénistes, chargés de dessiner et d'exécuter les meubles, les tentures, les statues et les ornements destinés aux palais et aux jardins royaux..
En 1662, la manufacture des Gobelins est officiellement créée avec à sa tête le peintre Charles Le Brun (1619-1690).
En 1667, cet ensemble prendra le nom de "Manufacture royale des Meubles de la Couronne", et deviendra un haut lieu de renommée européenne.
C'est au XVIIIe siècle, sous la direction du peintre Oudry (1686-1755), que la manufacture devient la première d’Europe et connaîtra son apogée grâce à la qualité des tissages imitant la peinture et l’ampleur de la production.
A cette époque, on y dénombre d’une centaine d’ouvriers lissiers (qui montent les lisses - technique de la tapisserie utilisant un métier à tisser disposé dans un plan proche de l'horizontale), sur 58 métiers produisant plus de quarante séries de tapisseries différentes.
Le tissage est une création qui exige savoir-faire exceptionnel et un véritable talent d’adaptation pour passer d’un dessin à une tapisserie.
En 1825 – 1826, les métiers de basse lisse s'installent à Beauvais et en 1940, suite à la destruction, les ateliers de la manufacture de Beauvais reviennent aux Gobelins sous l'appellation "Manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie".
Depuis 1937, la manufacture est rattachée au Mobilier national.
Aujourd'hui, la manufacture crée des œuvres selon des méthodes artisanales et demande entre 3 et 5 ans à la fabrication d’une tapisserie.