l'adoubement *
Au Moyen-Âge, l'adoubement est la cérémonie publique au cours de laquelle on devient chevalier (en recevant l'équipement du guerrier à cheval).
D'origine germanique très ancienne, l'adoubement est une cérémonie d'initiation pour les jeunes gens.
Tout homme, sauf s'il est infirme, peut devenir chevalier.
Mais le coût de l'équipement et la nécessité d'avoir un domestique réservait cette dignité aux nobles.
D'abord strictement militaire (la remise des armes), l'adoubement est augmenté d'éléments religieux sous l'influence de l'Église catholique à partir du XIIe siècle (communion, bénédiction des armes...).
En temps de paix, l'adoubement se déroulait dans un château seigneurial.
Mais l'adoubement pouvait être aussi organisé sur le champ de bataille, ainsi en 1515, le roi François Ier est adoubé sur le champ de bataille de Marignan par le chevalier Bayard.
l’échauguette *
Au XIVe au XVIe siècle, l’échauguette (ou eschauguette, eschargaite ou escharguettes, escargaite, eschelgaite, esgaritte, garite, pionnelle, maisoncelle, centinelle, hobette) désignait la sentinelle.
Le terme désigne aussi une petite construction destinée à abriter, dans un château fort, le veilleur.
Cette petite tourelle qui couronne le décrochement d’un mur de fortification ou les coins d’une tour carrée et permettant de surveiller les abords.
Elles sont couvertes et munies d’une saillie sur un angle, le long d’une courtine, de manière à offrir un flanquement (Angle de tir ou de vue) destiné à faciliter la surveillance.
La base s’appelle "Cul-de-lampe" et possédait un mâchicoulis. Les défenseurs pouvaient ainsi laisser tomber des pierres verticalement.
Sainte Jeanne d'arc *
Comme sortie d'un rêve, Jeanne d'Arc arrive au Puy Du Fou et apparaît à Margueritte.
Elle lui confie sa lance pour la garde du château.
Lance aux pouvoirs surnaturels qui lui a été remise par l'Archange Saint Michel.
Nous sommes en pleine guerre de 100 ans contre les Anglais..........
Jeanne d'Arc, surnommée la Pucelle d'Orléans, est une figure emblématique de l'histoire de France.
Au début du XVe siècle, elle mène victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d'Orléans, conduisant le Dauphin Charles VII de France au sacre à Reims et contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent ans.
Finalement capturée par les Bourguignons à Compiègne, elle est vendue aux Anglais et condamnée au bucher en 1431 après un procès en hérésie.
Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre.
Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920.
(Représentation de la Sainte dans plusieurs églises de Vendée)
Elle est l'une des trois saintes patronnes de la France.
Pour mieux la découvrir, allez dans la colonne des liens (Epoque médiévale).
Les 9 commandements pour être chevalier. *
Les 9 commandements pour être chevalier.
I : Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Église et observeras tous ses commandements.
II : Tu protégeras l'Église.
III : Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t'en constitueras le défenseur.
IV : Tu aimeras le pays où tu es né.
V : Tu ne reculeras pas devant l'ennemi.
VI : Tu feras aux Infidèles une guerre sans trêve et sans merci.
VII : Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas contraires à la loi de Dieu.
VIII : Tu ne mentiras point et sera fidèle à la parole donnée.
IX : Tu seras libéral et fera largesse à tous.
La guerre de Cent Ans *
Oppose de 1337 à 1453 le royaume d’Angleterre et celui de France, n’a pas, comme on le croit trop souvent, des origines exclusivement dynastiques.
Elle est aussi le fait de luttes territoriales, commerciales et politiques complexes.
En 1066, lorsqu’il s’empare du trône d’Angleterre, Guillaume le Bâtard (1027 – 1087), duc de Normandie, plus connu sous le surnom de "Guillaume le Conquérant", se trouve dans une situation qui résume la complexité et les limites du système féodal.
En tant que duc de Normandie, le nouveau roi d’Angleterre est également vassal du roi de France.
Les rois d’Angleterre s’acquittent de plus ou moins bonne grâce de l’hommage qu’ils doivent à leur rival.
En 1152, quand Henri Plantagenêt, duc d’Anjou (1133-1189), épouse Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), dont le mariage avec le roi de France vient d’être annulé, cette dernière lui apporte des territoires considérables.
Ce vassal du roi de France règne désormais sur l’Anjou, le Maine, mais également le Poitou, la Normandie et l’Aquitaine.
Et quand, par le biais d’une succession complexe, Henri monte sur le trône d’Angleterre en 1154, la situation devient problématique.
Ce vassal du roi de France, devenu roi d’Angleterre, règne sur plus de terres françaises que son suzerain !
Durant les 100 années qui suivent, de nombreux conflits opposent les descendants d’Henri Plantagenêt aux rois de France, rééquilibrant quelque peu la situation en faveur des Français.
La donne change en 1328 avec la mort du dernier fils de Philippe le Bel (1268-1314), qui disparaît sans laisser d’héritier mâle vivant, comme ses deux frères avant lui.
Le "miracle capétien", qui avait vu les rois se succéder sans interruption dynastique depuis le Xème siècle, prend fin.
C’est Philippe de Valois (1293-1350), cousin des trois derniers rois défunts, qui monte sur le trône en 1328, sans déclencher la moindre protestation de la part du souverain anglais, Édouard III (1312-1377).
En 1337, un conflit oppose Philippe VI de France (1293-1350) à Édouard III au sujet de la question écossaise, mais surtout de luttes politiques en Flandre, riche province dont les Anglais dépendent, car ses industries textiles florissantes servent de débouché à la laine anglaise, une matière première que l’on a présentée comme le "pétrole du Moyen Âge".
Philippe VI prononce la confiscation du duché de Guyenne, dont le roi d’Angleterre est le suzerain, pour félonie.
La méthode est habituelle.
Les rois de France y recourent depuis deux siècles.
Mais, cette fois, Édouard III se rebelle et fait connaître ses prétentions au trône de France.
Sa mère, Isabelle, est la fille de Philippe le Bel, sœur des trois derniers rois capétiens.
Édouard fait valoir que la couronne de France devrait lui revenir, en tant que seul héritier mâle direct.
L’argument est avancé près de 10 ans après la succession.
Mais il permet à Édouard de décréter qu’il ne tolère plus que, au prétexte des lois féodales, le roi de France saisisse ses biens au moindre conflit entre leurs deux royaumes.
Exaspéré par l’attitude profrançaise du comte de Flandre, Édouard prononce un embargo de sa laine vers cette région.
Les bourgeois flamands, craignant la ruine, se soulèvent et poussent Édouard à se proclamer roi de France.
C’est chose faite en 1340.
La guerre peut commencer.
Elle débute mal pour les Français.
Vaincus sur mer à la bataille de L’Écluse (24 juin 1340), ils sont ensuite écrasés à la bataille de Crécy (26 août 1346) par la petite armée du roi d’Angleterre, dont les archers massacrent la fine fleur de la chevalerie française.
Les Anglais s’emparent ensuite de Calais.
Une trêve s’ensuit.
La guerre reprend en 1356.
Jean II le Bon (1319-1364), nouveau roi de France, se querelle alors avec le roi de Navarre, Charles le Mauvais (1332-1387), allié des Anglais, qui décident de tirer parti de ce conflit pour reprendre l’offensive.
Le Prince Noir (1330-1376), fils d’Édouard III, fait campagne depuis la Guyenne et pille tout sur son passage.
Le 19 septembre 1356, l’armée du roi de France lui fait face à Poitiers.
Le désastre est encore plus grand qu’à Crécy, car le roi de France est fait prisonnier.
Son fils, le futur Charles V (1338-1380), doit faire face à la montée en puissance d’une opposition menée au sein des États généraux par Étienne Marcel (1315-1358).
Charles parvient à en triompher en 1358, mais le roi son père demeure prisonnier.
En 1360, le traité de Brétigny (ou Calais) met un terme momentané à la guerre.
Le sud-ouest de la France reste aux Anglais, et le roi de France est libéré contre le versement d’une rançon colossale de 3 millions d’écus.
La mort de Jean II, en (1319-1364), voit l’avènement de Charles V, qui réorganise le royaume en profondeur.
Il confie le commandement de ses armées à Bertrand du Guesclin (1320-1380), qui écrase les Navarrais à Cocherel en 1364 et mène à partir de 1369 contre les Anglais une guerre de coups de main, refusant systématiquement la bataille.
En 1380, à la mort de Charles V, les possessions anglaises se sont réduites comme peau de chagrin.
La folie du roi Charles VI (1368-1422) a des conséquences catastrophiques pour la France.
Son armée est écrasée à Azincourt en 1415.
Charles VI signe, en 1420, le "honteux traité de Troyes", qui désigne Henri V d’Angleterre (1386-1422) comme son successeur et déshérite son propre fils, le futur Charles VII (1403-1461).
Ce dernier ne l’entend pas de cette oreille, et la mort d’Henri V, en 1422, lui redonne espoir.
L’irruption de Jeanne d’Arc, qui prend la tête de ses armées, lève le siège d’Orléans en mai 1429 et le fait sacrer à Reims en juillet, renverse pour de bon la situation.
Jeanne ne commanda jamais les armées du roi mais fut placée à leur tête, leur servant en quelque sorte d’étendard.
Son mysticisme communicatif joua un rôle déterminant à Orléans comme dans le sacre et redonna espoir aux partisans de Charles VII.
La reconquête du royaume étant bien engagée, le roi ne fit rien pour sauver du bûcher.
La Pucelle, devenue gênante.
La mort de La Pucelle ne change rien.
Les deux nations sont épuisées par cette guerre, et l’Angleterre n’a plus les moyens de la mener.
En 1450, les Anglais perdent La Normandie et, en 1453, l’Aquitaine.
La guerre de Cent Ans s’achève avec la perte de toutes les possessions anglaises en France à l’exception de Calais.
Elle contribue à forger l’identité nationale des deux pays, fait voler en éclats le carcan féodal, et le déclin de la noblesse frondeuse contre un pouvoir central de plus en plus solide.
Le caparaçon *
Le caparaçon est un mot issu de l'espagnol.
À l'origine, il s'agissait d'un harnais d'ornement dont on équipait les chevaux lors de cérémonies solennelles.
C'est une espèce de housse en tissu ou de longue couverture plus ou moins ornée, qui enveloppaient chevaux, bœufs etc… à la manière d'une chemise, s'étendant quelquefois jusqu'à la tête, destinée à protéger le cheval ou l'animal contre le froid, la pluie, les insectes ou lors des cortèges, des tournois, etc
Le caparaçon peut également être un tablier de cuir, de laine, etc.,
Ne pas confondre avec la barde, qui est l'ensemble des différentes pièces d'armure destinées à protéger le cheval lors des tournois et des batailles.
Ce type de protection fut surtout développé à la fin du Moyen Âge pour protéger la cavalerie lourde des tirs ennemis pendant ses charges.
À la fin du Moyen Âge, alors que l'armure des chevaliers (l'harnois) était devenue très efficace, leurs montures constituaient leur point faible et devinrent les cibles des attaques ennemies.
Cette tactique fut mise à profit par les archers anglais pendant la Bataille de Crécy au XIVe.
Les montures des chevaliers français, enlisées dans la boue, furent abattues par des tirs d'archerie, forçant les chevaliers à démonter.
La barde constitue une réponse à de tels évènements.
Souvent, la barde était recouverte de tissu.
Le cheval était ainsi caparaçonné, mais la protection venait de la barde, et non du caparaçon.
Au moyen-âge on dépensait aussi pour le harnachement du cheval des sommes considérables.
Les uns de drap de Damas, de fin drap d’or, fourrés de martres zibelines.
Les autres, de velours, fourrés de pennes d’hermine.
Le caparaçon de guerre disparaît vers 1620.
Il protégeait mal le cheval contre les balles de plus en plus puissantes.
Il avait aussi l’inconvénient de coûter très cher et d’être fort lourd.
Le caparaçon ne se retrouve guère aujourd’hui que dans les spectacles équestres ou cérémonies funèbres.
Le harnois correspond à ce qu'évoque spontanément la figure du chevalier à cheval et, par conséquent, ce terme comprend également l’armure équestre.
Les Joutes *
A partir du XIIIème siècle, le tournoi tend à devenir un spectacle ritualisé, une fête solennelle offerte par la chevalerie, qu’on appelle "joutes", mais les termes de tournoi et de joutes sont souvent employés indifféremment et le tournoi coexistera longtemps avec sa forme édulcorée.
Ces face-à-face se déroulent dans des zones circonscrites par les lices.
Fortes barrières en bois qui entourent un espace carré ou rectangulaire, avec des barrières intérieures qui délimitent un chemin de circulation ou des couloirs d’affrontement.
Le public prend désormais place dans des pavillons de bois ("loges", "hourds") depuis lesquels les dames encouragent les chevaliers, leur jettent un gant ou un ruban en gage d’amour.
Revêtu d’une tunique de mailles en acier (le haubert) ou, à partir du XIVème siècle, d’une armure, casqué d’un heaume.
Chaque combattant est reconnaissable à sa bannière, à son écu armorié, et à son cimier.
Ornement en forme d’aile, de corne, de tête d’oiseau, d’animaux chimériques ou de monstres, destiné à impressionner les spectateurs avant le combat.
Dans "Le Secret de la Lance", les cimiers des chevaliers arborent des figures d’animaux (lion, dauphin, licorne) et des éléments symboliques.
Couronne, fleurs de lys, macles (pièces en forme de losange) des armes du Puy du Fou…
Les chevaux de joute et de tournois sont les mêmes que les chevaux de guerre.
Les destriers, ainsi nommés parce qu’ils sont "menés en destre" (les écuyers les tiennent à leur droite), sont des chevaux rapides et puissants, entraînés à porter un chevalier en armure.
Leur tête est recouverte par une protection métallique (le chanfrein) et à la fin du Moyen-âge leur corps est protégé par une barde en métal, dissimulée par une housse en tissu décoré : le caparaçon.
Les armes aussi se sont peu à peu modifiées pour limiter les risques de blessure.
On a arrondi le fer des lances, qui sont désormais de longs bâtons sculptés et on a émoussé le tranchant des épées.
On parle d’armes courtoises.
On utilise aussi la "lance brisée", à demi-sciée près du bout, si bien qu’elle se brise facilement.
La dimension festive et spectaculaire des joutes se signale dès l’ouverture de la manifestation, qui débute par une parade des participants, au cours de laquelle les hérauts identifient et présentent les jouteurs.
Le jouteur combat son adversaire seul-à-seul, à la lance.
Les règles sont annoncées par les hérauts.
Il peut s’agir de briser les lances jusqu’au poing, ou de désarçonner l’adversaire, voire de lui faire toucher la terre.
Pour les jeunes chevaliers, c’est une école d’adresse et de prouesse.
A la fin des joutes, c’est le retour au château du seigneur, qui offre un festin.
Le vainqueur occupe la place d’honneur et reçoit son prix : un faucon, une ceinture, un écu, parfois un cheval…
Ces exercices tombèrent peu à peu en désuétude quand la féodalité s’affaiblit.
Les joutes étaient cependant encore pratiquées à la Renaissance puisqu’en 1559, le roi Henri II fut mortellement blessé dans un "tournoi" organisé pour les festivités liées aux mariages de sa sœur et sa fille.
D’après Madame de La Fayette,
"le roi ne songeait qu’à rendre ces noces célèbres par des divertissements où il pût faire paraître l’adresse et la magnificence de sa cour (…)
Il résolut de faire un tournoi où les étrangers seraient reçus et où le peuple pourrait être spectateur (…)
L’on fit publier partout le programme, qu’en la ville de Paris le pas était ouvert le quinzième juin…"
Ces extraits de La Princesse de Clèves soulignent l’importance revêtue par les tournois pour la renommée de la cour du roi.
Suite au décès d’Henri II, la reine Catherine de Médicis interdit les tournois et les joutes.
Les joutes évoluèrent ensuite de manière à se transformer en combats singuliers à l’épée ou au pistolet, dans une forme très codifiée.
Le duel, lui-même interdit par Richelieu au XVIIème siècle.
Les tournois *
Au Moyen-âge, nombreux sont les exercices sportifs et militaires qui constituent pour les nobles (dont la fonction est de combattre) une forme d’entraînement à la guerre.
Conçus sur le mode de l’affrontement et de la compétition, ils revêtent également une dimension sociale.
Ce sont des spectacles organisés à l’occasion de réjouissances publiques.
Tout comme la chasse, le tournoi est pour les nobles une "école de guerre", voire une des formes de la guerre féodale.
A l’origine, Xème - XIème siècles, c’est une véritable bataille (le "cembel") qui oppose de nombreux combattants, parfois des armées entières.
Le combat, mené avec de vraies lances et de vraies épées, ne s’arrête qu’à la tombée de la nuit.
Le tournoi est prévu de longue date.
Des hérauts annoncent le lieu et la date du combat, des défis sont jetés.
Les villes sont pavoisées, la campagne se couvre de tentes colorées.
On prépare les chevaux et les armes, on expose les écus (les boucliers) des combattants.
On festoie, on danse, on assiste à la messe avant le combat.
Parce qu’il rassemble un grand nombre de combattants, le tournoi a lieu en plein champ.
Deux camps s’affrontent.
Les attaquants et les défenseurs, dans une mêlée collective tumultueuse et sanglante mais cependant règlementée.
Les coups ne doivent être portés qu’au plastron (entre les quatre membres) ou au visage, on ne se réunit pas à plusieurs contre un seul, on ne blesse pas le cheval de son adversaire, on ne frappe pas un chevalier qui a remonté sa visière ou perdu son casque.
Quoique terribles et souvent mortels, ces combats sont cependant déjà perçus comme des spectacles, auxquels on assiste debout, dans les champs ou sur les murs de la ville.
Mais le sang des chevaliers ne doit pas être répandu inutilement.
L’église et les rois multiplient les réprobations et les condamnations.
Les tournois sont défendus parce qu’ils coûtent souvent la vie à des hommes, et qu’ils sont un obstacle à la croisade par la dépense inutile d’hommes, d’argent et de chevaux qu’ils impliquent.
Sous l’influence des idées chrétiennes, au fil des années, les tournois s’adoucissent progressivement.
Le nombre de participants diminue (ce ne sont plus des armées mais des groupes restreints qui s’affrontent).
Les défis se transforment en invitations, les affrontements personnels comme la charge à la lance (duel entre les champions de chaque camp) l’emportent sur la mêlée collective pour limiter les pertes humaines.
La Guerre de cent ans (résumé) *
L’appellation "Guerre de Cent Ans" désigne une période de troubles où les combats occupent en fait une place restreinte en regard des moments de trêve.
C’est un conflit qui prend sa source dans une rivalité séculaire entre la France et l’Angleterre.
Dès le XIIème siècle, suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le comte d’Anjou Henri II Plantagenêt, l’Angleterre avait en partie réalisé ses ambitions conquérantes sur la France.
En 1337, le roi Édouard III d’Angleterre revendique la couronne de France et passe à l’offensive, infligeant plusieurs défaites à l’armée française, dont celle de Crécy (1346).
Au péril de l’étranger vient bientôt s’ajouter la guerre civile.
La folie du roi de France Charles VI éveille la convoitise de ses oncles les ducs de Bourgogne.
Le royaume se divise alors entre le parti d’Orléans (mené par Louis d’Orléans, frère de Charles VI) qu’on appellera bientôt des Armagnacs, et le parti des Bourguignons (dont Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, est le chef), ces derniers n’hésitant pas à requérir l’aide des Anglais pour réaliser leurs ambitions politiques.
L’anarchie fait le jeu de l’Angleterre.
En 1413, le roi Henri V revendique la couronne de France et la main de la fille de Charles VI.
Débarquant sur le continent avec six mille hommes, il inflige aux armées françaises l’écrasante défaite d’Azincourt (1415) où la chevalerie française est décimée.
En 1418, la capitale passe aux mains des Bourguignons.
En signant l’infamant Traité de Troyes, en 1420, Charles VI déshérite son propre fils au profit du roi d’Angleterre auquel il accorde la main de sa fille.
Henri V devient l’héritier de la couronne de France.
Écarté du trône, désavoué par ses parents, le dauphin Charles VII vient à douter de sa légitimité.
La France est divisée entre les possessions anglaises au nord, les possessions bourguignonnes à l’est, et les provinces demeurées fidèles au Dauphin au sud.
Au nord, seules quelques places fortes sont restées fidèles à Charles VII, dont le Mont Saint-Michel et Vaucouleurs…
Cantonné à Bourges, le dauphin est appelé par dérision le "petit roi de Bourges".
L’épopée de Jeanne d’Arc s’inscrit dans ce contexte désespéré.
A l’abandon de la couronne s’ajoutent les famines, les épidémies et le brigandage.
Mais qui est Jeanne ? (résumé)
Née à Domrémy, en Lorraine, en 1412.
D'après son témoignage, elle entendit des voix célestes qui l'invitaient à sauver la France alors sous la domination Anglaise et bourguignonne.
Elle obtient de se faire conduire au près de Charles VII dont la cour se tenait à Chinon, le reconnut parmi la foule et parvint à le convaincre de sa mission.
A la tête d'une armée que le roi lui fournit, elle délivra la ville d'Orléans assiégée par Suffolk et Talbot.
Le mois suivant, elle vainquit encore les Anglais à Patay, puis Auxerre, Troyes, Chalons et s'ouvrit la route de Reims où elle fit sacrer Charles le 17 juillet 1429.
Elle ne put prendre Paris (septembre 1429), mais s'empara peu après de Compiègne.
Pour sa perte hélas, car tentant une sortie le 24 mai 1430, elle tomba aux mains de Jean de Luxembourg qui la vendit aux Anglais.
A la suite d'un procès de trois mois, elle fut condamnée comme hérétique et sorcière à être brûlée vive.
Son supplice eut lieu sur la place du vieux marché, à Rouen, le 30 mai 1431.
M.G.