Puy Story
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4 décembre 2017

Trou de maison.*

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Autrefois, en Vendée, on appelait "trou de maison" une petite masure, basse de plafond, au sol en terre battue, percée de deux portes étroites et de deux fenêtres exiguës. 
Elle comportait le plus souvent une ou deux chambres.
La première servait de cuisine.

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On y trouvait un grand foyer dans lequel s'ouvrait un four, bâti dans l'étable, et fermé par une plaque de tôle qu'on retirait à l'aide de deux poignées.
Avec six ou sept fagots d'épines, on le portait "au rouge" pour cuire le pain.

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Sur le sol bosselé, des planches maintenaient l'équilibre de deux bancs qui encadraient la "maie" (Grand coffre rustique utilisé pour la conservation de la farine et, comme pétrin, pour la fabrication du pain).
C'est dans celle-ci qu'on préparait la pâte tous les quinze jours.

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Au-dessus, suspendu aux poutres, se trouvait le râtelier, dans lequel on conservait les gros pains ronds.
Le buffet, contenant la vaisselle, occupait un autre coin.

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L'autre pièce, "la belle chambre", était l'orgueil de la dame de maison.
On y trouvait une armoire robuste, à deux battants, cirée chaque semaine et ornée de motifs en cuivre étincelants.
Un petit meuble à une porte, un vaisselier où étaient disposées quelques assiettes fleuries.
A chaque coin de la pièce, un lit et enfin une table rectangulaire, en bois lourd, et deux chaises au centre.
Rien d'autre n'aurait pu y tenir.

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Dans l'étable, une place était réservée à la vache.
On y retrouvait aussi des fagots, des barges (meule de foin rectangulaire) de foin et du pailler.
Au milieu du jardin, un puits. Un peu plus loin, deux appentis (Petit bâtiment dont le toît est constitué d'une seule pente et souvent adossé à un bâtiment plus important), un pour les poules, un autre pour les canes.

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Devant la porte d'entrée de la maison, la mare d'eau toujours sale, avec des canards.
Un peu plus loin, une remise aux murs de terre couverts de rouches (Gerbes de roseaux séchés) où l'on travaillait les jours de pluie.

20 février 2017

Au temps de l'an Mil.*

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Ces temps-là étaient précaires.
Beaucoup de turbulences guerrières surgissent, avec en particulier, les raids des "Hommes du Nord", les NORMANDS, qui vont tenir le bas Poitou sous leur menace pendant un bon siècle et demi.
Au Xème siècle l'ensemble de la France est recouvert de forêts.
Les routes n'existent pour ainsi dire plus.
Les transports se font par voie d'eau ou à dos d'homme.
Quelques clairières çà et là rassemblent les groupes humains.
Les peurs ancestrales de l'humanité ressurgissent, plus vives que jamais : la famine, la maladie, la guerre ...

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Alors les villages se resserrent frileusement derrière les palissades, à l'ombre des hauts donjons de bois.
De profondes mutations politiques et sociales vont voir le jour en France à cette époque, et se développer petit à petit.
C'est ce qu'on appelle la féodalité.
Puisque le pouvoir central est incapable d'assurer la paix, ce sont les "grands" dans chaque région, dans chaque domaine, qui vont petit à petit garantir la sécurité de leurs gens.
Se tisse alors un réseau de dépendance d'homme à homme.
Le territoire français va se diviser en multiples cellules autonomes ou presque : duchés, comtés, vicomtés, puis seigneuries, châtellenies.
Chacun, du haut en bas de l'échelle, possède des droits qu'il tient de plus haut que lui, et a des devoirs à accomplir.

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Le seigneur qui possède une terre peut y construire une fortification destinée à protéger les gens et les biens.
Et les donjons fleurissent, signes visibles de la puissance du seigneur.
C'est aussi l'âge d'or de la chevalerie avec ses rites (adoubement, quintaine), et son code d'honneur (la défense des causes justes).
Les petites gens vivaient durement.
"Taillables et corvéables à merci", les paysans étaient soumis au caprice de leur châtelain.
Redevances, corvées,... ne leur laissaient pas grand chose pour entretenir leur famille, et leur nourriture consistait essentiellement en pain et légumes (fèves, choux ou pois).

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La viande restait un luxe rare et les troupeaux de porcs que l'on menait à la glandée (nourriture à base de glands de chênes et de faînes de hêtres), fournissaient du lard pour les jours de fête.

1 juillet 2016

La Palissade.*

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Palissade est un dérivé de palis avec le suffixe-ade emprunté à l’ancien occitan palissada ("clôture de palis").
Les Grecs et les Romains ont créé des palissades pour protéger et de fortifier leurs camps militaires.

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Une palissade en architecture militaire est une clôture en bois composé d'un alignement de pièces de bois, liés les uns contre les autres et posées verticalement et terminées en pointe.

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Généralement un fossé y est réalisé devant la palissa afin de diminuer la progression de l'ennemi.
C'est aussi dit pour une rangée d'arbres (de charmille ou d'ifs) planté à la ligne dont on laisse pousser avec la précaution de taillés les branches pour en faire une espèce de mur.

10 février 2014

Le bas fourneau.*

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Depuis plus de 3000 ans l'homme travaille les minerais qu'il extrait dans des fourneaux.
En archéologie, on situe les âges en fonction des continents.
Cependant, en Europe, on distingue trois grandes périodes :
L’âge de cuivre 4500 à 1800 Av J.-C.
Age du bronze à partir du 3è millénaire avant notre ère.
Age du fer à partir de la fin du 2è millénaire avant notre ère malgré le fait que les armes en fer soient communes au début du 1er millénaire avant notre ère.
Avec Hallstat de environ -1200 au -Vè siècle et La Tène vers environ -480 aux premières décennies de notre ère.

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Le bas-fourneau est le procédé le plus ancien de réduction directe du minerai de fer.
C’est un four (foyer) à combustion interne, qui depuis l'âge du fer, transforme le minerai de fer (hématite, limonite, etc.) en fer métallique.
Le principe de transformation est relativement simple, en traversant les couches de charbon incandescent, le minerai de fer en fusion libère de son oxygène et se charge d'éléments de carbone.
La liquéfaction (fusion) du fer est atteinte qu’a à partir de 1535°.

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Dans le bas fourneau, la température ne monte aux environs des 1100 à 1200° (élimination de l'oxygène contenu dans le minerai) donne alors une sorte de masse pâteuse.
Pour obtenir le fer, cette masse pâteuse (appelée loupe, éponge de fer, massiot ou masset) doit encore être martelée énergiquement (opération de compactage) et le transformer en lingot de métal.

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Après le "battage du fer" ou "cinglage" servant à enlever les scories (ou laitier), on obtient un bloc de métal qui pourra être mis en forme par le forgeron (Fabrication de socs de charrue, serpes, dailles, cerclages de roue, clous... armes...).

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En pratique :

Le bas fourneau se présente comme une cheminée de briques (ou terre cuite, pierre...).
Avant de commencer l’opération de transformation, il faut nettoyer le minerai de toutes ses impuretés (ex : souffre, terre, …).
Ensuite, il faut préchauffer le four pendant deux à trois heures, à l’aide de charbon de bois.
Dés que l’opération de préchauffage est terminée, pendant quatre à cinq heures, il sera nourri régulièrement (en alternance) de minerai de fer et de charbon afin de le maintenir plein et avec une avec température d’environ 1000°.

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Pour récolter la loupe de fer (le fer mélangé à la gangue), on doit détruire la porte du four et la reconstruire pour d'autres transformations.
La gangue est la partie non exploitable.

C’est vers 1480 qu’apparaitront les premiers haut-fourneaux dans la vallée de la Meuse.

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