Puy Story
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22 juillet 2022

Les vomitoires *

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Les vomitoires, du latin vomitorium, étaient des passages souterrains voutés le plus souvent prévus dans les théâtres romains afin de faciliter la sortie des spectateurs.

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Les vomitoires sont situés sous les gradins, dont l'ensemble forme la cavea, et sont généralement couverts d'une voute d'arêtes concrète.
Ce dispositif permettait d'éviter de mettre en contact les différentes classes sociales.

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Xanten Römer Museum

3 mai 2022

Les naumachies.

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Les naumachies consistaient en des combats sur l’eau, pratiqués par les Romains comme un spectacle.
Les Grecs n’ont pas connu ce genre de jeu, le plus grandiose qu’aient inventé les Romains.
Il fut en vogue surtout sous L’Empire.
La première naumachie connue est celle que donna Jules César (-0100/-0044) à Rome en 46 av. J.-C. lors de son quadruple triomphe.
Avant César, on n’avait guère vu que de timides essais de naumachies données sur mer.
Après avoir fait creuser un bassin sur le Champ de Mars près du Tibre, capable de contenir de véritables birèmes, trirèmes et quadrirèmes, il mit aux prises 2 000 combattants et 4 000 rameurs, des prisonniers de guerre et de criminels condamnés à mort.

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Selon le nombre de rangs de rameurs les galères, navire à voiles et à rames, portent des noms différents :
Une birème comporte deux rangs de rameurs de chaque côté.
Une trirème comporte trois rangs de rameurs de chaque côté.
Dans ce bassin, il fait rejouer une guerre ayant opposé les Phéniciens aux Égyptiens.
Qu’importe si ladite bataille n’a jamais vraiment eu lieu, ce qu’il souhaite, c’est mettre un peu de sang dans son eau.
Pour la première fois des navires de guerre de haute mer, presque équivalents d’une armée navale, se retrouvèrent à l’intérieur des terres.

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Les navires formaient deux escadres, et l’on désignait chacune d’elles par le nom de quelque nation maritime.
Ordinairement, de petites barques circulaient, chargées de recueillir ceux qui tombaient à l’eau, mais ce n’était pas pour les sauver.
S’ils voulaient s’échapper à la nage, des gardes, placés autour du lac ou du bassin, les repoussaient à coups de pique et les contraignaient ainsi de se réfugier dans les barques qui les ramenaient sur les vaisseaux pour courir de nouveaux périls.
Les joutes navales étaient plus meurtrières que les combats de gladiateurs.

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Les empereurs Auguste (-0063/0014) puis Claude (-0010/0054) lui emboîtent le pas en orchestrant de nouvelles naumachies extrêmement sanglantes.
Perses contre Athéniens, Siciliens contre Rhodiens…
Mais ce bassin fut comblé par ordre d’Auguste (0037-0068), à cause des émanations étouffantes qui se proféraient de ses eaux stagnantes.
Auguste fit établir un nouveau bassin le long du Tibre pour accueillir les 3000 hommes et les 30 navires et l’entoura de plantations.
De nouvelles naumachies furent établies par ses successeurs, mais la plus célèbre fut celle qu’érigea Domitien (0051/0096).
Elle était entourée d’une construction disposée en gradins pour servir de sièges aux spectateurs.
Le lac Fucino servit aussi plusieurs fois, notamment sous Claude, à ce genre de spectacles.

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Dans une naumachie donnée par Claude sur le lac Fucino, on aurait compté pas moins de 100 navires et 19 000 combattants !
C’est en 52 après J.C, où la célèbre phrase attribuée à tort aux gladiateurs fut prononcée : Ave César, Morituri te salutante.
On sait, en particulier par Suétone (0069-0125) - (Vies des douze Césars, Claude, XXI, 12­14) que les "naumachiarii" et probablement des prisonniers de guerre, avant le combat saluèrent l’empereur par une phrase devenue fameuse : "Ave, Caesar, Morituri te salutant".

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Claude, par inadvertance, répondit par la formule de bon augure : "Avete vos".
A ces mots, les combattants s’écrièrent qu’ils avaient obtenu leur grâce, et se refusèrent obstinément à jouer leur rôle.
Il fallut que Claude, les contraigne, moitié par promesses, moitié par menaces, à commencer la bataille.
Bien qu’une tradition erronée s’en soit emparée pour en faire une adresse rituelle des gladiateurs à l’empereur, elle n’est attestée que dans cette seule occasion.

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Victimes de leur succès, d’autres batailles navales ont lieu dans les décennies suivantes.
Sous Néron (0038-0068), un amphithéâtre est pour la première fois colonisé par l’eau, alors que la plupart des naumachies antérieures se cantonnaient à des lacs artificiels en périphérie des cités ou à des zones dont le relief naturel était plus favorable.
Titus (0039-0081) organise quant à lui une naumachie plus modeste dans l’enceinte du Colisée en 80.
Chose spectaculaire, il fait inonder le bâtiment en direct sous l’œil de spectateurs médusés.

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L’effet de surprise est garanti.
On imagine la contribution en hommes et en animaux que coûta ce spectacle.
La présence d’une trirème dans l’arène impliquait le démontage du navire pour franchir les corridors de la structure et son remontage à l’intérieur.
Pour remplir d’eau l’amphithéâtre, l’opération prenait entre deux et cinq heures via un réseau pionnier de conduites d’eau et d’aqueducs souterrains.

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Mais plus facilement réalisable, elles étaient plus fréquentes, sans pour autant dire qu’il y ait eu banalisation de ce genre de spectacle : 8 en 50 ans.
Enfin les grandes heures de la naumachie s’estompent avec la fin de l’Empire.
Elles sont progressivement remplacées par des joutes navales, pacifiques et hautes en couleurs, qui prennent davantage la forme de compétitions sportives que d’affrontements sanglants.
La dernière représentation bien attestée sous Trajan (0053-0117).

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Disséminés aux quatre coins de l’ancien Empire, de Mérida (Espagne) aux rives de la Moselle, les vestiges des bassins antiques sont aujourd’hui observés par les archéologues.
Les ruines de l’amphithéâtre de Capoue présentent une disposition qui ne laisse aucun doute sur sa destination.
En 2022, le Puy du fou nous fait revivre un combat sur une galère impériale.
Pendant le spectacle, une centaine d’éléments de décor vont se mettre en action pour laisser apparaître, en quelques secondes, une immense galère impériale (40 m de long, 15 m de haut et de 110 éléments motorisés).

18 mars 2022

L'aigle Romain

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L'aigle est un animal présent dans de nombreuses mythologies.
On le retrouve aussi bien chez les Grecs que chez les Aztèques, en Scandinavie qu'au Japon.
Peu de symboles représentent Rome avec autant de puissance que l'aigle.
L’aigle fut utilisé pour la première fois comme insigne par Marius (l’oncle de Jules César) entre -105 et -101 dans sa lutte contre les Teutons près de Marseille.
Perché au sommet de l'étendard légionnaire, les ailes déployées, cet oiseau de chasse féroce représente la durée de l'Empire romain.

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L'Aquila (lat. pour aigle) était le standard militaire le plus prestigieux des légions romaines et se tenait dans la plus grande vénération.
En or ou en argent, elle était l'enseigne  d'une légion (6000 hommes).
La récupération d'Aquilae par l'ennemi était saluée comme une victoire majeure.
Considéré comme la l'humiliation ultime, les Romains se donnaient beaucoup de mal pour le récupérer.
Dans la mythologie romaine, l'aigle (symbole de Zeus puis de Jupiter), patron de Rome, est le messager personnel de Jupiter.
Pendant que Jupiter contrôle le ciel, Rome dominerait le monde grâce à leurs aigles et leur culture.
L'Aquila est souvent désigné comme l'âme de la légion et indique la voie à suivre, en marche comme au combat.

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Les légionnaires lui vouent d'ailleurs un véritable culte.
Tacite appelle les aigles les "véritables divinités des Légions."
Quand il n'est pas porté sur le champ de bataille, il est conservé dans le camp, sous une tente tenant lieu de temple, et comprenant souvent un autel dédié à Mars.
Lorsque l'Empereur Constantin se convertit au christianisme, il conserve l'aigle comme symbole de la légion romaine, mais remplace la représentation de l'Empereur par celle d'un emblème symbolisant le Christ (la croix).
Mais l'utilisation de l'aigle en tant que symbole ne s'est pas arrêtée après la chute de l'Empire romain.
L’aigle resta  symbole de l’Empire Romain et tous les empires ayant cherchés à le reconstituer ont adoptés l’aigle comme symbole (notamment l’Empire Byzantin et le Saint Empire Romain Germanique).

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On ne saurait passer sous silence la symbolique de l'aigle dans la religion chrétienne.
Il est aussi la  représentation de Saint-Jean l'évangéliste.
Aucun aigle légionnaire n'a survécu.
Cependant, d'autres aigles romains, symbolisant la domination impériale ou utilisés comme emblèmes funéraires, ont été découverts. 
L’aigle est certainement le symbole napoléonien le plus connu depuis 1804, symbole de l’empire français et/ou la présence de Napoléon.
Quand il a une double tête : c’est l’aigle des empereurs d’Autriche ou de Russie.

17 septembre 2021

Le coq gaulois !

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Un aigle pour l’Allemagne, un lion pour l’Angleterre et un taureau pour l’Espagne.
Mais pourquoi un coq pour la France ?
Le coq gaulois appartient à la race de la Gauloise, une race très élégante appelée, jusque dans les années 2000, Gauloise dorée.
Avec les concours agricoles, la Gauloise apparaît en exposition dès 1894 et son standard est adopté en 1923.
Délaissées des élevages à cause de sa ponte moyenne, ses effectifs se réduisent jusque dans les années 1990 où une restauration de la race est entreprise par le Bresse-Gauloise Club de France.
Ce sont les Romains qui l’ont attribué aux Gaulois.

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À cette époque, les Romains se moquaient des Gaulois à cause d’une coïncidence linguistique, car en latin le mot "gallus" signifie Gaulois… Mais aussi coq !
Certains disent que Vercingétorix aurait envoyé un coq à César pour symboliser l’ardeur de ses guerriers et que César l’aurait cuisiné au vin.
Avec le temps, les rois de France ont adopté le coq pour son courage et sa bravoure.
Les Anglais se moquaient ainsi de l’arrogance du roi Philippe-Auguste (1165-1223).
C’est justement à partir de ce roi que la notion de "France" a commencé à avoir du sens.
Il signait les documents "rex Franciae" (roi de France) et non plus "rex Francorum" (roi des Francs).
Pendant la Révolution, il devient le symbole du peuple et de l’état : il apparaît sur la monnaie.

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Napoléon Bonaparte remplace le coq par l’aigle (emblème de la Rome impériale), vu que "Le coq n’a pas de force, il ne peut être l’image d’un empire tel que la France".
Mais le rapace ne s’imposa pas longtemps à la France.
Redevenu un symbole du peuple français pendant la Deuxième République (1848-1852), le coq est de nouveau écarté par le Second Empire.
Il ne retrouve un rôle symbolique qu’avec la Troisième République (à partir de 1871) où il orne notamment les boutons des uniformes des gardes républicains.
Vieux symbole, le coq symbolise le royaume de France, ensuite la République française.

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Le coq est aussi le symbole de la vigilance car il éveille la basse-cour et les paysans aux premières lueurs du jour.
Il a été utilisé dans la liturgie chrétienne.
C’est un symbole qui dénonce le manque de fidélité (il chante au moment où St. Pierre renie le Christ).
Historiquement, le premier coq qui a trôné au sommet d’une église est relevé à Brescia en Italie en 820.
Le coq fait son apparition sur un maillot sportif national en 1909.
C’est le Comité français interfédéral, représentant de la France à la FIFA depuis 1908 qui lance cette innovation.
Il devient l’emblème de la sélection olympique française à partir de 1920.

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Le coq gaulois tient toujours aujourd’hui une bonne place comme emblème de la France, car il représente la fierté entre autres.

1 mars 2021

Le Récit Fondateur de Rome.*

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Amulius, le roi d’Albe-la-Longue qui avait détrôné son frère, redoutant que sa nièce Rhea Silvia ne mette au monde un prétendant légitime au trône, obligea celle-ci à se consacrer au culte de la déesse Vesta dont les prêtresses faisaient vœu de chasteté.
Vaine précaution.
Séduite par le dieu Mars, elle mit au monde deux jumeaux, Romulus et Remus.
Epouvanté, le roi Amulius fit jeter les nouveau-nés dans le Tibre qui, prit de pitié, arrêta son cours.
C’est alors qu’une louve, s’approchant de la rive, recueillit et allaita les jumeaux au pied du Palatin.
"Selon la légende, les eaux basses en ce lieu, laissèrent à sec le berceau flottant contenant les deux enfants.
Une louve assoiffée, descendue des montagnes voisines, accourut en entendant les cris des nouveau-nés.
Se couchant, elle leur présenta délicatement ses mamelles si bien que le berger du roi qui, dit-on, s’appelait Faustulus la trouva en train de les lécher.
Il les emmena à la bergerie et les donna à sa femme Larentia pour qu’elle les élève".

Tite-Live, Histoire romaine, I, 4

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On révéla par la suite aux jumeaux le secret qui entourait leur naissance.
Ils se vengèrent en tuant Amulius et en rétablissant leur grand-père sur le trône.
Selon la légende, le 21 avril 753 avant JC, à l’issue d’une querelle dont les motifs restent obscurs (désaccord au sujet de l’interprétation des augures ou provocation de Rémus au moment du tracé des remparts), Romulus tua son frère et devint seul maître de la ville.

Dans le Stadium, la louve allaitant les jumeaux Romulus et Remus apparaît à plusieurs reprises :

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- dans l’enceinte du Stadium, au-dessus de la porte monumentale qui s’ouvre au passage du défilé militaire.

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- dans de petits macarons sculptés sur les pierres des gradins.
- une statue de la louve allaitante est portée triomphalement lors de la procession qui précède les jeux.
Par l’omniprésence de son mythe fondateur, Rome affirme sa puissance et impose sa culture aux Gaulois.

10 février 2021

Les pouvoirs des Consules de la République Romaine.

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Les consuls, tant qu'ils ne sont pas à la tête des armées, résident à Rome et ont la haute main sur toutes les affaires publiques.
Tous les autres magistrats sont placés sous leurs ordres.
En outre, ce sont eux qui introduisent les ambassadeurs dans le Sénat, et qui provoquent les délibérations dans les cas urgents.
Ils ont également à s'occuper de toutes les affaires publiques qui doivent être réglées par le peuple, à convoquer l'assemblée, à présenter les projets de loi, et à appliquer les décisions de la majorité.

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En ce qui concerne la préparation de la guerre et la conduite des opérations, leur pouvoir est presque absolu.
C'est à eux de fixer le contingent que doivent fournir les alliés, de nommer les tribuns militaires, de faire les levées, de choisir les hommes propres au service.
De plus, en campagne, ils ont le droit de punir qui bon leur semble.

Polybe (historien grec, vers 205 – 125 avant, J. –C.

4 janvier 2021

L'origine des Chevaliers !

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Ce terme d'équestre évoque, au premier abord, les hoplites (Fantassin) montés de la Rome primitive à qui l'Etat fournissait un cheval public (equo publico) et qui appartenaient à l'élite du patriciat.
Mais, peu à peu, le terme de chevalier cessa d'avoir la signification purement militaire qu'impliquait le service accompli dans la cavalerie.

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Purent appelés chevaliers tous ceux qui, dans le système centuriate, étaient, compte tenu de leurs biens, désignés par le censeur comme pouvant recevoir de l'Etat le cheval public, même s'ils ne le recevaient pas effectivement.
On constate qu'à la veille de la deuxième guerre punique, l'opinion qualifie "d'equites" (Ordres des chevaliers) les personnes qui prêtent de l'argent, font du commerce avec la Sicile et la Sardaigne, qui encaissent pour l'Etat les revenus du monopole du sel, qui spéculent lors de la raréfaction de certaines marchandises, en un mot, tous ceux qui s'orientent vers des activités différentes de l'agriculture, au point de constituer une "classe moyenne" enrichie par les revenus du commerce.

13 novembre 2020

Drôle d'oiseaux chez les Romains

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Deux statues d’aigles aux ailes déployées se dressent de part et d’autre du podium réservé au gouverneur. Jupiter, maître du Ciel et de la Terre, est associé à cet oiseau emblématique.
A Rome, le culte de Jupiter était de loin le plus important.
On représente traditionnellement le roi des dieux tenant la foudre, symbole de sa puissance et de sa colère.
C’est elle qui orne le char de l’aurige bleu et les boucliers des soldats romains, encadrée de deux ailes majestueuses en référence à la Victoire Ailée dont le culte était intimement lié à celui de Jupiter.

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Deux coqs gaulois, fièrement dressés sur leurs ergots, font face aux aigles romains.
Cet animal, dont le nom latin "gallus" signifie à la fois "gaulois" et "coq", n’est devenu que tardivement le symbole de la France.
Dans l’Antiquité, les Gaulois choisissaient plus volontiers l’emblème du sanglier ou de l’alouette, évoquée dans le prologue du spectacle.
Lors du défilé, les élèves reconnaîtront les oies du Capitole qui se dandinent avec solennité. Difficile de démêler le vrai du faux dans ce récit où l’histoire le dispute à la légende.

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En -390, le chef des gaulois Sénons nommé Brennus (on lui doit le mot célèbre "Vae victis" : Malheur aux vaincus), assiégeait Rome.
A la faveur de l’obscurité, ses soldats tentèrent de pénétrer dans la ville mais les oies sacrées de Junon veillaient : " Ils (les Gaulois) ne trompèrent pas les oies consacrées à Junon.
Malgré la terrible famine, on les avait épargnées.
Grâce à elles, la situation fut sauvée.
Leurs cris et les battements de leurs ailes éveillèrent Manlius, il prit ses armes, encouragea ses compagnon à l’imiter et s’élança."

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C’est ainsi que Rome fut sauvée par ces vigilants et bruyants volatiles.
Plutarque (46-125) évoque dans ses Œuvres Morales (De la Fortune des Romains, XII) l’étrange hommage qui leur était annuellement rendu et le sort cruel réservé à un malheureux chien, condamné à payer pour la négligence de ses congénères.
"Aujourd’hui encore, on célèbre, au nom de la Fortune, le souvenir de ce qui eut lieu à cette époque.
On promène avec pompe un chien mis en croix ainsi qu’une oie respectueusement placée sur un riche coussin dans une litière".
La mise en scène des oies capitolines au cours du défilé rappelle aux Gaulois présents dans le Stadium leur humiliante défaite.

1 juillet 2020

Les premières persécutions.

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Néron (37-68) infligea des tourments raffinés à ceux que leurs abominations faisaient détester et que la foule appelait chrétiens.
Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non pas seulement en Judée, où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome, où tout ce qu'i y a de plus affreux et de plus honteux dans le monde afflue et trouve une nombreuse clientèle.

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On commença donc par se saisir de ceux qui confessaient leur foi, puis, sur leurs révélations, et d'une multitude d'autres, qui furent convaincus moins du crime d'incendie que de haine contre le genre humain.
On ne se contenta pas de les faire périr.

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On se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu'ils fussent déchirés par la dent des chiens ou bien ils étaient attachés à des croix, enduits de matières inflammables et, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches.

TACITE (historien latin, 1er s. ap. J.-C.).

15 mai 2020

La sifflotante !!

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Damien, centurion gaulois dans la "sifflotante" légion romaine de l’Alouette, est le héros du spectacle "Le Signe du Triomphe" qui se déroule sous le règne de l’empereur Dioclétien (244-311).
Si Jules César encouragea l’intégration de nombreux soldats non romains dans les rangs des armées auxiliaires de Rome et s’il leur accorda la citoyenneté au terme d’un long service, il réserva cependant aux citoyens romains le privilège d’entrer dans la Légion.

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L’étonnante Legio Quinta Alaudae (Cinquième Légion de l’Alouette) dérogea à cette règle.
Créée en -58 ou -57 par César pendant la Guerre des Gaules, elle fut la première légion à ne recruter que des Gaulois transalpins.
Directement rétribués par le Sénat, ses combattants purent accéder plus rapidement que de coutume au statut de citoyens romains.

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"Après ce succès, Jules César ajouta d’autres légions à celles qu’il avait reçues de la République et il les entretint à ses frais.
Et même, il en forma une chez les Gaulois transalpins à laquelle on donna le nom gaulois d’Alauda.
Il la forma à la discipline des Romains, l’équipa et, plus tard, la récompensa toute entière en lui accordant le droit de cité."
(Suétone, Vie de César, 24,2)

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Certains furent même gratifiés d’une charge de judicature, à la stupéfaction des notables romains comme Cicéron qui s’en offusque dans ses Philippiques (livre XIII, 18).
Les deux plumes dressées sur le sommet du casque des combattants valurent à ceux-ci le surnom de légionnaires de l’Alouette.
Cet oiseau sacré dans la culture gauloise, volant entre le monde des hommes et celui des dieux, devint l’emblème de la "Legio Quinta".

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Entre le Puy du Fou et la commune des Herbiers, le Mont des Alouettes devrait son nom à cette légion qui y aurait établi un camp.

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