Puy Story

17 mai 2022

Le scorbut

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Dans le parcours du "Mystère de La Pérouse", en traversant la cuisine, le chef cuisinier énonce  l'état de la nourriture ainsi que la maladie qui sévit sur le bâteau.
Mais quelle est cette maladie ?
Le scorbut est l’une des plus vieilles maladies connues.
Elle est mentionnée dans les papyrus égyptiens, bien que sa première description soit attribuée à Hippocrate.

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Le scorbut apparaît pendant des siècles au même titre que la variole, la peste ou le choléra, comme l’un des fléaux de l’humanité.
Probablement présent au cours des croisades, il a durement frappé les équipages qui s’élancèrent à la découverte du nouveau monde du XVe au XVIIe siècle.
Au début de l'année 1498, alors qu'il explore la route orientale vers les Indes en doublant le cap de Bonne-Espérance, Vasco de Gama note que son équipage souffre d'enflures anormales des pieds, des mains et des gencives.

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Par chance, les marins de rencontre qui le guident vers le port de Mombassa (actuel Kenya) le ravitaillent en superbes oranges de leurs cargaisons.
 Avant le printemps suivant, tout le monde à bord est guéri.
Le mal mystérieux provenait de carences alimentaires, spécialement du manque de vitamine C que l'on trouve habituellement dans les fruits et légumes.
Le scorbut surnommée "maladie des marins" ou "maladie des corsaires", fit des ravages de la Renaissance jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
La maladie se manifeste initialement par une intense fatigue et une perte d'appétit pouvant entraîner une importante perte de poids.

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Le patient peut également ressentir des douleurs musculaires et/ou articulaires, notamment des grosses articulations comme la hanche ou le genou.
Il peut également afficher un teint pâle, un début d'anémie et des œdèmes aux chevilles. 
Historiquement, cette fragilité générale entraînait une incapacité de manœuvrer chez les marins. 
Mais, les symptômes les plus sévères du scorbut sont déchaussement des dents, purulence des gencives, perte des cheveux, hémorragies…puis la mort.
Le médecin de la marine James Lind (1716 -1794) fut le premier à démontrer expérimentalement l’efficacité du jus de citron sur le scorbut.
L’idée fut alors acceptée que les agrumes possèdent des propriétés anti-scorbutiques, sans en comprendre le mécanisme d’action

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A partir de 1795, le jus de citron fut utilisé comme remède anti-scorbutique.
Le scorbut semblait avoir été éradiqué depuis la fin du XVIIIe siècle.
Au cours du XIXe siècle, c’est dans les campagnes que le scorbut fit des ravages, comme lors de la Grande Famine en Irlande (1845-1852).
On la croyait disparue dans les pays industrialisés, mais quelques dizaines de cas émergent à nouveau dans les pays développés, et notamment en Australie ou aux États-Unis, et on l’a diagnostiqué jusqu’au CHU du Kremlin-Bicêtre.
La consommation de 5 fruits et légumes par jour suffit à couvrir l’apport en vitamine C. 
Voila la petite histoire d’un tueur en série silencieux dont on se croyait pourtant débarrassé depuis le 19ème siècle grâce à la Royal Navy.

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24 mars 2021

La vie à bord de la Boussole et l'Astrolabe.*

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En mer ou au mouillage, la vie quotidienne du bord est bien réglée.
Pour le repas, les officiers et les scientifiques s'habillent et prennent place autour d'une table dressée avec de la vaisselle de porcelaine ou d'étain.
Le menu est répétitif.
Le matin, le petit-déjeuner se compose de café, de pain, d'ail, de mélasse...

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Au déjeuner et au diner, les rations sont à base de biscuits secs, de morue ou de viande salée, de choucroute ou de légumes séchés.
Des vivres frais comme de la viande, du poisson, des légumes ou des fruits améliorent parfois l'ordinaire et évitent le scorbut.
Le médecin veille sur la sante de l'équipage, l'aumônier sur celle des âmes et le commandant reste le seul maitre à bord (après Dieu, évidemment).

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Mais que coûte une telle expédition en vivre ?
Quatre ans, c'est 4 x 365 = 1 460 jours.
Pour les 100 hommes de l'équipage, cela représente 1460 jours x 100 = 146 000 rations journalières de nourriture.
On peut estimer qu'un marin mange au minium 1 kg de nourriture par jour, ce qui fait pour tout l'équipage 146 tonnes à embarquer.
Il boit 2 litres par jour ce qui fait : 146 000 x 2 = 292 000 litres de liquide (eau, vin, rhum…).
Ces énormes quantités de nourriture embarquées dans des tonneaux, des caisses ou des sacs ne se conservent pas bien en mer du fait de l'humidité et de la chaleur.
Les escales sont les bienvenues pour renouveler l'eau potable et pour se ravitailler en fruits, légumes et viandes.

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Les principaux dangers attendus et redoutés par l'équipage lors d'une telle expédition sont tout ceux qui peuvent entraver la bonne marche de l'expédition :
- mauvaise météo, - rencontres dangereuses, - accidents de toutes sortes, - révoltes ou maladies, - tempêtes, - brouillards, - manque de vent, - manque d'eau et de nourriture, - attaque de pirates, - attaque d'indigènes, - accidents lors de manœuvres, - échouage sur des récifs, - promiscuité, - dispute à bord, - mutinerie, - mal du pays, - maladies (dysenterie, scorbut).
Le scorbut ou "peste de la mer" se déclare au bout d'environ 70 jours de nourriture sans vitamine C (celle qu'on trouve en quantité dans les fruits et les légumes frais ou la choucroute).
Cette carence en vitamine C conduit à la perte des cheveux et des dents, à des hémorragies, au dépérissement et à la mort.

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Lapérouse et son médecin Rollin sont sur la bonne voie pour empêcher le scorbut.
Ils font souvent escale pour acheter des légumes et des fruits frais (oranges, citrons), se nourrissent de choucroute et imposent un mode de vie hygiénique malgré les conditions de navigation difficiles.
Les bonnes relations avec les populations locales feront le succès de l'expédition pour l'approvisionnement des navires, l'aide à la cartographie des cotes, la connaissance de la flore et de la faune, mais aussi les futurs contacts commerciaux.
Afin de les amadouer et de montrer leurs bonnes dispositions, les navigateurs embarquent de très nombreux cadeaux à distribuer aux indigènes et à leurs chefs :
perles de verre, clochettes, outils de métal, hausse-col, décoration de casque de dragon et médailles commémoratives à l'effigie du roi et aussi des rubans en soie, des étoffes de mousseline.

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Claude Nicolas Rollin, chirurgien à bord de la Boussole organise la vie quotidienne à bord et il dit :
"Le succès d’une longue expédition en mer repose sur la bonne santé de l’équipage.
La lutte contre le scorbut, cette "peste de la mer" due au manque de légumes et de fruits frais, est prioritaire.
J’ai suivi les conseils de Cook qui n’avait pas perdu un seul homme lors de ses voyages.
Nous embarquons donc des farines à base de carotte, raifort et persil, des légumes séchés, de la choucroute, le tout en grande quantité.
A chaque escale, nous faisons le plein de vivres frais et nous portons un soin particulier à l’hygiène : inciter les marins à se peigner, se laver, se raser, à changer régulièrement de chemise.
Et pour les conserver en pleine forme, nous les faisons danser tous les jours sur le pont !".

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06 mars 2021

Le Mystère de La Pérouse

Découvrez la bande annonce 2018 du "Mystère de La Pérouse", un spectacle immersif conçu par les équipes du Puy du Fou, et suivez l'expédition à travers le monde du célèbre explorateur.

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En 1785, embarquez sur l'un des navires de La Pérouse.

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Quittez le port de Brest et prenez le large pour affronter les mers inconnues.

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A bord du vaisseau, prenez part aux grandes découvertes, du Cap Horn, à l'Alaska, jusqu'à Vanikoro… et essuyez les plus redoutables tempêtes !

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Ce spectacle immersif vous fera vivre, de l'intérieur, l'odyssée d'une expédition sans retour : le mystérieux voyage de La Pérouse !

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Elu "Meilleure Création Européenne 2018" (Parksmania Awards).

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28 septembre 2020

La Pérouse, C'est au château de Versailles, où tout commence.*

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Un roi amateur de géographie, Louis XVI, organise des explorations scientifiques qui vont rendre le monde connu plus grand, jusqu’aux confins de la Terre.
Pendant trois ans, les scientifiques embarqués à bord des navires la Boussole et l’Astrolabe cartographient les côtes et les îles du Pacifique, découvrent les us et coutumes des habitants, font l’inventaire de la flore et de la faune et repèrent des comptoirs d’échange.

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Les instructions du roi Louis XVI indiquent les principales étapes du voyage :
Canaries, Brésil, Cap Horn, Chili, Amérique, Chine, Russie et Japon, puis Australie, avant le retour en France avec une escale dans les Mascareignes.

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Les navires sont charges à bloc de vivres, de matériel d'exploration et de marchandises à échanger avec les indigènes.
L'organisation de l'expédition a coute plus d'un million de livres (soit l'équivalent de 12 millions d'euros).
Les objectifs des expéditions scientifiques du XVIIIe siècle sont les mêmes, quel que soit le pays qui les organise :
. Ouverture sur le monde et exotisme.
. Découvertes astronomique, géographique, naturaliste.
. Prestige économique, politique et scientifique.
Au siècle des Lumières, l'ambition des sciences est de mieux connaître le monde et ses habitants, de découvrir les lois de la Nature.
Grâce à la démarche expérimentale et sans les entraves de la religion, la pratique des sciences, liée à celle de la philosophie, doit mener au progrès de l'humanité.

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Louis XVI, roi de France et de Navarre, donne ses instructions à Monsieur de Laperouse.
Il dit :
"Nous, Louis XVI, en cette année 1785, donnons ordre et instruction à Monsieur de Lapérouse de mener à bien une expédition autour du monde à des fins géographiques, scientifiques, politiques et commerciales.
Il devra ouvrir de nouvelles routes commerciales, surveiller les activités britanniques et espagnoles, augmenter les connaissances géographiques et cartographiques, faire l'inventaire des richesses de la flore et de la faune des contrées visitées.
Il devra se concilier l’amitié des principaux chefs et n’usera de la force qu’avec la plus grande modération".

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Le Marechal de Castries, ministre de la Marine de Louis XVI, lors de la planification de l'expédition.
Il écrit :
"L’expédition de Lapérouse a pour objectifs l’élaboration de cartes sûres, la découverte de populations, la possibilité d'ouvrir la Chine et le Japon au commerce et de nouvelles informations sur l'océan Pacifique.
La navigation sera plus sûre grâce aux nouvelles horloges de marine nécessaires à des calculs de longitude précis.
La santé des marins sera préservée par une meilleure prise en compte du scorbut, une bonne hygiène à bord et des escales régulières pour renouveler les vivres.
Monsieur de Lapérouse nous fera des rapports réguliers sur ses découvertes".

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Cette fabuleuse histoire se terminera par un naufrage sur les récifs de Vanikoro, puis par la découverte des premiers vestiges dès 1827 par Dumont D’Urville.
Partons à l’aventure, sur les traces des explorateurs.

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26 août 2020

Les Moulins de "La Pérouse"

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Les moulins à farine sont une innovation de l’expédition "La Pérouse", connus au point de devenir un symbole de la silhouette d’au moins un navire.
On sait par ailleurs que le capitaine de vaisseau "de Langle" était très inventif, notamment dans le domaine des instruments culinaires pour la santé des équipages, qu’on devait préserver dans une aussi longue campagne.

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Après le départ des Îles Hawaii (Maui) vers l’Alaska, Lapérouse est préoccupé pour la santé des équipages avec la fraîcheur qui apparaît, route au nord.
Il encourage diverses mesures de lutte contre l’humidité, fait ajouter secrètement du quinquina au rhum du grog, et parle du grain, embarqué en France et au Chili de préférence à la farine, pour des raisons de conservation.

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Il dit en juin 1786 :
"On nous avait donné des meules de 24 pouces (60 cm) de diamètre sur 4,5 pouces (11 cm) d’épaisseur.
Quatre hommes devaient les mettre en mouvement.
On assurait que Mr de Suffren n’avait point eu d’autre moulin pour pourvoir au besoin de son escadre.
Il n’y avait plus dès lors à douter que ces meules ne fussent suffisantes pour un aussi petit équipage que le nôtre, mais lorsque nous voulûmes en faire usage le boulanger trouva que le grain n’était que brisé et point moulu, et le travail d’une journée entière de quatre hommes que l’on relevait toutes les demi-heures, n’avait produit que 25 livres (11 kg) de cette mauvaise farine.
Comme notre blé représentait prés de la moitié de nos moyens de subsistance, nous eussions été dans le plus grand embarras sans l’esprit d’invention de Mr de Langle qui, aidé d’un matelot ancien garçon meunier, imagina d’adapter à nos petites meules un mouvement de moulin à vent.
Il essaya d’abord avec quelque succès des ailes que le vent faisait tourner, mais bientôt il leur substitua une manivelle.
Nous obtînmes par ce nouveau moyen une farine aussi parfaite que celle des moulins culinaires, et nous pouvions moudre chaque jour deux quintaux de blé".

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La manivelle et un système de démultiplication de l’effort (axes, poulies ou engrenages de diamètres différents, éventuellement courroies) étaient ce qu’il y avait de plus productif pour une manutention commode de la meule mobile.
Le procédé, quand il a été au point, a évidemment été appliqué aux deux navires.

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Le moulin à vent de l’Astrolabe a été laissé à Monterey.
Bien qu’il n’était pas très agréable pour les officiers qu’on vienne moudre le grain au-dessus de leurs locaux, à l’extrême arrière pour ne pas gêner la voile d’artimon, de Lesseps, un des rares survivants de l’expédition précise que De Langle a demandé d’en reconstruire un autre après le départ.

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Sur la Boussole, navire de Laperouse, qui bénéficiait d’une demi-dunette légère à la poupe, l’installation d’un tel moulin, juste au-dessus des locaux abritant le chef d’expédition, aurait supposé des madriers pour le supporter.
Il n’a donc mis en place que la manivelle.
Le dispositif de Langle (qui en a peut-être fait un compte rendu par courrier à l’Académie de Marine, dont il était membre), cela peut être aussi une concession aux équipages post-révolutionnaires, bien décidés à minimiser les corvées.

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On sait en tout cas que ces moulins ont rapidement disparu du paysage de la marine à voile, car ils devaient présenter beaucoup d’inconvénients d’encombrement.
Par contre la “manivelle” a dû être adoptée partout, et éventuellement perfectionnée.

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20 juillet 2020

Le tableau de Nicolas Monsiau (1754-1837).*

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"Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau Lapérouse pour son voyage d’exploration autour du monde en présence du marquis de Castries".
Cette scène représente Louis XVI donnant ses ordres à Lapérouse, inspiré par De Castries, son ministre de la marine.
Le globe terrestre, les cartes suggèrent une séance de travail.
Louis XVI donnant ses instructions :
" Vous devez prendre la tête d’une expédition géographique, commerciale et scientifique et allez reconnaître de nouvelles terres, découvrir de nouvelles populations, créer de nouveaux comptoirs dans l’océan Pacifique à la suite de Cook.

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Vous partirez avec deux bateaux spécialement armés et vous serez accompagné des plus éminents scientifiques de notre temps.
Ils seront équipés des instruments les plus récents.
Vous dresserez des cartes précises, prélèverez des échantillons de la flore et de la faune des terres découvertes et en échange, donnerez des plantes utiles aux indigènes.
Vous serez particulièrement attentif à la santé de vos hommes et trouverez, toujours à la suite de Cook, comment empêcher le scorbut.
Vous serez aussi attentif à ne pas violenter les populations avec lesquelles vous échangerez et commercerez pour le plus grand bénéfice du royaume de France."

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Cette peinture très officielle paraît, dès l'abord, aussi consciencieuse que conventionnelle.
Elle marque, à l'évidence, l'intérêt que Louis XVI portait à la découverte du monde et aux sciences nautique et géographique.
On sait qu'il avait étudié avec soins les résultats du voyage de Bougainville en 1766-69 et des trois grandes explorations de James Cook de 1771 à 1779.
Il avait même recommandé à la Marine française, durant la dernière guerre, de ne jamais nuire au célèbre navigateur anglais.
Mais au contraire, de lui apporter toute l'aide qu'il pourrait solliciter.
Néanmoins, il entendait bien, la paix conclue, encourager nos marins à participer hardiment aux voyages de découverte et au développement des sciences pour une meilleure connaissance de notre univers.

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Il avait choisi sur une liste des meilleurs officiers, le Capitaine de Vaisseau Galaup de Lapérouse (Albi 1741-1788), recommandé par le Maréchal de Castries (1727-1801), ministre de la Marine, pour sa forte personnalité, son courage, ses qualités de chef, de marin et d'organisateur ayant déjà beaucoup navigué et s'étant distingué dans plusieurs combats.
Il avait de très beaux états de service.
Enfin, il s'intéressait aux sciences et appréciait les courants humanistes en faveur à cette époque.
On peut penser qu'en 1785, Nicolas Monsiau avait effectivement "couvert l'évènement".
C'est en 1817 que ce tableau a été commandé, puis exposé au Salon, à l'initiative sans doute, du Lieutenant Général de Castries (1756-1842) fils du Maréchal.
Ils avaient tous deux suivi le futur Louis XVIII en exil en 1791, et le Maréchal était mort près de lui en 1801.
Ils avaient sûrement évoqué ensemble les préparatifs et les résultats remarquables acquis par La Pérouse avant sa disparition mystérieuse au-delà de l'Australie en 1788.

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Bien qu'inachevé, ce voyage tragique avaient eu un grand retentissement dans le monde :
savants et marins vantaient à l'envi le courage, la loyauté et la générosité, l'expérience et les connaissances maritimes et scientifiques, mais aussi la délicatesse et les sentiments humanitaires de Lapérouse et de ses officiers, tant à l'égard de leurs équipages que des peuplades visitées.
Trente-deux ans de bouleversements insensés, de vandalisme et de destructions se sont écoulés depuis l'événement.
Dans la mémoire des hommes, bien des souvenirs se sont effacés, à commencer par les subtilités des modes, toujours fugaces.
Monsiau a pu se renseigner sur les costumes masculins de ses personnages civils.
L'uniforme de Lapérouse est conforme à l'Ordonnance de 1764 et confirme la permanence de cet uniforme traditionnel.
Quant au Ministre, il se pourrait que ce Maréchal, dans son rôle de grand chef des officiers de plume, se soit avisé de porter l'uniforme "gris de fer" que ces Messieurs s'étaient donné vers 1750, au temps des "Ports de France" de Vernet.

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26 juin 2020

La bibliothèque de la Boussole.*

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Une bibliothèque est indispensable pour les scientifiques, car elle représente tout le savoir accumulé que les savants pourront consulter suivant les besoins de leurs recherches.
Les quinze savants et artistes de l'expédition ne peuvent compter que sur leur propre savoir et celui consigné dans les ouvrages embarqués.

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C'est pourquoi chacun a emporté ses ouvrages de référence, soit plus de 350 volumes au total, acheté pour un total de 6000 livres (72 000 €).
Ce sont des livres de voyage (Cook, Bougainville, Kerguelen…), des livres scientifiques (astronomie nautique, physique, botanique, zoologie, minéralogie…) sans oublier quelques textes philosophiques ou romanesques pour passer le temps.

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25 mai 2020

la boussole et l'astrolabe.*

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A bord des deux bateaux, les officiers de marine et les astronomes font le point et dressent des cartes précises.
Ils utilisent les appareils les plus récents :
lunettes, sextants, horloges.
A terre, ils dressent des observatoires portatifs.

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La boussole est un instrument de navigation constitue d'une aiguille magnétisée qui s'aligne sur le champ magnétique de la Terre.
Elle indique ainsi le nord magnétique.
Attention à ne pas le confondre avec le nord géographique.
La différence entre les deux directions en un lieu donne s'appelle la déclinaison magnétique.
Les lignes du champ magnétique terrestre sur lesquelles l'aiguille de la boussole s'aligne pointent sous terre au niveau des pôles nord et sud (et non pas a la surface).
Dans l'hémisphère nord, l'extrémité nord de la boussole est donc attirée vers le bas.
Pour compenser ce phénomène, l'extrémité sud de l'aiguille de la boussole est légèrement lestée.

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Quand on utilise une boussole "hémisphère nord" dans l'hémisphère sud, l'extrémité sud de l'aiguille est attirée vers le bas par le champ magnétique, alors qu'elle est déjà pourvue d'un contrepoids.
Résultat, la pointe sud de la boussole accroche sur le fond de la cavité dans laquelle elle est logée, et fonctionne donc beaucoup moins bien.
Une boussole fournit une direction de référence connue qui aide à la navigation.
Les points cardinaux sont (dans le sens des aiguilles d’une montre) :
Nord, Est, Sud, et Ouest.
Une boussole peut être utilisée conjointement à une horloge pour fournir une estimation de sa navigation.
Le terme boussole s'emploie principalement en navigation terrestre.
En navigation maritime et aérienne, elle est appelée compas.

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L'astrolabe (du grec astrolabos signifiant "instrument pour prendre la hauteur des astres") est une double projection polaire qui permet de représenter le mouvement des astres sur la voute céleste.
Le principe de sa construction est connu depuis l'époque antique, mais son utilisation courante n'a été répandue que par les astronomes arabes du VIIIe siècle.
D'usage limite pour les observations astronomiques, il sert surtout pour l'astrologie, l'enseignement de l'astronomie et le calcul de l'heure le jour par l'observation du soleil ou pendant la nuit par l'observation des étoiles.

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Dans sa forme simplifiée (astrolabe nautique), ce fut le principal instrument de navigation jusqu'au XVIIIe siècle, au moment ou fut invente le sextant.
A bord de la Boussole, c'est Lepaute Dagelet (1751-1788), jeune et brillant astronome qui est embarqué, afin de faire des relevés astronomique et d'en déduire le tracé de cartes précises.
Les astrologues, encore nombreux au XVIIIe siècle, sont des spécialistes de l'interprétation de la position des astres et de la rédaction des horoscopes, mais ne sont pas capables de faire des observations précises et de calculer des positions de navire sur l'océan puis de dresser des cartes.

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L'astronome (ou encore l'astrophysicien) est un scientifique spécialisé dans l'étude des astres, au moyen de lunettes (comme Galilée vers 1600), de télescopes ou de radiotélescope et de caméras embarqués sur des satellites (Hubble par exemple).

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L'astrologue, lui, déchiffre certains phénomènes célestes en vue d'obtenir des interprétations et prédictions sur le destin collectif ou individuel des humains.
Cette discipline a été inventée par les Babyloniens, il y a environ 50000 ans, au moment où religion et observation se confondaient.
Aujourd'hui, l'astrologie est considérée par les scientifiques comme une superstition ou une croyance dénuée de tout fondement scientifique.

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25 mars 2020

La Pérouse et les savants.*

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Par temps calme les marins ont 8h de repos et 4h de service.
Mais quand le temps s’agite, ils ont moins d’heures de repos, voire aucune.
Les savants entrent en conflit avec Lapérouse , car ils se plaignent des escales trop courtes et des traversées trop longues.
Ces conditions ne leur permettent pas de faire leurs travaux à terre…

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Loin d’écouter leurs reproches, pour montrer son autorité, Lapérouse les met aux arrêts pendants 24h !!!
Au cours du voyage , pour donner des nouvelles de l’expédition à Versailles, Lapérouse débarque des messagers.
Jean Baptiste Barthélémy de Lesseps (1766-1834) interprète de russe (19 ans), quitte l’expédition en Russie à Kamchtka .

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À l’issue d’un an de voyage, il ramène des documents en France et sa mission est terminée.

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01 mars 2020

Bande dessinée “La Pérouse”

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Après “le Mystère de La Pérouse”, poursuivez l’aventure de l’explorateur légendaire.
Levez l’ancre dès aujourd’hui dans vos points de vente habituels ou dès le 4 avril dans les boutiques du “Bourg 1900” pour découvrir la bande dessinée “La Pérouse” !

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