Automates musiciens
Pendant tout l'été dix automates musiciens vont animer le Bourg 1900, et ce malgré l'interdit émis par notre fameux garde champêtre.
Pour mettre en place cette grande animation, il a fallu aux équipes techniques et artistiques travailler encore une fois très étroitement pendant près d'un an.
Renato Boaretto, le père de ces automates, s'est inspiré de photos et de diverses descriptions pour réaliser dix automates qui ont chacun une tenue et un visage différents.
Ainsi parmi ces musiciens.
Nous pouvons reconnaître un joueur de sabot à musique du Haut Bocage Vendéen, un joueur de veuze de Challans, une paysanne jouant de la flûte, un vacher à la grosse caisse ...
Toutes les couleurs traditionnelles vendéennes seront ainsi représentées dans le Bourg 1900.
Stéphane Grémaud, un des meilleurs compositeurs de musique pour automates, a dû se baser sur la vitesse des moteurs pour trouver les différents tempi utiles pour réaliser son œuvre.
Grâce à cette composition originale, il a su assembler dix instruments représentatifs de cette époque, et de notre campagne française.
Ainsi, l'orgue de Barbarie, le sabot à musique, la veuze, les percussions, la vielle à roue, la flûte, l'accordéon, l'hélicon, la grosse caisse, la clarinette sont utilisés pour cette musique.
C'est Laurent TIXIER qui a enregistré les trois-quarts des instruments avec un spécialiste du son Frédéric BOURGEAIS.
Laurent a dû adapter sa technique et les tonalités de ses instruments à l'exigence d'un spectacle d'automates.
Reste ensuite un très long et minutieux travail technique puisqu'il faut caler l'action de l'automate avec la musique.
C'est ainsi que Jocelyn BOUCHET et Jérôme FONTENEAU ont réussi après plus d'un mois de travail, à rendre crédible le play-back de ces faux musiciens.
l'automate (3)
A la fin du XIXè siècle, l’industrie du jouet connu un développement considérable grâce aux progrès techniques et à la multiplication des expositions universelles.
Les fabricants d’automates, installés au cœur de Paris, purent en proposer une production plus importante à des prix enfin raisonnables.
En même temps, les familles aisées s’en éprises.
Par son aspect "objet d’art", l’automate devint un objet de collection et il connut une mode sans pareille.
Ces jouets mécaniques étaient plus destinés au plaisir des yeux qu’à celui des enfants.
Aujourd’hui de nombreux collectionneurs perpétuent cette tradition et donnent par-là même, toute leur importance à de nombreuses pièces uniques et rares.
l'automate (2)
Après une longue période d’oubli, l’automate devint familier aux gens de la rue à partir du XIVè siècle, grâce aux horloges animées des grandes cathédrales.
Ces scènes représentaient des hommes ou des animaux qui se mettaient en mouvement pour marquer chaque changement d’heure.
Citons l’horloge Astronomique de Strasbourg, celle de Dijon et la célèbre Horloge Saint Marc de Venise.
Puis vinrent la Renaissance et les jardins merveilleux construits dans les propriétés des grands seigneurs.
Dans son château de Hesdin, Philippe Duc d’Artois fit aménager un spectacle de féérie où le visiteur tantôt arrosé, tantôt couvert de farine, se promenait au milieu des jets d’eau, de musiciens automates, d’oiseaux métalliques.
Tous ces mécanismes étaient actionnés par la force hydraulique.
Hélas, ces merveilles n’existent plus.
Elles ont toutes disparus.
Les automates (1)
Depuis l’Antiquité, l’homme a fabriqué des automates.
A travers l’histoire, il a toujours "cherché à créer des machines animées reproduisant les mouvements des êtres vivants".
Dans l’Egypte des pharaons, les prêtres faisaient fabriquer des statues, dont une partie pouvait être manipulée à l’abri des regards, afin de faire croire qu’elles étaient vivantes.
Ils voulaient ainsi frapper l’imagination des spectateurs et augmenter leurs croyances religieuses.
L’époque gréco-romaine a, elle aussi, connu une quantité d’automates dont le fonctionnement était fondé sur les principes simples de la physique (le mouvement des liquides et la compression de l’air).
Leur fabrication donna lieu à de véritables études physiques, qui furent copiées par la suite.