La dernière bataille.*
Le 16 novembre 1799, Bonaparte (1769-1821) vient de renverser le Directoire et la Vendée est officiellement pacifiée par Travot (1767-1836).
Un général de brigade, Duhesme (1766-1815), chargé de traquer les derniers Brigands du Bocage, termine son rapport par ces mots :
"Il paraît qu'auprès du Puy du Fou, il y a eu une action assez vive qui n'a pas tourné à l'avantage des troupes de la République...".
Deux jours plus tôt en effet, le 14 novembre 1799, une brigade de gendarmerie avait suivi à la trace l'ultime troupe de Blancs menée par Grignon (1775-1799), marquis de Pouzauges et ancien compagnon d'arme de Stofflet (1753-1796).
Celle-ci ne comprenait plus que quelques centaines de Vendéens "partis aux Chouans".
Ils étaient 800 à occuper les Épesses sept jours plus tôt.
Arrivés dans ce bourg, les Bleus en avaient aperçu une douzaine, qui s'enfuyait vers les bois du Puy du Fou.
Trop sûrs d'eux sans doute, ils ne pensèrent pas un instant à une embuscade ...
Arrivés aux alentours des ruines du vieux château de Renaud, au cœur des bois du Puy du Fou, ils furent pris en étau.
Les Blancs sortirent soudain de leur cachette.
La fusillade fut si vive que toute la brigade succomba ou prit la fuite.
Cette ultime défaite républicaine leur coûta une trentaine d'hommes, à l'exception du capitaine, épargné à la demande d'un soldat de Grignon (1775-1799).
Elle fit écrire au général Travot (1767-1836) :
"Voilà une grande perte qui sera peut-être difficile à réparer car ces résultats donnent de l'audace aux rebelles".
En réalité, cette victoire "vendéenne" était sans lendemain.
Le 18 novembre suivant, le marquis de Grignon (1775-1799) fut tué au bourg voisin de Chambretaud, et sa troupe dispersée par deux ou trois compagnies républicaines.
L'armistice fut déclaré six jours plus tard par le général républicain Hédouville (1755-1825).
Et le 11 janvier suivant, Bonaparte promettait la liberté de culte.
La guerre de Vendée s'était vraiment terminée au Puy du Fou.
«Grâce aux prisonniers !».
A la Restauration (1814 – 1852), les familles des victimes vendéennes de la Révolution reçurent le droit d'honorer leurs morts.
Le roi Louis XVIII (17 novembre 1755 -16 septembre 1824) autorisa l'édification d'un monument funéraire au général Charles Melchior Artus de Bonchamps (10 mai 1760 - 18 octobre 1793).
En octobre 1793, les blancs, vaincus devant Cholet, rejoignent Saint-Florent-le-Viel avec 5000 prisonniers républicains.
Lors de la bataille de Cholet (17 octobre 1793), le général vendéen a reçu une balle dans le dos et est transporté agonisant dans le village.
Depuis son lit de mort, il ordonne qu'on fît grâce aux prisonniers républicains retenus dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.
La charité, la bonté, la générosité n'étant pas les valeurs de leur république, les soldats républicains reçurent la consigne de ne jamais parler de cet épisode et furent contraints de reprendre les armes contre ceux qui les avaient graciés.
Le père du petit Pierre-Jean David, (Pierre-Louis David, ébéniste) engagé volontaire dans l'armée de la République, était parmi les graciés.
Pierre-Jean David (républicain et franc-maçon), devenu sculpteur, immortalise le général Charles de Bonchamps, royaliste et très chrétien, dans le marbre en signe de gratitude qui sera déposé et inauguré en 1825 dans l'abbatiale de St-Florent-le-Vieil.
Marquée par le néoclassicisme du début du 19e siècle (nu antique) et par les codes du portrait historique du siècle précédent (attributs militaires), l'œuvre de David d'Angers (12 mars 1788 - 5 janvier 1856) est très symbolique dans son appel à la clémence.
Il est toujours accompagné de la légende :
"Grâce aux prisonniers !".
On remarque le contraste entre le marbre noir du tombeau et blanc de la statue.
Finement décoré, festons (Guirlande de feuillage sculpté ou peint) de lauriers et de cyprès.
On retrouve aussi trois noms évocateurs de la vie du héros.
THOUARS, V-MAI (Prise d'assaut par les Vendéens de la ville Thouars le 5 mai 1793).
TORFOU, XIX-SEPTEMBRE (défaite des Républicains commandés par Kléber le 19 septembre 1793).
SAINT-FLORENT, XVII-OCTOBRE (bataille de Cholet, le 17 octobre 1793 et retraite vers Saint-Florent le Vieil – Episode de "La Virée de Galerne).
Deux bas-reliefs. A droite, représentant la "France" et à gauche, la "religion".
Le premier exemplaire de la "Religion" s'est brisé pendant le transport et est appliqué sur le mur.
Sur le tombeau, on remarque un blason.
Ce sont les armoiries de la famille d'Artus de Bonchamps.
Depuis le XIIIe siècle, les seigneurs de Bonchamps rendant hommage au roi avaient pour armes ce blason.
Un aveu (Charte délivrée par le vassal à son seigneur, attestant sa prestation de foi et d'hommage et l'acquisition de son fief) mentionne que Guillaume de Bonchamps rendit à Saumur en 1312 pour son fief de Pierrefitte situé dans la paroisse de Berthegon.
La "Couronne de Marquis" et "Gueules" à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d'étoile.
La figure représente l'Etoile de David, encore appelée le Sceau de Salomon.
Pour les Juifs, les six branches du Sceau de Salomon représentent les six jours de la création du monde et le point central est le 7ème jour où Dieu se reposa.
Pour les Chrétiens, les 6 branches du Sceau de Salomon peuvent symboliser deux fois la Trinité.Le triangle pointe en haut, représente le bien (le paradis) et l'autre pointe vers le bas représente le mal (l'enfer).
La tribune
Après votre réservation pour la Cinéscénie, vous avez reçu votre (vos) billet(s).
Mais où serez-vous placé pour apprécier le spectacle ?
Je vous propose aujourd’hui un petit descriptif de la tribune.
Mais commençons le voyage dans le temps depuis le parking jusqu’à votre place.
Pour des raisons de sécurité, un contrôle de votre bagage à main sera demandé par un agent de la sécurité.
Passage au contrôle de votre billet.
(Gardez votre billet à portée de mains, il vous sera demandé à 3 reprises).
Passage par un portique de sécurité.
(1er contrôle de billet).
L'accés vers la tribune se fait soit via un escalateur ou des escaliers.
Pour l'escalateur, des agents de sécurité sont présents et réglent le flux des visiteurs
(Suivez leurs instructions).
Après votre petite ascension, vous entrez dans le déambulatoire de la tribune.
Sur votre billet, il est mentionné la lettre d’une porte.
Une série de panneau vous indique l’emplacement de la porte qui vous est attribuée.
(Préparez votre billet, il vous sera demandé par un contrôleur).
A présent, vous découvrez l’espace scénique.
Votre rang est indiqué sur le sol.
Votre billet sera demandé afin de vous aider à vous placer (fin du contrôle).
Vous êtes bien installé !
Le spectacle peut commencer.
Le jour tire son rideau...
Une petite lumière troue la nuit qui vient de s'installer.
Soudain, une voix s'élève, profonde, vibrante.
La mémoire reprend la parole.
Une histoire commence, l'histoire recommence.
Son souffle s'élève, envahit l'espace.
Treize mille cœurs communient et battent comme un seul homme.
Acteurs, spectateurs, tous passagers du temps.
Pour un voyage dont on ne revient jamais tout à fait.
En fin de spectacle, vérifiez de n’avoir rien oublié.
Bon retour.
L’insurrection vendéenne
Particulièrement attachée à la foi catholique depuis la prédication de Louis Grignon de Montfort (début du XVIIIe siècle), la paysannerie vendéenne n’adhère pas aux idéaux révolutionnaires et se sent plutôt proche du bas clergé et de la noblesse, désormais considérés comme des ennemis de la République.
De surcroit, en entamant la rupture entre l'Église et les instances révolutionnaires, la Constitution civile du clergé promulguée en juillet 1790 a engendré l'émergence d'un important clergé réfractaire en Vendée.
Aussi, le vote par la Convention nationale pour une levée de 300 000 hommes pour combattre les ennemis de la Révolution française, le 24 février 1793, provoque un soulèvement populaire.
Les drapeaux vendéens.*
"Vexilla regis prodeunt"... (Les étendards du roi s'avancent)...
C'est, selon la tradition, en chantant ce cantique que les premières paroisses révoltées contre l'autorité républicaine se regroupèrent et disputèrent leurs premiers combats.
Les premiers révoltés se regroupèrent donc, dès le 13 mars 1793, en petites bandes très diversement armées sous la conduite de chefs qu'ils se choisirent parmi les plus déterminés d'entre eux.
Ils mirent également à leur tête des nobles (généralement anciens militaires) qu'ils allèrent, pour la plupart, chercher dans leur manoir.
Outre les insignes religieux tels que scapulaires et "cœurs de Jésus", les insurgés vendéens mirent à leurs chapeaux des cocardes ou rubans blancs.
Cette couleur était proscrite par la république comme étant "signe de rébellion contre L’État".
Certains groupes marchèrent en arborant également des bannières paroissiales, signe de leur attachement à la religion.
D'autres prirent un simple morceau d'étoffe blanche en guise de drapeau, marquant ainsi le rattachement du mouvement insurrectionnel à la cause antigouvernementale, c'est à dire à la monarchie royale abolie et hors la loi.
Dans les premiers jours de l'insurrection, les Vendéens utilisèrent comme emblèmes essentiellement les bannières de procession de leurs paroisses.
Les drapeaux qui apparurent furent confectionnés à la hâte par les femmes.
On mit toutes les habiletés à contribution, les châtelaines, les lingères, les nonnes tirèrent l'aiguille, d'autres prirent les pinceaux.
Il fallut plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour que toutes les paroisses aient leur emblème et beaucoup gardèrent leurs bannières de procession.
On utilisera les tissus qui pouvaient convenir.
Vu les difficultés d'approvisionnement de l'époque, la soie ou du coton principalement provenaient de robes, de nappes (sacrées ou non) ou de draperies de toutes sortes.
En général, ils étaient blanc, couleur de la France depuis le Moyen Age, pavillon des vaisseaux de guerre du roi "Très Chrétien", distinction des compagnies-colonelles dans les régiments.
Les bannières d'églises en lourds draps colorés, étaient brodées de fils d'or ou de couleurs variées.
Les fleurs de lys des étendards vendéens proviennent souvent d'ornements d'Eglise.
On chercha à se rapprocher des dimensions réglementaires dans les régiments d'Infanterie (environ 1,50m sur 1,60m).
Pour la cavalerie, on utilisa de même des "guidons", plus petits, mais sans conserver, semble- t- il, les formes particulières car il fallait improviser.
Selon la tradition et le témoignage de l'abbé Remaud, le "premier drapeau de la Vendée" serait celui de La Rochejaquelein.
Après avoir connu une histoire très mouvementée et après la mort de Monsieur Henri, il passa à l'armée de Charrette et fut arboré en 1815, puis en 1832 !
Il est un des rares emblèmes à être parvenu jusqu' à nous.
Bien qu'il ait été confectionné un grand nombre de drapeaux vendéens, très peu d'entre eux ont pu être conservés.
Ces emblèmes de la rébellion ont été systématiquement détruits après leur capture, et ce à toutes les époques du conflit vendéen.
Quelques rares drapeaux sont expédiés avec les bulletins de victoire que les généraux adressent à la Convention mais, le gouvernement révolutionnaire qui ordonnait à ses commandants d'arme de détruire la Vendée dut également se charger de les faire disparaître après les avoir montrés aux membres de l'assemblée.
Malgré les destructions systématiques, quelques rares drapeaux rebelles témoins de cette guerre de la Vendée existent encore.
D'autres sont connus grâce aux dessins ou autres représentations précises qui en ont été faits.
Les drapeaux sauvegardés et de grande valeur sont généralement la propriété de particuliers, qui pour la plupart ont un lien plus ou moins direct avec les anciens combattants vendéens.
D'autres appartiennent à des collectionneurs locaux intéressés par cette période de notre histoire.
Certains musées régionaux ont réuni plusieurs exemplaires d'emblèmes royalistes, permettant ainsi un rappel à la mémoire collective.
Quelques rares presbytères d'églises de la Vendée militaire sont encore dépositaires de l'étendard des anciens combattants de la paroisse.
Malgré cela, tout ce qui a pu être sauvé ne représente qu'une infime partie des nombreux drapeaux des Armées Catholiques et Royales ayant combattu de 1793 à 1796 sur le territoire insurgé.
La plupart des drapeaux brodés aux armes de France entourés de lauriers ou de palmes.
Bien des étendards étaient aussi chargés de croix, du double cœur enflammé, du Sacré- Cœur.
Avec toujours beaucoup de variété dans la disposition des motifs, des fleurs de lys ou des inscriptions.
Certains avaient des cravates, des franges.
Les inscriptions et les symboles rappelaient les raisons du combat :
"Vive la religion catholique", "Vive Louis XVII", "La religion et le roi Louis XVII", "Armée catholique et royale", "Vive le roi" ...
Les drapeaux de 1815 ou de 1832 sont plus décorés, mieux "finis" (on avait eu plus de temps pour les confectionner, ils servirent peu, puis on les cacha).
Ils sont également de dimensions variées, mais en général plus petits que ceux de la "grande guerre".
Outre quelques- uns dont l'origine et l'histoire sont sûres, (qu'ils aient "fait" la guerre de 1793 à 1799 dans sa totalité ou en partie, ou celle de 1815), il en existe qui ont été déployés lors des visites en Vendée des duchesses d'Angoulème et de Berry quelques années avant 1830, sont d'une datation plus délicate.
Après la révolution de juillet, Mademoiselle de Fauveau, qui accompagnait Madame de La Rochejaquelein et fut arrêtée avec elle en 1831, peignit quelques emblèmes sur soie avant d'aller en prison.
D'autres mains brodèrent des fanions pour "Henri" et "Caroline", mais il fallut détruire ou cacher ces étendards subversifs car la police de Louis-Philippe ne plaisantait pas.
En 1870, les "Volontaires de l'Ouest" du général de Charette chargèrent l'armée prussienne, précédés d'une simple bannière chargée d'un Sacré-Cœur et de l'inscription
" Cœur de Jésus Sauvez la France ".
Le Rêve (Cinéscénie).
Boncharnps vient de rendre son dernier souffle.
L'armée des ombres n'a pas encore achevé de rendre son hommage au défunt chef, que déjà la terre s'ouvre.
Alors jaillit des profondeurs la ruine encore fumante d'une chapelle calcinée par la folie des hommes.
Dans un équilibre éphémère, les arcs brisés, mutilés,voudraient une dernière fois orienter le regard, exhausser les âmes.
Les élans de pierre se figent, comme les doigts transis d'une main décharnée, tendue vers les hauteurs silencieuses.
Le ciel se tait.
Debout sur l'arc de pierre fragile, la silhouette titubante d'un homme hagard, qui cherche ses souvenirs et ses affections perdues.
Par la voix chaude et familière de Gérard Depardieu (qui a bien voulu, une fois de plus, offrir son talent bénévolement aux Puyfolais) Maupillier va livrer ses dernières confidences.
Une lumière blafarde découpe le buste et le chapeau du garde-chasse du Puy du Fou, enveloppé de brume et de mystère.
Sa mémoire vacillante projette autour de lui les visages de ses dernières tendresses.
Et plus il fouille au tréfonds de lui-même, plus les personnages s'incarnent, non plus flottants dans la brume, mais bien réels, en chair et en os.
La ruine charbonneuse agit sur le survivant comme le révélateur de ses attachements disparus.
Les mariés, ses parents, puis le cortège de fête sortent de l'église.
Les souvenirs appellent les souvenirs.
Et Maupillier revoit bientôt surgir la petite fille au tambour, celle qu'il a vue s'engager dans l'armée du Général d'Elbée ...
La suite, nous la connaissons.
Le songe de Jacques enracine dans la Vendée martyre une autre Vendée à naître, celle qui a fait de ses souffrances une force.
Laissons-nous aller à la rêverie d'un homme qui a tout vécu, qui a mille fois traversé le feu, qui a tout perdu, et qui ce soir s'abandonne aux décombres avec lesquels il se confond ...
Le carnaval
Le mot carnaval est issu de l’italien "carnevale" qui provient du latin "carnelevare", signifiant littéralement "enlever la viande".
En effet, le carnaval marque généralement dans la tradition chrétienne, l’entrée en carême, c’est-à-dire une période de jeûne et d’abstinence de quarante jours.
Bien avant le carnaval, nos ancêtres avaient déjà pour habitude de se déguiser à certaines occasions.
A l’image des fêtes saturnales chez les Romains ou des fêtes dionysiaques chez les Grecs, qui sont toutes deux des précédents historiques du carnaval.
A l’origine, cette tradition archaïque marquait les cycles saisonniers et agricoles
Le carnaval de Venise est une fête traditionnelle italienne remontant au Moyen Âge.
Comme le Carnaval dans la Rome antique, l’institution du Carnaval par les classes dominantes de Venise est généralement attribuée au besoin de la République Sérénissime afin de maintenir la population paisible et heureuse en lui offrant une période de loisirs et d’amusement.
Outre une vocation civique, le carnaval permettait d’abolir les contraintes sociales.
Le riche pouvait se faire passer pour un pauvre et inversement.
Le port du costume autorisait une liberté impossible le restant de l’année.
L’incognito procuré par les masques apparus dès le XIIIe siècle.
L’arrivée massive des étrangers, parmi lesquels on pouvait compter des souverains, qui venaient là pour profiter au maximum des amusements et des plaisirs, représentait une manne économique pour Venise doublée d’une réputation unique de liberté et de magnificence.
Les couleurs, les formes, les costumes et les masques sont au rendez-vous.
Dès le 10ème siècle, le peuple profitait un maximum des derniers jours précédant les mortifications du carême en se divertissant et en savourant les plaisirs et les joies de la vie.
En 1094, le carnaval est mentionné pour la première fois dans une charte du doge Faliero de Venise.
En 1269 un Edit du Sénat déclare la veille du Carême jour férié fête (mardi gras) et autorisant le déguisement.
De même "la Fête des Marie", qui existe depuis 948, le 2 février est déplacée pour ouvrir le Carnaval.
Au XVIIe siècle, dans la Venise baroque, le carnaval durait dix jours, pendant lesquels les habitants épuisaient leur appétit de fête et de débauche avant le Carême.
Au XVIIIème siècle, le Carnaval, repris en main par la noblesse, atteint le sommet de sa splendeur, faisant ainsi oublier le long déclin de la République.
Les raisons du succès et de la réussite du Carnaval de Venise depuis la étaient à la fois politiques et économiques.
Son mythe s’est répandu dans toute l’Europe au XVIIIe siècle (œuvres de Canaletto, Francesco Guardi, Giandomenico Tiepolo et Pietro Longhi).
Au XIXème siècle, sous l’occupation napoléonienne, le Carnaval fut interdit, puis rétabli, mais très encadré sous la domination autrichienne.
Au XIXè siècle, le carnaval s’est embourgeoisé et a disparu dans les années 1970.
A l’initiative d’associations de citoyens, de la municipalité de Venise, de La Fenice et de la Biennale de Venise, il fut relancé en 1979, prenant une tournure touristique et revêtant un enjeu économique important.
C’est en 1980 que le Carnaval de Venise est officiellement et mondialement reconnu.
Ce soir à la Cinéscénie au Puy du Fou.
Lorsqu'un croissant de lune éclaire faiblement, les artisans du rêve aux ombres de silence.
Soudain, tout s'illumine et par enchantement s'anime le château d'un village de France.
Dans un embrasement de mille gerbes d'or.
Le Patrimoine cher rejaillit en image ressuscitant le temps au fond de son décor pour que vibre plus fort l'âme du Haut-Bocage.
La fresque grandiose étale ses tableaux des Vendéens vivants leur immortelle histoire des femmes aux lavoirs... des hommes à la faux ... font les gestes sacrés, des grands printemps de gloire.
Et le souffle d'antan soudain sort de l'oubli !
Des jupes en "droguet", des coiffes en dentelles flottent sur les sillons, dans le soir infini, en ciselant la nuit de leurs valeurs fidèles.
Lorsque se lèveront les Chouans défenseurs de la FOI des aïeux, et des vertus ardentes.
Lorsque crépiteront les tonnerres vengeurs.
PUY DU FOU hurlera ... sous ses ruines fumantes !
Les cris résonneront dans la nuit de l'été recouvrant les grands bois de leurs échos farouches, sur le ciel débordant d'une rouge clarté, les croix se dresseront au pied des vieilles souches.
De cette terre ardente aux sommets enflammés, les siècles du Passé n'ont pas éteint la braise, les Feux de son Histoire à jamais allumés rayonnent dans le soir en rougissant la glaise.
Ils viennent par milliers, ce soir ... au PUY DU FOU, au bord de l'étang vert que' la lumière inonde, Vendéens, étrangers... ils sont au rendez-vous de la VENDEE ouvrant sa mémoire profonde !
Le Geste de Bonchamps.
L’histoire l’a conservé et le Puy du Fou l’a remis en mémoire…
Désormais cet épisode est inscrit dans les échos collectifs du Monde.
La Voix et le geste…
L’espérance naissant d’un geste d’agonie…
La bonté de l’homme triomphant de la cruauté et de l’absurdité de la guerre…
La Mort et la Vie…
Images des symboles de la loyauté, de la lucidité, de la Fraternité.
Illustration ineffaçable de vertus bien oubliées de nos jours.
Mais n’était-ce pas ce que prêchaient les orateurs de la Nouvelle Philosophie du dix-huitième siècle ? Seulement, les théoriciens de ce temps pratiquaient déjà le trop célèbre aphorisme :
"Je dis et vous faites".
Le règne du Médiocre allait arroser de sang les lys décimés…
Bonchamps était l’homme qui vivait l’impossible.
Cet impossible que Voltaire et Rousseau avaient rêvé en forme de république idéale, que Robespierre et ses compagnons d’infamie transformeraient en massacres des Innocents, que les chefs Vendéens assumeraient en défi et que Bonchamps allait sublimer en un geste de légende et un mot historique…
Il était la preuve par la mort que les enchantements étaient toujours à l’Ouest, que par-delà cette signature qui avait embastillé les horizons du Poitou légendaire, existerait un département sauvé de l’anonymat par un ruisseau nommé Vendée.
Un royaume immortalisé par les exploits couleur de sang, les sacrifices auréolés de haine et d’amour, dans une Croisade de l’Inutile…
"GRÂCE AUX PRISONNIERS",
cria Bonchamps, en bordure du fleuve Loire…
"Grâce aux prisonniers", que répétaient les buissons et les échos habillés de lys écarlates, de bonnets phrygiens rougissants, et de couronnes de genêts en fleurs.
La nature offrait un décor grandiose, et la mort du Héros Vendéen devenait le "Salut des Autres", le sourire des humbles, le "Pardon du Soldat", en éternisant le goût du panache, et le refus de n’être que colère et représailles.
Le geste du Vendéen agonisant sur le brancard improvisé, la main qui se lève, la voix qui s’enroue, les cavaliers qui s’inclinent devant la volonté pacifique…
Et la voix de Bonchamps répercutée par le peuple ému aux larmes échos au-dessus de l’angoisse et de la douleur heure à jamais marquée dans l’éternité humaine qui chaque jour entendra, ou devrait entendre, le cri légendaire.
"GRÂCE AUX PRISONNIERS".
L’histoire l’a conservé.
Le Puy-du-Fou le remet en mémoire.
L’ensemble est une projection de l’âme vendéenne.
Un appel pour raffermir au cœur de nos contemporains, la certitude que partout autour de nous, au-delà des impatiences, des absences, des intolérances, au-delà des affamés de gloire et des oubliés de la planète, il y a des mots nés dans la souffrance d’un homme et dans l’héroïsme des sacrifiés :
"Grâce aux Prisonniers"
Trois mots pour la purification des massacres blancs et bleus.
Un geste pour la Postérité.
Trois mots et un geste pour inscrire au fronton vendéen le blason d’un humanisme toujours présent au cœur de tous et de chacun…
Et aux soirs des spectacles de ce fastueux livre d’images qu’est le Puy du Fou, défile le flot des Nouveaux Initiés à la ferveur vendéenne.
Ceux qui refluent vers les véhicules de la servitude moderne emportant au fond de leurs yeux les prodiges personnifiés par ce château.
Ceux qui marchent au rythme des reflets de ce passé et de ce présent dansant sur les eaux du lac enchanté.
Ceux qui s’en vont heureux, de notre Joie et des sentiments éternels éveillés par ces échos de la Vendée Militaire.
Ceux qui savent que désormais ces géants sont une symphonie quotidienne et permanente en bleu et blanc et le témoignage d’une aventure humaine…
Bonchamps !
Le geste et le visage du Courage et de la Pitié.
La révélation du troisième personnage d’un douloureux triptyque.
La Guerre, le Chef, et ceux qui se battent.
Bonchamps a réhabilité les Innocents.
Et ce qui est symptomatique de la portée planétaire de ce geste, c’est la contraction en TROIS MOTS d’une scène historiquement autre.
Bonchamps blessé, aux portes de l’infini, entendait les rumeurs et les hurlements vengeurs.
Il était ainsi fait, qu’il ne croyait point aux vertus de la vengeance.
À tort ou à raison, il faisait la guerre, rien que la guerre…
Et il voulait empêcher cette horreur, qui ternirait le double cœur vendéen…
Il dit à son cousin :
"MON AMI, C’EST PROBABLEMENT LE DERNIER ORDRE QUE JE VOUS DONNERAI, LAISSEZ-MOI L’ESPÉRANCE QU’IL SERA EXÉCUTÉ".
Et le Comte d’Autichamp (1770-1859), lança la parole sacrée.
"Grâce aux Prisonniers.
Bonchamps l’a dit. Bonchamps le veut !
Bonchamps l’ordonne !
Il y avait près de lui le petit Herminée battant doucement sur son tambour.
Il faut aller au-delà de la scène.
Ce qui importe, c’est que son vœu fut accepté, que la foule le crût, et le cria, et le crie encore.
Un geste d’humanité dans une frénésie destructrice.
La Foi domptant l’Animalité.
C’ÉTAIT LE VENDREDI 18 OCTOBRE 1793…
Il faisait beau, mais froid.
A onze heures du soir l’homme mourut, laissant au Héros le privilège de crier aux générations futures, ces paroles extraordinaires :
"GRÂCE AUX PRISONNIERS !"
Le Geste de Bonchamps.
La Voix de Bonchamps !
Puissent-ils être entendus de tous les hommes, et que l’intolérance se voile la face et se courbe devant le symbole du lys bénissant le bonnet phrygien, devant la Vérité de l’amour humain interdisant les gestes de la Guerre.
Ici dans ce haut lieu, l’histoire ne peut plus s’isoler de la légende.
L’une et l’autre renaissent de l’attention et de l’enthousiasme des pratiquants et des spectateurs de cette romanesque réalité.
Cet opéra vivant des ombres et des gerbes de lumière, et ressuscitant au cœur de chacun de nous.
Au-delà du conte particulier se greffe l’histoire des hommes, la tendresse des femmes de l’éternité des paysages qu’ils fécondent.
Ces lieux où le bleu et le blanc s’épousent étroitement, où le geste de Bonchamps s’interpose pour que ce mariage n’engendre plus le sang, car le rouge de la révolte n’est pas forcément la pourpre de la Gloire.
Bonchamps n’avait pensé qu’à la sauvegarde de ses frères en humanité.
Il mourait, mais il ne voulait pas faire mourir.
Trois mots pour épargner les trois couleurs de la Vie.
Un symbole de ce que devrait être un homme dans une société d’homme.
Ce fut l’histoire, c’est devenu une légende.
Mais c’est chaque soir de nos étés vendéens, une réalité de chair et d’apothéose…
Un soir au Puy du Fou, dans le silence des armes apaisées, une voix dit encore :
"GRÂCE AUX PRISONNIERS !"
VSV.
La Cinéscénie.*
"La Cinéscénie", le grand spectacle de nuit du Puy du Fou, est devenue un mythe.
Découvrez la bande annonce du plus grand spectacle nocturne du monde, joué depuis 1977 au Puy du Fou.
Superproduction d'environ 1h30 et présentée par 2 550 comédiens, 190 cavaliers et 80 techniciens, "La Cinéscénie" du Puy du Fou vous fait revivre le légendaire français du Moyen-Âge à la Seconde Guerre mondiale.
Les technologies et les effets spéciaux les plus récents sont au service de ce spectacle à couper le souffle, sur les 23 hectares de la plus vaste scène du monde.
Sur une musique originale de Nick Glennie Smith, les plus grands comédiens français ont posé leur voix: Philippe Noiret, Gérard Depardieu, Alain Delon...