Puy Story

10 décembre 2021

Portrait DU PRINCE DE TALMONT par COGNIET (d'après P. GUERIN)

6 Prince de Talmon

COGNIET (Léon)
Né à Paris en 1794, mort à Paris en 1880.
Elève de Guérin.
Peintre d'histoire et portraitiste.
1817 : Prix de Rome.
Huile sur toile, 1826 est d'une hauteur de 2,20m et une largeur 1,40m.
Antoine Philippe de La Trémoille, prince de Talmont est né à Paris en 1765.
Il appartient à une famille noble possédant de nombreuses terres en Bretagne et en Mayenne.
Après avoir été aide de camp du comte d'Artois, il se lance dans l'insurrection et devient commandant de la cavalerie vendéenne.
Il conduit ses troupes dans la Virée de Galerne à l'automne 1793.
Arrêté l'année suivante par les Républicains, il est exécuté peu de temps après devant son château de Laval.
Sur ce portrait en pied, le prince de Talmont est revêtu d'un manteau vert foncé, d'un pantalon écru et de bottes.
Il tient un sabre dans la main droite, tandis, qu'il tend son chapeau de feutre noir de la main gauche, dans un geste fougueux.
L'arrière-plan évoque la confusion d'une scène de bataille : à gauche, on distingue la masse d'un château, dont les contours sont rendus flous par les colonnes de fumée s'élevant du combat en contrebas à droite.
Cette œuvre, exposée au Salon de 1826, est la copie d'une toile réalisée par le maître de Léon Cogniet, Pierre Guérin (actuellement conservée au château de Serrant).
L'élève a apporté quelques modifications à l'œuvre dont il s'est inspiré : il a notamment supprimé au second plan la représentation d'un personnage tenant son cheval par la bride.

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16 novembre 2021

Etude pour le débarquement de Quiberon par OUTIN

10 Etude débarquement

OUTIN (Pierre) Né à Moulins en 1840, mort à Paris en 1899.
Peintre de genre et de portraits.
Aquarelle de 1889 est d'une hauteur de 0,73m et une largeur 0,56m
Cette œuvre représente un chouan tenant son arme à la main.
Elle constitue une étude de personnage en vue du tableau présenté au Salon de 1829 intitulé "Episode du débarquement de Quiberon" (actuellement conservé au musée de Moulins).
En juin 1795, les émigrés d'Angleterre tentent de débarquer à Quiberon avec l'aide des Chouans.
Mais grâce au général Hoche, les Républicains parviennent à bloquer les Royalistes dans la presqu'île et à engager une contre-attaque efficace.
Aussi l'opération se transforme-t-elle rapidement en déroute totale.
De plus, 750 hommes ayant participé à l'opération sont fusillés le mois suivant.
Cet épisode fut décrit par Thiers dans son "Histoire de la Révolution Française" :
"D'Hervilly qui bravait le feu avec le plus grand courage reçoit un biscaïen au milieu de la poitrine.
Les premiers soins lui furent donnés par une anglaise Lady Harriet Diana W... qui l'accompagnait depuis Londres"
(Correspondance particulière).

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20 août 2021

La mort de BONCHAMPS par DEGEORGE

7 Mort de Bonchamps

DEGEORGE (Christophe - Thomas)
Né à Blanzat en 1786, mort à Clermont en 1854.
Etudie avec Gault de Saint-Germain et David.
Peintre d'histoire et de portraits.
1810 : débute au Salon, cesse d'y participer en 1837.
Huile sur toile, 1837est d'une hauteur de 3,90m et une largeur 4,75m.
Charles Melchior Artus, Marquis de Bonchamps : né en 1759, il décide de prendre le commandement d'une armée lorsqu'éclate l'insurrection de 1793, et quitte alors sa propriété des Mauges.
Mortellement blessé à la bataille de Cholet le 17 octobre 1793, il obtient avant de mourir la grâce de cinq mille prisonniers républicains enfermés dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.
Le "Pardon de Bonchamps" a fourni à l'historiographie vendéenne un de ses thèmes les plus fréquemment traités.
Au centre le héros mourant est à demi-allongé sur son grabat, soutenu par un soldat.
Il tend à d'Autichamps un feuillet sur lequel est inscrit :
"Grâce aux prisonniers".
De nombreux personnages assistent à la scène.
Parmi eux, deux Vendéens qui prient, un prêtre tenant à la main un crucifix, un homme portant un drapeau déchiré avec l'inscription
"Dieu et le Roi".

Image2  Image1

                                     (Drapeau de Bonchamps 1,50m x 1,90m)                                   (Etendart de l'armée Vendéenne 1,4m x 0,8m)

Le visage peu aimable représenté derrière le prêtre pourrait être celui du Marquis d'Argonne, traditionnellement opposé à l'acte de clémence de Bonchamps.
Mais le chagrin apparaît comme le sentiment presque unanimement ressenti.
A gauche, un cours d'eau coule au pied d'une colline sur laquelle s'élève un village.
Ces précisions permettent de situer la scène en évoquant la proximité de la Loire et de Saint-Florent-le-Vieil.
La gestation de cette œuvre fut particulièrement longue, puisqu'elle est mentionnée dans une lettre du 17 décembre 1828.
Pourtant, ce n'est qu'en 1837 qu'elle est achevée et envoyée au Salon sous le titre "Le général Vendéen Bonchamps blessé mortellement à la bataille de Cholet obtient la grâce de quatre mille prisonniers républicains qu'on allait fusiller".
Mais le gouvernement de Louis-Philippe craignit que ce fût une cause de surexcitation des passions politiques pas suffisamment apaisées.
On ne permit pas de soumettre le tableau à l'examen du jury d'admission.
Cependant, comme compensation et pour montrer que la personnalité du peintre n'était pas en jeu dans cette interdiction, l'Administration fit l'acquisition de la toile et en fit don à la ville de Clermont" (E.Vimont, 1892).
Elle fut effectivement exposée à la Bibliothèque de la Ville dès janvier 1838.

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25 juin 2021

La mort D'HENRI DE LA ROCHEJAQUELEIN 10 PLUVIOSE AN II par BLOCH (Alexandre)

16 Mort de la Rochejacquelein

BLOCH (Alexandre) Né à Paris en 1860, mort à Paris en 1919.
Elève de B. Lepage et de Gérôme.
Récompensé aux Expositions Universelles de 1889 et 1900.
Expose au Salon à plusieurs reprises, participe aux Salons Nantais.
Huile sur toile, 1889 est d'une hauteur de 1,665m et une largeur 2,215m
Au premier plan, un Vendéen creuse une fosse dans laquelle il va ensevelir le corps qui gît à ses côtés.
Un groupe de paysans s'éloigne tandis qu'un homme, le chapeau à la main, jette un dernier regard avant de partir.
Cet enterrement hâtif se déroule dans un paysage évoquant la lande bretonne.
La scène fait référence à la mort d'Henri de La Rochejaquelein le 28 janvier 1794.
Lors de son envoi au Salon de 1889, l'oeuvre était accompagnée d'un extrait de Crétineau - Joly :
"A droite de la route de Nuaillé à Cholet, La Rochejaquelein en poursuivant un bleu, fut blessé mortellement d'une balle à la tête.
Son corps fut transporté dans un champ écarté et précipitamment enseveli...
Les Vendéens témoins de cette scène se retirent, gardent le plus profond silence sur une mort qui peut décourager tout le pays".
("Histoire de la Vendée militaire", t.II, p. 140).
Si le paysage romantique de cette oeuvre n'est pas conforme à la réalité historique, le traitement de la scène révèle en revanche le profond désarroi des Vendéens qui viennent de perdre un de leurs meilleurs chefs.

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19 février 2021

Le général DE LESCURE blessé, passe LA LOIRE A SAINT-FLORENT par GIRARDET

17 Lescure passe la Loire à Saint Florent

GIRARDET (Jules) Né à Versailles en 1856, mort à Versailles en 1946.
Elève de Cabanel à l'Ecole des Beaux-Arts.
Peintre d'histoire.
Peint des scènes de l'Ouest insurgé.
Participe au Salon à plusieurs reprises.
Louis Marie de Salgues, Marquis de Lescure : né en 1766 à Paris.
Il se retire près de Bressuire dans son château de Boismé.
Il ne prend pas part aux premiers soulèvements de 1793, mais il est emprisonné à Bressuire par les Républicains.
Les insurgés parviennent à le libérer et il devient l'un de leurs chefs.
Le 15 octobre 1793, il est grièvement blessé et meurt près de Fougères le 3 novembre de la même année.
L'oeuvre représente le passage de la Loire par les Vendéens le 18 octobre 1793.
La traversée se fait au niveau de Saint-Florent-le-Vieil.
Lescure figure parmi les blessés.
Il est allongé dans une barque qui occupe la majeure partie de la toile.
La tête est ceinte d'un linge, dont la blancheur (conjuguée à celle de l'oreiller) et la place au centre de la composition retiennent immédiatement l'attention.
Dans la barque, outre le passeur, sont également installés un couple de Vendéens et deux jeunes enfants.
La foule qui se tient sur la rive contraste avec le vaste espace presque vide de la Loire, à droite.
L'artiste a par ailleurs mis en valeur non seulement l'immensité de cette troupe, mais aussi sa diversité.
Des soldats armés cotoyent femmes et enfants, des chevaux et des charrettes parsèment cette foule qui se déplace à pied dans sa grande majorité.
Girardet a animé la scène en suggérant que toutes ces personnes sont témoins d'une scène à laquelle le spectateur n'est pas convié.
En effet, presque tous les regards, y compris celui de Lescure, donc du héros, convergent vers un point situé en bas à gauche du tableau.
On peut supposer que tous regardent en direction des troupes républicaines.
Ce procédé confère une remarquable tension à la scène.

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09 novembre 2020

Portrait D'HENRI DE LA ROCHEJAQUELEIN Par GUERIN

3 La Rochejaquelein

GUERIN (Pierre - Narcisse; baron)
Né à Paris en 1774, mort à Rome en 1833.
Elève de Brenet, puis de Régnault. 1797.
Obtient le Prix de Rome, mais reste à Paris.
1801 : début d'un séjour en Italie (Rome, Naples).
1815 : élu à l'Académie des Beaux-arts.
Directeur de la Villa Médicis en 1822.
Huile sur toile de 1817 est d'une hauteur de 2,16m et une largeur 1,40m.
Henri de Vergier, Comte de La Rochejaquelein est né en 1772 près de Châtillon-sur-Sèvre, au château de La Durbelière, dans une famille appartenant à la noblesse poitevine.
Après avoir été officier de cavalerie, il entre en 1791 dans la Garde Constitutionnelle de Louis XVI.
En août, il rejoint son cousin Louis de Lescure près de Bressuire, au château de Clisson.
Il cède aux sollicitations pressantes de paysans vendéens venus lui demander de prendre la tête de leur groupe, et prononce alors les paroles restées célèbres :
"Si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi".
Après avoir remporté plusieurs victoires (Aubiers, Beaupréau, Argenton-le-Château, Thouars, Fontenay, Chantonnay), il est nommé généralissime de l'Armée catholique et royale en octobre 1793.
Il participe à la marche vers Granville, puis est battu à Ancenis et Savenay.
De retour dans les Mauges, il est tué le 28 janvier 1794.
Au centre et au premier plan, le peintre a placé un portrait en pied d'Henri de La Rochejaquelein.
Il est vêtu d'un pantalon jaune, d'une veste et d'un chapeau noirs.
La position, jambe gauche fléchie et bras gauche tendu, prêt à tirer, suggère le dynamisme du personnage.
Le héros, bien que blessé puisqu'il porte le bras droit en écharpe, fait face aux soldats républicains dont on n'aperçoit que l'extrémité des armes à droite.
Le buste et le visage sont mis en valeur par le drapeau blanc portant l'inscription :
"Vive le Roi".
Au second plan, trois Vendéens sont revêtus d'un costume typique et modeste, et coiffés du chapeau à bords larges, surmonté d'une plume.
On imagine aisément la violence du combat qui doit se dérouler à droite de la scène, puisque des colonnes de fumée envahissent tout l'arrière-plan, au point de dissimuler presqu'entièrement le paysage de campagne que l'on distingue au fond.
Cette œuvre, qui ne fait référence à aucun événement historique précis, a été exposée au Salon de 1817 où elle a reçu un accueil favorable de la critique.

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03 février 2020

LA MORT DE BARRA par DAVID (Jacques-Louis).

01 Mort de Barra

Un tableau de : DAVID Jacques-Louis.
Né à Paris en 1748, mort à Bruxelles en 1825.
Elève de J.M. Vien.
1774 : Prix de Rome.
Séjour en Italie jusqu'en 1780.
1784 : séjour à Rome.
1789 : député à la Convention, membre du Comité de Salut Public.
1793 : après la suppression de l'Académie, reçoit tous les pouvoirs pour réorganiser l'enseignement et les institutions artistiques.
Arrêté et emprisonné à la chute de Robespierre.
Octobre 1795 : amnistié après une nouvelle incarcération.
Reçoit plusieurs commandes officielles.
S'exile en Belgique après le retour des Bourbons.
A exposé au Salon de nombreuses fois.
La toile est une œuvre inachevée datant de 1794
Elle est d'une hauteur de 1,18m et une largeur 1,55m
En novembre 1793, les troupes républicaines du général Desmares sont contraintes de battre en retraite après un combat qui les a opposées à des Vendéens dirigés par Cathelineau.
Au cours de cet affrontement, un garçon de treize ans.
Barra, aurait préféré mourir plutôt que de renier la République, comme ses ennemis le sommaient de le faire. 
Ce jeune tambour devient dès lors une figure mythique de l'histoire républicaine et fait l'objet d'un véritable culte destiné à servir la propagande révolutionnaire.
David, par ses engagements politiques, ne pouvait que s'attacher à honorer la cause de ce héros.
"A treize ans, le jeune Barra, enfant héroïque, dont la main filiale nourrissait sa mère, de toutes parts enveloppé des assassins de l'humanité, accablé par le nombre, tombait vivant dans leurs féroces mains !
C'est dans le danger que la vertu brille d'une manière plus éclatante.
Sommé par les brigands de crier : Vive le Roi !
Saisi d'indignation, il frémit et il ne leur répond que par le cri de : Vive la République !
A l'instant, percé de coups, il tombe en pressant sur son cœur la cocarde tricolore.
Il meurt pour revivre dans les fastes de l'histoire" (Rapport lu par David à la Convention Nationale, le 23 messidor an II).
L'artiste reçoit la commande pour le Panthéon d'un tableau représentant la mort de Barra.
L'œuvre, bien qu'inachevée est empreinte de pathétisme.
Barra y est représenté allongé par terre sur un fond totalement neutre.
Il est nu, n'ayant pour tout attribut que la cocarde tricolore qu'il tient à la main, en signe de fidélité absolue à la République.
La nudité de ce corps aux traits enfantins, et même presque féminins, est frappante.
Ce n'est ni un soldat ni un tambour qui meurt, c'est avant tout un enfant.
Le choix de l'instant est tout aussi révélateur.
David montre Barra à l'agonie donc en victime.
Par le choix de cette mise en scène, l'artiste révèle une intention éminemment politique, qui à ce titre peut être comparée à la sculpture que David d'Angers avait réalisée sur le même sujet en 1838.

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07 octobre 2019

JOSEPH BARRA MORT par MOREAU-VAUTHIER

14 Joseph Barra mort

Huile sur toile, 1880 est d'une hauteur de 0,80m et une largeur 1,45m.
L'artiste reprend le thème de la mort de Barra cher à l'historiographie républicaine.
Bien que précédemment peint par J.L. David le sujet est traité de façon radicalement différente.
La position du corps du jeune héros est inversée.
Il est allongé sur le dos, la tête très légèrement en arrière.
La main droite tient encore le tambour et les baguettes, tandis que la main gauche agrippe le tricorne à cocarde tricolore.
Ce parti suggère implicitement que Barra vient tout juste de s'effondrer et que sa mort appartient à un passé qui est encore extrêmement proche dans le temps.
Pieds nus, il est revêtu d'un costume qui ne présente pas un véritable caractère d'authenticité historique, mais dont les couleurs (bleu, blanc, rouge) évoquent l'iconographie révolutionnaire.
Charles Moreau-Vauthier semble mettre en scène un enfant du peuple radicalement différent des représentations proposées par d'autres artistes.
Lors de son envoi au Salon de 1880, cette oeuvre était accompagnée au catalogue de l'explication suivante :
Le jeune Barra, entouré par les Vendéens qui veulent lui faire crier "Vive le Roi !" crie "Vive la République !" et tombe frappé à mort.
Elle s'intègre donc parfaitement au contexte politique et religieux de IIIème République.

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26 août 2019

Episode de 1793 A NANTES par DEBAY (Auguste-Hyacinthe)

22 Episode de 1793

DEBAY (Auguste-Hyacinthe) Né à Nantes en 1804, mort à Paris en 1865.
Elève de son père J.B.J. Debay, sculpteur, et du peintre Gros. Peintre et sculpteur.
1816 : réalise à l'âge de 12 ans un buste colossal de Louis XVIII pour la ville de Nantes.
1823 : grand Prix de Rome.
Séjourne en Italie pendant 7 ans.
1830 : retour à Paris.
Nombreuses participations au Salon.
Huile sur toile, 1838 est d'une hauteur de 2,27m et une largeur 1,74m
*****
Au premier plan, quatre jeunes filles assez richement vêtues se pressent dans les bras d'une femme plus âgée.
L'une d'elles tient un livre à la main.
Toutes les cinq sont agenouillées au pied d'un escaher qui mène à un échafaud sur lequel se tient un bourreau.
Cet escalier est encombré de condamnés, hommes ou femmes, jeunes ou vieux.
Sur la place, près de l'armée, une foule nombreuse attend. A droite, un homme, la main sur la bouche, tente de dissimuler son émotion.
L'oeuvre représente l'exécution des quatre cousines de Charette, les demoiselles Vaz de Mello, du château de la Métairie, et de leur mère.
L'épisode se déroule sur la place du Bouffay à Nantes, en 1793, sous la Terreur.
Lors de son exposition au Salon de 1850, le tableau était accompagné dans le catalogue de la légende suivante :
"Mme de la Meteyrie et ses filles, condamnées sans jugement, sont traînées à l'échafaud, autour duquel se presse une foule muette d'effroi..., mais la place est prise, il faut attendre son tour...
La mère soutenait ses filles de ses conseils et de son courage...; bientôt elles se prirent à chanter des cantiques; le peuple s'émut à ces accents religieux...
Deux jours après le bourreau était mort d'horreur et de regrets".
(Extrait de "L'Histoire de Nantes" par Guépin).
Cette oeuvre empreinte de pathétisme rapporta à son auteur une médaille de 1ère classe au Salon de 1850.
Refusée par le jury parisien en 1839, elle avait néanmoins rencontré la même année un accueil favorable auprès du public fréquentant le Salon de Nantes.
La toile fut envoyée par l'Etat au Musée de Nantes en 1851.
Le Président de la Commission du Musée n'apprécia guère cet envoi et fit part au Maire des réflexions que celui-ci lui suggérait :
"Permettez-moi de vous faire observer que l'un des tableaux,
"Une exécution révolutionnaire sur la place du Bouffay"
est un choix malheureux pour les tristes souvenirs qu'il nous rappelle..."
(Archives Musée des Beaux-Arts de Nantes)

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11 février 2019

La communion des enfants de Chanzeau

21 La communion

La communion des enfants de Chanzeau et des communes environnantes dans le vallon de FRUCHAULT par MARQUERIE (Gustave-Lucien)
MARQUERIE (Gustave - Lucien) Né à Paris en 1825.
Elève de Drolling et de Picot.
Peintre de genre, paysagiste et portraitiste.
Professeur de dessin à Paris dans une école municipale.
De 1851 à 1880 : participe au Salon.
Expose au Salon Nantais
Huile sur toile, 1873 est d'une hauteur de 2,1m et une largeur 2,90m
*****
Un autel a été dressé sous un arbre dans un paysage de campagne.
Un prêtre revêtu des habits sacerdotaux tient un calice de la main gauche et tend une hostie de la main droite.
La composition générale et la luminosité de ses vêtements contribuent à le mettre en valeur.
A ses côtés, un jeune garçon tient un cierge, tandis qu'une foule nombreuse et recueillle a pris place autour du personnage central.
Les premiers rangs de l'assemblée sont occupés par de jeunes communiants agenouillés.

PUY_9111 Puystory

Ils sont entourés par des femmes et des hommes.
Ces derniers sont tous armés de faux, de fusils ou de baïonnettes, et certains lancent aux alentours des regards inquiets et méfiants, prêt à déceler un éventuel danger dans le paysage.
D'ailleurs, plusieurs personnages armés, coiffés d'un chapeau, se tiennent à l'écart, font le guêt, notamment sur le flanc de la colline, au second plan et à l'extrême gauche.
La scène évoque la première communion d'environ cinq cents enfants originaires de la paroisse de Chanzeaux et des environs, dans un vallon de la Métairie de Fruchault.
Cette cérémonie fut célébrée clandestinement en 1799 par l'abbé Soyer, qui devint ultérieurement évêque de Luçon.
Cette oeuvre illustre un thème cher à la peinture d'histoire dans l'art officiel.

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Celui de la défense de la foi.
Elle fut commandée à Gustave Lucien Marquerie par un notable de la paroisse, le Comte de Quatrebarbes, auteur d'une "Histoire d'une paroisse vendéenne sous la Terreur".

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