Laver son linge est une tradition ancestrale qui reste au Puy du Fou synonyme de dur labeur. Le lundi matin, grande expédition au doué : les lavandières sortaient le linge et le mettaient dans la "berouette" où elles avaient déjà déposé les "garde-g'neuils" (garde-genoux), les battous, les savons et les brosses à chiendent. Le mardi matin, elles s'en retournaient au lavoir avec les "berouettes" pleines pour rincer leur linge et l'essorer en le tordant ou en le battant. Mais est-ce vraiment pour cela qu'elles viennent à tous les spectacles ? Les éventails sont utilisés depuis la Préhistoire. Les premiers hommes agitaient une feuille de palme pour se procurer un peu d'air frais lors de chaudes journées. En 1678, le roi Louis XIV (1638-1715), à l'initiative de Colbert (1619-1683), fondera la communauté des "Maîtres-éventaillistes" (60 membres) et fixera les règles de fabrication (protection des secrets de fabrication) et de commercialisation de l'éventail. Les éventails pliables ont régné en maître pendant tout le 17ème siècle. Ils représentaient des scènes d'Histoire, de la mythologie et des scènes d'amour. La première guerre mondiale mettra fin à la production de l'éventail le relayant au statut d'objet pour grand-mère.LES LAVANDIÈRES DU PUY DU FOU
Néanmoins malgré cela les femmes en profitaient pour bavarder.
En effet, le lavoir était un lieu animé.
Les lavandières ne se retrouvaient pas au café, mais au doué.
Pour elles, c'était une détente et la rumeur y allait bon train.
La lessive commençait le dimanche après-midi par le trempage.
Il s'agissait de faire bouillir le linge, le plus sale toujours au fond de la marmite, et de laisser tremper avec de la lessive.
Installées près de l'étang dans l'Île, elles savonnaient et brossaient.
Pendant que le linge savonné reposait, elles en profitaient pour "jacter'.
De retour chez elles, le linge savonné devait encore bouillir.
Nouvelles rencontres pour de nouveaux commérages.
Elles continuaient le reste de la semaine avec la "lessive des couleurs".
Vous verrez toujours les lavandières du Puy du Fou venir laver, battre et étendre leur linge les vendredis et les samedis soirs de Cinéscénie.
Ne serait-ce pas plutôt pour cancaner et "colporter" elles aussi "les nouvelles de métairie en métairie" ?L'éventail
Tout au long de l'histoire, l'éventail a subi une métamorphose.
Dans l'Egypte ancienne, formé d’une longue plume d’autruche, il sera symbole de puissance.
Au Mexique, l’éventail est considéré comme un symbole d’autorité.
Souvent orné de pierres précieuses, il sert à activer le feu des sacrifices.
Pendant le Moyen-âge il sera accessoire de guerre, de danses et arts martiaux au Japon.
Les Espagnols portent des éventails à écrans ronds, garnis de plumes.
Vers le 14ème siècle, les éventails en cercle plissé sont apportés du Japon et de Chine.
Aux 17, 18, 19ème siècle un accessoire de mode dans toutes les cours d'Europe Depuis le début de 20ème siècle il devient un outil publicitaire.
Sorte d'écran portatif avec lequel les dames s'éventent (produire de l'air), il est en papier ou en étoffe, plissé en forme palmée.
Objet de mode et objet d’art, l’éventail, venu d’Asie à la Renaissance, a connu son âge d’or en France sous l’Ancien régime (1484-1789).
Au 16ème siècle, les éventails sont fixes et sont très populaires.
A partir du 17ème siècle ils seront progressivement remplacés par les éventails pliables.
C'est Catherine de Médicis (1519-1589), reine de France qui introduit l'éventail pliable en France.
C'est lors de son mariage avec Henri II (1519-1559), fils de François Ier (1494-1547), en 1533, que les éventails sont devenus un accessoire indispensable à la gente féminine.
La partie supérieure est ordinairement recouverte de papier, de taffetas ou de plumes.
Les Maîtres-éventaillistes auront recours aux matériaux les plus précieux, comme la nacre et l’ivoire, le bois exotiques et aux peintres à la mode François Boucher (1703-1770), Antoine Watteau (1684-1721), Charles Le Brun (1619-1690), entre autres pour la décoration ainsi qu’aux techniques les plus innovantes, avec des ajouts d’optique, lunettes et loupe, ou de tubes à parfums…
Le 18ème siècle fut l'âge d'or de l'éventail en Europe.
Durant ce siècle, les éventails pliables étaient un instrument accessible par toutes les classes sociales.
Pour la toute première fois, des éventails étaient fabriqués en grande masse.
Au 18ème siècle, en France de nombreux éventails ont représenté la reine Marie-Antoinette.
En 1782, Paris sera la capitale de l'éventail avec 253 "Maîtres-éventaillistes".
En 1789, les éventails étaient peu coûteux portaient fréquemment des slogans révolutionnaires.
Abandonné sauf dans quelques pays comme l'Espagne, il reste l'accessoire des danseuses de flamenco et un accessoire de défilé de mode.
Aujourd'hui, l'éventail est un accessoire raffiné, utile, écologique, peu onéreux, et possède des avantages pour à nouveau charmer les femmes d'aujourd'hui.