Puy Story
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18 septembre 2017

Le dernier Sénéchal du Puy du Fou

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Sénéchal ?
Un bien grand titre pour une châtellenie comme celle du PUY DU FOU.
Mais pour savoir quelles étaient exactement ses fonctions, il faut tout bonnement prendre le Petit Larousse.
Découvrirez qu'un sénéchal "était un officier féodal ou royal qui dans un certain ressort était chef de la Justice".
Pour nos seigneuries Bas-Poitevines, c'était en quelque sorte le Juge de Paix.
Au Puy du Fou, comme ailleurs, nos ancêtres étaient passablement chicaneurs Le sénéchal défendait les intérêts de son seigneur, et rendait la justice sur toute l'étendue de la châtellenie.
Le sénéchal du Puy du Fou était en même temps notaire et régisseur, rendait les hommages que la baronnie devait à Rochetemer et à Mortagne, dont elle dépendait.
En un mot ses attributions étaient de faire régner l'ordre sur toute l'étendue de la juridiction du Puy du Fou.
Charles-Joachim Girault de la Limouzinière remplissait ces fonctions depuis au moins 1780.
Il était né et baptisé le 12 septembre 1742 à La Ferrière, et était fils de François Girault de la Clairie et de Marie Basty de Grandchamp.
Ces Girault appartenaient à cette bourgeoisie vendéenne que nous retrouvons en ce Haut-Bocage exerçant de multiples charges de judicature (chargé de rendre la justice).
Charles-Joachim Girault épouse le 9 mai 1780 à Sainte-Gemme-des-Bruyères, actuellement le Tallud-Sainte-Gemme, Jeanne-Charlotte Merlet, fil le de René Merlet sieur de la Jaunière, notaire et procureur-fiscal de Palluau, et de Charlotte Bodin, sœur de Merlet, premier Préfet de la Vendée.
Quand éclata l'insurrection Vendéenne, Charles-Joachim Girault opta résolument dès le premier jour pour le mouvement insurgé.
Dès 1793, il fit partie du premier, puis du second Comité Contre-Révolutionnaire des Epesses, mis en place par l'Etat-major des Armées Vendéennes.
Au sein de ce Comité, il prendra des initiatives qui lui vaudront la haine du révolutionnaire local, Gabriel-Vincent Chenuau, notaire du Puy du Fou.

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Aux tous premiers jours du soulèvement, Charles-Joachim Girault et cinq autres membres du Comité des Epesses : Fuseau, Rayneteau, Brandit, Lerin et Brousseau, oblige Chenau, alors prisonnier des Vendéens aux Herbiers, à leur remettre la somme de 10.440 livres, provenant de la vente effectuée de biens et objets mobiliers.
Cette somme sera remise au marquis de Donissan, Général de l'Armée Vendéenne.
Le 8 novembre 1793, alors que l'Armée Vendéenne bataillait Outre-Loire, le citoyen Baron, de la garnison de Cholet, fut chargé d'aller "révolutionner" le bourg des Epesses et ses environs.
Chenuau lui remit une liste de 26 habitants des Epesses, que Baron fit arrêter.
Sur cette liste figurait Girault.
Ces vingt-six habitants furent arrêtés sauf Joachim Girault qui réussit à se cacher.
Ils furent envoyés à la Commission militaire de Saumur qui les jugea et les fit exécuter.
Et le 13 novembre Chenuau écrivait à Baron de retour à Cholet :
"Il nous faudrait encore Girault ; l'on m'a assuré qu'il était caché à la métairie de Roche-Venve, paroisse de Saint-Malo-du-Bois ...".
Mais Girault restait introuvable.
Une de ses cachettes se trouvait non loin du Puy du Fou, dont il ne cessait de défendre les intérêts, la métairie de La Garouflère.
Puis les Vendéens ayant réagi vivement contre les Colonnes Infernales, Girault en profitera pour sortir de sa cachette, il reprendra ses fonctions de sénéchal du Puy du Fou et on trouvera sa dernière signature le 27 mai 1794.
Suprême imprudence !
Quelques jours plus tard, Joachim Girault était massacré dans le bourg de Chambretaud, par les amis de Chenuau.
Ce décès est mentionné sur la liste des victimes établie le 19 juin 1794, par l'abbé Gabard, curé de Chambretaud.

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Ce fut le dernier sénéchal du Puy du Fou, et il périt victime de ses convictions religieuses.

19 juin 2017

Un peu d'histoire

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A l’aube de notre histoire, ce fut un croisement de pistes préhistoriques venant d’Est en Ouest, du Nord au Sud par où vinrent les premiers hommes qui peuplèrent le Haut-Pays, où ils campèrent, puis se fixèrent.
Ce fut d’abord un village, puis une petite bourgade qui plus tard prit le nom de BOURG-BERART.
Ce croisement était dominé par une petite colline, derrière laquelle se levait chaque matin le Dieu Soleil.
Ils y établirent un lieu fortifié d’où ils pouvaient résister aux attaques d’autres tribus pillardes.

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Une tour de bois entourée d’une palissade de pieux et de branches entrecroisées.
Ce fut le premier PUY DU FOU.
Pour organiser leur défense, ils choisirent le plus brave d’entre eux et ce fut le premier seigneur du Puy du Fou.
Pendant des siècles, jusqu’à la naissance de l’Etat Poitevin au Xème Siècle, le Puy du Fou fut comme tous les lieux fortifiés sous la domination d’un chef désigné par les habitants.
Vers cette époque, le Bas Poitou fut confié à la puissante famille de THOUARS, qui se mit, pour défendre ses nouveaux domaines, à construire les donjons de TIFFAUGES, MORTAGNE, CHATEAUMUR, POUZAUGES.
Elle y plaça ses cadets.
Ce fut certainement le cas au PUY DU FOU puisqu’il était dans la mouvance du Château de MORTAGNE possédé par cette famille de THOUARS.
Ce fut probablement à cette époque que le Puy du Fou devint une forteresse de pierre.

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Ce fut le deuxième Château du Puy du Fou.
Ce cadet de THOUARS prit le nom de son domaine, ce qui témoigne de l’ancienneté de cette famille du Puy du Fou.
Un ou deux siècles encore et un château fut construit : le troisième Puy du Fou.
Ce sont probablement les ruines qui ont été dégagées et restaurées par le CLUB ARCHEOLOGIQUE DU PUY DU FOU (Lieux du spectacle du Bal des Oiseaux Fantômes).

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Un donjon rond, aux murs énormes, une enceinte oblongue (forme allongée) aux angles arrondis, la base d’une autre tour moins importante, des restes de bâtiments d’habitation, le tout, entouré de fossés alimentés par l’étang voisin.
Au 14ème Siècle, la Guerre de Cent Ans occasionnera un renouveau de la fortification.
Il dura peu, puisque Guy II du Puy du Fou, se battant aux côtés du Roi de France contre les Anglais, ces derniers le prirent et le démolirent en 1421.
Pour le récompenser de sa fidélité, le Roi de France Charles VII, l’autorisa en 1432, à faire reconstruire son château du Puy du Fou.

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Ce fut le quatrième, mais construit sur un autre emplacement.
Celui où se trouve le Château Renaissance actuel.
Ce fut encore un Château féodal avec tours, donjon, pont-levis et autres moyens de défense.
Mais un siècle plus tard, François II du Puy du Fou ayant combattu en Italie, s’enthousiasma pour les Chefs d’œuvre construits par les architectes italiens.

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C’était la Renaissance. François II demanda au PRIMATICE des plans lui permettant de reconstruire son château au goût du jour.
En 1540, il commença à démolir son château, pour édifier sa nouvelle demeure.
Ce fut d’abord, face à l’entrée actuelle, le grand corps de logis desservi par une petite loggia centrale.

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On accédait à l’étage et aux combles par un bel escalier à vis.
Au dessous, une immense cuisine avec à chaque extrémité d’immenses cheminées.
Lorsqu’il mourut en 1548, sa veuve Catherine de LAVAL et son fils René, continuèrent les travaux en démolissant au fur-et-à-mesure le château du siècle précédent.

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Il n’en reste plus que le petit donjon carré, profondément remanié au siècle dernier, que nous trouvons à main gauche en entrant dans la cour et les fondations du château.
Le grand degré, précédé de la magnifique loggia, la grande galerie à arcades, étaient achevés.
En 1578, de même que la chapelle et la belle salle ornée de deux cheminées et divisée en son milieu par un magnifique arc surbaissé en granit, servant de support aux deux voûtes à caissons.
Une autre galerie à arcades devait border le côté droit de la cour.
Mais vinrent les Guerres du Protestantisme, les Puy du Fou étaient catholiques et durent se réfugier dans un autre domaine.

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Incendié pendant ces guerres, le Puy du Fou fut tant bien que mal, recouvert d’une économique toiture de tuiles romaines et les grandes arcades bouchées, la grande galerie servit de logement.
Vint la Révolution, le Puy du Fou passera par les mains de divers propriétaires.
Il fut incendié le 3 janvier 1794 par une Colonne Infernale.
A partir de 1974, une nouvelle page de l'histoire du château s'écrit en commençant par être classé au monument historique.
En 1977, le département de la Vendée acheta le château. Doucement, le Puy du Fou se relèvera de ses ruines et deviendra la toile de fonds du spectacle "la Cinéscénie".

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Depuis 2014, le Puy du Fou ouvre les portes du château avec son parcours "La Renaissance du Château" permettant ainsi au visiteur d'admirer l'intérieur de ce témoin de l'histoire.

Retrouvez toutes les explications sur :
www.puystory.net

1 juin 2017

1. Le premier Puy du Fou.

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Tous les auteurs ayant écrit sur le Puy du Fou font dériver ce nom du latin "Puy" élévation, podium, hauteur surplombant toute la région.
Pour la première partie de ce nom, c'est vraisemblable, mais la seconde "Le Fou" en vieux français désignait un "hêtre", peut-être le seul de toute cette région où il n'en existe pas aujourd'hui.
Un hêtre, qui par sa rareté, ses proportions, était considéré comme un arbre sacré.

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En 1632, lorsque Gabriel du Puy du Fou dressa la généalogie de sa maison, il consulta les sommités de l'époque et le savant bénédictin Besly, lui écrivant le 25 juillet 1632 s'arrêtait à cette origine latine.
Depuis, tout le monde à emboité le pas derrière Besly.
Cette petite colline dominait le vieux "Bourg Bérart", blotti à ses pieds.
N'oublions pas que nos lointains ancêtres étaient de fervents adorateurs du "Dieu Soleil".
Ce Soleil que les habitants du Bourg Bérart voyaient chaque matin se lever sur cette colline où plus tard s'élèvera le premier Puy du Fou.

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Le Soleil que nos ancêtres appelaient "Bel" ou "Belen", et auxquels de nombreux lieux-dits sont consacrés.
N'avons-nous pas jouxtant le Puy du Fou, le lieu-dit de "Belair", lieu consacré au Dieu "Bel", le Grand Dieu Solaire.
Les Irlandais lui consacraient la Fête du 1er Mai, ou "Beltaine" (Feu de Bel), et la plupart des hauts lieux lui étaient réservés.
Dans la nuit du Noël chrétien, qui correspondait à la nuit du solstice d'hiver, les Gaulois allumaient des feux sur les lieux élevés en l'honneur du Dieu Soleil.
Peut-être eut-il sur la colline du Vieux Puy du Fou, des feux autour desquels des danses rituelles se déroulaient toute la nuit.
La nuit du 1er au 2 novembre, Fête du Feu était aussi la Fête des Défunts.
Les feux de la Saint-Jean, sont les feux de l'ancienne Fête Gauloise du Soleil.
Ce culte "Solaire" a laissé des traces profondes dans les noms de lieux de notre région.
Les innombrables toponymes qu'on peut trouver dans notre Haut-Bocage, sont bien en rapport avec le Soleil. Cette région du Puy du Fou, des Herbiers, est-ce "Le Pays du Soleil" ?

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Alors le Puy du Fou ….."Colline du Soleil", "Colline du Feu".
Doit-on prendre en considération cette hypothèse, si l'on veut sortir des sentiers battus ?
Mais revenons à notre Puy du Fou primitif.
Les invasions barbares, vers la fin du 3ème siècle de notre ère, obligèrent les habitants des Bourgs à construire sur les escarpements des ouvrages défensifs.
Ce fut certainement le cas pour les habitants du Bourg Bérart, et notre premier "Puy du Fou" fut certainement le suprême refuge de ses habitants en cas de siège.

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Peut-être d'abord un souterrain-refuge, qui fut le premier système défensif de nos lointains ancêtres.
Puis autour on creusa des fossés, on dressa des palissades faites de pieux entrelacés de branchages et enfin on éleva une tour de bois.
Le premier donjon, le premier château du Puy du Fou.
De ces fortifications qui ont pu être dressées pendant la période mérovingienne ou carolingienne, il ne subsiste rien.
Alors, à partir du Xème et des XIème siècles, dans tout l'Ouest de la France se dressa des fortifications de pierres, donjons carrés ou rectangulaires, dont quelquefois les murs sont renforcés par des contreforts plats.

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Voyez le donjon rectangulaire des Herbiers.
Au XIe siècle, c'est l'époque des donjons romans, une tour carrée, avec aux angles ces massifs cylindriques, et au centre des contreforts intermédiaires, souvent eux-mêmes en demi-cylindre.
A partir du XIIIe siècle, les châteaux se multiplient.
Autour d'un donjon, souvent intérieur, se développent une ou plusieurs enceintes, dont les courtines sont flanquées de tours rondes.
Souvent le donjon est l'une de ces tours.
Et ce fut certainement pareil pour le Puy du Fou, dont les ruines se dressent encore sur la " Colline du Soleil". En 1810, M. Poëy d'Avant (1792-1864), visitait ces ruines et il y voyait quelques vestiges de tours.
P. Lelièvre y découvrait la base de quelques tours "dénotant l'architecture militaire du Xème ou du XIème siècle.

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4 mai 2017

Histoire du Bourg-Bérard (2)

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Près du Bourg-Bérard, une foire de huit jours qui se tenait tous les ans dans la grande prairie de la Grange. Foire importante, réunissant un nombre considérable de commerçants de tous genres.
Ce Bourg-Bérard subsista longtemps, pendant de longs siècles, mais vraisemblablement, il dut perdre de son importance, en même temps d'ailleurs que le château du Puy du Fou.
Ce déclin s'amorcera à partir du 15ème siècle, lors de la guerre entre les Anglais et le Roi de France, dont Guy du Puy du Fou était un chaud partisan.
Son château fut alors démoli par les Anglais vers 1430.
Il est vraisemblable que le Bourg-Bérard subit le même sort.
Les habitants n'ayant plus la protection du château voisin reconstruisirent leurs habitations autour de l'église paroissiale des Epesses.
Bâtie elle-même depuis un temps immémorial au milieu du vaste lieu de repos qu'était le vieux cimetière, dont l'existence est attestée par les trouvailles faites, tant sur la place de la Mairie, celle de l'Eglise que dans la Chapelle Saint-Jean, en 1948.

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L'église Notre-Dame est d'ailleurs citée dès 1103, comme relevant de l'abbaye de Vezelay.
En mars 1432, le Roi Charles VII (1403-1461) autorisait Guy du Puy du Fou (1375-1453) à reconstruire son château sur un autre emplacement.
Nous essaierons plus tard de voir pourquoi il abandonna la colline où se dressait le château primitif, pour construire le nouveau, sur un terrain plat, sans défenses.
Il subsista quand même quelques maisons du Bourg Bérart.
Dans l'aveu rendu le 2 novembre 1563 à Hocheterner-en-les-Herbiers, par René du Puy du Fou, dans l'énumération des divers domaines faisant partie de la Seigneurie du Puy du Fou, domaines échangés entre Guy du Puy du Fou et les habitants du Bourg Bérart partis aux Epesses, on lit :
"Le Bourg-Bérard comprenant cinq ou six maisons, dont l'une s'appelle la Maison du Brumault".

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Le seigneur du Puy du Fou devait pour ce domaine à la châtellenie de Rochetemer, huit chapons de cens.
En 1740, dans un autre aveu à Rochetemer, le Bourg-Bérard était de nouveau mentionné.
Mais il n'existait plus, puisque dans cet acte on lit :
"Le Bourg Bérart lequel est depuis un temps immémorial destruit et dépendances d'icelluy réunies à mon castel du Puy du Fou".
Quant au nom donné à ce Bourg-Bérard ou Bérart, il ne faut pas y voir un nom, prénom ou surnom de famille.
Etant donné son ancienneté, il faudrait plutôt se tourner vers la toponymie (noms propres désignant un lieu).
Les noms de famille n'existant pratiquement pas avant le XIème siècle et même le XIIème siècle.
Mais quel est son emplacement exact et son étendue sur le terrain ?
Il semble qu'au siècle dernier, le soc de la charrue du laboureur heurtait souvent les restes des murailles enfouies sous terre du Bourg-Bérard.
Nous voilà loin du château du Puy du Fou, mais puisque le Bourg-Bérard lui était antérieur, il fallait bien commencer par le commencement.

7 avril 2017

Histoire du Bourg-Bérard (1)

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L'histoire du Puy du Fou, on la connaît surtout de 1977 à nos jours ...
Mais avant ?
Certes, le Spectacle nous éclaire sur ce qui s'est passé au Puy du Fou à travers les âges.
Mais pour mieux connaître la vie passée de ce château dont nous sommes devenus amoureux, il est important de vous raconter son Histoire.
Pour le premier épisode repartons à l'époque des conquêtes romaines...
Le Puy du Fou qui nous intéresse actuellement, ce sont les ruines du château primitif situées à environ 400 mètres du château actuel, sur une petite colline dominant la vallée.
Vallée qui devint par la suite un immense étang, à peu près tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Ce château dut être à l'origine une tour de bois, entourée d'une palissade faite de pieux enfoncés en terre autour desquels on entrelaçait des branchages, et entourée elle-même d'un fossé rempli à volonté par les eaux de l'étang.

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Tel que nous le décrivons, il a pu être élevé aux premiers temps de la féodalité.
De longues recherches sur le Puy du Fou, admettait que ce château primitif avait été construit par les Romains.
Simple poste d'observation rattaché au castrum Romain de Mallièvre, sur les bords de la Sèvre, le Puy du Fou, du haut de sa colline, permettait le contrôle de tous les environs mais aussi les routes ou pistes gauloises qui passaient à ses pieds.
Ce qui permettrait de reculer sa fondation dans le temps, bien avant l'ère féodale (Xème – XIIème siècle).
Le château primitif du Puy du Fou, a été construit dans un lieu fort important de notre région, vraisemblablement sur l'emplacement d'un oppidum (ville fortifiée) gaulois.
Là nous arrivons à ce que dut être autrefois, dès l'époque préhistorique, un lieu de rassemblement appelé plus tard le "Bourg-Bérard".
La tradition prétend que dans une prairie voisine du Puy du Fou, était autrefois un bourg considérable, le Bourg Bérard.
Le Bourg étant voisin du château du Puy du Fou, la vaste chapelle du château servait d'église paroissiale.

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Le "Bourg-Bérard" se trouvait à une demi-lieue de l'endroit où se trouve aujourd'hui le bourg des Epesses.
Ce village devenant gênant, les seigneurs du Puy du Fou, le détruisirent pour le transporter vers les Epesses.
II faut se rappeler que les bourgs ruraux prirent naissances dès le 3ème siècle, ou autour d'un sanctuaire, ou autour d'un lieu de rassemblement, de croisement.
Pour les lieux de croisement, il faut se reporter à l'âge du bronze, qui s'étend en Europe du 8ème au 9ème siècle avant Jésus-Christ.
Pour fabriquer ce bronze, il a fallu mélanger l'étain au cuivre déjà connu.
L'étain dont les grands gisements se trouvaient en Europe de l'Ouest, en Cornouailles, en Morbihan, en Loire-Atlantique.
Les mines d'étain de Bretagne étaient connues depuis la plus haute antiquité.
Les navigateurs de Thrace, de Macédoine voire les Scythes s'y ravitaillaient.
Cet étain n'existe pas à l'état pur, mais sous forme de minerai : la cassitérite, dont on l'extrait par fusion.
Et pour transporter cet étain breton, sous forme d'énormes lingots, vers la Méditerranée, deux pistes traversaient le Poitou.
La première, celle qui nous intéresse, part de Rezé, Loire-Atlantique vers Narbonne.
On la suit de Nantes à Arles, et dans notre région elle passait par Clisson, Les Landes-Genusson, La Gaubretière, etc…
Ce chemin passait près du lieu appelé aujourd'hui "La Croix Barra", et rattrapait l'actuelle route dès Herbiers à Saint-Michel, Pouzauges, Saint-Pierre-du-Chemin.

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Cette route était naturellement jalonnée de gîtes d'étapes, de relais, camps de l'âge du bronze.
Pour aller de Nantes à Arles, nos ancêtres transporteurs d'étain mettaient trente jours et les étapes se situaient entre vingt-cinq ou trente kilomètres.
Le long de ces routes nous trouvions des bourgades fortifiées d'enceintes de palissades.
Les guerriers s'y réunissaient, les grandes assemblées s'y tenaient.
D'autres routes remontaient vers le nord, vers la Loire.
Une autre route passait au Boupère, La Croix Barra, Saint-Mars-la-Réorthe, La Chouinière, La Grange, Le Puy du Fou, Rocheneuve et vers Mortagne.
Au Bourg-Bérard, deux chemins très importants s'y croisaient : l'un allait de Poitiers à La Garnache, l'autre des Herbiers à Mallièvre et Mauléon.
Et nous arrivons au Bourg Bérard, qui vraisemblablement était un Oppidum.
Oppidum plus ancien que le château primitif du Puy du Fou dont nous parlerons dans un prochain article sur le Bourg-Bérard.

31 mars 2017

Le Puy du Fou : Pourquoi ce nom ?

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a) Une première question :
Est-ce le lieu que donna son nom aux premiers seigneurs qui en furent propriétaires ?
Ou ceux-ci imposèrent-ils le leur à la seigneurie ?
Lorsqu'on se penche sur l'étymologie du Puy du Fou, on s'aperçoit qu'il s'agit bien là d'un nom de lieu.
Le Puy désigne une élévation, un podium si on veut.
C'est un nom devenu commun en France, qui serait de source latine, et que l'on retrouve dans toutes les régions plus ou moins accidentées.

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Le mot "fou" qui y fut accolé prête à plus de fantaisie.
Mais si l'on se rapporte à des auteurs comme Dauzat, on s'aperçoit qu'il s'agit de l'ancienne désignation du hêtre : "fagus", "fouteau".
Fort de cette interprétation, on a admis généralement que le "Puy du Fou" désignait une élévation couverte de hêtres.
Toutefois, dans cette région qui a vu s'élever des autels aux divinités païennes, le mont Malcus par exemple, et sans doute les Justices, on peut penser aussi à une déformation de "fonium" qui signifie "temple".

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B) La deuxième question :
La première partie du mot ne fait aucun doute, dans le Haut-Bocage et dans une partie de la frange des Deux-Sèvres.
Les élévations portent toutes le nom de PUY que la déformation populaire au cours des siècles a transformé en PIED, ou en PIE.
Dans un vieil acte de fondation trouvé dans le chartrier de ROCHETEMER en les HERBIERS, et datant du "lundi d'avant la Toussaint 1358", on trouve "Dame Catherine Dau Puy dau Fo".
La dénomination moderne étant "Puy du Fou", en vieux français LE FOU désigne un hêtre.
Sur cette colline pierreuse, se serait élevé un hêtre, qui par sa rareté, ses proportions, devait être considéré comme un arbre sacré.

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Mais il ne faut pas oublier que dans la langue vulgaire, mélange de Français, de Latin et de Patois, et jusqu'au siècle dernier, LE PUY DU FOU se prononçait "PIED DAU FU".
Le "FU" désigne le Feu, Feu Sacré, le Soleil, le premier dieu adoré par nos lointaines ancêtres.
Ce soleil que chaque matin, les habitants voyaient se lever sur cette colline, où s'élèvera
"LE VIEIL PUY DU FOU".
Colline où devaient brûler les feux de l'ancienne Fête Gauloise, transformés par la Religion Catholique en les FEUX DE LA SAINT-JEAN.
Alors, le PUY DU FOU, Colline du Soleil, Colline du Feu.

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Chacun peut exposer son opinion sur le sujet, mais la question reste posée !

3 mars 2017

Histoire Puy du Fou (3)

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Les Puy du Fou étaient catholiques, et guerroyaient contre les Protestants puissants dans ce Haut Bocage.
Par mesure de sécurité, il fallut abandonner le château et se réfugier dans un autre domaine.
Vraisemblablement, le Puy du Fou fut incendié pendant ces guerres, la haute toiture qui couvrait les combles éclairés par les lucarnes à frontons, dont quelques-unes subsistent encore, s'effondra.
Tant bien que mal, le Puy du Fou fut recouvert d'une économique toiture de tuiles romaines en usage dans le pays.
La construction de la galerie de droite n'eut pas lieu, et les grandes arcades de celle de gauche, bouchées par des murs de maçonnerie.
La fortune des du Puy du Fou amenuisée par les guerres ne permettait plus l'achèvement de ce château.

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Comme beaucoup de grands seigneurs de cette époque troublée, chargés d'honneurs très onéreux, et malgré de grands mariages, les du Puy du Fou se ruinèrent.
Pour payer les troupes levées sur ses terres et équipées à ses frais, payer aussi l'achat de la seigneurie de Mallièvre et la réfection de l'église des Epesses, Gabriel du Puy du Fou vendit peu à peu ses domaines.
D'abord en 1643 le Bois-Niard de Chambretaud, en 1645, l'important marquisat de Combrende, en 1653 Curzon, puis Fromenteau, et enfin le 5 juillet 1659, ce fut le tour du Puy du Fou.
De l'immense fortune de cette famille, il ne restait plus que Pescheseul, où il mourut en 1653, le dernier mâle du nom.
Le Puy du Fou fut acquis par Claude Boylesve, né presque pauvre à Angers en 1611 mort en 1673.
Il devint secrétaire du fameux surintendant Fouquet (1615-1680).
Il fit une fortune scandaleuse, dont il essaya de faire oublier l'origine en se répandant en donations de toutes sortes.
Il fit meubler et décorer magnifiquement l'église des Epesses et élever le beau rétable du 17ème siècle qui orne aujourd'hui le chœur.

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Mais bien mal acquis ne profite jamais.
A la mort de Claude Boylesve, ses sept enfants recueillirent un maigre héritage.
Le Puy du Fou passa à sa fille Gabrielle (1664-1738), qui épousa François-Pierre de la Forest d'Armaillé (1658-1702).
Un de ses descendants, ruiné à son tour, vend le Puy du Fou, le 24 décembre 1788, au comte de Marconnay. 
La Révolution approchant et avant d'émigrer, il vendit cette terre du Puy du Fou au marquis Godard de Belbœuf (1730-1808), pour le compte de son beau-père Clément-Charles-François de l'Averdy (1724-1793), qui fut ministre des Finances de Louis XVI (1754-1793) et porta sa tête sur l'échafaud le 23 novembre 1793.
Il ne vint sans doute jamais au Puy du Fou, et lors de l'incendie du 31 janvier 1794, par la Colonne Infernale de Boucret (1764-1820), il est fort possible que c'était un château vide qui brûlait.
Monsieur de l'Averdy n'avait certainement pas eu le temps de le meubler.
Seule la grande galerie échappa à l'incendie.

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L'année suivante le nouveau régisseur, Lelièvre, la transformera pourra en faire son habitation.
Quant aux officiers de justice qui gravitaient autour du Puy du Fou retenons le notaire de la châtellenie, Gabriel-Vincent Chenuau (1755-1821) qui fut adhérant aux idées nouvelles de la Révolution.
Il devint aux Epesses, l'émule du proconsul Jean-Baptiste Carrier (1756-1794), de Nantes, et ses victimes y furent nombreuses.
Pendant que sa fortune à la faveur des acquisitions des Biens Nationaux, devint considérable.
Parmi ses victimes, il faut compter Charles-Joachim Girault, de la Limouzinière, dernier sénéchal du Puy du Fou.
Il s'efforça de protéger ce domaine de la rapacité de Chenuau, Charles-Joachim Girault (1742-1794), de la Limouzinière fut membre du Comité établi par les Vendéens aux Epesses, et fut massacré sur l'ordre de Chenuau, au bourg de Chambretaud où il était caché au début de juin 1794.
Le 14 novembre 1799, les Vendéens du Haut-Bocage sous les ordres du marquis de Grignon de Pouzauges (1775-1799), battirent au Puy du Fou, une colonne républicaine.
Les descendants de Monsieur Grignon de l'Averdy, vendirent le Puy du Fou en 1949.

3 février 2017

Histoire Puy du Fou (2)

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Les descendants de Renaud du Puy du Fou, bataillèrent au service du Roi de France ou du comte du Poitou, leur suzerain.
Entre temps, pour acquérir une certaine importance parmi cette noblesse du Moyen Age, ils se marièrent avec les filles des grandes familles du Bas-Poitou tels que :
Les "Parthenay l'Archevêque seigneurs de Mouchamps",
Les "de Vivonne de la Châtaigneraie",
Les "d'Albret de Béarn",
Les "d'Amboise".

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Certains d'entre eux furent chambellans du Roi de France.
Et pendant la Guerre de Cent Ans, Guy II du Puy du Fou se battant aux côtés du Roi de France, les Anglais pour se venger de lui, prirent et démolirent ce château du Puy du Fou.

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Ce fut vers 1421.
Pour le récompenser de sa fidélité, le Roi de France, Charles VII, l'autorisa en 1432, à faire reconstruire son château du Puy du Fou.

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Ce fut le quatrième, mais construit sur un autre emplacement.
Celui où se trouve le château Renaissance actuel.
Ce fut encore un château féodal, avec tours, donjon, pont-levis et autres moyens de défense.
Mais un siècle plus tard, ces lourdes demeures féodales ne sont plus de mode.
Nous entrons dans la renaissance.
Le descendant de Guy II du Puy du Fou, François II, à la tête d'une grosse fortune, ayant servi en Italie, s'enthousiasma pour les chefs-d'œuvre construits par les architectes italiens.
C'était la Renaissance dans toute sa splendeur.
François II du Puy du Fou, émerveillé par tant de beautés architecturales demandera au Primatice des plans lui permettant de reconstruire son Puy du Fou au goût du jour.
Nous sommes en 1540, un peu plus d'un siècle après la reconstruction du Puy du Fou.

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Il commença à démolir et ce pour édifier sa nouvelle demeure.
Ce fut d'abord, face à l'entrée, le grand corps de logis dans lequel on pénétrait par une petite loggia à arcades.
Aujourd'hui démolie, elle desservait de grandes pièces de réception à droite et à gauche, largement éclairées par de belles fenêtres à meneaux (structure verticale en pierre de taille).
On accédait à l'étage et aux combles par un bel escalier à vis.
Au-dessous, une immense cuisine avec à chaque extrémité, de grandes cheminées.
Dans l'une on aurait pu faire cuire un bœuf.
Lorsque François II mourut en 1548, le grand corps de logis était pratiquement terminé.

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Sa veuve, Catherine de Laval et son fils, René Ier du Puy du Fou avec sa belle-fille Catherine de la Rochefoucauld continueront les travaux, en démolissant au fur et à mesure le château du siècle précédent.
Il ne reste plus que les fondations et le donjon carré flanqué de tours que nous voyons en entrant dans la cour.
Le grand degré précédé de la magnifique loggia restaurée ces dernières années et la galerie à arcades bordant le côté gauche de la cour, étaient achevés en 1578.

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La chapelle dédiée à Sainte Marie-Madeleine et la belle salle ornée de deux cheminées était divisée en son milieu par un magnifique arc surbaissé en granit, qui servait de support aux deux voûtes à caissons de granit sculpté qui couvraient cette salle.
La chapelle, la grande loggia et le grand escalier étaient aussi couverts par des voûtes à caissons de granit mouluré.
Une autre galerie à arcades, semblable à celle de gauche devait border le côté droit de la cour, et vraisemblablement une autre loggia devait s'élever à l'angle droit, pour rejoindre celle de gauche.

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Mais vinrent les Guerres du Protestantisme (1562-1598).

2 février 2017

Les armoiries du Puy du Fou

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Les armoiries du Puy du Fou se voient partout aux Epesses, tant au château du Puy du Fou qu'à l'église paroissiale et à la chapelle Saint-Jean.
Elles sont connues de tous et se lisent ainsi :

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De gueules (rouge) à trois mascles (losanges évidés) d'argent, posées deux en chef et une en pointe.
Ces armoiries semblent signifier que les Puy du Fou n'ont pas été avare de leur sang, qu'ils l'ont versé généreusement sur nombre de champs de bataille, tant et tant que leur bouclier en a été couvert de coups (de gueules) ; qu'ils ont reçu plus d'une blessure dans les combats et leur bouclier plus d'une entaille.

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Ce que signifient, à proprement parler, les mascles qui meublent leur blason (mascle, du latin, macula, tache, déchirure, entaille, blessure).
Ces armoiries étaient jadis timbrées d'un casque, dont le cimier s'ornait d'une "mélusine" pour la raison que voici :
"L'estime que les Seigneurs du Puy du Fou ont fait de leurs alliances par mariages avec la Maison de Lusignan leur a fait adopter pour cimier une Mélusine".
Les Puy du Fou ne sont pas les seuls à avoir arboré ce singulier cimier.
Plusieurs autres familles du Poitou en ont fait autant, sans beaucoup plus de raisons peut-être !

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Dans les derniers temps, au XVIIème siècle, ce cimier se composait d'un aigle en vol, posé sur un casque de marquis sommé de la couronne comtale.
Cet aigle portait au bec la bannière des Puy du Fou.
Quant aux supports, ceux-ci sont tantôt des aigles, parfois des léopards, mais le plus souvent des anges que, dans ce cas, on appelle des tenants.

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Ces anges portent la cotte d'armes aux armoiries des Puy du Fou :
"Pour marque de leur dévotion et de la confiance qu'ils (les Puy du Fou) ont en leur protection".

13 janvier 2017

Histoire Puy du Fou (1)

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Au commencement était le Feu, puis vinrent les premiers hommes qui l'adorèrent.
Ce fut le premier Puy du Fou, au carrefour de ces pistes primitives empruntées depuis toujours par ces grands hommes velus qui sillonnèrent, puis peuplèrent le "Haut Pays".
Ils se fixèrent au pied de ce promontoire rocheux qui domina l'ancienne vallée de la Sèvre aux temps préhistoriques : ce fut le Bourg-Bérart.
Le plus brave d'entre eux, le plus entreprenant s'y fixa.
Il se fit le chef, le protecteur de cette population primitive, qui de nomade devint sédentaire.
Il y bâtit une haute tour de bois.

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Il entoura d'une palissade faite de pieux fichés en terre, entre lesquels s'entrelaçaient des branches d'arbres, colmatées de terre glaise, hérissée de branches pointues, et dans lequel la population de ces hommes primitifs se réfugiait lorsque ceux des tribus voisines et rivales, affamées, ravageaient leurs cultures, décimaient leur bétail, et enlevaient leurs femmes.
Ce fut le premier Puy du Fou.
Mais pendant plusieurs siècles, ce chef, ce seigneur, arrivant au déclin de la vie se voyait remplacé par un autre désigné, élu par la tribus.

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Par ces pistes préhistoriques arrivèrent les Gaulois.
Ils firent de véritables chemins et enfin les conquérants romains, qui créèrent de belles routes firent du vieil oppidum gaulois un véritable camp retranché, en même temps qu'un gîte d'étape.
Un jour vient un cadet de la riche famille de Thouars qui possédait tout le "Pagus d'Herbauges", qui plus tard devint le Bas-Poitou, se fait offrir la petite forteresse du Puy du Fou, dont il prit le nom.
Oubliant son origine pour se consacrer entièrement à ce domaine dont il était seigneur, il le transmettra à sa descendance.
Ce sera le début de cette famille du Puy du Fou, qui de modeste devint puissante.
La petite forteresse primitive suivit l'évolution des temps.
Mais hélas aussi le perfectionnement des moyens d'attaque et de défense.

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Sans doute un massif donjon roman de forme carrée ou rectangulaire, remplaça-t-il la tour de bois.
Pauvre donjon qui ne dut pas résister aux assauts des guerres.
Ce fut le deuxième château du Puy du Fou.
Un ou deux siècles plus tard, un autre château fut construit.
Le troisième Puy du Fou.
Une enceinte de forme carrée, avec tours aux angles, l'une d'elles aux murs énormes, dont la base subsiste encore, servit vraisemblablement de donjon.
Deux fossés concentriques que l'étang voisin alimentait à volonté entouraient cette petite forteresse.

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La Guerre de Cent Ans à suscité à partir de la moitié du 14ème siècle un renouveau de la fortification, et peut-être ce troisième château date-t-il de cette époque !!!
Il dura peu car la Guerre contre l'Anglais vit sa destruction vers 1421.
Le premier seigneur connu qui prit le nom de ce domaine en fut Renaud du Puy du Fou, vivant vers l'an 1200, qui sous le règne de Philippe-Auguste épousa Adèle de Thouars, fille de cette puissante famille.
Avec lui nous entrons dans l'histoire.
Ce fut le fondateur "connu" de la famille du Puy du Fou.

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