Les fêtes *
Les fêtes avaient leur raison d'être.
Rendez-vous religieux où s'effectuaient les échanges commerciaux.
Contacts administratifs et sociaux.
C'était aussi un moment de détente dans la vie rude de nos "Ancêtres".
Ces assemblées s'appelaient parfois FRAIRIE, mais plus couramment "préveils" (Assemblées - Foires).
Tous ces noms avaient une signification commune : FETE AU PAYS.
Parmi les marchands forains, merciers, fouaciers, marchands d'échaudés ou de tortillons ...
On parle encore des échaudés (galette ronde et pleine, sorte de gâteau sec mêlé d'œufs et de beurre).
Lorsque sa forme lui est donnée, on le plonge quelques instants dans, l'eau bouillante, d'où son NOM.
La cuisson se fait à four très chaud.
L'échaudé serait antérieur au XIIIe siècle et la "Vendée "en fournissait à tous les départements voisins.
La FOUACE se confectionne encore.
C'est un gâteau ou plutôt une galette de fleur de farine beurrée et sucrée (Les premières fouaces remontent au néolithique).
C'était l'époque des migrations de journaliers, cherchant du travail saisonniers.
Après leur nomade solitude, ils aimaient le vin et les chansons.
De mémoire populaire, ils passaient pour être gais mais sans doute aussi cherchaient-ils ainsi l'oubli.
Moissonneurs et valets se louaient lors de ces Assemblées.
On s'y mariait même.
Quant à la noblesse, dont on parle bien peu, elle existait cependant sous deux aspects.
La Haute Noblesse, rare et partiellement attirée par la Cour, à Versailles.
Et la Petite Noblesse, très nombreuse et souvent très pauvre qui vivait au Pays.
Elle traînait à sa suite les valets du Pays les plus buveurs et les plus chanteurs, faisant même parfois les quatre cents coups.
C'est la Fête au Pays, c'est la fête au Puy du Fou où cette année, nous chanterons tous, la chanson du Puy du Fou.
Avec un air bien de chez nous, des paroles originales... où...
"Peut-être les enfants, seront-ils deviner
Dans les humeurs du jour, et porté le vent
Tout là haut, la voix d’autre enfant
Qui se souviennent et chantent en foulant
Cette terre de géant et de genêt en fleur
Cette terre de Vendée et de France".
La Quintaine
A la Cinéscénie du Puy du Fou, le deuxième tableau proposé s'intitule la "Quintaine".
Mais saviez-vous qu'aux premières heures du spectacle, cette scène s'appelait "La Quintaine de Mortagne-sur-Sèvre" retraçant un événement survenu lors de la visite du Roi Louis XI.
Les Puy du Fou ont-ils participés à cette fête ?
Probablement, car, la Terre du Puy du Fou, relevait et dépendait de la châtellenie (Seigneurie et juridiction du seigneur châtelain) de Mortagne.
En ce jour de Pâques 1484, les cloches de l'Eglise paroissiale St-Pierre et de l'Eglise St.Georges, faisant office de chapelle du Château, retentissent, couvrant largement la Cloche de l'Aumônerie et celle du Prieuré Sr-Jacques.
La léproserie, située comme il se doit, hors des Murs de la Ville, mais toute proche de la route allant de Nantes à Poitiers.
Les habitants de Mortagne se réjouissent pour deux raisons.
Tout d'abord, c'est le jour de PAQUES, fête religieuse de tout premier plan, durant laquelle, on doit faire ses Pâques.
C'est ensuite le jour où, en foule, on pénètrera dans la grande cour du Château, pour assister à la QUINTAINE, après avoir entendu, la grand'messe, le matin, et les vêpres, l'après-midi.
Ceci est tout à fait exceptionnel.
Les herses des deux ponts-levis ont été levées, au moment où les cloches se sont mises à nouveau à sonner, pour annoncer la fin de l'Office des Vêpres.
Il est 4 heures après-midi.
Bourgeois et marchands précèdent les villageois, quittant l'Eglise St-Pierre pour se rendre au Château.
Par la "porte de Bourgneau", les habitants d'Evrunes pénètrent dans la cour du Château, bordée d'ormes séculaires, formant ainsi une allée superbe.
Ceux de St-Hilaire arrivent par "la porte de Poitiers".
Ils viennent même de la VERRIE et qui s'engouffrent par "la porte Rochelaise".
Et dans la grande cour, les trompettes retentissent.
Les hommes se découvrent.
Précédé par ses Hommes d'Armes, Louis de la HAYE (1440-1496), Baron de Mortagne et Chemillé, Seigneur de Passavent, apparaît accompagné de son Epouse Marie d'Harcourt (1418-1464), et entouré de ses nombreux invités.
Il répond de la main, aux applaudissements de la Foule, particulièrement attachée à son Seigneur qu'elle tient en haute estime.
La foule se souvient aussi de la venue du Roi Louis XI (1423-1463), en ce château lors du mois de Décembre 1472.
Quel honneur pour notre Ville et ses Habitants!
Près de Louis de LA HAYE, se tient Nicolas SEGUIN, Abbé de St-Michel-en-l'Herm, dont dépend le Prieuré St-Pierre de Mortagne.
C'est lui qui, le 23 décembre 1472, sauva le ROI.
Lors d'une grande chasse organisée dans les Bois de la TREMBLAYE, entre Mortagne et
Cholet, au lieu-dit "LA MARBOIRE".
Un sanglier blessé par Louis XI, se retourne, éventre son cheval et se jette sur lui.
D'un coup d'épieu, tout en faisant un vœu à l'Archange St-Michel, le Père Abbé, solide chasseur, tue l'animal ...
Louis de LA HAYE porte le collier de l'Ordre de St-Michel que lui a conféré Louis XI, et dont il est un des premiers Chevaliers.
L'estrade où il s'installe avec ses invités, porte ses couleurs.
A nouveau, les trompettes pour annoncer l'arrivée des concurrents.
Pénétrant dans l'enceinte des lices, 10 jeunes gens, tous à cheval, s'avancent à pas lents, avec une contenance grave et majestueuse.
lssus des familles bourgeoises de Mortagne, ils sont appelés à prendre épouse, dans l'année.
La coutume, à Mortagne, veut en effet que nos fiancés montrent à tous, une fois par an, leur dextérité, en abattant tout ou partie des 12 mannequins, à l'aide de leur lance.
Ils s'élanceront, chacun leur tour, au signal du Hérault d'armes, au grand galop, pour ne s'arrêter que devant la tribune d'honneur, pour y saluer le Baron de Mortagne, puis leur fiancée, en abaissant vers elle leur lance.
Les 12 mannequins disposés en ligne "figurent les traîtres et les païens".
C'est donc sous les acclamations de la foule que chacun des 10 cavaliers essaie d'en abattre le plus grand nombre.
Le plus habile, cette année-là fut Bertrand, le fils du Sénéchal de Mortagne.
Félicité chaleureusement par Jean de LA HAYE, Bertrand est convié, pour le soir même, au festin que le Baron de Mortagne donne en son château, en l'honneur de ses invités ...
Au PUY DU FOU, aux soirs de Cinéscénie, les chevaliers s'élancent sur leur destrier, et de leur lance, abattront les mannequins, renouvelant ainsi le geste de la QUINTAINE DE MORTAGNE.
Destruction du Château du Puy du Fou
Le 17 janvier 1794, le général Turreau s'adresse au comité comme suit :
"Mon intention est bien de tout incendier, de réserver que les points nécessaires à établir les cantonnements propres à l'anéantissement des rebelles.
Mais cette grande mesure doit être prescrite par vous.
Je ne suis que l'agent passif des volontés du corps législatif...
Vous devez également prononcer d'avance sur le sort des femmes et des enfants que je rencontrerai dans ce pays révolté.
S'il faut les passer tous au fil de l'épée, je ne puis exécuter une pareille mesure sans un arrêté qui mette à couvert ma responsabilité...
En huit jours, la Vendée doit être battue, tous les rebelles pressés entre moi, Haxo et Dutry, et si j'avais adopté une autre marche, j'aurais manqué mon but, ..."
En regardant la partie consacrée à ce fait, lors du spectacle de la Cinéscénie, je m'imagine comment ce château a subit les assauts de ces colonnes.
Je pense aussi aux Vendéens qui ont perdus la vie pour leur foi et conviction.
Je leurs dédient ce petit montage.
Ce montage présentant en arrière plan, la destruction du château est le fruit de mon imaginaire.
Le Charron
Depuis que l’homme utilise la roue pour construire des véhicules, il y a des charrons.
Ce métier existe probablement depuis plus de 4000 ans.
Avec les premiers carrosses apparus au Moyen-âge, les charrons faisaient partie de la corporation des "entrepreneurs de carrosses, coches, chariots, litières, brancards, calèches".
Le statut de charron est officiellement reconnu en 1658 par Louis XIV.
Le charron, maître de tout ce qui tourne et roule dans un village, était un artisan spécialiste du bois et du métal et fabriquait des roues en bois, mais aussi des voitures de charge, des engins agricoles et artisanaux tel que : chariot à timon et quatre roues, charrette à brancard, char à bancs, corbillards, brouettes, etc…
Jusqu’à la dernière guerre la charrette, tirée par les chevaux ou par les bœufs, était encore présente dans les campagnes et il avait du travail pour le charron du village.
De nos jours, ce métier est plus orienté vers la restauration de voitures à cheval anciennes pour une utilisation en sécurité (loisir, attelage de tradition, musée...).
Sainte Catherine d'Alexandrie (martyrisée avec une roue à pointes) est la patronne des charrons.
La Veuze ou Vèze
L’étymologie du mot veuze ouvre trois versions :
Du latin "bucinum, bucina" à l’ancien français "buisine" comme dans la chanson de Roland.
Une autre version donne, "Vesica", donne vèze et vesse.
Rabelais mentionne, dans son Quart Livre en 1552, que "Les vezes", bousines et cornemuses sonnèrent harmonieusement.
Une nouvelle piste viendrait des essences utilisées, particulièrement le buis, en breton "Beuz", donnant "Veuz" avec la mutation des consonnes initiales propre à la langue bretonne.
C'est en 1260 que les premières représentations de cornemuses apparaissent dans le manuscrit des "Cantigas de Santa Maria" (Source iconographique pour instruments médiévaux).
En 1508, dans le livre d’heures d’Anne de Bretagne, nous retrouvons une cornemuse aux dimensions identiques à la veuze.
"Out' foué, o l'avé de vèze.
T'ch'était dos espèces de binious.
O l'avé in' sac, pis dos fiutes qu'étiant fic'laïes dessus ... ".
Voilà la description qu'en faisaient nos ancêtres.
De la famille des cornemuses, c'est un instrument à vent formé de la réunion de plusieurs tuyaux sonores :
- 1 tuyau mélodique à trous appelé chez nous "ohalumia" ou "pibole",
- 1 tuyau d'accompagnement ou bourdon : "Le Veuzon".
Ces tuyaux reliés à un sac de peau gonflé d'air qui fait office de soufflerie : "La bouzine".
Le joueur de veuze étant : "le veuzou".
Ces différents termes vous rappelleront certainement des expressions du parler vendéen.
Par exemple, on dira facilement de quelque chose qui fait du bruit :
"Arrêt' ta bouzine"
ou bien encore :
"O veuzoune" en entendant le bourdonnement d'une guêpe.
La Tradition au Puy du Fou (Cinéscénie)
Le site d'évocation n'est pas un monument, mais une population et un territoire.
Il ne s'agit pas de mettre en valeur le château, mais bien plutôt de restituer le peuple anonyme du haut-bocage et la terre du "Pays" du Puy du Fou.
Le château n'est que la toile de fond de l'espace d'évolution des acteurs.
La trame du spectacle n'est pas l'histoire du monument.
Le fil conducteur n'est pas d'ordre chronologique, mais d'ordre ethnographique.
Ce n'est pas l'événement qui compte.
C'est tout un patrimoine qui devient geste esthétique.
A la limite, il n'y a pas d'événements.
Il n'y a que des attitudes et des situations.
Les acteurs restituent des parentés que le temps a changé en silences éternels.
Les parentés sont leurs propres lignées.
Dans cet esprit, la mise en scène privilégie "l'impressionnisme" par rapport au "figuratif'.
Avec un texte multiple qui entre en scène avec les acteurs et qui sort avec eux.
Le Puy du Fou est un théâtre d'expression locale.
Les contours de l'action sont à peine dessinés, l'atmosphère compte plus que l'effet scénique.
L'impression est plus forte que le réel.
C'est le spectateur qui termine la fresque.
Il ajoute sa liberté et sa sensibilité à des visions trop courtes pour épuiser les ressources de son imagination.
Il s'agit bien d'un spectacle nouveau et non d'un "Son et Lumière", en ce sens que les techniques du son et de la lumière sont au service :
- d'une tradition orale : c'est l'aspect historique.
- d'une expression locale : c'est l'aspect artistique.
L'Angélus
L'Angélus est une prière de dévotion en l'honneur de l'incarnation.
Il est récité matin à 6 heures du matin, midi et soir à 18 heures, rythmant les journées de nos bourgs au son des cloches.
Un repère temporel journalier musical et religieux.
A l'Angélus, dont les premiers mots étaient : Angelus Domini ("L'Ange du Seigneur")... , les cloches tintaient trois fois trois coups suivis d’une volée.
Les habitants du village cessaient ses activités et se tournaient vers l’église ou le calvaire le plus proche et récitaient brièvement la prière pour remercier la Vierge d'avoir enfanté le Seigneur avec un "Je vous salue Marie" en même temps que la Rédemption du genre humain.
À l'origine, le Pape Urbain II (1022-1099), qui en 1090, avait ordonné pendant la première Croisade de prier la Vierge à midi pour ceux qui étaient partis défendre le Tombeau du Christ.
Le Roi Louis XI (1423-1483) ordonna en 1472 de faire sonner l'Angélus dans tout le royaume le matin, à midi et le soir.
Depuis, cette pratique s'est répandue en France et dans les autres pays.
Certains attribuent aussi la création de l'Angélus à François d'Assise qui lors de son voyage en Orient eut l'idée de créer un appel à la Prière des Catholiques, semblable à l'appel à la prière des musulmans.
Aujourd'hui encore, à ce rythme, moines et moniales interrompent leurs activités pour quelques instants de prière, faisant mémoire du Message de Dieu, transmis à la Vierge par l'archange Gabriel.
Cette pratique a progressivement décliné notamment en milieu urbain.
Les cloches ont été, par la force, contraintes au silence durant les guerres de Vendée, symbole de l'écrasement sanguinaire et dévastateur du passage des colonnes infernales sur les terres vendéennes.
Le peintre Jean-François Millet (1814-1875) en a fait (entre 1857-1859) une célèbre œuvre picturale.
Jean-François Millet est né en Normandie, au sein d’une famille paysanne et représentait la vie quotidienne des gens, quand la France était encore un pays à dominante agricole.
Le tableau de l’Angélus est exposé au musée d’Orsay à Paris.
Tous les soirs de représentation, la Cinéscénie fait revivre cet "Angélus" avec tout le sérieux qu'il se doit, en l'honneur de tous les symboles qu'il représente.
La dernière bataille.*
Le 16 novembre 1799, Bonaparte (1769-1821) vient de renverser le Directoire et la Vendée est officiellement pacifiée par Travot (1767-1836).
Un général de brigade, Duhesme (1766-1815), chargé de traquer les derniers Brigands du Bocage, termine son rapport par ces mots :
"Il paraît qu'auprès du Puy du Fou, il y a eu une action assez vive qui n'a pas tourné à l'avantage des troupes de la République...".
Deux jours plus tôt en effet, le 14 novembre 1799, une brigade de gendarmerie avait suivi à la trace l'ultime troupe de Blancs menée par Grignon (1775-1799), marquis de Pouzauges et ancien compagnon d'arme de Stofflet (1753-1796).
Celle-ci ne comprenait plus que quelques centaines de Vendéens "partis aux Chouans".
Ils étaient 800 à occuper les Épesses sept jours plus tôt.
Arrivés dans ce bourg, les Bleus en avaient aperçu une douzaine, qui s'enfuyait vers les bois du Puy du Fou.
Trop sûrs d'eux sans doute, ils ne pensèrent pas un instant à une embuscade ...
Arrivés aux alentours des ruines du vieux château de Renaud, au cœur des bois du Puy du Fou, ils furent pris en étau.
Les Blancs sortirent soudain de leur cachette.
La fusillade fut si vive que toute la brigade succomba ou prit la fuite.
Cette ultime défaite républicaine leur coûta une trentaine d'hommes, à l'exception du capitaine, épargné à la demande d'un soldat de Grignon (1775-1799).
Elle fit écrire au général Travot (1767-1836) :
"Voilà une grande perte qui sera peut-être difficile à réparer car ces résultats donnent de l'audace aux rebelles".
En réalité, cette victoire "vendéenne" était sans lendemain.
Le 18 novembre suivant, le marquis de Grignon (1775-1799) fut tué au bourg voisin de Chambretaud, et sa troupe dispersée par deux ou trois compagnies républicaines.
L'armistice fut déclaré six jours plus tard par le général républicain Hédouville (1755-1825).
Et le 11 janvier suivant, Bonaparte promettait la liberté de culte.
La guerre de Vendée s'était vraiment terminée au Puy du Fou.
«Grâce aux prisonniers !».
A la Restauration (1814 – 1852), les familles des victimes vendéennes de la Révolution reçurent le droit d'honorer leurs morts.
Le roi Louis XVIII (17 novembre 1755 -16 septembre 1824) autorisa l'édification d'un monument funéraire au général Charles Melchior Artus de Bonchamps (10 mai 1760 - 18 octobre 1793).
En octobre 1793, les blancs, vaincus devant Cholet, rejoignent Saint-Florent-le-Viel avec 5000 prisonniers républicains.
Lors de la bataille de Cholet (17 octobre 1793), le général vendéen a reçu une balle dans le dos et est transporté agonisant dans le village.
Depuis son lit de mort, il ordonne qu'on fît grâce aux prisonniers républicains retenus dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.
La charité, la bonté, la générosité n'étant pas les valeurs de leur république, les soldats républicains reçurent la consigne de ne jamais parler de cet épisode et furent contraints de reprendre les armes contre ceux qui les avaient graciés.
Le père du petit Pierre-Jean David, (Pierre-Louis David, ébéniste) engagé volontaire dans l'armée de la République, était parmi les graciés.
Pierre-Jean David (républicain et franc-maçon), devenu sculpteur, immortalise le général Charles de Bonchamps, royaliste et très chrétien, dans le marbre en signe de gratitude qui sera déposé et inauguré en 1825 dans l'abbatiale de St-Florent-le-Vieil.
Marquée par le néoclassicisme du début du 19e siècle (nu antique) et par les codes du portrait historique du siècle précédent (attributs militaires), l'œuvre de David d'Angers (12 mars 1788 - 5 janvier 1856) est très symbolique dans son appel à la clémence.
Il est toujours accompagné de la légende :
"Grâce aux prisonniers !".
On remarque le contraste entre le marbre noir du tombeau et blanc de la statue.
Finement décoré, festons (Guirlande de feuillage sculpté ou peint) de lauriers et de cyprès.
On retrouve aussi trois noms évocateurs de la vie du héros.
THOUARS, V-MAI (Prise d'assaut par les Vendéens de la ville Thouars le 5 mai 1793).
TORFOU, XIX-SEPTEMBRE (défaite des Républicains commandés par Kléber le 19 septembre 1793).
SAINT-FLORENT, XVII-OCTOBRE (bataille de Cholet, le 17 octobre 1793 et retraite vers Saint-Florent le Vieil – Episode de "La Virée de Galerne).
Deux bas-reliefs. A droite, représentant la "France" et à gauche, la "religion".
Le premier exemplaire de la "Religion" s'est brisé pendant le transport et est appliqué sur le mur.
Sur le tombeau, on remarque un blason.
Ce sont les armoiries de la famille d'Artus de Bonchamps.
Depuis le XIIIe siècle, les seigneurs de Bonchamps rendant hommage au roi avaient pour armes ce blason.
Un aveu (Charte délivrée par le vassal à son seigneur, attestant sa prestation de foi et d'hommage et l'acquisition de son fief) mentionne que Guillaume de Bonchamps rendit à Saumur en 1312 pour son fief de Pierrefitte situé dans la paroisse de Berthegon.
La "Couronne de Marquis" et "Gueules" à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d'étoile.
La figure représente l'Etoile de David, encore appelée le Sceau de Salomon.
Pour les Juifs, les six branches du Sceau de Salomon représentent les six jours de la création du monde et le point central est le 7ème jour où Dieu se reposa.
Pour les Chrétiens, les 6 branches du Sceau de Salomon peuvent symboliser deux fois la Trinité.Le triangle pointe en haut, représente le bien (le paradis) et l'autre pointe vers le bas représente le mal (l'enfer).
La tribune
Après votre réservation pour la Cinéscénie, vous avez reçu votre (vos) billet(s).
Mais où serez-vous placé pour apprécier le spectacle ?
Je vous propose aujourd’hui un petit descriptif de la tribune.
Mais commençons le voyage dans le temps depuis le parking jusqu’à votre place.
Pour des raisons de sécurité, un contrôle de votre bagage à main sera demandé par un agent de la sécurité.
Passage au contrôle de votre billet.
(Gardez votre billet à portée de mains, il vous sera demandé à 3 reprises).
Passage par un portique de sécurité.
(1er contrôle de billet).
L'accés vers la tribune se fait soit via un escalateur ou des escaliers.
Pour l'escalateur, des agents de sécurité sont présents et réglent le flux des visiteurs
(Suivez leurs instructions).
Après votre petite ascension, vous entrez dans le déambulatoire de la tribune.
Sur votre billet, il est mentionné la lettre d’une porte.
Une série de panneau vous indique l’emplacement de la porte qui vous est attribuée.
(Préparez votre billet, il vous sera demandé par un contrôleur).
A présent, vous découvrez l’espace scénique.
Votre rang est indiqué sur le sol.
Votre billet sera demandé afin de vous aider à vous placer (fin du contrôle).
Vous êtes bien installé !
Le spectacle peut commencer.
Le jour tire son rideau...
Une petite lumière troue la nuit qui vient de s'installer.
Soudain, une voix s'élève, profonde, vibrante.
La mémoire reprend la parole.
Une histoire commence, l'histoire recommence.
Son souffle s'élève, envahit l'espace.
Treize mille cœurs communient et battent comme un seul homme.
Acteurs, spectateurs, tous passagers du temps.
Pour un voyage dont on ne revient jamais tout à fait.
En fin de spectacle, vérifiez de n’avoir rien oublié.
Bon retour.