Le "Fort de l'An Mil" est un village d'époque authentique du Puy du Fou, niché dans sa forêt centenaire et à deux pas du spectacle des "Vikings". Prolongez votre expérience de visite en venant flâner dans ses maisons aux toits de chaume pour admirer le savoir-faire ancestral du Forgeron ou le travail minutieux du taillandier.
La grande majorité des villageois pratiquent la culture et l’élevage. Allez à la rencontre du forgeron du village de l’An Mil. Mais il n’est pas le seul artisan présent dans le spectacle, des charpentiers bâtissent un édifice près du clocher. L’utilisation de la charrue et l’assolement triennal des parcelles augmentent le rendement et la qualité des récoltes. Vous noterez que ces espaces attenants à l’une des habitations du village, se trouvent à proximité du cours d’eau ce qui facilite l’arrosage. A cette époque, le pouvoir royal ne s’exerce guère qu’aux alentours de l’Ile de France. En échange, le suzerain se porte garant de la sécurité de tous. Un jeune noble peut accéder au statut de chevalier lors de la cérémonie de l’adoubement. Le costume reflète la place de chacun dans la société. Pour les hommes, celle-ci se compose de braies en lin (pantalon long) et de chausses. C’est sur ce vêtement qu’on affiche sa richesse avec des broderies ou des galons. Les femmes portent une longue robe composée d’une tunique plus large en bas et d’une bande de toile positionnée par-dessus et resserrée à la taille. Le village du fort de l’an Mil est organisé de telle manière qu’il est, à la fois, objet de visite et site de spectacle. On assiste alors à la mise en place du système féodal. Conçu sur une période allant du VIIIe au XIe s. (juste avant la Cité Médiévale), le Fort de l’An Mil est composé d’un donjon et d’un village fortifié. Les chaumières groupées autour d’un point d’eau, entourées de palissades et d’un fossé rempli d’eau sont sous la protection du donjon et des tours de guet qui permettent de signaler une troupe au galop ou des pillards qui voudraient attaquer le village et s’emparer des récoltes. Suite à la décadence de la société gallo-romaine et au pillage des barbares, il a fallu inventer un nouveau système de défense. C’est la mise en place de la féodalité avec un seigneur qui dépend lui-même d’un suzerain et la codification des droits et devoirs. Construit en bois d’une hauteur de 17 mètres, on peut observer des troncs de chêne de 9 mètres provenant de la forêt de Mervent. Il représente l’ancêtre des donjons de pierre. Commencée au IVème siècle avec St HILAIRE (300-368) l'évangélisation du Poitou dura plusieurs siècles. C'est en ayant à l'esprit tout le climat bouillonnant de ces 3 ou 4 siècles de Moyen âge, que le Puy du fou a imaginé ce FORT DE L'AN MIL et son village protégé. Puissant, majestueux, contreforté (muni d'un contrefort) aux angles par 4 gros chênes venus tout exprès de la forêt de Mervent, ce donjon a été fait à l'ancienne, avec colombages, torchis et accès au 1er niveau. La partie basse est protégée par une palissade de pieux, au sommet de la motte. Pour y accéder, il faut franchir l'une des passerelles de bois au nord. La demeure du Tisserand paraît plus récente avec ses colombages et sa superbe cheminée latérale. L'ensemble mérite vraiment le détour, même si ce village paraît un peu vidé de ses habitants (seul le forgeron est encore là, affairé autour de son enclume...). Sans doute la population a-t-elle fui, devant l'arrivée des NORMANDS ...mais allez donc voir de l'autre côté de la palissade, il s'y passe des choses étonnantes. Mais venez donc voir de l'autre côté de la palissade, il s'y passe des choses étonnantes. 1. La maison du village. C'est une maison mixte qui abrite les animaux à droite, et les personne de à gauche. 2. Le Puits du village. C'est un puits à balancier, qu'une seule personne pouvait se manœuvrer grâce à un contrepoids qui équilibre la charge à la remontée (aujourd'hui disparu pour des raisons de sécurité). 3. L'atelier de tissage. C'est une activité qui a toujours été primordiale. La demeure du Tisserand paraît plus récente avec ses colombages et sa superbe cheminée latérale en brique, où l'on pouvait cuire des aliments à feu vif. 5. La forge. Le métal est rendu malléable par de multiples "réchauffes" dans un foyer activé au bois. 6. La maison du forgeron. Maison typique, rafistolée au cours des siècles, avec ses murs en moellons bien alignés. 7. La cabane au bétail. Très harmonieuse avec ses bas murets, sa charpente incurvée et son faîtage de charme hérissé. Aujourd'hui, elle abrite la bijouterie et la coutellerie. 8. La petite chapelle. La construction utilise les structures d'un temple gallo-romain (Fanum), en les modifiant d'un plan cruciforme aux allures d'une croix grecque avec absidiole (chapelle secondaire). Vue des tribunes, le mur de façade conserve encore des éléments du portique du Fanum (Poignons de poutre en avancée sous le chaume). 9. La Stèle. On aperçoit une stèle funéraire du VIIème siècle rappelant la présence du cimetière auprès de la chapelle. 10. Le clocher. Construit à côté de l'église, il abritait une petite cloche de bronze que l'on sonnait les offices et qui servait de tocsin dès que l'ennemi approchait. Elle mentionne l'année de construction du Fort de l'An Mil. Auparavant, il était surmonté d'une girouette représentant un coq en cuivre (retirer pour des raisons de spectacle). 11. La maison du pêcheur. Située un peu à l'écart du village, cette bâtisse est très simple. Et pour finir notre visite, sortons du village. Pour le confort des visiteurs du grand parc, plusieurs petites constructions. Ensuite les petits pavillons aux fines décorations (engoulant, et croix celtique) servant d'endroit réservés au pique-nique. Et un espace rafraîchissement pour les chaudes journées d'été. Mais comment étaient construite les maisons des Vikings ? La maison viking était généralement une maison longue nommée halle Une assise de pierres empêchait les poutres les plus basses des murs des maisons en bois de pourrir en les isolant du sol humide. Plusieurs techniques pouvaient être employées au sein d'une même construction. Les murs étaient construits directement sur le sol sans qu’on construise de fondations. Les murs de tourbe ont généralement une épaisseur de 1 à 1,2 m.
À l’intérieur, le mur se rétrécissait légèrement jusqu’à sa mi-hauteur, puis s’inclinait vers l’intérieur jusqu’à ce que les lignes verticales du haut et du bas du côté intérieur se rejoignent. A l’intérieur de la maison se retrouvait de la tourbe dont le coté gazonné était vers le bas et sur laquelle de la terre avait été compactée, puis une nouvelle couche de tourbe y était déposée, côté gazonné vers le haut.Le Fort de l'An Mil
Entre développement artisanal et révolution agricole
A l’occasion, ils peuvent s’adonner à des activités de transformation de leurs matières premières pour leur propre compte.
Ces activités sont, la plupart du temps, dévolues aux femmes, comme le travail de la laine.
Quelques artisans sont présents pour répondre aux besoins de première nécessité.
Confection de pots, de vêtements, de paniers ou d’armes.
Ces travailleurs vivent du commerce de leurs produits, mais au début du Moyen-âge ils sont encore peu nombreux.
Cet artisanat rural se retrouve au Puy du Fou.
Ce façonneur de métal travaille dans une forge.
Lors du spectacle des Vikings, vous remarquerez peut-être le forgeron du village offrant l’épée d’adoubement au seigneur.
L’agriculture reste l’activité principale des villageois de l’An Mil.
Au début du Moyen-âge, les paysans ont peu de bétail.
Toute la surface utilisable est mise en culture.
À cette époque on assiste à une véritable révolution.
On cultive surtout des céréales (blé, orge, seigle) ainsi que quelques légumes.
Sur le site du spectacle, retrouvez les deux jardins médiévaux.
Quelques animaux vivent dans le village : moutons, porcs, chevaux et chiens.
La viande reste cependant une denrée rare.Des relations hiérarchisées en l'An Mil
Le reste du royaume est partagé entre de nombreux châtelains plus ou moins puissants.
Chaque seigneur redistribue ses terres à divers vassaux chargés d’entretenir ces fiefs.
Homme d’arme, il vit dans un donjon autour duquel la vie du village fortifié s’organise.
Les habitants de ce village se partagent en deux classes, la noblesse et le peuple.
L’affiliation à une de ces classes est héréditaire.
Le spectacle des "Vikings" illustre cet hommage que le jeune écuyer rend à son suzerain.
Il reçoit à cette occasion une épée, symbole de son nouveau statut.
Le jeune chevalier démontre ensuite ses aptitudes chevaleresques au combat et à la chasse.
Par la suite, il accueillera les saintes reliques et défendra le village des assauts vikings aux côtés du seigneur.Les costumes, reflets d’un rang social
En variant les tissus, les broderies et les galons, l’individu se détermine socialement.
Dans la sphère villageoise du Fort de l’an Mil, les disparités sont atténuées.
De condition plus ou moins similaire, la majeure partie des habitants portent la même tenue.
Par-dessus, on enfile un bliaud (Tunique).
C’est une longue tunique qui s’arrête à mi-cuisses et mi-bras pour faciliter les travaux manuels.
En hiver, les plus humbles portent une chape, manteau à capuche à large pan.
Les nobles préfèrent la cape maintenue à l’aide d’une fibule sur l’épaule droite.
Le seigneur et le jeune chevalier en sont pourvus lors de la cérémonie de l’adoubement.
Les plus aisées s’ornent de belles ceintures et ajoutent de riches galons.Le Fort de l'An Mil
Scindé en deux par une palissade de bois, ce village tente de recréer une atmosphère médiévale remontant à l’époque des châteaux à motte.
La vie s’organise autour d’un point d’eau et des fortifications sont édifiées pour parer aux pillages.
A l’intérieur, hommes et animaux trouvent leur place et les rôles se définissent petit à petit.ARCHITECTURE DU FORT DE L’AN MIL
À cette époque la peste, la famine et la guerre sont les trois dangers qui guettent les populations.
Rassemblement autour d’un point d’eau, avec animaux, sous la protection d’une fortification.
Le donjon de la motte féodale est le symbole de la puissance du seigneur et sert de refuge pour les gardes.Le fort de l'An Mil.
Au VIIème siècle l'influence de St PHILBERT (617-684) à Noirmoutier est prépondérante.
C'est le premier âge du monachisme (mode de vie de personnes qui ont prononcé des vœux de religion).
Puis de nouvelles abbayes vont se créer, vers la fin de la période avec Luçon, Saint Michel-en-l'Herm, Maillezais, Nieul-sur-l'Autize...
Dans les lieux de culte, les gens vont chercher réconfort, sens spirituel, instruction, soin des malades...
La partie haute, couverte en lauzes (pierres – Ardoise épaisse), aménagée pour la défense, s'appuie sur des hourds qui flanquent les parties verticales.
La passerelle de bois, qui enjambe le fossé en eau, en est le seul accès possible.
Il est entouré d'une double protection : palissade de pieux effilés et d'un fossé en eau.
L'ensemble est composé de 5 à 6 chaumières (couvertes en chaume) s'ordonnançant harmonieusement autour d'une petite place.
L'architecture des 3 habitations principales (Maison du Village (voir décor du spectacle Vikings), Maison du Forgeron, Maison du Tisserand) est différente, témoignant ainsi de plusieurs époques.
Les 3 autres constructions sont des cabanes ouvertes aux deux extrémités (Forge, Atelier de tissage actuellement animalerie et la Cabane au bétail actuellement la Bijouterie-Coutellerie).
Il y a bien sûr le point d'eau, la chapelle (qui ne se visite pas) imaginée sur les bases d'un FANUM (temple gallo-romain) mais ayant l'allure d'une croix grecque, sans oublier le clocher (inaccessible) à l'ossature superbe.
Au centre, le foyer où l'on cuit les aliments à l'étouffé.
La fumée s'échappe au faîtage du toit de chaume à ciel ouvert.
Le sceau s'accrochait au bout d'une corde et c'est en tirant sur celle-ci qu'ont pouvait le faire descendre et remonter.
C'est la raison pour laquelle l'atelier est au centre du village.
L'excavation du sol était destinée à maintenir le degré d'humidité nécessaire à la solidité des fils travaillés.
Le métier lui-même était vertical à deux barres et on y tissait le lin et la laine.
Aujourd'hui, elle sert de cabane pour le bétail.
4. La maison du tisserand.
Avec l'apparition du bas-fourneau, cette bâtisse est devenue la maison du forgeron.
On peut alors le façonner sur l'enclume, pour en faire une épée, un fer à cheval, une pointe de flèche, un couteau, un récipient ou tout autre objet….
Les forts chaînages d'angle, le pignon en colombage et la souche de la cheminée perçant le faîtage en son centre.
Les ouvertures s'éclairage ne laissent passer que peu de lumière.
A l'origine, elle abritait les grands animaux et sa partie supérieure servait de grenier à fourrage.
Les longues baies d'éclairage ont surtout une fonction défensive.
La chapelle est prolongée sur sa gauche par deux bâtiments accolés à usage de sacristie et de remise.
Si vous observez bien le fronton, on remarque le réemploi de sculptures anciennes (Croix mérovingienne – Chrisme latinisé avec l'alpha et l'oméga et un chapiteau du VIème siècle).
Elle ne se visite pas et sert pour le spectacle "Vikings".
Pour des raisons de spectacle, cette cloche à été déplacée et se trouve au sol.
Ce clocher de 9 mètres de haut est couvert en bardeau (lattes de bois).
Constituée d'un simple bardage de bois et de son toit en chaume.
Elle permet au pêcheur d'étendre et de réparer ses filets, mais aussi entretenir son embarcation.
A commencer par les toilettes abritées dans un bâtiment en pierres.
Les maisons vikings étaient adaptées à la région et donc construites avec les matériaux à disposition dans le proche environnement.
La tourbe est le plus ancien et le plus commun des matériaux de construction, naturellement isolant.
Les bâtiments situés à l'intérieur des forteresses circulaires avaient de solides murs de madriers qui ont nécessité de grosses quantités de chêne.
Cette assise pouvait parfois supporter un plancher de madriers surélevé qui permettait une certaine isolation tout en protégeant un éventuel plancher de bois de la décomposition.
Les pierres des assises, avec les trous laissés par les poteaux de bois, sont souvent les seuls vestiges des habitats vikings.
Les murs en bois pouvaient être construits de différentes manières.
A colombage avec des remplissages en argile roidie de claies à l'intérieur d'un châssis de chêne.
Avec une alternance de planches horizontales et de poutres verticales.
En bois debout.
En entrecroisement de poutres horizontales et d'encoignures, en cloisonnage avec des remplissages d'argile et de fumier.
Les clous étaient couramment utilisés pour l'assemblage de certains éléments en bois.
Les contours des murs étaient délimités et, généralement, la tourbe de l’intérieur de la maison était prélevée pour ensuite servir à la construction des murs.
Au bas du mur, de grosses pierres ou galets sont placés le long des bords intérieur et extérieur du mur.
Des mottes de tourbe et d’autres pierres étaient déposées en alternance sur les côtés intérieur et extérieur.
De la terre était utilisée pour combler les espaces entre les couches.
À intervalles réguliers, des blocs de tourbe étaient placés perpendiculairement au mur afin de le solidifier.
La section supérieure du mur était érigée avec des blocs en cale et des mottes de tourbe entre les couches.
À l’extérieur, une légère inclinaison vers l’intérieur était appliquée au mur pour qu’il supporte mieux le poids de la toiture.
Les deux principaux types de charpente étaient les maisons à toiture en poutres de bois et les maisons à chevrons, qui comprenaient tous deux plusieurs sous-catégories.
La toiture était généralement faite de trois couches.
Il était également fréquent de placer de petites branches ou des brindilles sous la tourbe pour empêcher les chevrons de pourrir.