Au commencement était le Feu, puis vinrent les premiers hommes qui l'adorèrent. Il entoura d'une palissade faite de pieux fichés en terre, entre lesquels s'entrelaçaient des branches d'arbres, colmatées de terre glaise, hérissée de branches pointues, et dans lequel la population de ces hommes primitifs se réfugiait lorsque ceux des tribus voisines et rivales, affamées, ravageaient leurs cultures, décimaient leur bétail, et enlevaient leurs femmes. Par ces pistes préhistoriques arrivèrent les Gaulois. Sans doute un massif donjon roman de forme carrée ou rectangulaire, remplaça-t-il la tour de bois. La Guerre de Cent Ans à suscité à partir de la moitié du 14ème siècle un renouveau de la fortification, et peut-être ce troisième château date-t-il de cette époque !!! Le mot "gargouille" est composé de la racine "garg" et de l’ancien français "goule" (du latin gula : gueule). Elles apparaissent dans l’Antiquité (-3000 à +476) avec des formes courtes (principalement des animaux) mais l'usage disparait à la fin de cette période. Pendant la seconde moitié du XVIe siècle, les sculpteurs prennent comme modèles des figures tel que : dragon, griffon ou chimères (statue ayant un aspect fantastique et effrayant) représentant un démon de pierre esclave et enchaîné par l’homme. Elles mettraient aussi en garde les chrétiens contre les tentations de l’extérieur. La plupart ont été supprimées car gargouilles dégradaient les maçonneries voisines et devenaient dangereuses pour les passants.Histoire Puy du Fou (1)
Ce fut le premier Puy du Fou, au carrefour de ces pistes primitives empruntées depuis toujours par ces grands hommes velus qui sillonnèrent, puis peuplèrent le "Haut Pays".
Ils se fixèrent au pied de ce promontoire rocheux qui domina l'ancienne vallée de la Sèvre aux temps préhistoriques : ce fut le Bourg-Bérart.
Le plus brave d'entre eux, le plus entreprenant s'y fixa.
Il se fit le chef, le protecteur de cette population primitive, qui de nomade devint sédentaire.
Il y bâtit une haute tour de bois.
Ce fut le premier Puy du Fou.
Mais pendant plusieurs siècles, ce chef, ce seigneur, arrivant au déclin de la vie se voyait remplacé par un autre désigné, élu par la tribus.
Ils firent de véritables chemins et enfin les conquérants romains, qui créèrent de belles routes firent du vieil oppidum gaulois un véritable camp retranché, en même temps qu'un gîte d'étape.
Un jour vient un cadet de la riche famille de Thouars qui possédait tout le "Pagus d'Herbauges", qui plus tard devint le Bas-Poitou, se fait offrir la petite forteresse du Puy du Fou, dont il prit le nom.
Oubliant son origine pour se consacrer entièrement à ce domaine dont il était seigneur, il le transmettra à sa descendance.
Ce sera le début de cette famille du Puy du Fou, qui de modeste devint puissante.
La petite forteresse primitive suivit l'évolution des temps.
Mais hélas aussi le perfectionnement des moyens d'attaque et de défense.
Pauvre donjon qui ne dut pas résister aux assauts des guerres.
Ce fut le deuxième château du Puy du Fou.
Un ou deux siècles plus tard, un autre château fut construit.
Le troisième Puy du Fou.
Une enceinte de forme carrée, avec tours aux angles, l'une d'elles aux murs énormes, dont la base subsiste encore, servit vraisemblablement de donjon.
Deux fossés concentriques que l'étang voisin alimentait à volonté entouraient cette petite forteresse.
Il dura peu car la Guerre contre l'Anglais vit sa destruction vers 1421.
Le premier seigneur connu qui prit le nom de ce domaine en fut Renaud du Puy du Fou, vivant vers l'an 1200, qui sous le règne de Philippe-Auguste épousa Adèle de Thouars, fille de cette puissante famille.
Avec lui nous entrons dans l'histoire.
Ce fut le fondateur "connu" de la famille du Puy du Fou.La Gargouille +
Il fait référence au bruit de l’eau restituée par le gosier (évocation du "glouglou" de l’eau).
Sculptée sur les dégorgeoirs, les gargouilles ont des formes très multiples et inattendues.
Parties saillantes d’une gouttière, elles ont pour rôle principal d’évacuer les eaux de pluie à bonne distance des murs.
Représentant des animaux ou des personnages imaginaires ou monstrueux, les gargouilles intriguent toujours.
Le XIIIe siècle, associé à l'art gothique, voit le retour des gargouilles.
Vers la fin du XIIIe siècle, elles seront plus élaborées et des figures humaines remplacent les animaux.
Au cours des siècles suivants, elles s'allongent, s'affinent, sont décorées, mais deviennent aussi plus féroce.
Les gargouilles avaient une utilité réelle mais aussi décorative avec un rôle symbolique.
Elles seraient les gardiennes du bien (les églises), rappelant aux fidèles que rien ne les menace à l’intérieur puisqu'elles éloignent les forces du mal (esprit malin, êtres démoniaques, les non chrétiens).
La légende raconte que par vent sifflant, les gargouilles hurlaient à l'approche du "mal", qu'il soit visible (sorciers, magiciens, démons incarné) ou invisible.
De plus, elles avaient un rôle purificateur (associé au Bien) en laissant passer au travers de leur corps les eaux sales (eau : symbole de purification dans le christianisme).