Georges Delerue et le Puy du Fou.
Né à Roubaix le 12 mars 1925 dans une famille ouvrière, Georges Delerue a disparu le 20 mars 1992, à Los Angeles, en pleine gloire.
Il aimait passionnément la vie et sa vie était absolument indissociable de la musique.
De ses origines, Georges Delerue gardait le devoir et le respect du travail.
Sa mère lui disait : "Ne mets pas tes mains dans tes poches, les mains sont faites pour travailler".
Au travail s'ajoutait un irrépressible besoin de création :
"Une idée naît en vous on ne sait comment, elle pousse, pousse de plus en plus fort et vous oblige à écrire, à sortir ce que vous avez dans la tête. C'est un accouchement".
Des débuts musicaux dans le théâtre avaient permis à Georges Delerue de rencontrer des artistes aussi divers que Boris Vian (1920-1959), Beckett (1906-1989), Ionesco (1909-1994), Claude Roy (1915-1997), François Chaumette (1923-1996), Michel Piccoli (1925-xxxx) ou Maurice Jarre (1924-2009).
Dans ce creuset artistique, il développa son goût pour l'Histoire, la lecture ou la peinture.
Au début des années 90, Georges Delerue disait :
"Si je regarde en arrière, j'ai le vertige en voyant tout ce que j'ai fait. Je ne sais pas comment j'ai pu tant écrire".
Convaincu de sa vocation musicale à l'âge de seize ans (après une grave opération) , il fait ses études musicales au conservatoire de Paris.
Il a pour professeurs Henri Busser (1872-1973) et Darius Milhaud (1892-1974).
Il devient ensuite chef d'orchestre à la Radiodiffusion française.
A partir de 1948, il compose des musiques pour le théâtre.
En 1949, il obtient le premier prix de Composition et le premier second Grand Prix de Rome.
Dans les années 60, il collabore avec les plus grands noms de la nouvelle vague : Godard (1930-xxxx), Varda (1928-xxxx), Robbe-Grillet (1922-2008), de Broca (1933-2004), Louis Malle (1932-1995) et surtout François Truffaut (1932-1984) pour qui il composera la musique de onze films dont "Le dernier métro" et "La nuit américaine".
Sa célébrité s'étend aux Etats-Unis où il travaille avec George Cukor (1899-1983), John Huston (1906-1987), Fred Zinnemann (1907-1997), Mike Nichols (1931-2014), Oliver Stone (1946-xxxx).
Au total, une œuvre de plus de cent cinquante films, ponctuée par le célèbre "Concerto de l'Adieu", musique du film "Dien Bien Phû" de Pierre Schoendoerffer.
Parallèlement à son œuvre cinématographique, Georges Delerue ne cessera jamais d'avoir une production classique immense.
D'une richesse d'inspiration toujours renouvelée.
Elle comprend des Concertos, des Symphonies, différents mouvements pour orchestres, des Sonates, ainsi que quatre Opéras et neuf Ballets.
En récompense de son œuvre immense, Georges Delerue a notamment reçu les distinctions suivantes : un Emmy Award (1967), un Oscar (1979) pour la musique de "A little romance" de George Roy Hill (1921-2002) et trois César.
Il était Commandeur des Arts et Lettres.
L'œuvre de Georges Delerue en quelques chiffres :
85 musiques de scène (dont Jules César, Le Roi se meurt...)
155 musiques de télévision (Les Rois maudits, Jacquou le Croquant...)
137 musiques de court métrage (Opéra Bouffe...)
188 musiques de film (L'homme de Rio, Platoon, Jules et Jim...)
23 musiques de son et lumière (les Pyramides d'Egypte, les Invalides...) et de très nombreuses œuvre classiques...
Parmi l'œuvre immense de Georges Delerue, on compte la composition de la musique de la Cinéscénie du Puy du Fou.
De celle-ci, le compositeur disait :
"Dans le domaine scénique, c'est l'œuvre la plus importante que j'ai composée jusqu'à maintenant".
Musiques de spectacles préférées de Georges, il renoncera à ses droits d'auteur pour s'inscrire dans le bénévolat comme les Puyfolais !
Dix années séparent la création de la musique de la Cinéscénie du Puy du Fou de ce jour de mars 1992 où Georges Delerue nous a quittés.
Dix années au cours desquelles Georges Delerue est devenu Puyfolais de cœur.
En 1982, lors de l'enregistrement de la musique du spectacle à Paris, le compositeur disait aux Puyfolais présents :
"lorsque j'ai assisté au spectacle, j'ai tout de suite senti ce qu'il y avait à faire. Vous savez, la musique, c'est les tripes.
Ainsi, après l'exécution des différentes scènes, j'ai ressenti, à plusieurs reprises, votre émotion et votre enthousiasme... même à travers vos silences...".
La musique de la Cinéscénie du Puy du Fou, de 1982 à 2002, est éditée en version intégrale.
L’une des plus belles œuvres de Georges Delerue.
Pour la première fois, cette magnifique musique est éditée dans sa version longue et intégrale de 74 minutes, avec un livret illustré de seize pages.
http://www.musicbox-records.com/en/cd-soundtracks/3924-la-cinescenie-du-puy-du-fou.html
Dans le village "Les Epesses" situé en Vendée, une rue porte son nom.
Découvrez ou redécouvrez l'artiste via son site internet :
http://www.georges-delerue.com/fr
Le vieux métier de boulanger
Le Ciel, la Terre et la Mer.
De l'eau, du froment écrasé, un rien de sel.
Simples les ingrédients.
Simple la recette de la pâte à pain.
Pour que le miracle ait lieu le feu est nécessaire.
Le tour de main du boulanger préside aux noces de la farine et du levain.
Rien n'a changé depuis le 18e siècle et pourtant tout est différent.
La machine s'est substituée à l'homme.
Adieu la beauté du geste et dur le métier d'alors.
Le fournil était l'univers du boulanger qui passait quinze heures par jour sans interruption du 1er janvier au 31 décembre pour du pain frais chaque jour !
De l'Antiquité jusqu'au 8ème siècle les recettes de fabrication se transmettaient oralement.
Jusqu'aujourd'hui elles n'ont pas connu de modifications d'importance, du moins chez les boulangers traditionnels.
Tout commence par la confection du levain.
Une préparation en trois temps.
Le "chef" obtenu à partir d'un peu de pâte de la fournée précédente à laquelle on incorpore un peu de farine et d'eau.
Vient ensuite le levain qui peut représenter jusqu'au tiers du volume final.
Ce levain est émietté et mélangé à de l'eau salée avant d'être incorporé à la farine.
Ensuite, le pétrissage s'effectue en plusieurs étapes dont la plus pénible, le soufflage, consiste à battre la pâte en l'étirant et en la laissant retomber brutalement afin d'y introduire de l'air.
Dès que la pâte est prête, elle est divisée en pâtons qui sont alors disposés dans des bannetons, sorte de corbeilles en osiers garnies de toiles.
Jusqu'au règne de Philippe-Auguste les boulangers étaient contraints de cuire au four banal et de payer une redevance au seigneur propriétaire.
C'est Saint-Louis qui affranchira les villes de la banalité des fours.
Le brigadier, celui qui "gouverne l'ouvrage", ou le patron lui-même assurent le chauffage du four et l'enfournement.
Chaque four possède ses particularités propres et la répartition des fagots qui y seront enflammés conditionne la bonne température à la fois de la voûte et de la sole.
Au fur et à mesure de la combustion les braises sont réparties avant d'être retirées à l'aide d'une racle pour être éteintes un étouffoir.
Les dernières restantes à la périphérie du four sont ramenées vers la gueule.
La température est vérifiée en jetant de la farine sur la sole.
Toujours la même quantité, toujours au même endroit.
La rapidité de son brunissement détermine du bon moment de l'enfournement.
L'important est de placer le plus de pains possible en évitant qu'ils ne se touchent.
Les pâtons sont retournés sur la pelle et mis à cuire après avoir été incisés à l'aide de la grigne.
Un mouvement sec, un à un ils s'allongent sans dommage sur la sole.
Ces Ruines ! *
Ces ruines sont l'ouvrage de l'homme, qui porte ses coups.
Usant de sa liberté pour briser les statues, il a appris la haine aux pierres en leur donnant cette terrible silhouette d'une force tragique, comme pour se venger de lui-même.
Ces ruines sont l'ouvrage du "Temps".
Elles n'effraient pas.
Le "Temps", les dépouillant de leur aspect farouche, leur a donné des grâces féériques.
La nature a travaillé auprès des ans.
Elle a semé des fleurs dans les lézardes.
Sur les décombres, elle a fait le nid des oiseaux.
Tous les jours, sans cesse, elle y remet la vie.
Non, il n'y a rien autour de ces ruines qui ressemble à la haine.
Et l'amour, qui connaît tous les arts, l'amour qui, jadis en ces lieux, se fit architecte et sculpteur, aujourd'hui se fait admirateur du charme et de la pureté.
(Extrait de "Ce Soir la Vendée" - 1978)
Le béret
Flamiche au maroilles*
Cette recette venue du nord de la France constitue une excellente idée d'entrée ou de plat unique pour le diner.
Pour 6 personnes
la Préparation: 25 min - un repos de 15 min -cuisson: 50 min
• 250 g de farine
• 1/2 sachet de levure chimique
• 4 oeufs
• 12,5 cl de lait
• 1 pincée de sel
• 110 g de beurre ramolli
+ 30 g pour la garniture
• huile pour la jatte
• 180 g de maroilles
• 12,5 cl de crème fraîche
• 1 pincée de noix de muscade
• poivre
Mélangez la farine et la levure dans un saladier, ménagez un puits au centre et ajoutez 2 oeufs battus dans le lait tiède et le sel.
Mélangez le tout jusqu'à ce que vous obteniez une boule de pâte lisse, légère et collante.
Travaillez la pâte durant 5 minutes et ajoutez-y le beurre.
Retravaillez légèrement la pâte, puis étalez-la dans un moule à tarte à bord haut préalablement beurré.
Recouvrez la pâte de fines tranches de maroilles et de morceaux de beurre.
Versez sur la flamiche les oeufs restants battus dans la crème fraîche parfumée à la noix de muscade.
Poivrez. Laissez reposer 15 minutes.
Préchauffez le four (210°).
Faites cuire la flamiche pendant 50 minutes dans le four chaud.
Servez immédiatement.
Vous pouvez utiliser un autre fromage de type munster pour réaliser cette flamiche.
Le maroilles étant déjà un fromage très salé, il n'est pas indispensable d'ajouter du sel à la préparation.
Bon appétit.