Puy Story

18 septembre 2023

Les runes

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Les runes trouvent leur origine en Europe du Nord.
Les Runes sont une forme d'écriture magique et sacrée dont il n'est pas aisé de dévoiler le mystère.
Elles dégagent toute une symbolique et une philosophie ouvrant une dimension magique avec les forces de l'univers, de la nature, du visible et de l'invisible.
Rune, (art sacré), signifie : secret, chuchotement ou murmure et mystère, signe magique.
Une rune, c’est une connaissance occulte que l’on transmet en chuchotant.

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La divination par les runes et la magie runique ont longtemps appartenu à de petits groupes d'initiés.
Étymologiquement, on le retrouve dans d'autres langues tels que le gothique : "Runa", dans le vieil anglais "rûn", dans les langues celtiques tels que l'Irlandais ou l’ Écossais ou il garde le sens primaire de "secret".
Le mot "Runelore" veut dire "enseignement des runes ".
Chaque rune possède un nom et un son qui désigne un objet, un animal ou une qualité.

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 L’origine de l’alphabet Runique semble difficile a dater, mais il a été constaté qu'il s'est développé et répandu à partir du IIe siècle avant J.C. grâce au contact des peuples germaniques avec les populations méditerranéennes.

D'après la légende Scandinave, Odin dieu de la guerre, dieu borgne protégeant les grands hommes, resta accroché neuf jours et neuf nuits sans boire ni manger sur les branches d' Yggdrasil (l'arbre du monde) et reçut à travers cette méditation et cette souffrance le savoir sacré des runes.

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L’Arbre du monde s’élèverait sur ses trois racines.
La première se trouvant aux enfers, la seconde au pays des Vikings, la troisième chez les Dieux, dans un lieu appelé Asgard.
Óðin lui-même aurait soufflé cet alphabet aux hommes.
Il existe deux alphabets runiques.
Le plus ancien, appelé le Vieux Futhark comportait 24 runes.

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 Il fut remplacé autour du VIIIème siècle dans un esprit de simplification par le nouveau Futhark, de seulement 16 runes.

A l'origine les runes étaient gravées sur des galets de pierre, une rune peut revêtir plusieurs significations cela dépend de sa position et du sens dans lequel elle a été tirée.
Depuis quelques années les Runes connaissent un essor dans le monde des Arts Divinatoires.

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On les retrouvent dans les magasins ésotériques, sous forme de petits galets qui doivent être piochés au hasard dans une petite bourse en étoffe de couleur rouge.
Les runes représentent toujours : hier, aujourd'hui et demain et illustrent nos espoirs ou nos peurs secrètes.
Les Runes peuvent aussi servir de talismans et sont encore utilisés dans certaines régions du nord de l'Europe.

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Dans le Fond Rognou (Cité médiévale) du Puy du Fou, Nade (la portraitiste) vous propose un voyage un inattendu dans le monde magique des runes.
Un voyage dans le voyage, mais celui-ci vous projettera dans votre avenir et dans les recoins de vos souhaits.

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25 août 2023

L’art gothique

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L’art gothique (période 12ème - 15ème siècle) a succédé à l’art roman (période 950 - 1130).
Des innovations architecturales (la voûte sur croisée d’ogive et l’arc brisé) ont permis de révolutionner les édifices.
L’objectif de cette architecture était de gagner en lumière, en finesse et en hauteur.
Les vitraux y sont très présents dans ces grandes ouvertures et apportent de la couleur.

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On distingue quatre phases chronologiques :

  1. Le gothique de transition, juste après le roman, 1130-1230.
  2. Le gothique de base, 13ème siècle, calqué sur le modèle de Chartres.
  3. Le gothique rayonnant, 14ème siècle.
  4. Le gothique flamboyant, 15ème siècle.

La plupart des édifices ont en fait subi ces diverses influences, car leur construction s'est souvent étendue sur plusieurs siècles.

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07 août 2023

Visitons le Fond Rogou (Cité Médiévale) par son architecture..

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Porte nord, dite de FONTBEL - 12ème siècle.

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La fontaine FONTBEL - 12ème siècle.

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La Herse à treuil - 13ème siècle.

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Un atelier du 15ème siècle.

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1. Porte ouest dite de PLESSIS - 13ème siècle.
2. Pont levis à contrepoids - 14ème siècle.
3. Mâchicoulis - 15ème siècle.

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Une maison du 11ème siècle.

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Une échoppe du 15ème siècle.

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Maison à 3 arcades (rez-de-chaussée) du 13ème siècle.

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Et son étage du 15ème siècle. 

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Les deux maisons suivantes du 15ème Siècle.

 

 

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La Taverne avec son entrée en double arcade et puits incorporé - 13ème siècle.

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La Halle marchande du 15ème siècle.

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Une maison avec son toit en bardeau et sa girouette en tête de dragon - 15ème siècle. 

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L'Estaminet avec ses poutres sculptées - 15ème siècle.

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La chapelle dont les murs de la nef sont du 11ème siècle, sa façade du 12ème siècle, le chevet du 13ème siècle, sa charpente du 15ème, sa poutre de gloire avec statues du 14ème, ses peintures murales de la nef et entrée du 12ème, peintures du choeur du 14ème et la peinture de la voûte du 15ème siècle.

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 Accolée à la Chapelle, la Maladerie du 14ème siècle et sa croix Hosannière de fin 13ème siècle.

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Et le petit pont à arche brisée construit au 14ème siècle.

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26 juin 2023

Saint Fiacre

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Dans la cité du "Fond Rognou", dans un petit recoin discret, se trouve une statue représentant un moine avec un livre et une bêche….
Il s'agit de Saint Fiacre.
Mais qui est ce Saint ?
Fiacre vient de "fiacrius" en latin ou du celte "fiachra, Fiachrach, Fiach" dont la signification est "le corbeau".
D'origine noble, Fiacre est né v. 590 dans le Connacht, près de Kilkenny et décédé le 30 août 670, est un moine herboriste solitaire.
Pendant son éducation, Fiacre révéla un talent pour les soins par les herbes.
Saint Fiacre, originaire d'Irlande, quitta sa patrie et vint en France pour y vivre dans la solitude et se consacrer au service de Dieu.
Il débarque en Normandie et s'arrêta dans le diocèse de Meaux où il est accueilli à l'hospice pour pèlerins fondé par l'évêque Saint Faron.
Suite à la malheureuse révélation de sa noblesse par Saint Killian (de passage à l'hospice), Saint Faron proposa à Saint Fiacre de s'établir à six kilomètres de Meaux sur une étendue désertique, mais fertile  afin de fonder un monastère.  
Il se construisit une cellule, un oratoire à l'endroit où se trouve aujourd'hui un village qui porte son nom.
Là, avec ses disciples, il partageait son temps entre la prière et le travail des mains.

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La légende veut qu'en faisant tomber son bâton par terre, celui-ci se transforma en bêche et aurait creusé un sillon délimitant la zone d'un potager, alors qu'en même temps tous les arbres touchés par ledit bâton auraient été arrachés par une force mystérieuse, laissant l'emplacement libre pour les cultures.
Avec son charme irrésistible, Fiacre ne laisse pas indifférent.
Il est calme, équilibré, tolérant et ne cherche qu’à faire plaisir.
Il est en effet extrêmement généreux et donne sans compter.
Sa réputation de sainteté et son pouvoir de guérison (notamment dans le traitement des hémorroïdes mais aussi de certains cancers) lui vaut grande réputation.
Fiacre était un moine spécialiste en phytothérapie (traitement thérapeutique fondé sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels).
Les malades et les disciples sont tellement nombreux il fit bâtir, à côté de sa cellule un monastère et un hospice et de s'adonner à la culture des plantes médicinales pour soigner ses patients.
Il cultivait lui-même un petit jardin, et donnait aux pauvres la plus grande partie des produits qu'il en retirait.
Saint Fiacre est depuis toujours un des saints les plus populaires en France tenant une bêche et un livre, protecteur des travaux des champs (maraîchers, arboriculteurs, jardiniers, horticulteurs, pépiniéristes).
Il est aussi le saint patron des chauffeurs de taxis puisque son nom est resté aux anciennes voitures attelées parisiennes.
On dit que les voitures de louage, appelées fiacres, ont pris ce nom parce qu'elles avaient servi d'abord à transporter les voyageurs à l'hospice fondé par Saint Fiacre.

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L'école d'horticulture du Breuil à Vincennes fait référence, par son nom, au monastère de Saint Fiacre, patron des jardiniers...
Plusieurs villages, en France, portent le nom de Saint Fiacre : en Seine-et-Marne et dans les Côtes d'Armor, ainsi qu'en Loire-Atlantique avec un ajout puisqu'il s'agit de Saint Fiacre-sur-Maine.
La tombe de Fiacrius dans l'actuel Saint-Fiacre-en-Brie est restée un lieu de pèlerinage populaire, bien que ses reliques aient été transférées à la cathédrale de Meaux en 1568. 
En 1641, la reine Anne d'Autriche se rend à pied en pèlerinage à Saint-Fiacre pour prier pour la convalescence de Louis XIII (son époux) et aussi pour le miracle de la naissance du roi Louis XIV car auparavant elle était infertile.
Elle se rendit souvent en pèlerinage auprès de son tombeau ainsi que le roi soleil en personne.
Le cardinal de Richelieu est également venu et a demandé le salut des "figues de Saint Fiacre", comme on appelait les hémorroïdes. 
Fiacre est célébré le 30 août.

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05 mai 2023

St. Rognou

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En 2023, la "Cité médiévale" du Puy du Fou change de nom pour devenir le "Fond Rognou".
Mais qui était "Rognou" ?
Sur la commune des Herbiers, on venait jadis invoquer un certain Saint-Rognou pour la guérison des rognes, c'est-à-dire des "maladies de la peau", notamment la teigne.
Mais qui est Saint Rognou ?
Qui se cache derrière ce personnage sacré portant un nom de substitution ?
Guillaume de Parthenay, dont la descendance allait semer la Réforme en Poitou, se doutait-il qu'un jour la piété populaire le hisserait sur les autels ?

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Le gisant qu'on peut voir en effet sous le cloitre de l'abbaye de la Grainetière, est bien celui de sire Guillaume, voisin du monastère et qui, par ses générosités fut autorisé, ainsi que son fils mort jeune, a venir reposer à l'ombre de l'abbatiale.
Découvert en 1815 lors d’un soir de labour, un fermier du lieu mit à jour la lourde pierre sculptée, il ne douta pas un instant qu'il s'agissait de la statue d'un grand saint.
Comme le relief en était rongé, il la baptisa "St Rognou" signifiant "saint Rogneux", "saint Rongé".
Et aussi l’implora-t-il, d'abord pour sa femme qui était en mal d'enfant, puis pour lui qui souffrait d'une "tumeur mauvaise" au genou gauche.

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L'enfant venu heureusement au monde, et sa jambe redressée firent grand bruit dans l'entourage, et "dit-on" les miracles s'y multiplièrent.
Ce tombeau fut bientôt l'objet de légendes et le site de pèlerinage et de miracles.
Sa popularité attirait des pèlerins venus de toute la Vendée.
En 1842, A. de La Villegille décrivait le rituel dont il parle déjà au passé :
"On grattait le nez de cette statue, et on faisait avaler cette poussière aux enfants que l'on voulait guérir de la teigne.
Les parents y amenaient leurs enfants et, au début de ce siècle nombre de petits souliers étaient déposés en ex-voto sur le gisant.

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Depuis la destruction de l'abbaye, la précieuse tête a été déposée au pied d'une croix situé dans une commune voisine, et placée dans une niche dont une grille de fer fermait l'entrée.
La ferveur des dévots a bientôt rompu cet obstacle, et à défaut du nez qui, ayant entièrement disparu, a été remplacé par un morceau de fer, on racle maintenant les autres parties de la tête.

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Au point que les curés d'Ardelay et de Vendrennes durent se plaindre près de leur évêque de cette concurrence plus ou moins fondée, et pour en interdire les processions.

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De nos jours, on peur encore voir le gisant dans le cloître de l'abbaye de la Grainetière, mais St Rognou ne fait plus de miracles.
Peut-être ne savons-nous plus l'invoquer ?
Et c’est ainsi que la statue fut surnommée et que la guérison des rognes lui fut attribué.

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15 mars 2023

Médiéval..., tu as bien dit MÉDIÉVAL ?

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"Mais oui, Messire Claude, c'est notre fier Moyen Âge qui refleurit à présent".

*****
"C'est ma foi vrai... Mais l'on m'apprit jadis, dès mon plus jeune âge que lentement les choses se font, puis très vite se défont et parfois se refont avec le temps, sinon pareillement, du moins habilement."
*****
"Que nenni... Point ici, nous sommes au Bas Poitou, vous savez, le pays de notre bonne fée MELUSINE et de notre vieil Enchanteur MERLIN...
Quand ils le veulent, ces deux-là, tout leur paraît facile et le temps ne compte plus !

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Tenez ... regardez là-bas à travers les branches de châtaignier, à 2 pas, il y a un vrai castel ancien en sommeil depuis 500 ans.
Tout juste sorti de l'oubli par des gaillards passionnés, il étale ses vestiges, ruines encore fumantes, incendiées par l'Anglais au XVème siècle.
C'était jadis un repaire de rapines... un repaire de ripailles...
C'est devenu depuis peu, grâce à la Mère Mélusine et à Merlin le Magicien, un repaire de rapaces !

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Vous les voyez tournoyer là-haut, ces aigles, ces faucons, ces vautours cherchant les courants ascendants, comme pour admirer ou surveiller de plus haut cet étonnant petit village si ancien et si nouveau.
Et bien oui, Messire Claude, ce vrai-faux village médiéval est de même époque et a connu la même histoire que le vieux castel d'à côté.
Et je m'en vais vous la conter.

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"Il était une fois une modeste pâturé, nichée au creux d'un vallon, près d'un petit bois : Le Bois de l'Etang.
Cette pâture, d'aussi longtemps qu'on s'en souvienne, était connue sous le vocable : L'Ouche de la Fontaine, à cause d'une petite source jaillissante, constamment active qui alimentait une ou deux pièces d'eau en contrebas.
Plus tard, au VIème siècle, on découvrit que cette source avait des propriétés miraculeuses.
Elle guérissait les aveugles et les lépreux.
On attribua ce phénomène à Sainte-Radegonde, servante des Pauvres.
Sa renommée fut telle, que de partout on vint implorer la Sainte et que dès le Vllème siècle on y bâtit un premier lieu de culte qui devint ensuite la Chapelle du Village.

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C'est ainsi que ce village que vous avez sous les yeux, mon bon Messire, s'est construit petit à petit auprès de sa Chapelle, à partir du Xlème siècle et ce jusqu'au XVè siècle.
Nous avons dû le fortifier, comme vous voyez, car il fallait se protéger des voleurs, des hordes de pillards, des bandes de brigands, ainsi que des Anglais qui sillonnaient la contrée et convoitaient notre Source Miraculeuse en même temps que la foule de pèlerins qu'elle attirait.

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Cent fois nous avons repoussé leurs attaques, à l'abri de nos hautes murailles, qui portent encore inscrites en elles, ineffaçables, les meurtrissures béantes des assauts répétés !
Et à chaque fois, il a fallu déblayer, rabibocher, colmater les brèches et reconstruire.
Ce village, empreint de sueur et de sang, est à la mesure de notre courage et de nos épreuves et du grand talent de nos artisans.
Regardez cette énorme muraille...

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Elle date du Xllème siècle, du temps de RENAUD du Puy du Fou, le premier du nom.
C'est lui qui nous a enseigné l'art de la fortification.

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Il nous a appris à ménager une entrée fortifiée en édifiant la porte nord, dite de "FONTBEL", du nom de la petite fontaine toute proche,

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qui capte une source ancienne bien utile aux besoins des villageois.

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De cette époque, il ne reste plus qu'une seule maison, la plus ancienne du village, celle de l'émailleuse.
Au Xlllè siècle, du temps de notre Saint Roi Louis le Neuvième, et de son frère Alphonse qui dirigeait alors notre Poitou, ayant un peu de répit, nous avons fait quelques travaux :

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Ouverture d'une seconde entrée à l'ouest, avec la porte dite du PLESSIS, du nom de la palissade en défense avancée.

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Positionnement d'une herse à treuil à la porte nord.

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La construction de la maison à 3 arcades, dont il ne reste que le rez-de-chaussée, pour le Sculpteur sur Bois. 

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Construction d'une auberge (la Taverne) pour les pèlerins et les voyageurs.
Au XIVè siècle, alors là ce fut l'épouvante, avec une guerre qui a duré cent ans !
Nous étions toujours sur la brèche, malgré le PONT-LEVIS à contrepoids que nous avions installé à ce moment-là et qui nous a été bien utile.
Mais à la fin du siècle, presque tout était en ruines et nous comptions les survivants.
Au XVè siècle, enfin, mon bon Seigneur, le soleil a recommencé à luire pour nous.

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Le début fut un peu mouvementé cependant malgré de nouvelles fortifications que nous avions installées en haut de la porte du PLESSIS (MACHICOULIS), nous avons eu encore quelques destructions...

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Néanmoins, nous avons refait peu à peu tous les étages de nos maisons en pans de bois, en particulier celle du Tonnelier (au-dessus du Sculpteur sur Bois) avec sa couverture en bardeau et sa girouette à tête de dragon.

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Il a fallu rebâtir entièrement les maisons de l'Enlumineuse et de la Portraitiste, ainsi que l'atelier du Maître Verrier.

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Nous avons rajouté une Halle Marchande à la Taverne,

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installé un atelier pour le Tailleur de Pierres à la porte du nord,

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reconstruit l'Estaminet adossé au rempart avec donnant sur la rue ses poutres sculptées dont nous sommes si fiers.

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Enfin, tout en haut du village, nous avons pu abriter le vieux Four Banal où chaque famille, à tour de rôle, vient cuire son pain.

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Voilà, Monseigneur, toute notre aventure dont notre village porte les traces.

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Ah ! J'allais oublier notre petit joyau, LA CHAPELLE. Mais je vous la conterai bientôt.

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23 janvier 2023

Voyage en Cité médiévale

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La Cité Médiévale est l’un des quatre villages reconstitués du Grand Parc, réalisée au cours de l’hiver 1994-1995.
Elle est composée d’un ensemble de constructions allant du XI ème au XV ème siècle.

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25 janvier 2022

La Cité Médiévale.*

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Qui n'a pas rêvé de découvrir une cité médiévale restée telle qu'elle était au XVème siècle, intacte, sans bitume, sans "mobilier urbain", fils électriques ou devantures modernes ?
Elle existe.
Nous vous invitons à la découvrir.
Bordé à l'ouest par l'Océan Atlantique, nous sommes dans le bocage vendéen.
Zone de contact située entre le Massif armoricain et le Bassin aquitain.
Cette région, aux aspects contrastés où l'équilibre fragile entre l'homme, la terre et l'eau semble parfois compromis, est connue historiquement par les guerres de Vendée en 1793.

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Elle abrite essentiellement des ormes, des chênes, quelques châtaigniers et parfois des hêtres, le plus souvent en buttes.
C'est ainsi que se dresse la "Colline du hêtre" plus connue sous le nom du Puy du Fou, (du latin podium), surmontée de fouteaux (nom commun du hêtre).
Le Puy du Fou se trouve en Poitou, plus précisément en Vendée situé entre le mont des Alouettes et Saint-Laurent-sur-Sèvre, et comporte une large partie dédiée à l'époque médiévale.
Créé en 1977 par Philippe de Villiers, ce site (avec la Cinéscénie) a acquis aujourd'hui une très bonne réputation mondiale grâce à l'enthousiasme et à la passion des habitants du "pays Puyfolais".
Mais revenons à la Cité Médiévale….

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A l'origine, il n'y avait rien sur l'emplacement.
Pour la réalisation de ce chantier gigantesque, de multiples éléments de granit ont été récupérés sur des chantiers de démolitions.

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Elle est bien protégée par une vaste nappe d'eau et une enceinte munie de deux portes fortifiées. Nous sommes au XVème siècle et cette cité est marquée par le poids du temps.
Sa petite église, romane, a été légèrement remaniée à l'époque gothique, son porche est de la fin du XIIème siècle.

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De cette époque, il ne reste plus qu'une maison et c'est la maison romane du XIIème siècle qui est maintenant tronquée.
Les maisons ont été reconstruites au fil des générations.
L'une d'elles remonte au XIIIème siècle mais la plupart sont plus récentes, de la première moitié du XVème siècle.
Cette cité médiévale a été édifiée en dix mois, de juin 1994 à mars 1995.
Au total, une centaine d'ouvriers a travaillé sur ce chantier.
Elle a été conçue et réalisée dans le cadre du Grand Parc du Puy du Fou.

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Certains feront la fine bouche en la qualifiant de décor de théâtre d'un parc de loisirs.
Mais sur le terrain, le constat est tout autre.
Cette réalisation est exemplaire.
Il s'agit de la reconstitution fidèle d'une bourgade de la fin du Moyen Age telle qu'elle pouvait être à cette époque, marquée par les remaniements successifs et la marque du temps.
Elle est le fruit du travail commun d'équipes du grand parc et d'architectes des monuments historiques de France.
Les matériaux sont anciens, ils ont été récupérés et sont marqués par la patine du temps : vieilles pierres, poutres provenant d'anciennes granges, cheminées et lauzes anciennes.

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Les finitions sont dans le même esprit, les enduits sont fatigués par le temps.
L'aspect est plus vrai qu'un site d'époque fraîchement restauré.
Quant au sérieux scientifique de cette réalisation, l'architecture des bâtiments est un bon catalogue de ce qu'on connaît des constructions urbaines de cette époque.

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Un circuit dans les étages des maisons bordant l'enceinte, nous conduit dans des intérieurs reconstitués (occupés par des artisans).
Le mobilier a été reconstitué tel qu'il était au début du XVème siècle d'après les tableaux et les miniatures de cette époque.
Cette visite nous permet d'entrer de plain pied dans la vie quotidienne du début du XVème siècle.

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05 octobre 2021

La table au Moyen-âge.

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"Oyez, oyez gentes Dames, preux Chevaliers !
Allons ripailler séant la bonne pitance et la vinasse gouleyante et découvrons moult réjouissances en ces joyeuses bombances.
Et que badinages et effusions soient de circonstance !
Et que la fête commence !"

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Le Moyen Âge atteint une sorte de perfection dans l’art du festin.
Le type de repas caractéristique de l’époque est bien le banquet, une occasion d’affirmer son rang, sa richesse et son prestige.
Chez les grands de ce monde, comme chez les bourgeois qui peuvent se le permettre, le festin est donné à l’occasion de noces, d’alliances, de victoires, de naissances ou de tout autre événement important.
Mais l’art de la "cuisine," bien que différente de notre cuisine actuelle, est déjà un enjeu social de respectabilité et un instrument de prestige.

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Au Moyen Âge, l’alimentation est très codifiée et tributaire du rythme des saisons.
La fin du printemps, l’été et l’automne sont des périodes de grande abondance.
L’hiver est marqué par une grande frugalité dont la monotonie est rompue par des festins.
Donner un festin en cette période est la preuve d’une grande richesse.
Le repas médiéval est entièrement lié au calendrier liturgique qui distingue jours gras et maigres et où la consommation de viande est interdite.
La religion chrétienne impose, aux riches comme aux pauvres, entre 150 et180 jours de carême où l’on doit manger maigre, sauf pour les jeunes fidèles, les malades et les femmes enceintes.

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Au Moyen-âge, il n’y a pas de pièce spécifique, le plus souvent on mange dans les chambres dont le sol est recouvert de fleurs et d’herbes odorantes.
Mais chez les gens de condition inférieure on mange tous ensemble, hommes, femmes enfants, autour de la même table dans la salle commune.
La salle d’apparat est principalement utilisée pour les festins.
Contrairement à ce que l’on peut penser, la cuisine est tout en finesse, légèrement acidulée, haute en couleur et épicée.
La plupart des sauces accompagnant les volailles et les poissons sont plutôt acides (vin, vinaigre, verjus).
Il existe toutes sortes de jus acides.
Jus de raisins verts cueilli avant maturité (le plus fréquent), jus d’herbes acides comme l’oseille, jus de citrons, jus d’oranges amères, jus de grenades aigres (surtout utilisé dans les pays méditerranéens), jus de pommes ou de poires acides, jus de fruits sauvages comme les prunelles, les merises, les cornouilles ou l’épine-vinette.
Tous ces jus verts pouvaient être désignés, dans la cuisine médiévale, par le mot verjus (ou vertjus).
L’aigre-doux est très prisé en rajoutant du sucre, du miel ou des fruits… 
La cuisine médiévale est épicée, mais ce n’est certainement pas pour masquer la piètre qualité des mets.

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Les épices utilisées en grande quantité sont principalement la cannelle et le gingembre.
Ensuite, apparaissent le clou de girofle en poudre, la noix de muscade, le macis, la maniguette ou graine de paradis, le poivre, la cardamome, le galanga (garingal) et enfin le safran pour colorer.
La plupart du temps, elles sont délayées dans du vin, du vinaigre, du verjus, ou du bouillon (parfois passées à l’étamine) avant d’être mélangées au reste du plat vers la fin de la cuisson (pour garder les parfums).
L’aspect visuel des mets au Moyen-âge est presque aussi important que le goût.
Les plats ont de belles couleurs vertes, jaunes, orange,…
Mais les épices ne sont pas non plus à portée de toutes les bourses !
Elles constituent un critère de distinction sociale.

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Cependant, le peuple ne se refuse pas non plus le plaisir des épices et les plus humbles sont comblés lorsqu’ils détiennent du poivre, épice devenue un peu trop accessible pour les plus riches.
Pourquoi cet engouement pour les épices ?
Les médecins de l’époque leur confèrent des qualités digestives.
La provenance des épices apporte aussi une part de rêve.
L’Orient est assimilé à une sorte de paradis… etc.
Elles assureraient aussi la longévité ?
Dans tous les cas, la cuisine du Moyen-âge fait preuve d’une certaine diététique.
Peu de corps gras, peu ou pas de sucre (le sucre était plus considéré comme une forme de médication que comme un réel agent gustatif).
Mais, aussi un souci diététique dans le déroulement des repas (Entrée de table, Potages, Rôtis, Entremets, Desserte, Issue).
En effet, les grands repas démarraient par des salades assaisonnées ou des fruits frais, destinés à ouvrir l’appétit.
Ensuite venaient les potages ou brouets.
Puis les viandes rôties accompagnées de sauces diverses.
Les viandes ou mets secs ou peu humides sont servis sur une plaque de bois ou de métal ordinairement ronde appelée "tranchoir ou tailloir".

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Sur ces plaques, on dispose des tranches de pain le plus souvent rassis, destinées à absorber les jus : "le pain tranchoir".
Les sauces étaient bien souvent liées à la mie de pain ou encore avec du jaune d’œuf mais absolument sans matière grasse (ex : sauce au raisin noir).
Le pain était grillé, trempé dans du bouillon, pilé au mortier et en général passé à l’étamine.
Cette liaison au pain était parfois remplacée par une liaison à la poudre d’amandes.
La liaison au pain colore les sauces et donne, comme la liaison à l’amande, un velouté différent sous la langue et développe les saveurs acidulées et parfumées (alors que la farine les étouffe).

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Les assiettes n’existent pas, les soupes, sauces et autres mets liquides sont servis dans des écuelles qui sont partagées par deux personnes.
Après, venait l’entremets, sorte de distraction entre les mets accompagnés de ballade chantée par quelque barde, jongleries, pitreries de bouffon, voire plats pastiches tels que des "pâtés d’oiseaux vivants" afin d’étonner ses invités.
Tout le monde profitait du spectacle en grignotant de petites préparations salées (petits beignets par exemple).
Le repas reprenait alors son cours avec "la Desserte", qui correspond à notre dessert et enchaînait sur "l’issue de table" composée de fromages, fruits ou gâteaux légers.
Des vins légèrement sucrés accompagnaient à merveille ces derniers plats qui visaient à fermer le repas, à accélérer la digestion.

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Enfin, pour terminer complètement le repas, les invités étaient conviés dans une autre pièce et chacun pouvait purifier son haleine et faciliter sa digestion en absorbant des dragées, des épices confites ou naturelles, le tout proposé à grands frais par le seigneur.
C’était ce que l’on nommait le "boute-hors".
Ces petites gâteries de fin de repas s’accommodaient parfaitement des vins de Clairet et d’hypocras.
L’hypocras est un vin blanc doux dans lequel on a laissé macérer de nombreuses plantes et épices (cannelle, gingembre, cardamome…).
La recette d’Hypocras est attribuée au célèbre médecin Grec Hippocrate (Vème siècle avant J-C.).

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Bien plus tard les chevaliers furent conquis par cette véritable "potion magique" et ramenèrent la recette d’Hypocras en Occident.
C’est grâce à ses saveurs si agréables et à ses vertus tonifiantes et même aphrodisiaques (assurait-on…) que l’Hypocras devient l’Apéritif à la mode au Moyen-âge, notamment.

Posté par Puystory à 18:05 - -

18 novembre 2020

La Pratique des Pèlerinages

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Au Moyen-âge, le sentiment religieux trouve son expression dans le culte des reliques mais aussi dans la pratique des pèlerinages.
Toujours entrepris en vue du salut éternel, ils sont tantôt infligés comme pénitence par l’Église (pour expier une faute grave), tantôt entrepris volontairement (pour solliciter une grâce spéciale de guérison ou de conversion).
Les pèlerinages peuvent être locaux ou régionaux, mais trois grands centres attirent des pèlerins de toute la Chrétienté.
Il s’agit de Jérusalem, Rome, et Saint Jacques de Compostelle.
Le voyage en Terre Sainte est le plus ancien des pèlerinages.
Il se développe dès la fin des persécutions contre les chrétiens.

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Toutes les classes de la société l’entreprennent, pour se rendre sur les lieux de la vie et de la Passion du Christ et en vue de gagner une indulgence plénière (rémission totale de la peine due aux péchés).
Il nécessite plusieurs mois de voyage selon deux itinéraires possibles.
L’un terrestre, l’autre maritime.
Pour se mettre en route, le pèlerin doit obtenir l’autorisation de sa famille et de son évêque, qui bénit et lui remet le bourdon (bâton de marche ou de défense) et l’escharpe (besace appelée plus tard panetière).
Au cours de son voyage, il trouve l’hospitalité dans les châteaux ou les couvents.
S’il est malade, les hospices lui sont ouverts.
Mais il n’est pas rare que les pèlerins succombent aux fatigues ou aux dangers de ce voyage.
Au XIème siècle, les Turcs s’emparent de Jérusalem.

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Le pèlerinage va se muer en croisade.
A Rome, dès le Vème siècle, les pèlerins vont se recueillir sur les tombes des apôtres et martyrs Pierre et Paul, et pour voir le Pape.
L’afflux des pèlerins conforte la Ville éternelle dans sa prééminence apostolique.
En 1300, le Pape Boniface VIII accorde aux pèlerins de Rome une indulgence plénière.
Il faut pour l’obtenir s’être confessé, avoir communié et visité les tombeaux des saints martyrs.
D’abord décrétée tous les cent ans, l’année sainte (ou jubilé) aura lieu ensuite tous les cinquante puis tous les vingt-cinq ans.
C’est d’un pèlerinage à Rome que la mère de Jeanne d’Arc tire son surnom d’Isabelle "Romée".

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D’après La Légende Dorée, l’apôtre Jacques dit le Majeur, disciple du Christ, aurait tenté l’évangélisation de la péninsule ibérique avant de revenir à Jérusalem pour y être martyrisé en 44, et ses disciples auraient ramené son corps en Galice.
C’est la découverte de sa sépulture au IXème siècle qui donne naissance au pèlerinage qui porte son nom.
D’abord régional, le culte de Saint Jacques se développe bientôt dans toute l’Espagne, avant de faire affluer des pénitents de l’Europe entière.

Posté par Puystory à 00:10 - -