Le jardin paysager..
Les gentilshommes campagnards, dès la fin du XVIIIème siècle, embellissent leurs demeures d'aménagements paysagers où l'aspect naturel du site est complété de "décors".
Ainsi, de la demeure, on peut découvrir des hameaux, des coteaux, des bosquets, des lacs, reliés par de petits sentiers sinueux.
L'eau est toujours présente, elle se coule entre des rochers, sous des ponts.
Des ruines (fausses), des tombeaux (vides) créent une atmosphère propice à la mélancolie, à la méditation, au recueillement...
C'est le triomphe du "Romantisme".
Dès le début du XIXème siècle, le jardin n'est plus le privilège de quelques fortunés, il se démocratise grâce aux parcs et aux jardins publics.
Mais, peu importe l'origine du jardin, il a toujours le même but.
Etre un lieu de retraite où l'on peut échapper aux tensions de la vie quotidienne et renouer la relation avec la nature.
Les coccinelles
Peut-être avez-vous aperçu, ici ou là au Grand Parc, deux tuiles type tige de botte assemblées l'une à l'autre, ou encore un petit tronc d'arbre percé de trous dans tous les sens ?
Ce sont des nichoirs à coccinelles !
Nous le savons bien, "On a toujours besoin de plus petits que soi".
Alors les coccinelles au Puy du Fou, les jardiniers les domptent pour s'en faire des complices mangeuses de pucerons qui fragilisent par exemple les rosiers et apportent la maladie.
Les larves de coccinelles se nourrissent de pucerons.
Les larves sont récupérées dans les nichoirs où se réfugient les coccinelles.
Ces larves sont déposées sur les rosiers, et évitent ainsi d'utiliser des insecticides.
La nature animale, avec l'aide des jardiniers du Puy du Fou, fait le reste au fil du temps, et crée un équilibre.
L'onagre
Les plantes sauvages ne cessent de nous étonner, surtout lorsqu’elles ont des goûts surprenants.
Originaire d’Amérique du nord, Oenothera biennis fut introduite en Europe en au 17e siècle, et s’est largement répandue depuis en Europe et en Asie.
L'onagre, plante annuelle ou bisannuelle, rustique (-30°C), est cultivée en tant qu’ornementale, plante médicinale ou plante potagère, et porte donc de nombreux noms communs : onagre ou oenothère commune, herbes aux ânes, jambon des jardiniers, jambon de st Antoine, primevère du soir…
Elle porte de grandes fleurs jaunes, au bout d'une tige dressée longue d'environ un mètre, qui s'ouvre en quelques minutes à la tombée de la nuit.
On la cultive pour extraire l'huile contenue dans ses graines, en raison notamment de ses propriétés antioxydantes et de ses effets contre les troubles de la ménopause.
L’huile extraite à partir des graines est riche en omégas 6 et en acides gras bons pour l’organisme.
C’est pour cela qu’il est très apprécié dans le domaine thérapeutique.
Les feuilles sont comestibles, les fleurs sont magnifiques.
La racine d’onagre à une fois cuite, un surprenant goût de… jambon !
Assez abondante et facile à reconnaître, voici encore une super plante à rajouter à votre liste de cueillette sauvage !
"Quelle tranquillité dans un jardin ... " (4/4)
LE JARDIN PAYSAGER.
Les gentilshommes campagnards, dès la fin du XVIIIe siècle, embellissent leurs demeures d'aménagements paysagers où l'aspect naturel du site est complété de "décors".
Ainsi, de la demeure, on peut découvrir des hameaux, des coteaux, des bosquets, des lacs, reliés par de petits sentiers sinueux.
L'eau est toujours présente, elle se coule entre des rochers, sous des ponts.
Des ruines (fausses), des tombeaux (vides) créent une atmosphère propice à la mélancolie, à la méditation, au recueillement.
C'est le triomphe du "Romantisme".
Dès le début du XIXème siècle, le jardin n'est plus le privilège de quelques fortunés, il se démocratise grâce aux parcs et aux jardins publics.
Mais, peu importe l'origine du jardin, il a toujours le même but ; être un lieu de retraite où l'on peut échapper aux tensions de la vie quotidienne et renouer la relation avec la nature.
"Quelle tranquillité dans un jardin ... " (3/4)
JARDIN A LA FRANÇAISE
Si le Moyen Âge aime les espaces clos, propices à l'intimité et au secret...
Si la Renaissance entrouvre des portes sur l'horizon, le XVIIe siècle classique libère totalement l'espace.
Parterres géométriques bordés d'allées et décorés de topiaires (arbres taillés en pyramides, en cônes, en sphères, en formes humaines ou animales), de bassins, de fontaines, de statues.
Le jardin "à la française" est un lieu de promenade, une extension de l'architecture.
Les grandes perspectives, les parterres aux formes géométriques doivent s'harmoniser avec les grandes lignes du bâtiment.
Les jardins de Versailles, référence des jardins à la française, furent arrachés à une terre hostile de par la volonté du tout-puissant
Louis XIV et grâce au souci constant du "roi des jardiniers", de complaire à son maître.
D'un marécage, André Le Nôtre a fait un enchantement, un lieu de divertissement raffiné et varié où la cour vit, s'amuse ... tout autant qu'à l'intérieur du château.
"Quelle tranquillité dans un jardin ... " (2/4)
LE JARDIN MÉDIÉVAL.
Dans les jardins islamiques de l'Espagne mauresque, l'eau, symbole de vie et de pureté est partout, courante ou jaillissante.
La géométrie rectangulaire est rigoureuse, adoucie par des plantations d'arbres, de buissons touffus et de parterres de roses.
L'Occident chrétien aime les jardins clos, propices à l'intimité, voire au secret, s'ils sont religieux.
Ils sont à l'image du paradis terrestre, divisés en quatre parties correspondant aux quatre éléments : l'eau, l'air, le feu, la terre ...
Ces jardins sollicitent toujours les cinq sens.
Le bruissement de l'eau des fontaines, le chant des oiseaux enchantent l'ouïe.
Les yeux admirent les plantes dont les teintes varient au gré des saisons.
L'odorat apprécie le parfum des lilas, des violettes, du jasmin ...
Les fraises, les framboises, le cassis, la rhubarbe flattent le goût et le toucher est sensible à toutes les textures ; velouté, rugosité, douceur, piquant...
Si les jardins médiévaux sont sources de plaisirs, ils remplissent aussi d'autres fonctions.
Soigner avec les "simples", herbes médicinales.
Nourrir avec les choux, les bettes, les laitues, les chicorées, les cressons.
Sans oublier qu'il faut aussi fleurir les autels de lys, de roses, d'iris, d'ancolies ou ... de choux frisés ...
Un jardin un peu particulier marque l'histoire du Moyen Age, celui du cloître des monastères.
Protégé du monde extérieur, entouré de quatre galeries, il est constitué par un petit pré, divisé en parterres carrés.
C'est un "jardin secret", porteur d'un puissant symbolisme religieux, qui participe à la vie spirituelle du monastère.
Les moines s'y reposent, méditent, y retrouvent le souvenir du jardin d'Eden et la préfiguration du paradis céleste.
Les campagnes d'Italie de Charles VIII, Louis XII, François 1er, vont bouleverser l'architecture en France, mais aussi la conception des jardins qui vont se métamorphoser.
Finies les pelouses fleuries, les tonnelles, les charmilles ...
Partout on ne voit plus que parterres symétriques, sol recouvert de gravier, arbustes, terrasses, escaliers ...
Les jardins deviennent des coins de nature maîtrisée.
Grâce aux buis, aux ifs, essences pérennes, leur forme reste stable, alors que le jardin médiéval variait au rythme des saisons.
"Quelle tranquillité dans un jardin ... " (1/4)
Le Grand Carrousel offre à ses visiteurs de beaux jardins, propices à la promenade et à la rêverie.
D'ailleurs, depuis la nuit des temps, les hommes aiment flâner dans ces lieux de paix et de fécondité qui leur rappellent le paradis
DE L'EDEN À POMPÉI ...
Avant la chute, l'Eden était un lieu de plaisirs, enchanté par la musique de l'eau.
Adam et Eve y vivaient en harmonie avec les animaux les plus féroces, au sein d'une nature luxuriante.
Les premiers jardins dessinés semblent apparaître en Perse, vers 3000 av. J.-C.
Les Egyptiens, eux aussi, à la même époque, entretiennent de petits terrains qui offrent, certes, une retraite agréable, mais aussi de la vigne, des fruits, des légumes...
Il faut se nourrir.
Les jardins les plus célèbres de l'Antiquité sont, sans doute, ceux de Babylone ...
Attribués à la légendaire reine Sémiramis, ils furent en fait, aménagés sur les ordres de Nabuchodonosor II (627- 562 av J.-C.), au 5ème siècle av. J.-C.
L'historien Flavius Josèphe (037-100) raconte que le roi ordonna leur édification pour adoucir la nostalgie dont souffrait son épouse perse, Amytis, qui regrettait les montagnes et les collines boisées de son pays.
Plantés de grands arbres, ces jardins semblaient "suspendus" car ils étaient installés sur des terrasses étagées, portées par des voûtes colossales.
Considérés comme l'une des "Sept Merveilles du monde, ils représentaient l'idéal du jardin paradisiaque ; le luxe, symbole du pouvoir et de la richesse.
Après les conquêtes d'Alexandre le Grand (356-323 Av J.-C.), au 4e siècle av. J.-C, les Grecs s'inspirent des jardins d'agrément orientaux.
Ils créent surtout des espaces où l'on se promène et l'on "philosophe, comme Epicure, parmi les sculptures, les fontaines et les fleurs.
Les Romains, à leur tour, furent séduits par ces lieux de fraîcheur qu'ils intègrent dans leurs demeures.
Nichés dans l'atrium, où l'on recueillait les eaux de pluie, ou à l'arrière de la maison, les jardins sont ornés de fontaines, de bassins, de portiques ...
La nature au Puy du Fou.*
Au Puy du Fou, la nature est omniprésente.
Les jardiniers du Puy du Fou sont toujours à la recherche de nouveautés pour créer des ambiances en parfaite harmonie avec l'époque et le décor des spectacles, des villages et des hôtels tout en veillant à ce que les plantes puissent parfaitement s'adapter à leur environnement.
La nature au Puy du Fou c'est:
25 km de sentiers,
Une forêt centenaire composée de 150 espèces d'arbres,
5000 pieds de rosiers de 90 espèces différentes,
70 espèces de plantes aromatiques et médicinales.
Plus de 13000 bulbes plantés chaque année,
45 jardiniers et paysagistes,
20 nouvelles plantes testées chaque année,
+/- 1,5 km de haies de buis au jardin à la française, devant "Le Grand Carrousel".
Le potager est autogéré et 500 kg de légumes sont cultivés et livrés exclusivement au restaurant "L'Auberge" du "Village XVIIIème".
Les jardiniers du Puy du Fou développent une approche fondée sur la chaîne alimentaire.
Des carpes se nourrissent des larves de moustiques dans les étangs.
Des mésanges chassent les chenilles.
Des coccinelles luttent contre les pucerons et des moutons d'Ouessant jouent les tondeuses naturelles.
Dans le respect des visiteurs, du matériel électrique est également utilisé afin que la nature soit toujours respectée y compris dans la façon dont elle est maîtrisée.
Le Puy du Fou fait de son éco-responsabilité un principe stratégique.
La nature est traitée avec grand soin, mais la main de l'homme sait se faire oublier.
La Rose.*
L’Antiquité en a fait la fleur des dieux, le Christianisme la fleur de Dieu.
Il est difficile de définir l’apparition des premiers rosiers.
On date l’origine de cette plante à plus de 35 Millions d’années.
On retrouve des roses chez les Grecs, les Egyptiens.
Les roses étaient cultivées en Chine il y a 5 000 ans.
Les vertus curatives de la rose étaient bien connues en Asie.
La rose est mentionnée dans le plus ancien livre chinois de médecine par les plantes.
Au VIe siècle avant J.C., le poète Anacréon de Grèce dit que le baume curatif de rose apaise les battements du pouls lors de fortes douleurs.
Dans tout l’hémisphère nord, l’histoire de la rose remonte à la nuit des temps.
Grâce à ses multiples atours, elle a su se hisser au rang très convoité de reine des fleurs et du jardin.
La rose, joyau que les jardiniers ont façonné patiemment de génération en génération.
Depuis 1993, au Puy du Fou les jardiniers ont souhaité proposer aux visiteurs une promenade embaumée au cœur d’une véritable roseraie qui aujourd’hui compte plus d’une centaine de variétés et près de 5000 pieds de rosiers.
*****
Il y a plusieurs légendes sur la rose rouge dont :
1. Cupidon s'étant approché un peu trop près des rosiers du jardin de l'Olympe que butinaient des abeilles, fut cruellement piqué.
De chaque piqûre jaillit une goutte de sang qui transforma les fleurs blanches en fleurs vermeilles.
Vénus, affolée, se précipita à son secours et, dans sa hâte, renversa le flacon d'odeurs qu'elle portait à la ceinture.
Depuis ce jour, les roses sont parfumées…
2. Pour les romains, la rose à Vénus, était blanche mais rougie accidentellement quand Cupidon renversa son verre de vin sur elle.
Les roses, reines des fleurs, ont une signification selon leur couleur.
Un bouquet est un cadeau qui parle.
Les roses sont messagères de nos émotions.
Le "langage des roses" est un langage des sentiments !
On en parlera bientôt .
Les Jardins à la Française (au Puy du Fou).
Après un voyage en Italie en 1536, que l'architecte français de la Renaissance Philibert de l’Orme (1514-1570) réalise les jardins d’Anet.
C'est le premier à fixer l’organisation type des jardins à la française ou jardins classiques.
Les progrès dans les domaines de l’optique, de l’hydraulique et la topographie, comme l’emploi d’instruments de mesure nouveaux, serviront à l’aménagement des jardins et à la composition géométrique complexe.
Le jardin à la "Française", symbole de la Renaissance, est signe de perfection, de noblesse, de pouvoir de l’homme sur la nature.
C’est aussi l’art de corriger la nature pour y imposer une certaine rigueur entre autre par la symétrie avec un désir de faire triompher l’ordre sur le désordre de la nature, du réfléchi sur le spontané.
Il est dessiné comme un édifice, une demeure avec une succession de pièces que le visiteur traverse.
On y parle de salles, de chambres ou de théâtres de verdure.
Les caractéristiques générales sont : Présence du minéral (sculpture), végétal (plante) et de l'eau.
Une terrasse doit offrir un point de vue général au visiteur sur l’agencement du jardin.
Différents éléments caractérisent les jardins à la française comme les topiaires qui sont des arbres ou arbustes tel que le charme, le buis, l'if ou encore le cyprès.
Taillés à la perfection, ils constituent des formes géométriques et comportes des parterres, des bosquets, des allées, des fontaines, des bassins animés par des jeux d'eau féeriques ou des vasques.
Le tout est rythmé par des statues en pierre qui représentent des personnages de la mythologie ou de la chasse.
André Le Notre (1613-1700) sera l'architecte des jardins à la "française" le plus célèbre.
Il sera le jardinier officiel du Roi-Soleil Louis XIV (1638-1715) et dessinera et créera le jardin de Versailles pendant le règne du Roi au XVIIème siècle.
Il réalise également le jardin du château de Chantilly, de Saint Germain et de Maintenon.
Ce modèle français, imité par de nombreuses cours royales européennes, est aujourd’hui encore la référence ultime de la maîtrise paysagère.