Puy Story

20 janvier 2018

Artisans Cité médiévale (Émailleuse).

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18 janvier 2018

Le château de Saint Mesmin.

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En regardant le Donjon du Puy du Fou (spectacle Secret de la Lance), je ne peux m'empêcher de voir quelques similitudes avec le Château de Saint-Mesnin.
Mais partons à la découverte de ce château.

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Aux confins de la Vendée et des Deux-Sèvres, le château est situé au lieu dit "La Ville", en contrebas du grand axe routier POUZAUGESBRESSUIRE, au pied du ruisseau "Le Sévreau", affluent de la Sèvre Nantaise.
Il possède le charme d’une petite forteresse militaire alliée au souci de confort grandissant de la fin du Moyen-Age.

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Son donjon de 28 m est couronné de mâchicoulis, archères-canonnières, pont-levis et vestiges des hourds témoignent de l’architecture militaire de cette forteresse érigée durant la guerre de Cent ans.
Il semble qu'avant la construction du château, il y ait eu là un monticule antérieur, à caractère défensif, à la manière d'un "Oppidum".

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Le toponyme "La Ville" semble indiquer une agglomération rurale médiévale (en l'occurrence un hameau) que l'on peut raisonnablement situer du XIème siècle au milieu du XIIIème siècle.
Il serait intéressant de faire la comparaison avec l'appellation du bourg de Saint Mesmin tout proche : "SAINT MESMIN LE VIEUX", (appellation encore en place sur le bâtiment désaffecté de la gare) pour déterminer le plus ancien...

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Mesmin est un aveu de La Fosse en Mouilleron, du 20 juin 1360, au nom de Jean DE MONFAUCON, chevalier, seigneur de Saint Mesmin.
Le premier Seigneur connu de Saint Mesmin, serait aussi un Jean de Montfaucon, Chevalier, époux d'Arsène CHASTEIGNER, fille de Guillaume CHASTEIGNER, Seigneur de la Chasteigneraye, en 1244 (selon André Duchesne, géographe du Roy en 1634).
Saint Mesmin aurait été, à l'origine, un prieuré très ancien, dédié à Saint Maximin, dont on a fait Saint-Mesmin.
Le fief de Saint Mesmin relevait de la baronnie de Secondigny, qui appartenait au Seigneur de Parthenay.

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A cette époque, le château était entouré de douves en eau, alimentées par la rivière (encore existante) "le Sevreau" .
L'aveu du 13 mai 1375 fait été d'une "transaction entre Guillaume l'Archevêque, seigneur de Parthenay, et le seigneur de Saint Mesmin, pour raison de l'édifice ou fort construit audit lieu de Saint-Maymin sans congé dudit seigneur de Parthenay ledit seigneur de Saint Maymin étant son homme lige" (Archives Nationales RI 187).

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Guillaume l'Archevêque se reconnaît donc le droit, dès qu'il le voudra, de raser le château édifié sans "permis de construire".
Au XV siècle, deux textes (24 avril 1454 et 8 février 1456) semblent indiquer une certaine prospérité.
En effet, Guy de Montfaucon, Seigneur de Saint Mesmin, paie pour le rachat de ses fiefs une somme importante (300 livres tournois).
La famille Montfaucon fortifia le château en y ajoutant au 15ème siècle l’imposant donjon.

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Le château fut principalement un lieu de résidence.
De plus, il emploie un garde du sceau, deux notaires, et sa seigneurie est le siège d'une prévôté.
Du XIVème au XVIIIème siècle, sur l'ensemble des aveux consultés, il apparaît que le destin du château a été peu mouvementé.
Bernard Metz affirme que "son intérêt politique et stratégique ne dépasse pas l'horizon de la Seigneurie dont il est le centre".

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Au XVIIIème siècle, à la mort d'Alexis Henry PETIT (le 1er mars 1734) sa veuve fait apposer les scellés au château de Saint Mesmin, ce qui est l'occasion d'un inventaire intéressant : 34 lits, 12 tables, 7 tapisseries, 5 coffres, 4 miroirs...

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Cet inventaire, en définitive fait état d'un intérieur assez austère (pas de tableaux d'objets d'art, de bibliothèque... pas de meubles précieux...).
Le seul luxe paraît être l'argenterie !
L'effectif même du personnel de service est assez minime pour une demeure de cette importance : un jardinier, un cuisinier, une femme de chambre et deux servantes...

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Le grand intérêt de cet inventaire, nous indique la disposition intérieure du château et de son ameublement, mais il montre comment une famille de nobles campagnards du XVIIIème pouvait vivre dans une maison forte de la fin du Moyen Age.
A la Révolution Française, le Château était encore habité par une vieille demoiselle qui fut tuée lors du passage des Colonnes Infernales.
Le 27 janvier 1794, un détachement sous les ordres de Brisset incendia le château.

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La grosse tour seule et une partie des communs furent brûlés.
Les soldats eux-mêmes éteignirent le feu, sur le contre-ordre donné de conserver les bâtiments non encore atteints qui faisaient de vastes logements faciles à défendre au besoin".
Le 20 février 1796, une quarantaine de Vendéens s'enferme dans le Château de Saint Mesmin et résiste aux troupes républicaines pendant 4 jours, avant de se rendre contre promesse de la vie sauve.
Le château fut vendu comme bien national en 1798.

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En 1914 et 1915, un hôpital militaire fut créé au Château de Saint Mesmin par le Docteur Boismoreau et Mme Proust.
Il accueillit jusqu'à 59 blessés.

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Très exactement le château ne servit que pour les contagieux, les autres malades étant hébergés à l'Orangerie.
La chapelle du donjon fut remise en service à cette occasion, tandis que le local attenant au Logis servait de prison pour les convalescents récalcitrants.
Au cours de l'année 1915, l'hôpital fut supprimé pour raison d'hygiène.

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Le Château fut habité jusqu'en 1921 par une vieille dame qui occupait la partie ouest (cuisines), et qui mettait ses chèvres dans le Châtelet d'entrée (selon le récit de M. Paul Proust, dernier propriétaire).

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Le Château de Saint Mesmin a été inscrit, le 9 juin 1943, à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, à la fois en Vendée et en Deux-Sèvres, mais il connaîtra une lente dégradation.
La création de l’Association du Château de Saint-Mesmin a permis de redonner vie au château.

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En effet, en 1990, monsieur Paul Proust, le propriétaire, rétrocède le château et ses dépendances à l’association.
Elle va alors en assurer la conservation, (monument historique en 1993) la restauration et l’animation.
Situé sur la commune de Saint-André-sur-Sèvre, département des Deux-Sèvres, le château appartient depuis 2003 au Syndicat Mixte du Château de Saint-Mesmin.

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Sept familles possédèrent successivement la Seigneurie et le Château de Saint Mesmin :
Famille de MONTFAUCON (XIIIème - XVème siècle) : Loyse de Montfaucon, héritière de Saint- Mesmin, apporte la Seigneurie en dot à son ler mari, Charles du PLESSIS, Seigneur de la Bourgonnière.

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Famille du PLESSIS (XVIème siècle) : Jeanne du Plessis, héritière de Saint Mesmin, apporte la Seigneurie en dot à son 2ème mari, Georges de VAUDREY, Seigneur de SAINT PHAL.

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Famille de VAUDREY de SAINT PHAL : (1er moitié XVIIème siècle).
Vers le milieu du XVIIème siècle, la Seigneurie devient la propriété de Gilbert Petit.

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Famille PETIT de la GUIERCHE (2ème moitié XVIIéme siècle - 1755) : Françoise Petit, héritière de Saint Mesmin, apporta la Seigneurie en dot, le 2 septembre 1755, à Jacques VASSELOT.

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Famille VASSELOT (1755-1796) : Joseph-Armand Vasselot sera fusillé en 1796 par les Troupes Républicaines.
Le château fut vendu comme Bien National à Pierre Ters de Paris, ancien chirurgien du Roi Louis XVI, Le 6 Ventôse de l'AN VI, après l'extinction de la 3ème bougie, pour la somme de 1.000.000 francs de l'époque.

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Famille TERS (1806-1818) : Le château fut revendu, le 9 août 1818 à M. PROUST, ancien Receveur Général des Deux-Sèvres.

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Famille PROUST (1818-1990) : Paul PROUST s'est dessaisi du Château de Saint Mesmin, le 13 septembre 1990, pour le franc symbolique, en faveur de l'Association ACHASME, dont le Président est le Maire de Saint Mesmin.

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15 janvier 2018

Le Lion et le Rat

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Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.

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Entre les pattes d’un Lion,
Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.

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Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?

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Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.

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Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.

La morale de la fable :

Les conclusions morales de cette fable sont que :
On a souvent besoin d'un plus petit que soi et Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
La signification de la fable est que malgré sa royauté, le lion ne peut pas tout faire et le rat peut faire beaucoup plus de choses.
Respecter plus petit que soi et chacun à forcément des qualités que tu ne peux avoir ! 
Le petit rat n'est pas à la merci du lion qui peut avoir besoin de lui. 

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11 janvier 2018

Dans une maison du Fort de l'An Mil.

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09 janvier 2018

Un discours prémonitoire.

 

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Voici le discours d'accueil prononcé le 3 décembre 1977 par André COUTAND, maire des Epesses à l'époque, lors de l'illumination du château du Puy du Fou qui allait être l'élément déclencheur de l'aventure Puyfolaise.
Après 40 ans, ce texte n'a pas prit une ride.
Il ne faut que changer le nom du spectacle de "Ce soir la Vendée" en "Cinéscénie". …//…

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Il me semble que si les murs qui nous entourent pouvaient parler, ils frémiraient d'aise en pensant que les grands moments d'autrefois allaient revivre.
Preux chevaliers s'en allant à la guerre ou noce villageoise dansant une gavotte dans l'enceinte du château et même à sa périphérie.
Il me semble que si les bâtisseurs de ce château qui dorment çà et là aux alentours de leur dernier sommeil revenaient ce soir, ils remercieraient les baladins modernes qui ont permis que ce coin historique de la haute Vendée revive et continue à être le témoin de ces hommes et ces femmes que l'on a surnommés les Géants et dont nous, les descendants pouvons être fiers.
Mon propos n'est pas de vous présenter le destin de ce château, ni de vous dévoiler la trame du spectacle qui se déroulera l'été prochain, avec pour titre "Ce soir la Vendée" d'autres plus qualifiés que moi vont le faire.
Nous aurons un avant-goût de ce spectacle en regardant tout à l'heure le bouquet final et nous finirons, comme tout bon Vendéen qui se respecte, par le verre de l'amitié.
Je ne voudrais pas terminer avant de dire encore merci.
Merci aux nouveaux propriétaires : préfecture et conseil général car sans eux nous ne serions pas là ce soir.
Merci à d'autres personnes, beaucoup d'autres personnes dont je tairai volontairement les noms de peur d'en oublier.
Ce sont les créateurs du spectacle, les metteurs en scène, les artificiers que l'on va voir œuvrer tout à l'heure, les artistes qui sont venus de Paris et d'ailleurs en un mot tous les organisateurs du spectacle :
"Ce soir la Vendée".
Je peux dire qu'ils ont réussi dans la première partie de leur programme car ils nous ont communiqué leur foi et c'est pour cela que nous sommes là ce soir.
Merci encore aux responsables de l'association qui ont accepté la charge de la mise en route du spectacle malgré le travail supplémentaire que cela pose.
Merci enfin à vous tous qui êtes venus ce soir et qui demain serez figurants, spectateurs, ou invités.
Vous serez notre meilleure publicité.
C'est vous, qui porterez chez vous et autour de chez vous le témoignage qu'il se passe en ce coin de Vendée quelque chose de beau et de jamais vu et l'on viendra de loin, de très loin même, et je vous propose de nous retrouver tous le 16 juin 1978 date de la première représentation du spectacle d'art et d'histoire :
"Ce soir la Vendée".

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André COUTAND

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08 janvier 2018

Histoire de la Grainetière.

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Le coté gauche de la Grainetière n'est plus qu'une ruine, hélas !...
Mais assez fameuse tant par son histoire que par son architecture pour prendre place parmi les plus typiques églises bas-poitevines.

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"Notre âme, disait le P. Monsabré, a de mystérieuses sympathies pour les ruines.
On dirait qu'en les voyants, nous voyons des amies...
Notre imagination vagabonde s'enfuit dans le passé.
Elle se mêle aux générations disparues, rebâtit les murs, redresse les colonnes, rejoint les arceaux et les voûtes, reconstruit l'édifice tout entier, jusqu'à ce que le bruit d'une pierre qui tombe l'arrache à son rêve et lui rappelle la réalité…".

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Etymologie du nom : "La Grainetière" est citée de 2 manières dans les textes anciens.
GRANATARIA et GRANATERIA, ce qui signifie :
Terre à grain ou terre agraire, et indique donc un endroit fertile.
La plus ancienne mention qui en est faite est de 1100, si l'on en croit L. CHAPOT DE LA CHANOMIE.
Il semble vraisemblable qu'il y ait eu une habitation antérieure, peut-être à usage d'ermite, ou peut-être même un lieu de culte marial avec pèlerinage...

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C'est aux environs de 1130, sous le règne du roi Louis VI que des religieux détachés de l'abbaye bénédictine de Fontdouce, en Saintonge, arrivent à La Grainetière, sur un emplacement concédé par Gilbert de LA CHAIZE.
De nombreuses donations furent faites ensuite à l'établissement par les seigneurs de la région.
Guillaume Foucher, sgr. des Herbiers, Chotard de Mortagne, Guillaume de Chantemerle, sgr de Pareds, Guillaume de Mauléon, Guillaume Juquel, et autres.

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En 1145, le pape Lucius II érige en abbaye la nouvelle fondation.
Ce qui laisse supposer un certain nombre de religieux avec bâtiments et revenus suffisants.
Sur la foi de certains documents, d'aucuns avaient cru pouvoir reporter la fondation de ce monastère aux environs de l'an 1100, mais il semble qu'un examen critique des dits parchemins aurait prouvé qu'il fallait les rajeunir d'environ un siècle et que l'abbé Jean n'inaugura son abbatiat que vers 1201.

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Les différentes datent peuvent aussi nous orienter vers une évolution de l'importance de l'abbaye.
La question reste posée.
Depuis les origines, jusqu'en 1790, l'Abbaye fut habitée par des religieux bénédictins.
Propriété nationale depuis 1790, l'abbaye est adjugée en 1806 à M. Louis René GUYET, pour la somme de 2.525 francs.
En 1798, Pierre AGERON, propriétaire à Fontenay-le Comte, achète pour la somme de 720 francs, la maison, cour et jardin servant à loger le desservant de l'Abbaye (la majeure partie en ruines).
De l'église abbatiale, chœur, transept et nef ont quasi complètement disparu à la suite d'un incendie, dit-on, vers 1820.

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Mais, les ruines devindront une immense carrière où chacun pouvait s'approvisionner à bon compte de matériaux de construction, le propriétaire lui-même donnant l'exemple.
Seules subsistent les deux absidioles du Sud et l'absidiole proximale du Nord.
Elles se composent d'une simple travée voûtée en cul-de-four et éclairée d'une baie centrale. Mais reprenons la route depuis les origines de la Grainetière.
Sur le carré du transept, soutenu par les robustes faisceaux de colonnes de granit des angles, s'élevait jadis une coupole que couronnait un clocher octogonal.

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Le plein cintre voisine à la Grainetière avec l'arc brisé : les doubleaux des absidioles sont en tiers-point, mais les grandes arcades aveugles du chœur et les baies sont cintrées.
En fait, la construction de l'abbatiale se prolongea pendant plus d'un demi-siècle.
En 1180, l'œuvre était loin d'être achevée, puisqu'à cette époque, les abbés et religieux de Fontdouce, de la Tenaille, de la Grainetière, de Blanche-Couronne et de Lieu-Dieu en Jard adressaient encore une pressante exhortation aux ecclésiastiques et fidèles à contribuer, par leurs aumônes, à l'achèvement de l'église de la Grainetière qu'ils ont voulue "vaste et d'une remarquable architecture".

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Vers 1210, l'abbaye est entierement construite et va exercer pendant plusieurs siècles un profond rayonnement spirituel, culturel et économique.
Au début du XIIIème siècle, Monbail nous a laissé une lithographie du monument tel qu'il l'a vu, dit que "les ruines de la Grainetière appartiennent à tous les styles".
Si, en effet, le cloître et les absidioles qui subsistent sont du plus pur roman, le carré du transept laisse voir des ogives, dont le dessin est malheureusement incertain, mais qui n'est pas sans évoquer le transept de certaines églises de transition, par exemple celui de Beauvoir-sur-Mer ou de l'ile-Chauvet.
Le chœur paraît aussi orné de nervures.

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Le clocher, octogonal, mais très sobre, présentait une baie cintrée dans chacune de ses faces.
Beaucoup moins ouvragé que ceux de Parthenay-le-Vieux ou de Fenioux, il n'avait pour toute ornementation qu'une colonnette engagée à chacun des angles saillants ; une sorte de cordon mouluré contournait les baies et se profilait ensuite horizontalement sur chaque face aux deux tiers environ de la hauteur.
On ne manquera pas d'admirer la galerie de cloître aux fines colonnettes jumelées sur lesquelles le temps a mis sa patine et qui clôt à l'Ouest la grande cour d'entrée, donnant une impression de légèreté et de solidité à la fois.

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Depuis plus de huit siècles, le dur granit de ses piliers a résisté aux intempéries et aux révolutions.
Ses élégantes colonnettes rondes avec lesquelles alternent, de loin en loin, de grosses piles carrées aux colonnes d'angle, ses chapiteaux sobrement sculptés sont d'une beauté et d'une grâce dignes de l'antique de Comminges, où elles portent des chapiteaux extrêmement fouillés.
D'époque contemporaine est le bâtiment élevé à la suite, près de l'entrée, dont la façade Sud est ornée de trois longues baies cintrées, modèle peut-être des chevets à triplet de la fin du siècle...

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De l'autre côté de la cour, de grandes arcades cintrées dans lesquelles s'inscrivent des remplages gothiques indiquent la salle capitulaire.
Œuvre splendide aussi que cette salle dont les voûtes ogivales retombent sur quatre colonnes centrales qui la divisent en neuf travées.
Elle était jadis, paraît-il, beaucoup plus longue, les colonnes isolées étant au nombre de huit.
Vers 1372, plusieurs textes font état d'une attaque du monastère par les anglais au cours de la Guerre de Cent Ans.

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On y apprend que la Grainetière est du nombre des abbayes fortifiées avec douves ou fossés longeant ses murailles, pont-levis, ainsi qu'un étang considérable.
Edifiée dans les premières années du XIIIème siècle par Geoffroy, qui était en même temps abbé de Fontdouce, cette salle accueillit dans la suite de très hauts personnages.
Charles VII y fut reçu en 1425 et donna à l'abbaye le droit de capitainerie ; Henri IV y vint à plusieurs reprises ; de même, Louis XIII y passa en 1622.

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En 1560, 1569 et 1574, l'abbaye fut pillée et saccagée par les gens de guerre de la nouvelle opinion.
La remise en valeur de l'Abbaye :
Le 2 Avril 1946, les vestiges de l'Abbaye sont classés parmi les Monuments Historiques, grâce à l'action de Madame de CHABOT, qui s'occupa en outre des premiers et plus urgents travaux.
En 1963 se crée la Société Civile Immobilière de La Grainetière, qui devient propriétaire de l'Abbaye, et qui s'occupe depuis de sa restauration.

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En 1966, les jeunes du séminaire des Herbiers et du juvénat des frères de Saint-Gabriel entreprennent le nettoyage des abords, le débroussaillage des assises, le tri des pierres de taille... et creusent en même temps le sol de l'abbatiale pour retrouver le tracé des murs.
Ce faisant, ils mettent à jour quelques tombes !

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En Décembre 1978, après 200 ans du départ des moines, l'Abbaye retrouve sa vocation monastique en accueillant définitivement une petite communauté de 5 à 6 moines de la Congrégation Notre-Dame de l'Espérance, sous l'obédience de Saint Benoît.
Ils ont fondé ici leur sixième Prieuré M. PILASTRE, vers 1920, a fait placer à l'intérieur de l'une des absidioles la pierre tombale sculptée, en calcaire de Parthenay l'Archevêque.

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Près de la porte de la sacristie, les niveaux auraient été baissés : des carreaux bleus auraient été trouvés.
Le long du mur restant de l'abbatiale, dans la nef, une tranchée aurait été faite pour assainir les murs de la ferme.
De nombreux ossements auraient été trouvés.
Vers 1963-1964, les frères du Boistissandeau ont mis à jour des sépultures, à l'angle extérieur nord-ouest du transept, dont les pieds touchaient le mur de l'abbatiale !donc tête à l'ouest et pieds à l'est.

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En 1979, la Congrégation Notre Dame d'Espérance des "Moines Bénédictins" reprend possession des lieux.
En 1983, se constitue une Association des Amis de la Grainetière.
Cette association a décidé d'entreprendre des travaux de construction et de rénovation.

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05 janvier 2018

L'épiphanie et les cadeaux

Le 06 janvier, c'est l'Épiphanie.

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L'Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre la visite des mages à l'enfant Jésus, le Messie dans le monde.
Elle a lieu le 6 janvier (ou le premier dimanche après le 1er janvier, comme le mentionnent tous les calendriers publiés en France) .
Épiphanie est un mot d'origine grecque, Ἐπιφάνεια Epiphaneia qui signifie "manifestation" ou "apparition" (du verbe φάινω phainô, "se manifester, apparaître, être évident")
La fête a des sens différents selon les confessions.

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La tradition rapporte que trois Mages venus d'Orient ont fait route jusqu'à Bethléem guidés par la lumière d’une étoile.
Dans la Légende dorée et conformément à l'Évangile, on nomme les Mages dans trois langues différentes :
• Appellius, Amerius et Damascus en latin.
• Galgalat, Malgalat et Sarathin en hébreu.
• Caspar, Balthasar et Melchior en grec.

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Quand ils découvrent l'enfant Jésus dans l'étable, ils s'agenouillent devant lui en signe de respect et lui offrent de l'Or, de la Myrrhe et de l'Encens.
Selon la tradition, les trois présents apportés symbolisent trois aspects de Jésus :

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L'Or symbolise la royauté est apporté par Melchior.

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L'Encens, utilisé pour le culte et la divinité du Christ est apporté par Gaspard.
l'encens est une substance produite à partir de la résine d'un groupe d'arbres appartenant au genre Boswellia sacra, de la famille des Burséracé et est utilisé par de nombreuses civilisations pour son agréable parfum.

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La Myrrhe (ou parfum des morts), apportée par Balthazar, annonce la souffrance rédemptrice de l'homme à venir sous les traits de l'enfant et que le Fils devait mourir.
Pour les Anciens, la myrrhe est une plante du paradis qui évoque l'état originel auquel nous aspirons tous (la pureté).
Le jour de l'Epiphanie, l'Eglise fête plusieurs événements.
Adoration des Rois Mages, le baptême de Jésus, les Noces de Cana...
Une certaine confusion serait née dans les esprits simples...
C'est ainsi que l'on raconte l'histoire de ce brave curé de campagne qui aurait annoncé du haut de sa chaire :
"Dimanche prochain, mes très chers frères, fête de Sainte Epiphanie, vierge et martyre, mère des trois Rois Mages".
Les Rois Mages sont toujours présents parmi nous et nous pouvons voir la châsse où sont conservées leurs reliques.

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La châsse des rois mages de Cologne (en allemand Dreikönigenschrein) est un reliquaire conservé dans la cathédrale de Cologne.
Orfèvre : Atelier de Nicolas de Verdun et ses successeurs colonais.
Date de fabrication : 1181-1230
Elle est composée de :  Bois de chêne restauré, argent et cuivre repoussé et doré, émail champlevé, cloisonné et mixte, vernis brun, filigranes et pierreries.
Dimensions : H. 153 cm, La. 110 cm, Lg. 220 cm.

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Son lieu de conservation actuel est le Chœur de la cathédrale de Cologne, Allemagne.
Cette ville fut à 99 % détruite à la fin de la deuxième guerre mondiale, mais seul l'endroit où ils se trouvent est resté intact.
De cette tradition nous est parvenu la "Galette des Rois".
Ce serait aux chanoines de l'Abbaye de Besançon que l'on devrait la tradition du "gâteau des Rois".
Dès le XIV siècle, à chaque Epiphanie, ils prirent l'habitude de tirer au sort le nouveau maître du Chapitre.
L'ecclésiastique qui trouvait la piécette dissimulée dans un pain était choisi pour l'année.
Peu à peu... (Serait-ce un péché de gourmandise ?).

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Les braves chanoines remplacèrent le pain par une couronne de brioche...
Dès le XV siècle, cette coutume s'étendit à différentes corporations qui choisissaient ainsi leur maître.
Et puis, l'habitude s'installa dans toutes les couches de la société de "tirer les Rois"... sans raison précise... pour le seul plaisir de la fête.

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02 janvier 2018

Le 6 janvier, c'est l''Epiphanie.

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La fête des se célèbre chaque année le 13ème jour après Noël.
Elle représente l'adoration des Rois mages devant la crèche, la première reconnaissance du Christ par les hommes est une fête chrétienne ancrée dans les traditions.
Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem en disant :
"Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage."

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Aucune autre information ne sera donnée sur l'identité, la provenance ou même le nombre précis de ces mystérieux mages venus d'Orient.
Ils jouèrent cependant un rôle crucial auprès de l'enfant-roi le plus célèbre de l'humanité.
Ils sont avant tout un signe et un message.
C'est d'eux que le roi Hérode, souverain à Jérusalem, apprend la venue au monde d'un autre roi des Juifs.
Hérode est vieux et malade.
Après avoir assis son pouvoir sur le meurtre, il s'inquiète de sa succession.
Et voilà que des étrangers lui parlent d'un nouveau-né qu'ils veulent adorer comme roi !
Hérode rassemble alors grands prêtres et scribes.
Ils extraient du livre du prophète Michée la citation désignant Bethléem comme lieu de naissance de "celui qui doit régner sur Israël" et Hérode y envoie les mages, bientôt guidés par l'étoile qui finalement s'arrête au-dessus de l'endroit où repose l'enfant.
Aussitôt, les voyageurs se prosternent et présentent à Jésus leurs offrandes.
Puis, avertis en songe d'un danger, ils rentrent dans leur pays sans retourner chez Hérode.
Heureuse inspiration puisque Hérode, roi terrestre voulait les interroger afin de mettre à mort le roi céleste.

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Furieux d'avoir été trahi, Hérode ordonne alors le massacre de tous les enfants de moins de deux ans se trouvant à Bethléem.
Ce sera "le massacre des innocents".
Inutile puisque Jésus est déjà en Egypte.
Dans l'histoire, le choix des mages n'est pas fortuit.
Ils sont des étrangers venus d'Orient et, selon l'expression même des juifs, des païens ou "Gentils".
Néanmoins, ce sont eux qui identifient Jésus comme le Messie, qui lui offrent l'or qui honore le roi, l'encens qui honore le dieu et la myrrhe qui accompagne la mort.

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L'astre qu'ils ont suivi, l'étoile, a beau être mentionné dans la Bible comme désignant le Sauveur, le peuple élu ne l'a pas reconnu.
Seuls des païens qui n'attendaient pas de Messie, s'agenouillent devant son berceau.
Les Rois Mages représentent non seulement le monde païen mois aussi et surtout le monde entier, l'universalité.
Voilà pourquoi ils viennent d'Orient, c'est-à-dire, de là où le soleil se lève.
Et ils y retournent afin d'annoncer ce qu'ils ont vu à Bethléem.

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Ils représentent l'humanité dans sa totalité et sa diversité.
Ils résument tantôt les trois races : blanche, asiatique et noire, tantôt les trois âges de la vie : vieillard, homme d'âge mûr et jeune homme imberbe.
Quant à leur qualité de roi, elle s'explique elle aussi sur le plan du symbole.
Les mages sont rois car ils incarnent les nations païennes converties au christianisme.
Cette royauté des mages trouve également sa justification dans les Ecritures :
"Les nations vont marcher vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton lever...

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La fortune des nations viendra jusqu'à toi."
Un texte du XII siècle les décrits même de façon très explicite, comme s'ils étaient de vieilles connaissances : 
"Le premier s'appelait Melchior.
C'était un vieillard à cheveux blancs et à longue barbe.
Il offrit de l'or au Seigneur, signe qu'il reconnaissait sa royauté.
Le second, Gaspar, jeune encore, imberbe et rouge de peau, lui offrit de l'encens pour reconnaître sa divinité.
Quant au troisième, de visage noir et portant également la barbe, il avait pour nom Balthazar et présenta de la myrrhe..."

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Trois offrandes, trois races, trois âges, trois personnes pour un seul Dieu... d'ou, trois Rois Mages auprès de la crèche.

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25 décembre 2017

Décorations de Noël

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22 décembre 2017

40 ans du Puy du Fou

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