L'Angélus
L'Angélus est une prière de dévotion en l'honneur de l'incarnation.
Il est récité matin à 6 heures du matin, midi et soir à 18 heures, rythmant les journées de nos bourgs au son des cloches.
Un repère temporel journalier musical et religieux.
A l'Angélus, dont les premiers mots étaient : Angelus Domini ("L'Ange du Seigneur")... , les cloches tintaient trois fois trois coups suivis d’une volée.
Les habitants du village cessaient ses activités et se tournaient vers l’église ou le calvaire le plus proche et récitaient brièvement la prière pour remercier la Vierge d'avoir enfanté le Seigneur avec un "Je vous salue Marie" en même temps que la Rédemption du genre humain.
À l'origine, le Pape Urbain II (1022-1099), qui en 1090, avait ordonné pendant la première Croisade de prier la Vierge à midi pour ceux qui étaient partis défendre le Tombeau du Christ.
Le Roi Louis XI (1423-1483) ordonna en 1472 de faire sonner l'Angélus dans tout le royaume le matin, à midi et le soir.
Depuis, cette pratique s'est répandue en France et dans les autres pays.
Certains attribuent aussi la création de l'Angélus à François d'Assise qui lors de son voyage en Orient eut l'idée de créer un appel à la Prière des Catholiques, semblable à l'appel à la prière des musulmans.
Aujourd'hui encore, à ce rythme, moines et moniales interrompent leurs activités pour quelques instants de prière, faisant mémoire du Message de Dieu, transmis à la Vierge par l'archange Gabriel.
Cette pratique a progressivement décliné notamment en milieu urbain.
Les cloches ont été, par la force, contraintes au silence durant les guerres de Vendée, symbole de l'écrasement sanguinaire et dévastateur du passage des colonnes infernales sur les terres vendéennes.
Le peintre Jean-François Millet (1814-1875) en a fait (entre 1857-1859) une célèbre œuvre picturale.
Jean-François Millet est né en Normandie, au sein d’une famille paysanne et représentait la vie quotidienne des gens, quand la France était encore un pays à dominante agricole.
Le tableau de l’Angélus est exposé au musée d’Orsay à Paris.
Tous les soirs de représentation, la Cinéscénie fait revivre cet "Angélus" avec tout le sérieux qu'il se doit, en l'honneur de tous les symboles qu'il représente.
LE VERRE GALLO ROMAIN *
La plupart des récipients en verre proviennent de nécropoles découvertes ces trente dernières années.
Ils datent du Bas-Empire (IVe s.).
Le matériau est de médiocre qualité (impuretés, bulles...) et témoigne d'un déclin technique.
Les teintes obtenues fortuitement vont du bleu au jaune en passant par le vert.
Les formes et les décors sont assez simples.
La production devait être locale, des lingots de verre ont été découverts à Frénouville.
Si des ateliers ont fonctionné dans la région, ils ne manquaient ni de matières premières (silice et potasse) ni de combustible (bois).
L'art du verre est d'origine égyptienne.
Après l'Italie, la Gaule a connu aussi des artisans verriers très habiles souvent influencés par les verriers de Germanie (Cologne).
À l'époque gallo-romaine, le verre est un matériau de luxe réservé aux couches sociales élevées.
Moins luxueux que la vaisselle en argent et en bronze, il dépasse en valeur la céramique.
D'ailleurs les fouilles archéologiques le confirment :
le verre est découvert le plus souvent dans de "riches" sépultures.
Dans les nécropoles, les récipients en verre ont une destination funéraire :
vase à onguent, à parfum ou contenant des boissons qui accompagnaient le défunt jusqu'à l'au-delà.
Il n'existait pas pour autant de verre à usage exclusivement funéraire.
Nous avons affaire à des récipients que les morts avaient l'habitude d'utiliser de leur vivant.
Les moulins du Mont des Alouettes
La Vendée compte quelques lieux mythiques par leur cadre exceptionnel et l’histoire dont ils portent encore aujourd’hui le souvenir.
L’origine du nom proviendrait d’une légion romaine qui y a établi un camp, reconnaissable à l’alouette en bronze qui ornait le casque des légionnaires gaulois de l’armée romaine, ayant campé sur ces lieux.
De tout temps, cette colline soulevait des enjeux stratégiques, ayant connu bien des guerres.
En 732, les Sarrasins y furent délogés après la bataille de Poitiers.
Le Mont des Alouettes a aussi été un poste frontière entre les possessions françaises et anglaises.
Points culminants du département de la Vendée, le Mont des Alouettes appartient à cette chaîne de collines armoricaines qui longe le cours de la Sèvre nantaise.
Avec ses 232 mètres d’altitude, il fut propice à l’établissement de moulins et servit pendant la Guerre de Vendée de poste d’observation aux Blancs.
Outre les bois et les forêts, les moulins à vent jouaient un rôle de tout premier plan dans la défense du pays.
C’est au XVIe siècle que le Mont des Alouettes se dote de moulins à vent.
On ne sait pas vraiment depuis quand les meuniers ont réussi, en France, à domestiquer l’énergie du vent.
Les historiens s’accordent à dire que ce serait au début du deuxième millénaire de notre ère et que les croisades n’y seraient pas étrangères.
La situation privilégiée du Mont des Alouettes, balayé par tous les vents, incite à penser qu’il a dû y avoir des moulins à son sommet dès le début de l’apparition de cette nouvelle technique de mouture.
Pendant plusieurs siècles, des générations de meuniers, attentifs aux caprices du vent, ont drapé ou dé-drapé les ailes de leurs moulins, uniquement à la saison d’été, car l’hiver, les meuniers déménageaient dans leur moulin à eau, en contrebas, là où les ruisseaux, grossis par les pluies, faisaient tourner à un rythme régulier les roues à aubes ou à godets sur la Grande-Maine ou le Grand-Ry.
Ces générations de meuniers, on pourrait presque dire ces dynasties, car ils se mariaient entre eux, préservant ainsi leur patrimoine et leur genre de vie, se sont ainsi succédé, jusqu’à l’arrivée du progrès.
Les moulins avaient leur nom de famille : les BREGEON, les SOULLARD, les FORTIN, les GAUCHER.
La première mention écrite qui en fait mention remonte en effet au 7 juillet 1564.
On en comptait encore huit à l’époque de la Révolution (cadastre napoléonien de 1839), mais ils furent incendiés par les républicains lorsque ceux-ci envahirent la Vendée à la mi-octobre 1793.
Ces destructions visaient à affamer les populations et à supprimer ces tours dont les ailes servaient de signaux aux insurgés vendéens grâce à un code relatif à la position de leurs ailes, ce qui permettait de connaître les mouvements des troupes républicaines.
Ces codes existaient déjà depuis très longtemps pour indiquer l’absence du maître du lieu, ou celle de la marchandise.
Mais aux Alouettes, deux moulins seulement sur les huit transmettaient les signaux, pendant que les autres continuaient à travailler.
Les moulins sauvés des flammes révolutionnaires, se sont arrêtés de tourner un peu avant la guerre de 14/18, les uns après les autres et à partir de 1907, au fur et à mesure que s’installaient les cylindres sur les moulins à eau du Bignon, de Bertré, où de la Chènelière avec lesquels ils étaient couplés.
Cette nouvelle technique permettait aux moulins à eau de fonctionner toute l’année, en remédiant à la baisse de régime des rivières.
Ce fut la mort des moulins à vent.
Construits sur plus d’un siècle, ces moulins seront restaurés après les conflits puis à nouveau détruits faute de rendement au cours du grand siècle de l’industrialisation.
Vers 1910, un premier moulin détruit à la dynamite en 1910, obligeant la municipalité des Herbiers à se préoccuper du sort des restants, mais la guerre de 1914 vint contrecarrer les nobles ambitions.
Pendant ce temps, les moulins disparaissaient les uns après les autres.
Il fallut attendre le 23 octobre 1933, pour que le Site du Mont des Alouettes soit classé et le 27 mai 1975, pour que les moulins restants soient inscrits à "l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques".
Malheureusement, il n’en restait plus que trois !
En 1956, la commune des Herbiers finira par les acheter pour une somme symbolique.
En 1960, le portrait de Jean YOLE, sculpté par les frères MARTEL est apposé sur l’un des moulins, marquant ainsi la volonté des élus de faire désormais de ce lieu une terre de mémoire et d’accueil.
Les huit moulins étaient :
(1) Le "Moulins de JOUSBERT de LANDREAU" connut sous le moulin de la chapelle attesté en 1787.
Ce moulin n’existe plus, et on ignore tout de son histoire.
On en conserve cependant le souvenir parce que la chapelle des Alouettes qui commémore les Guerres de Vendée a été construite tout à côté.
Détruit à la révolution, ce moulin ne s’est jamais relevé de ses ruines.
(2) Le Moulin "Jacques BREGEON" ou "Ville des Herbiers"
Ce moulin existe encore et il fonctionne toujours l’été, pour les touristes.
On le reconnaît grâce à ses voiles déployées durant l’été.
On l’appelle communément moulin de la Galette, sans que l’on sache vraiment pourquoi.
On peut lire encore, à l’intérieur, la date de 1798, qui correspond vraisemblablement à la restauration après la tourmente révolutionnaire.
En 1910, le moulin est toujours propriété de Jacques BREGEON.
Cette année-là le moulin est mis au quartier, car la famille Bregeon installe des cylindres au moulin à eau de la Chènelière, avec lequel ce moulin des Alouettes était couplé.
Le moulin cesse donc de fonctionner et va petit à petit tomber en désuétude.
En 1933, au moment où le site du Mont des Alouettes est classé, le moulin appartient à Mme la Comtesse de BERMOND d’AURIAC (7).
À partir de 1937, le moulin va retrouver une certaine vie.
Squatté, à la saison d’été, par Célestin AULNEAU, qui va s’installer comme guide aux moulins des Alouettes.
À la mort de la Comtesse, en 1946, le moulin devient la propriété du Syndicat Ecclésiastique de Luçon.
Le 27 juin 1952, la toiture du moulin prend feu,
En 1956, la commune des Herbiers achète le moulin et son emplacement au Syndicat
Mais les lieux sont toujours occupés par le sieur AULNEAU qui refuse d’en partir.
Il faudra lui faire un procès pour l’obliger à quitter les lieux, procès qui ira jusqu’à Poitiers, puisque le tribunal de La Roche-sur-Yon avait donné raison à AULNEAU.
En 1956, le moulin reçoit à nouveau une toiture en bardeaux avec des ailes.
En 1975, le moulin est protégé au titre des Monuments Historiques (Inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 27 mai).
En 1988, le maire des Herbiers, Anselme BRlAND envisage de faire re-fonctionner le moulin.
Mais comme le diamètre du chapeau ne correspond pas à celui de la tour, le moulin ne pourra jamais fonctionner ainsi.
La toiture est donc vendue à la Société Puy du Fou Innovation, et une nouvelle couverture fonctionnelle est installée en 1989.
Et le moulin va recommencer à tourner et à faire de la belle farine, mais cette fois pour les visiteurs.
(3) Le "Moulin JEAN YOLE".
En 1910, le moulin est la propriété d’Alphonse BREGEON.
En 1933, au moment où le site du Mont des Alouettes est classé.
À partir de 1937, il va être aussi squatté, à la saison d’été, par Célestin AULNEAU.
Il construit une plate-forme avec un escalier dans ce moulin et sera ensuite utilisé comme observatoire, de1940 à 1944 par un caporal et 4 soldats allemands.
En 1956, la commune des Herbiers achète le moulin et son emplacement au Syndicat
Ecclésiastique de Luçon.
Le moulin reçoit alors une toiture en bardeaux avec des ailes.
En 1975, le moulin est protégé au titre des Monuments Historiques (Inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 27 mai).
En mai 2001, le moulin est à nouveau coiffé d’une toiture neuve avec des ailes.
Celles-ci peuvent tourner, mais le moulin ne pourra pas fonctionner car son toit est fixe.
Ce moulin, toujours en place, porte désormais le nom de moulin de Jean YOLE, depuis
1960, date à laquelle on a placé sur son flanc le portrait du Docteur Léopold ROBERT, écrivain vendéen mythique, plus connu sous le pseudonyme de Jean YOLE.
(4) Le "Moulin GAUCHER"
En 1839, on attribue la propriété à la famille Bregeon de Bertré.
En 1910, le moulin appartient maintenant à Louis GAUCHER meunier à Bertré, qui a épousé une fille de Louis BREGEON.
Ce moulin qui tournait dans le vent, derrière le restaurant actuel, s’arrêta de fonctionner en 1915.
Il n’existe plus aucune trace de ce moulin, hormis son emplacement.
(5) Le "Moulin SOULARD ou VILLENEUVE"
Ce moulin à seigle est qualifié de "masure de moulin" et appelé "Gros Moulin" sur un inventaire du 2 mai 1870, n’existe plus.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1909.
Le terrain où il a été construit a été acheté le 28 février 1791.
En 1813, La famille VILLENEUVE commence à exploiter ce moulin.
En 1822, on trouve un François Villeneuve comme propriétaire.
En 1795, restauration du moulin suite à la tourmente révolutionnaire.
En 1860, le moulin est vendu sous forme de rente à Jean-Baptiste SOULLARD et aux époux GOURAUD.
En 1910, le moulin est détruit à la dynamite et il ne faudra pas moins de 18 mines pour renverser ses murs épais d’un mètre et demi.
Les pierres serviront de promontoire au calvaire tout proche.
(6) Le "Moulin des Herbiers (RONDEAU)"
Ce moulin à froment est un des derniers survivants sur le Mont des alouettes.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1909.
La couverture en bardeaux date de 1960.
En 1910, les archives municipales indiquent qu’il est la propriété de Hillaire BESSON.
En 1931, les frères RONDEAU, manufacturiers aux Herbiers en font l’acquisition.
En 1956, la commune des Herbiers achète le moulin Rondeau.
(7) Le "Moulin FORTIN héritier de BREGEON Joseph".
Ce moulin à seigle n’existe plus.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1907.
Les pierres de cet ancien moulin ont participé elles aussi au socle sur lequel a été érigée la croix de granit en 1920.
(8) Le "Moulin BREGON Alcide"
Ce moulin à froment n’existe plus.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1907.
Le premier propriétaire connu est un Pierre BREGEON qui vivait entre 1745 et 1794.
Depuis, il est toujours resté dans la même famille.
Le dernier meunier à avoir fait tourner les ailes de ce moulin est un Alcide BREGEON, qui à 14 ans monta pour la première fois aux Alouettes en1892.
Il y restera une quinzaine d’années jusqu’en 1907.
Les pierres du moulin ont été données pour l’édification de la butte sur laquelle est érigée la croix de mission de 1920.
Le souffleur de verre
François Arnaud est souffleur de verre à la canne depuis vingt-cinq ans.
À 13 ans, François Arnaud se demande ce qu’il fera comme métier.
À 15 ans, il découvre le travail du verre en fusion.
Et c’est la révélation !
Il deviendra souffleur de verre à la canne, une profession rare.
C’est un souffleur de verre "à l’antique".
Il travaille seul, assis, devant le four et sur ses cuisses comme le pratique les artisans en Mésopotamie, en Egypte…).
Pour revenir aux origines de ce travail, il a parcouru de nombreux pays, comme l’Italie, le Canada, l’Afrique du Sud, l’Argentine, la République tchèque, l’Inde ou encore la Syrie, puisant dans les mystères de cette matière magique qu’est le verre pour parfaire son savoir-faire et sa technique.
Il a créé son atelier expérimental "Atelier PiVerre" à La Plaine-sur-Mer non loin de Pornic en 2005 et rejoint dès le mois de juin le petit village d’artisans et de métiers d’art qu’est Sallertaine.
Cet atelier est unique en Europe de la part de son organisation de travail atypique.
Il s’efforce de comprendre et de recréer, avec fidélité, des formes de verrerie de l’Antiquité et autre périodes historiques.
Il ne s’agit pas de copier une forme, mais à partir de cet objet retrouver la succession des gestes qui ont permis la fabrication.
Il réalise des pièces sur la base de dessins ou de photos d'objets antiques, avec une préférence pour la période allant du 1er au 5éme siècle, l'âge d'or de la verrerie.
Un véritable travail de recherche menée avec patience et ténacité afin de renouer avec les chaînes opératoires des verriers du passé.
Il y anime aussi des ateliers et des démonstrations.
C’est avec plaisir et beaucoup de pédagogie qu’il partage les secrets et mystères de cette matière magique.
Il développe également une production personnelle plus contemporaine, axée sur le travail de texture et d’effet de matière.
Il utilise pour ses réalisations, une palette de grains et poudres de couleurs façonnées à chaud, avant le soufflage du volume.
Mais en le voyant travailler, vous saurez tout sur le verre et comment on le travaille.
Quelle chance de pouvoir mettre en lumière ce fabuleux métier d’art.
Les œuvres de François sont uniques et magnifiques, ce n’est pas pour rien que cet "artiste-expérimentateur-verrier", comme il se qualifie, peut également se prévaloir d’un titre de "meilleur ouvrier de France" (MOF).
En France, ils ne sont plus que 70 souffleurs de verre.
Depuis 2021, les visiteurs du Puy du Fou passant par le village de "Chasseloup" seront séduits par la fascination du verre en fusion.