Puy Story
Newsletter
30 mars 2015

Le Cimier *

PUY_2350

Etymologie : Espagnole - "cimera" ; italien - "cimiero" ; latin - "cimeria", "cimerium", dans des textes du XIVe siècle.

DSC_7646

L'usage du CIMIER date de l'antiquité et à servi de fondement à plusieurs fables de la mythologie.
Homère, Virgile, le Tasse et l'Arioste, ont fait dans leurs poèmes la description de plusieurs CIMIERS.

PUY_2763

Le cimier est un ornement, décoré de manière élaborée, par des têtes et cols d'animaux (licorne), des bustes ou membres issants (animal tel que : lion, aigle semblant sortir d'une pièce), des ailes (demi-volée ou vol), des cornes ou des monstres chimériques, surmontant un casque ou un heaume destiné à frapper les imaginations des spectateurs avant l’entrée en tournoi.

DSC_8248

Le cimier est une marque commune à toute une famille et a une fonction militaire.

PUY_9785

Pièces constitutive des casques de cavalerie, il sert à grandir la silhouette de son porteur pour mieux impressionner son adversaire.
Le cimier a été abandonné après le XVIe siècle, mais a survécu comme élément décoratif des armoiries.

9 février 2015

Le heaume *

Puy20061002

Le terme heaume apparaît au XIIe siècle.
Provenant de l'ancien français "healm" ou "elme" et d'une racine germanique "helm" que l'on retrouve aussi dans l'allemand "Helm" ou l'anglais "helmet", il désigne un casque de cavalerie, protégeant toute la tête et porté par les hommes d'armes du moyen-âge.

PUY_1909

Durant l'Antiquité, les Grecs portaient déjà un casque rappelant par sa forme le heaume médiéval.
Le casque romain et le casque grecque enveloppaient précisément le crâne de la même manière, mais ils laissaient tous deux le visage à découvert.

PUY_4805

Les améliorations successives du casque consistèrent à couvrir de plus en plus le visage rendant difficile l'identification de son propriétaire.

DSC_9127mod1

Lors de l'ouverture des tournois, les heaumes des participants étaient surmontés d'un cimier, à la manière des casques antiques.

PUY_2760

C'est cela qui à probablement donné naissance à l'héraldique, science des blasons, afin d'identifier les combattants par leurs armoiries. 
A partir du XIIIe siècle, le besoin de mieux protéger le visage amena la création du heaume.

PUY_1868

Ces heaumes étaient lourds et rendaient la respiration difficile.
L'amélioration des techniques de travail du fer permit de revenir à une forme conique sur le dessus du heaume qui protégeait davantage que la forme plate, tout en conservant une protection total du visage. 

Atelier Costume 082012 - 11

Le bassinet, qui apparut vers le début du XIVe siècle améliora considérablement le confort du chevalier.
Moins lourd que le heaume du XIIe et équipé d'une visière pouvant être relevée facilitant la respiration.
Sa forme était étudiée pour dévier les coups de lance mais également pour mieux résister aux coups de tailles portés par les épées et masses d'armes.

PUY_9823

Vers la fin du XIVe siècle, un nouveau heaume apparaît le heaume à "tête de crapaud".
Ses surfaces fuyantes permettaient de dévier les coups et il fut très utilisé dans les tournois et joutes.
Le heaume disparaît complètement à la fin du XVe siècle remplacé par l'armet et la salade.

PUY_9397

L'armet plus léger que le heaume et le bassinet, pouvait être porté sans fatigue pendant longtemps.
La salade était une sorte de chapeau de fer allongé à l'arrière du cou, possédant ou non une visière mais sans protection au niveau du menton.
Sa forme peu faire penser aux casques allemands de la première guerre mondiale.

5 janvier 2015

Représentation de quelques Chevaliers du Secret de la Lance.

Secret Lance 18082012 - 229

Secret Lance 18082012 - 109

Guy de Laval, (28 janvier 1406 - 02 septembre 1486).

Puy19061819

Renault de Chartres, Achevêque-duc de Reims (1380 - 04 avril 1444)

Secret - 0629

Guichard Bournel, Seigneur de Thiembornne, (1419 ?- décédé en 1465)

Secret - 0597

 Gilles de Laval, Baron de Rais (1404 - 26 octobre 1440)

Secret Lance 18082012 - 093

Arthur de BRETAGNE dit de RICHEMONT (24 août 1393 - 26 décembre 1458).

PUY_9861

Jean de Dunois (Jean le bâtard) (février 1403 - 24 novembre 1468).

15 septembre 2014

Mais qui est Sainte Marguerite ? *

DSC_9116

Les aventures de Marguerite, l’héroïne du Secret de la Lance, retracent en miniature l’épopée de Jeanne.
Jeanne d'Arc est restée célèbre dans l'histoire parce qu'elle entendait les voix de sainte Catherine d'Alexandrie et de sainte Marguerite d'Antioche.

DSC_3357

Jeanne d'Arc, née le 6 janvier 1412 à Domrémy, poussée par les voix, (Saintes Catherine, Sainte Marguerite et l'Archange Saint Michel) qui lui ordonnent de délivrer Orléans des anglais et de faire sacrer le vrai roi Charles VII à Reims, se fait conduire par Robert de Baudricourt auprès du dauphin (futur Charles VII).
Sainte Catherine et sainte Marguerite, vierges et martyres, furent les modèles et les assistantes de Jeanne.

Secret Lance 17082012 - 135Dès 1424, à Domrémy, Saint Michel, montrant à Jeanne "la pitié qui était au royaume de France", lui annonça :
''Sainte Catherine et Sainte Marguerite viendront à toi, suis leurs conseils, elles ont été choisies pour te conduire et te conseiller en tout ce que tu as à faire : crois ce qu'elles te diront, c'est l'ordre de Notre-Seigneur."

Puy15060643

Dans le spectacle, Marguerite est investie par Jeanne de la mission de défendre le château.

Elle proteste en répliquant, qu’elle n’a que ses "mains frêles tout juste bonnes à cueillir des roses…".
Cependant, soutenue par la Voix de Jeanne ("Prends la Lance") et grâce à l’arme miraculeuse, elle est victorieuse des Anglais.

PUY_2919

Mais qui est Sainte Marguerite ?

Marguerite naquit à Antioche vers 255, fille d'un prêtre idolâtre très réputé, elle mourut en martyre le "16 août de l'an 276" sous le règne de Dioclétien.
Convertie au christianisme, elle est chassée par son père et retourne chez sa nourrice où elle garde les troupeaux.

Puy23060083

Un jour qu’elle gardait les moutons, le préfet de la région, "Olibrius", vint à passer par là.
Dès qu’il vit Marguerite, il commanda qu’on la lui amène afin qu’il en fasse sa femme ou sa concubine.
Il lui ordonna de renoncer à sa religion et de se sacrifier aux idoles.
Comme elle ne voulait rien savoir, il la fit torturer, suspendre à un chevalet et gratter avec des peignes de fer jusqu’à ce qu’on vit ses os.
Le sang coulait de son corps comme une fontaine limpide.
Elle fut ensuite jetée dans un cachot pour y passer la nuit.
Là, le diable lui apparut sous la forme d’un horrible dragon et l’avala en une seule fois.
Mais, une fois dans le ventre du dragon, elle sortit une croix de sa poche et se mit à entailler le ventre du dragon et finit par en sortir.
Le lendemain, ne voulant toujours pas sacrifier aux idoles, elle fut dépouillée et son corps fut brûlé avec des torches enflammées.

Cependant, elle supporta facilement ces tourments.
Alors on l’a ligota et jeta dans un bassin d’eau bouillante mais la jeune fille sortit indemne du bassin.
Finalement, elle fut décapitée à Antioche de Pisidie pour avoir refusé de renier son baptême.

DSC_8342

Avant sa décapitation, elle demanda quelques instants de répit afin de faire sa prière.
Elle déclara alors que toute femme en couche qui l’invoquerait accoucherait heureusement.
Elle devint donc patronne des femmes en couche.
La fête est donc le 20 Juillet, inscrite sous le nom de Marina.
Connu dans le monde occidental dès le 7ème siècle, ce fut au 11ème siècle, à l’époque des croisades, que son culte passa d’Orient en Occident.

DSC_9581

Marguerite est ainsi appelée d'une pierre précieuse blanche, petite et remplie de vertus.
Ainsi sainte Marguerite fut blanche par virginité, petite par humilité, vertueuse par l’opération des miracles 

11 août 2014

Le "V" anglais (Guerre de cent ans) *

Une légende fait remonter l'origine de ce signe à la guerre de Cent Ans qui voit s'opposer les Anglais aux Français.

DSC_6018

L’action des archers anglais était destructrice à tel point que lorsque les français capturaient un archer anglais, ils coupaient les deux doigts utilisés pour tirer sur la corde de leur arc afin de les désarmer à tout jamais.

Puy19062034

Les archers anglais vainqueurs se moquaient des français en tenant leur index et majeur bien érigés, paume vers l’intérieur, pour leur montrer que leurs doigts étaient intacts.
Cette insulte typiquement britannique (habitude avant la bataille de faire le signe V à l'adresse des français pendant la guerre de cent ans) ne doit pas être confondue avec le signe “V de la victoire“.
L’orientation de la main est différente.

11 juin 2014

L'étendard de Jeanne D'arc *

Puy19061804

Que dire sur cette Lance Mystérieuse vue lors des différents combats auxquels Jeanne D'arc participait et disparue lors de sa capture par les Bourguignon à Compiègne en 1430.
Mais que nous dit Jeanne lors de son interrogatoire en 1431.
Avant de partir pour Orléans Jeanne se fit faire une enseignes par un peintre de Tours, Hauves Poulnoir alias Hamish Power (peintre écossais).
Sainte Catherine et Sainte Margueritte lui dit de prendre la bannière, et le porter avec audace.
A plusieurs reprises, lorsque ses troupes étaient en perte de vitesse, Sainte Jeanne d'Arc serait montée dans le milieu de la bataille, en utilisant son étendard pour marquer sa position sur le terrain, et de rallier ses hommes à la victoire.
A la vue de l'étendard, des anglais auraient prit la fuite.

Secret Lance 13092012-102

Le champ de l'étendard était semé de fleurs de lys, et y figurait notre Seigneur tenant le monde, avec deux anges, un de chaque côté.
Il était blanc, et sur elle il y avait écrit les noms Jhesus Maria, et il était bordé de soie.
Elle nous dit aussi que les deux anges représentés sur son étendard sont les archanges, saint Gabriel, dont l'attribut est une fleur de lys, et saint Michel, dont l'attribut est une épée.
Jeanne dit : J'aimais mon épée, mais j'aimais quarante fois plus mon étendard.
Je portais cette bannière quand j'attaquais les ennemis de peur de tuer personne.
Je n'ai jamais tué un homme.

Puy22060258

Selon l'interprétation de la tapisserie d'Azeglio et les mesures connues de l'époque, la longueur de la hampe faisait 14 à 15 pieds (+/ -5 mètres) et terminée par un fer d' 1 pied (32 cm).
La bannière faisait environ 4,42 mètres de long et la largeur est de +/- 80 centimètres.
La hampe était en principe de la couleur générale de la bannière (blanche).

26 mai 2014

Jeanne D'arc *

DSC_6089

Jeanne d'Arc, née vers 1412 à Domrémy, est une héroïne de l'histoire de France.
Chef de guerre et sainte de l'Église catholique, connue depuis l'époque comme "La Pucelle d'Orléans" est un personnage mondialement connu.

DSC_2684

Sa vie publique s’étend sur deux années environ, soit de 1429 au 30 mai 1431, date à laquelle elle est brûlée vive (par le bourreau Geoffroy Thérarge) sur la place du Vieux Marché à Rouen à l’âge de 19 ans.

P1100807

Les deux années se divisent en deux périodes : une année de vie guerrière, une année de captivité. Prisonnière à Compiègne le 23 mai 1430 par les Bourguignons, elle est vendue aux Anglais pour 10 000 livres.
C’est en Février 1431 dans la forteresse du Bouvreuil que débute son procès conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, où elle est accusée d’hérésie.

P1100812

Près de l’église Sainte Jeanne d'Arc, la grande croix, une plaque commémorative ainsi qu’un massif de bruyères délimite l’emplacement du bûcher.

 

94691271_o

Une statue de Jeanne est adossée à l’église, face au lieu de son supplice.

P1100843

28 avril 2014

Les coquillards *

Le pèlerin de Saint Jacques, appelé jacquet, était vêtu d’un surcot (Pièce de tissu portée par les hommes et les femmes entre le XIIIème et le XVIème siècle, au-dessus desautres vêtements) à capuche et plus tard d’un manteau (la pèlerine).

Puy15060701

Il était coiffé d’un chapeau de feutre à larges bords et transporte un bourdon (bâton pour pèlerin), une panetière (besace en cuir à l’ouverture toujours ouverte, sans cordon) et une calebasse (gourde).
Le bourdon est un bâton rond de longueur variable, finissant généralement d’un côté par un pommeau et de l’autre par une pointe de fer, qui servait à se défendre contre les chiens et les loups et, en même temps, de perche pour franchir des passages difficiles.

93014701_o

La fin du pèlerinage s'achève sur la tombe de l’Apôtre Jacques, à l’intérieur de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle.

À partir du XIIème siècle, avant d’entamer son retour, il place un coquillage sur son chapeau, preuve de l’accomplissement de son voyage.
Ce coquillage ramassé sur les plages galiciennes ou acheté sur le parvis de la cathédrale devient rapidement l’emblème des pèlerins de Saint Jacques.
Les coquillards sont à l'origine de faux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle qui vendaient des coquilles prétendument rapportées du pèlerinage ce qui leur permettait de détrousser les vrais pèlerins.

PUY_2877

Peu scrupuleux, ils se joignent à un pèlerinage pour escroquer leurs compagnons ou profiter de l’hospitalité des monastères et se livrent parfois au brigandage, car la charité est de mise à l’égard des pèlerins.

DSC_8259

Dans l'argot du XVe siècle, ce terme désignait les escrocs et les faussaires avant d'être adopté par une bande de brigands organisés qui sévit en Bourgogne du milieu des années 1440 à 1455, date du procès de quinze des leurs à Dijon.

Pour éviter les fripons qui infestaient les chemins, Philippe II (né le 21 mai 1527 à Valladolid et mort le 13 septembre 1598 au palais de l'Escurial) en vint à interdire aux Espagnols de porter cet habit, uniquement autorisé à partir de 1590 aux pèlerins venus d’outre-Pyrénées.

5 mars 2014

le trébuchet *

SH100762

Le trébuchet fait partie des pièces d’artillerie  médiévales dites à contrepoids.
Il fait son apparition au Moyen Orient dans la première partie du XIIe siècle.
Introduit en France dans le courant du même siècle, son utilisation a perduré jusqu'au XVIe siècle.
Son nom vient de l’occitan (langue romaine d'Europe) trebucca qui signifie :

"Qui apporte des ennuis".

Il est fait d’un assemblage liant une verge à un contrepoids articulé appelé aussi huche.
Le trébuchet fonctionne comme une énorme fronde.
Le levier est tendu à l'aide d'un treuil.
On place ensuite la fronde dans une glissière.
Un boulet de pierre est disposé dans la poche.

PuyStory 2011 Aout 3088

Lorsque d'un coup de maillet on libère le levier, le contrepoids s'abaisse brusquement.
Le levier s'élève alors comme un bras gigantesque qui propulse la fronde et projette le boulet vers les remparts.
Ces énormes pierres qui frappent les murailles dans un bruit terrible finissent par ouvrir d'importantes brèches.
Il fallait plus de cent hommes pour manipuler une telle machine de guerre ... pour seulement 1 à 2 coups à l'heure.
Les boulets pouvaient aller jusqu'à 100 kg et être projetés à 200 mètres environ.
Il arrivait qu’au lieu des boulets, des cadavres soient également envoyés vers les assiégés.
Au repos, le trébuchet était en position vertical, le poids se trouvant au dessous.
Les hommes devaient, à l'aide de cordes et de treuil, ramener le trébuchet en position horizontal afin de permettre aux chargeurs de placer dans la poche le projectile.
Une fois fait, on faisait sauter la cheville de retenue du treuil et le poids, en redescendant, faisait basculer la verge vers l'avant et le projectile partait en direction de l'ennemi.
Ce type d'engin était aussi bien utilisé par les assiégeants que par les assiégés.

18 novembre 2013

Le hourd *

PuyStory 2011 Aout 3129

Dans l'architecture militaire du Moyen Âge, le hourd est un échafaudage (construction temporaire) en bois solide.
Une charpente en encorbellement (balcon) au sommet d'une tour, d'une muraille ou des portes destiné à recevoir des défenseurs, surplombant l’ennemi par une avancée.
Ces superstructures en bois étaient ajoutées en temps de guerre améliorant la défense du château en permettant aux soldats, par des trous aménagés dans le plancher, de lancer des projectiles et d'atteindre un ennemi situé au pied de la muraille, tout en étant protégé.

Puy du Fou 2011 - 3802

Pour empêcher l’ennemi de mettre le feu à cette structure défensive à l’aide de flèches embrasées, les soldats recouvraient les toits des hourds avec des peaux de bêtes humides.

Donjon 049

À la fin du Moyen Âge, les hourds, qui sont des constructions provisoires, vulnérables au feu, sont remplacés par leur équivalent en pierre, les mâchicoulis.
Encorbellement (balcon) couronnant systématiquement le sommet des murailles et des tours.
La protection est ainsi permanente, invulnérable au feu, résiste mieux aux projectiles envoyés par les catapultes diverses, protège mieux les défenseurs, et ne risque pas de se décrocher du mur.
Se dit aussi pour une Estrade sur laquelle s'installaient les spectateurs qui assistaient à un tournois.

<< < 1 2 3 4 5 > >>
Catégorie
Archives