Puy Story

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9 septembre 2019

La bataille des saintes 1782.*

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Lors de sa deuxième expédition pour l’Amérique, que Christophe Colomb (1451-1506) découvre le petit archipel, le 4 novembre 1493, qu’il baptise "Los Santos", en référence à la fête de la Toussaint qui venait d’être célébrée.
Ce groupe d'îles est situé dans les Antilles, entre la Basse-Terre (Guadeloupe) et la Dominique.
L’archipel des Saintes a fait l’objet, à partir du 16ème et pour 3 siècles, d’illustres batailles de possession entre la France et l’Angleterre.
La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12 avril 1782.

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Photo Nade

La flotte britannique, dirigée par George Rodney (13.02.1718-24.05.1792), fut envoyée sur place les contrecarrer et attaquer la flotte française, dirigée par le comte de Grasse (13.09.1722-11.01.1788), qui protégeait un convoi marchand et qui se préparait à envahir la Jamaïque.
Le 07 avril 1792, la flotte française se composait de 35 navires de ligne, dont 2 armés de 50 canons, et un grand convoi de plus de 100 navires de transport.
Le 9 avril, de Grasse ordonne au convoi se réfugier en Guadeloupe et fait mettre ses navires en ordre de bataille pour couvrir leur retraite.

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Photo Nade

Baptisée le Trafalgar antillais, elle sera le point final à la Guerre d’Indépendance de l’Amérique.
Malgré la défaite de la flotte française, commandée par le Comte de Grasse, l’Angleterre lors du traité de Versailles, en 1783, reconnait l’indépendance des Etats-Unis et est obligée de restituer à la France certains territoires.

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Après Yorktown, l'indépendance des jeunes Etats-Unis était assurée, cependant la France et la Grande-Bretagne s'affrontaient toujours dans les Caraïbes à propos des territoires coloniaux.
La victoire des Saintes redora le blason de la Royal Navy dans les Antilles, mais ce ne fut que provisoire.
Au début d'avril 1782, elle rencontra effectivement celle de l'amiral de Grasse au nord de la Dominique, près d'un groupe d'îles appelé les Saintes.

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Après quelques manœuvres initiales et affrontements mineurs, la bataille proprement dite eut lieu le 12 avril, opposant les 36 navires anglais aux 30 français restant.
Au début de l'engagement, les deux flottes se positionnèrent parallèlement l'une à l'autre.
Les Britanniques lâchèrent de meilleures bordées, afin de briser la ligne de la flotte française.
La manœuvre fut couronnée de succès car une partie de l'armement anglais était équipée de nouveaux systèmes de mise à feu.

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La ligne française présentait également un certain relâchement et Rodney exploita un brusque changement de direction du vent pour l'enfoncer et tirer sur les bâtiments placés de part et d'autre et sur courte distance, leurs canons (des caronades) étaient particulièrement efficaces.
D'autres navires britanniques imitèrent leur capitaine et les Français perdirent toute formation, durement éprouvés au cœur de la mêlée.
Quelques bâtiments français tentèrent de virer de bord ce qui rompit l'ordre de bataille.

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Le combat fut particulièrement acharné et dura plus de cinq heures.
Grasse, ayant épuisé toutes ses munitions, fit tirer une dernière salve en chargeant quelques canons avec sa vaisselle d'argent puis se rendit.
Son vaisseau n'était plus qu'un ponton sanglant et démâté.
Le César (74 canons), capturé par les Britanniques, explosa à la tombée de la nuit.
Ce sacrifice n'avait cependant pas été inutile car le reste de l'escadre put s'enfuir.
De Grasse et son navire amiral se rendirent en fin de journée.

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400 hommes de son équipage avaient été tués.
Quatre autres vaisseaux français furent également capturés.
La victoire aurait pu être totale si Rodney, amiral assez conservateur, avait organisé une poursuite plus vigoureuse du reste de la flotte française.
Il n’a jamais été élucidé si Rodney a coupé les lignes françaises par tactique ou si ce n’est pas plutôt le vent qui a induit la manœuvre.
La question de savoir pourquoi les navires français n’ont pas été poursuivis reste aussi sans réponse.

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Les pertes furent :
Britanniques, aucun navire perdu, 1000 morts ou blessés.
Français, 4 navires capturés, 1 détruit, 5000 morts, blessés ou prisonniers.
De retour à Versailles, de Grasse pour se justifier accusa ses deux chefs d’escadre Vaudreuil (1724-1802) et Bougainville (1729 - 1811) d’avoir désobéi à ses ordres.
D’où un Conseil de guerre ordonné par Louis XVI (1754 - 1793).
Trois cent quatre survivants vont témoigner à Lorient, où chacun essayera de justifier sa conduite.
Après trois mois de délibérations, seul Bougainville est condamné, tous les autres officiers sont absous.

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De Grasse est le grand perdant de ce procès, il lui sera interdit de monter sur un vaisseau et il subira pendant plus d’un siècle l’opprobre de la Marine française.
En revanche, les Américains et Washington lui rendirent toujours hommage.

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Photo Nade

Charette de la Contrie (1763 - 1796) embarqué sur le "CLAIRVOYANT" participe à la bataille des SAINTES.
De Grasse donnera l’ordre à la frégate "l’Astrée", commandée par La Pérouse (1741 - 1788), de le prendre en remorque et de le convoyer aux Antilles.

7 septembre 2019

Miss Vendée 2019 au Puy du Fou

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6 septembre 2019

En vol

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2 septembre 2019

Sur le chemin.

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1 septembre 2019

Puy du Fou "Espagne"

Puy du fou Espagne présente son premier grand spectacle de nuit :

"le rêve de Toledo", antichambre du futur parc de spectacles, qui ouvrira ses portes en 2021.

Un spectacle de nuit dans lequel l'histoire prend vie, 1.500 ans de Histoire représentée par 185 acteurs et avec des effets spéciaux spectaculaires.
4 000 personnes y ont assisté, remplissant ainsi la tribune.
D’après le service communication du Puy du Fou, le président de la région de Castilla la Mancha, la ministre espagnole de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, et le président de la Cour constitutionnelle et de nombreuses autres personnalités étaient présentes.

70 minutes de spectacle
Plus de 185 cavaliers et acteurs en scène, incarnant plus de 2 000 personnages en scène
1 200 costumes.
800 projecteurs et 60 jets d’eau.

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5 hectares de scène.
3 900 m2 de décor.
28 vidéoprojecteurs Full HD.
60 000 spectateurs sont attendus jusqu’à la fin octobre, lors des 15 représentations de la saison 2019.
Le parc dédié à l’histoire de l’Espagne, imaginé par le Puy du Fou, ouvrira ses portes en 2021.
Les visiteurs pourront y découvrir en famille quatre spectacles de jour, trois villages historiques et plus de 30 hectares de nature et de jardins.

31 août 2019

Miss Vendée 2019 au Puy du Fou

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30 août 2019

Saint Martin - Premier Royaume.*

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Le premier livre consacré à l’histoire de saint Martin a été écrit de son vivant.
Quand il meurt en 397, Martin, Évêque de Tours, est déjà le saint de la Gaule Romaine.
Le catholicisme est alors protégé par les empereurs depuis 80 ans.
Martin naît à Sabaria (Hongrie actuelle) en 316 de parents païens.
Son père, de simple soldat, est devenu tribun, c'est-à-dire général.
A l'âge de 10 ans, Martin entre dans une église, s'intéresse à la foi et commence son catéchuménat.
Il songe même à aller vivre au désert.
Le général, son père, ne l'entend pas de cette oreille et met en application un édit sur l'enrôlement des fils de vétérans.
Il fait arrêter son fils par la gendarmerie qui le conduit à l'armée.
Martin fait donc son service dans la cavalerie, puis passe à la garde de l'empereur.
Il ne dépassera pas le grade de sous-officier.
Simple catéchumène (dans la tradition chrétienne une personne qui n'est pas encore baptisée, mais qui s'instruit pour le devenir), il se comporte déjà avec humilité, servant lui-même son serviteur.
C'est en Gaule que se situe l'acte qui le symbolisera pour des siècles.
En 354, lors d'une patrouille près d'Amiens par un hiver de grand gel, il rencontre, à la porte de la ville, un pauvre mourant de froid.
N'ayant plus d'argent à lui donner, saisissant son arme qu'il portait à la ceinture, il coupa sa chlamyde (Manteau réglementaire du soldat romain) en deux, et en donna un morceau au pauvre et se rhabilla avec le reste.
Peut-être Martin en aurait donné la doublure, c’est-à-dire la partie chaude, gardant l’autre pour lui.
Quelques uns des assistants se mettent à rire, car on le trouvait ridicule avec son habit mutilé.
La nuit, Jésus apparaît à Martin revêtu du demi manteau et dit aux anges qui l'entourent : "Martin, encore catéchumène, m'a couvert de son manteau !".
Cette apparition lui semble une invitation à se rapprocher de Dieu.
La scène s’appelle "La Charité de Saint Martin".
Et au fil du temps, cet épisode est devenu et est resté jusqu’à nos jours, le symbole du Partage.
Cette scène, popularisée par la sculpture, la peinture et le vitrail jusqu'à nos jours, nous est racontée par Sulpice Sévère, dans la Vie de Saint Martin.
Mais en donnant son manteau, il réhabilite et élève le pauvre, il lui rend sa dignité d’homme, il lui fait revêtir pleinement son humanité.

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C’est aussi un signe décisif de sa vocation.
Lui qui était partagé entre ses aspirations chrétiennes et sa fonction militaire, imposée par son père dont il critiquait les principes de l’armée auxquels il était astreint.
Le froid rigoureux, on le sait, peut mener à la mort.
Se défaire de son manteau, c’était donner une part de soi, voire se donner soi-même.
Négliger sa propre personne, n’était-ce pas signe d’un amour de Dieu poussé jusqu’au mépris de soi ?
Il s’agissait d’un manteau, ou plutôt d’une cape, d’officier.
Il symbolisait le pouvoir impérial et était en quelque sorte sacré.
Le trancher en deux signifiait renoncer au commandement, à l’armée, à l’Empire.

Une autre explication s’impose : le légionnaire romain était propriétaire que de la moitié de son équipement.
L’autre moitié appartenant à l’état romain.
Avec ce geste , on peut y voir une action d’offrande de ses biens sans pour autant renier son appartenance à l’Empire.

Le samedi Saint de l'année 334, il est baptisé et confirmé.
Sa vie de militaire l'entraîne à voyager et en août 336, il se trouve à Worms où l'armée romaine tente de s'opposer aux invasions barbares.
Il propose à l'empereur César Julien de se porter seul à la rencontre des rangs ennemis sans armes ni protection, hormis celle de sa foi envers le Seigneur.
Pris pour fou, il est enfermé dans une cellule.
Mais le lendemain, au lever du jour, l'ennemi se retire et envoie des messagers de paix.
Les Chrétiens voient en ce revirement de situation un miracle divin et l'empereur manifeste son trouble en libérant Martin.
En 356, quelques années après l'épisode d'Amiens, Martin obtient de quitter l'armée qu'il servait depuis 25 ans.
Il vient à Poitiers auprès du fameux Hilaire qui lutte contre l'arianisme (Doctrine professée par Arius et ses disciples qui est fondée sur la négation de la divinité de Jésus), ce vaut à ce dernier d'être arrêté, fouetté et envoyé en résidence surveillée en orient sur une île au large de la côte ligure pendant plusieurs années par le pouvoir impérial.
En 360, Hilaire, gracié par l'empereur,
Martin s'installe comme ermite à Ligugé, à quelques kilomètres de Poitiers.
Il reçoit le ministère d'exorciste.
Il va ensuite retrouver ses parents en Pannonie natale (ancienne région de l'Europe centrale, limitée au nord par le Danube et située à cheval sur les actuelles Autriche, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Croatie, Serbie et Bosnie-Herzégovine) et sa mère se convertit.
Fidèle défenseur de la foi catholique, Martin est persécuté et expulsé par les Ariens.
Il subit à nouveau des persécutions dans les environs de Milan où il a établi son ermitage.
Il va alors s'installer dans l'île de Gallinaria, sur la côte italienne.
Enfin, à la nouvelle du retour d'exil de saint Hilaire, il rentre en Poitou.
Autour de lui, à Ligugé, Martin voit se rassembler de nombreux disciples qui forment une communauté à la fois de prière monacale et d'évangélisation.
Avec eux Martin visite les pauvres et les malades.
Martin voyage beaucoup, se portant à la tête de ses "légions de moines" détruisant les idoles et convertissant les âmes dans trois directions principales
La première Chartre - Paris - Reims et Trèves, la seconde, la Bourgogne - Lyon - Vienne et enfin la troisième avec l'Aquitaine.
Il fréquente conciles et synodes épiscopaux.
Empereurs et hauts dignitaires respectaient ou craignaient Martin non seulement en raison de ses saintes paroles mais pour ses actes miraculeux médiatisés par ses biographes successifs que furent Sulpice Sévère ancien avocat de Bordeaux, Paulin de Périgueux, Venance Fortunat et enfin plus tard le célèbre Saint Grégoire également évêque de Tours (593 à 594).
Homme de prière, il exerce la compassion et guérit les malades, tantôt par de simples remèdes, tantôt par l'huile des malades, et, par fois, par des guérisons extra ordinaires.
Martin ressuscite même les morts.
En automne 397, Martin se rend à Candes "car les clercs de cette église se querellaient".
Après avoir rétabli la paix " il songe à revenir au monastère de Marmoutier quand les forces de son corps commencèrent tout à coup à l'abandonner ".

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Tous pleuraient autour du mourant qui fit cette dernière prière :
"Seigneur, si je suis encore utile à ton peuple, je ne refuse pas le travail. Que ta volonté soit faite".
Il avait 81 ans.
Martin décédé, le saint corps semble avoir été l'objet de convoitises entre poitevins du monastère de Ligugé et Tourangeaux.
Une fois de plus, ce furent ces derniers qui, par ruse - d'après Saint Grégoire de Tours - le transportèrent dans une barque par la rivière Vienne puis Loire jusqu'à Tours.
Ses funérailles se déroulèrent dans cette ville le 11 novembre 397. Saint Patron de la France, Saint Martin est fêté le 11 novembre.
Jour choisi pour l'armistice par les maréchaux Foch et Joffre qui voulurent que toutes les cloches des églises de France, pays de Saint Martin, sonnent ensemble à 11h00 ce jour là.
Mais c'est dés 507 que Clovis le choisit comme saint patron des francs après une victoire qu'il attribua à sa protection.
On oublie aussi que Capet vient de "cape", celle de Saint Martin dont les capétiens, "abbés laïques de St Martin de Tours", avaient la charge.

28 août 2019

Le château de Boistissandeau

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Le château de Boistissandeau a traversé le temps.
Il se situe au sud d'Ardelay (commune des Herbiers), sur la route de Mouchamps, au bout d'une longue avenue ombragée bordée de hêtres, de charmes antiques et de vieux marronniers.
Construit en 1578, ce château dévoile sa façade surmonté d'une poivrière en brique rose

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Il constitue un superbe ensemble de bâtiments des XVIe et XVIIe siècles, entièrement restauré et réputé pour ses jardins à la française.
L'envers du décor vaut le détour avec cachés à l’arrière, ses jardins "à la Française" et la charmille vieille de deux siècles.

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Ils sont protégés et classés aux Monuments Historiques depuis le 23 janvier 1958.
Il est l'un des mieux conservés de la région.
Autrefois propriété des Frères de Saint-Gabriel, qui y avaient établi une maison de retraite, le domaine du Boistissandeau a été acquis en juin 2003 par le Conseil Général de Vendée.

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L'intérieur demande encore de la rénovation, même si dans la salle verte trône une superbe cheminée du XVIe siècle.
Au XVIIIe siècle, le savant René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757), y a fait de fréquents séjours en compagnie du propriétaire, Jean-Baptiste-Laurent d'Hillerin (1704-1779), lui-même une sommité scientifique
Il fut aussi le théâtre d'un épisode de la Terreur en Vendée.

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Le 28 octobre 1793, le Boistissandeau reçut sa première visite de hussards de l'armée républicaine, accompagnés de trois volontaires des Herbiers.
Ils rançonnèrent et pillèrent.
Ils avaient mission d'incendier.
Ils n'eurent pas le cœur assez barbare pour détruire le vieux château, ils mirent le feu sous un lit et partirent disant :
"Éteignez-le comme vous pourrez" ! 

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Le 31 janvier 1794, cinq hussards vont venir massacrer, sur le montoir toujours visible, la châtelaine impotente, Marie Agathe d'Hillerin (1714-1794) et ses deux filles - (Henriette (1738-1794) et Agathe (1741-1794)).
Marie-Agathe sera traînée par les pieds dans l'escalier de granit et sera massacrée à coups de sabres.
Les deux filles cherchèrent à se sauver.
Elles seront abattuent.

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Une près de la porte principale du château, l'autre en face de la petite porte de la chapelle.
La porte garde encore la traces des balles.

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En 1942, les Frères de Saint Gabriel s'y installent et transforment les lieux, d'abord pour en faire un Noviciat, puis en 1970 une Maison de Retraite.
Il abrite aujourd'hui un centre d'hébergement pour les handicapés.

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28 août 2019

Odyssée du Puy du Fou (2008-2018)

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26 août 2019

Episode de 1793 A NANTES par DEBAY (Auguste-Hyacinthe)

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DEBAY (Auguste-Hyacinthe) Né à Nantes en 1804, mort à Paris en 1865.
Elève de son père J.B.J. Debay, sculpteur, et du peintre Gros. Peintre et sculpteur.
1816 : réalise à l'âge de 12 ans un buste colossal de Louis XVIII pour la ville de Nantes.
1823 : grand Prix de Rome.
Séjourne en Italie pendant 7 ans.
1830 : retour à Paris.
Nombreuses participations au Salon.
Huile sur toile, 1838 est d'une hauteur de 2,27m et une largeur 1,74m
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Au premier plan, quatre jeunes filles assez richement vêtues se pressent dans les bras d'une femme plus âgée.
L'une d'elles tient un livre à la main.
Toutes les cinq sont agenouillées au pied d'un escaher qui mène à un échafaud sur lequel se tient un bourreau.
Cet escalier est encombré de condamnés, hommes ou femmes, jeunes ou vieux.
Sur la place, près de l'armée, une foule nombreuse attend. A droite, un homme, la main sur la bouche, tente de dissimuler son émotion.
L'oeuvre représente l'exécution des quatre cousines de Charette, les demoiselles Vaz de Mello, du château de la Métairie, et de leur mère.
L'épisode se déroule sur la place du Bouffay à Nantes, en 1793, sous la Terreur.
Lors de son exposition au Salon de 1850, le tableau était accompagné dans le catalogue de la légende suivante :
"Mme de la Meteyrie et ses filles, condamnées sans jugement, sont traînées à l'échafaud, autour duquel se presse une foule muette d'effroi..., mais la place est prise, il faut attendre son tour...
La mère soutenait ses filles de ses conseils et de son courage...; bientôt elles se prirent à chanter des cantiques; le peuple s'émut à ces accents religieux...
Deux jours après le bourreau était mort d'horreur et de regrets".
(Extrait de "L'Histoire de Nantes" par Guépin).
Cette oeuvre empreinte de pathétisme rapporta à son auteur une médaille de 1ère classe au Salon de 1850.
Refusée par le jury parisien en 1839, elle avait néanmoins rencontré la même année un accueil favorable auprès du public fréquentant le Salon de Nantes.
La toile fut envoyée par l'Etat au Musée de Nantes en 1851.
Le Président de la Commission du Musée n'apprécia guère cet envoi et fit part au Maire des réflexions que celui-ci lui suggérait :
"Permettez-moi de vous faire observer que l'un des tableaux,
"Une exécution révolutionnaire sur la place du Bouffay"
est un choix malheureux pour les tristes souvenirs qu'il nous rappelle..."
(Archives Musée des Beaux-Arts de Nantes)

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