Puy Story

02 juin 2023

L'isopar *

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L'Isopar fluide est caractérisé comme un hydrocarbure de synthèse produit à partir de solvant isoparaffinique pétrole à base de matières premières qui sont traités par l'hydrogène en présence d'un catalyseur pour produire un produit qui contient de très faibles niveaux d'hydrocarbures aromatiques et est essentiellement inodore et incolore.
L'Isopar liquide est généralement reconnu comme ayant une faible toxicité aiguë et chronique.
ISOPAR a des flammes ISOPARAFINE capables de monter a 10 mètres de haut sans retomber, se combustibles et ni plus ni moins du pétrole type ZYBRO.
Fait partie des solvants isoparaffiniques, solvants de synthèse sans aromatiques.

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Sa vitesse d’évaporation plus rapide que les autres solvants de la même catégorie.
La température de combustion atteint 900 °C.
Pour se donner une idée, voici la température d’une flamme de bougie.
Plus on s'approche de l'extérieur de la flamme, plus l'oxygène est présent et plus la température est haute.
La base d’une flamme qui est transparente = env. 600°C
Au dessus de la mèche, la couleur orange = env. 800°C
Au dessus de la flamme = env. 1200°C

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21 avril 2023

Le Drakkar.*

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Le terme "viking" correspond à une activité et non à un nom de peuple (Le concept de nation n’existait pas).
C’était des clans ayant chacun leur chef.
Les jeunes affamés d’aventures décidèrent de partir en "viking" c’est-à-dire d’organiser des raids.
Le drakkar (pluriel de dreki  "dragon") était le symbole de l’épopée viking et représentait l’équipement militaire le plus redoutable.
Il y en avait de toutes dimensions en fonction des besoins (Commerce long courrier, pêche, commerce côtier, guerre, etc…..).
La période de construction et d’utilisation du drakkar se situe entre 300 à 1066 (croissance du Christianisme marque la fin de l’ère viking).
Robustes et rapides, capables de résister aux houles de l’Atlantique et de la mer du Nord, remontant les cours d’eau grâce à leur structure si particulière, les drakkars étaient de véritables outils tactiques.
Attardons-nous au vaisseau de guerre (le Snekkar).

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Rappelons-nous que c’était la rapidité d’attaque le principal atout des vikings.
Long (30m), étroit (4m), léger et peu profond et avec sa structure ouverte, il pouvait embarquer jusqu’à 80 hommes (1 par rame).
Lors d'abordage ou de pillages, il était possible de transporter jusqu'à 160 hommes de plus.
Grâce à sa propulsion, constituée de rame, une voile de 120 m² et son faible tirant d’eau (1m), il était très rapide (6 min nœuds avec un max de 20).
Sa symétrie fait que la manœuvre à rame le rend très agile et il était capable de partir à reculons rapidement dans d’étroites rivières.
Ils remontaient fleuves et rivières pour frapper au cœur même des villes et villages.
Ils attaquaient souvent la nuit ou les dimanches lors de la célébration des offices religieux lorsque l’ennemi était catholique.

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Les Drakkars n'arboraient pas systématiquement une tête de Dragon en proue et en poupe, mais souvent une spirale, (motif sacré utilisé par les peuples celtiques et Scandinaves).

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Dans les mœurs vikings, les chefs étaient enterrés avec ce qu'ils connaissaient : leur navire, leurs armes et leur épouse préférée.
Après le sacrifice de la femme, le feu était bouté au navire.

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Dans leur croyance, le guerrier qui mourrait au combat, était emmené par les Walkyries, (celles qui choisissent les morts, des vierges guerrières) à la salle de banquet d’Asgardr où Odin (Seigneur de la Lance) recevait les rois et les guerriers morts.
Les autres, qui ne mourraient pas au combat étaient condamnés à une triste existence dans les ombres du royaume de Hel
Hel, fille de Loki et de la géante Angerboda qui règne sur les neuf mondes (endroit froid, brumeux, inquiétant, où tous ceux qui y pénètrent attendent de recommencer une nouvelle vie ou ne repartent jamais).

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28 novembre 2022

Bâbords et Tribords

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Les mots Tribord et Bâbord nous viennent des Vikings.
En effet "stierboord" et "bakboord" sont composés tous deux de "boord" qui a son origine dans de très vieux parlers germaniques.
Jusqu'au Moyen-Âge, le pilote du navire gouvernait avec une godille, sorte de grande rame, fixée au côté droit du bateau et tournait ainsi le dos au côté gauche.
Ces termes marins veulent dire gauche et droite.
Bâbord c’est gauche et Tribord, c’est droite.
Une façon plus mnémotechnique c'est d'utiliser le mot batterie, que l’on écrit dans ce cas "BaTri".
On a Ba à gauche (comme bâbord) et Tri à droite (comme tribord).

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10 août 2021

L’armement type du guerrier viking

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Les Vikings, craints aux quatre coins des terres pour les ravages qu’ils réalisaient sur les côtes au cours de l’ère viking, étaient des guerriers respectés, connus pour leurs tactiques astucieuses et impitoyables.
L’armement type du guerrier viking est composé d’une épée, d’un arc avec ses flèches, une hache, une lance et un couteau.
Un bouclier, un casque et une broigne permettent de se protéger.

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L’épée est à double tranchant (environ un mètre de lame) et fait la fierté de son possesseur.
Elle est souvent gravée avec des caractères runiques qui lui confèrent un pouvoir magique.
La disponibilité du fer était restreinte au cours de l’âge des armes médiévales.
Donc, généralement, seuls les plus riches de la société viking possédaient des armes en fer.
La trempe du fer laissait à désirer.
Les textes ne manquent pas qui nous dépeignent les combattants obligés de redresser la lame sous leur talon pendant les pauses.

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C’est pourquoi les meilleures étaient importées de Rhénanie et orgueilleusement signées de leurs fabricants (Ulfbehrt, Inglerii).
La poignée, d’une bonne dizaine de centimètres, délimitée en général par deux gardes plates parallèles (hjölt), est tout à fait caractéristique, encore que la garde supérieure admette diverses sortes de variantes et de décorations, de même que le fourreau.
Le fourreau est en bois, doublé de fourrure et recouvert de cuir.

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Tous les Vikings surfaient les vagues et plongeaient dans la bataille avec une arme en main.
La plupart du temps, la hache viking était leur arme de choix.

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La hache est de plusieurs types.
Dotée d’un manche court ou long, le fer plus ou moins large (en fonction de la richesse du propriétaire), courbe et éventuellement terminé par une pointe ou des "cornes", c’est-à-dire un fer courbe terminé par deux pointes (snaghyrnd), un très long manche (bolöx).

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Le fer est souvent rehaussé d’incrustations (màl) d’argent (silfrrekinn).
C’est l’arme type du Viking et une arme redoutable entre ses mains.
Il s’en sert comme arme de jet (handöx) ou arme d’assaut.
Les haches vikings offraient un énorme avantage d’amplitude à ceux qui les maniaient.
Elles étaient généralement portées à la taille, tenues en place à l’aide d’une ceinture.

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La lance est soit un javelot, soit un épieu variait de 90 cm à 3 m de long et qui, par conséquent, se déclinait en de nombreux styles les rendant parfaites pour le combat au corps-à-corps.
Dans le premier cas, il constitue une arme de jet.
Dans le second cas, il est une arme d’estoc que l’usage des étriers permet d’utiliser avec force.
Le fer, en forme de losange, est fixé au manche par des clous qui ont une valeur religieuse et juridique.

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Un guerrier fabriquait généralement lui-même son bouclier, le personnalisant pour correspondre à son style de combat ainsi qu’à sa taille.

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Un bouclier viking ne pouvait être ni trop gros, ni trop petit, puisqu’il aurait rendu son porteur trop lent ou trop exposé, respectivement.

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Le bouclier est rond et mesure environ un mètre de diamètre.
Il est fait de bois peint et est cerclé de métal.
Au centre, une plaque de fer protège la poignée.
La poignée était généralement faite de bois et parfois de métal.
C’était un objet de grand prix et ils auraient également comporté des images aux motifs mythiques.

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Les Vikings ont rapidement découvert que L’arc (bogi) et les flèches (örr), qui étaient à l’origine utilisés pour la chasse, pouvaient également devenir une manière efficace de vaincre leurs adversaires.
Un archer viking compétent pouvait tirer, en moyenne, douze flèches par minute avant que l’inévitable combat au corps-à-corps ne débute.

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Profitant de cette compétence, les guerriers vikings déchaînaient souvent un barrage de flèches depuis leurs navires avant de débarquer et d’engager leurs adversaires en combat direct.

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Le Viking porte pour se protéger une cuirasse de cuir ou de laine et un bonnet de cuir bouilli.
La cotte de mailles à anneaux de métal entrelacés, autre forme d’armure préférée du moment, était réservée aux plus riches, puisque le fer était très recherché et coûtait les yeux de la tête.

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Le casque viking était de confection relativement simple.
La tête est protégée par un bonnet de cuir bouilli.
Cependant, le casque peut aussi être en métal.

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Il est alors conique (bol simple) et prolongé par une protection nasale métallique faisant saillie au centre.
Le casque (hjàlmr) ne porte pas de cornes (cet usage remonte à des temps très anciens et avait un sens purement décoratif ou rituel), non plus que de pointes ni d’ailes !
La dernière forme d’armement se trouvant dans la vaste ceinture d’outils de massacre des Vikings était le couteau.

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19 mars 2021

La mode en 750.

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Vers 750, la fourrure revient à la mode, mais pas pour tout le monde.
Les plus aisés se parent d'hermine, de loir (famille des Gliridae) ou de belette, dont les peaux sont rares.
Ils mettent de la fourrure partout, dans les capuches, dans la pelisse (cape se portant par-dessus un manteau), en doublure.
Ils la découpent aussi en bandes pour décorer le bord d'un vêtement.
Mais c'est surtout les populations du Nord qui, imitant les Germains, revêtent des peaux de bête lors des hivers les plus rudes.

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À l'instar de cet article de luxe, la mode est plutôt sophistiquée.
Le costume se distingue de la sobriété romaine pour s'inspirer des traditions byzantines.
Couleurs chatoyantes, étoffes brodées de nombreux ornements.

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Le corps est complètement enveloppé, le vêtement de coupe ample, est fait de tissus lourds et épais.
Il existe quelques tenues mixtes, comme la camisia (chemise), la tunique du dessous.
Hommes et femmes portent une cape par-dessus, la gonelle, maintenue par une agrafe (fibule) en bronze.

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À l'époque des Mérovingiens, les hommes mettent sous leur tunique des braies courtes (formant une sorte de pantalon), maintenues par des lanières à hauteur du mollet.
Les cheveux sont courts et les barbes rasées.
Nous n'avons que peu de renseignements sur les vêtements des femmes d'alors, un peu plus sur celles vivant sous les Carolingiens.

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Elles portent souvent deux robes, celle du dessus étant plus richement décorée, de pierres précieuses, de perles.
Des fibules ferment les deux vêtements.
Par-dessus leurs robes, les femmes ajustent une ceinture serrée à la taille.
Elles se couvrent aussi d'un voile.

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15 février 2021

Bateaux vikings

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Les navires de l’Âge Viking résultent de 6000 ans d’évolution technique.
Au Néolithique, les habitants des côtes danoises construisaient des pirogues (les plus anciennes datent d’environ 5 000 ans avant notre ère) dans un bois souple et résistant pour aller pêcher.
Utilisant des outils de silex, ils sculptaient des grumes de tilleul, bois tendre et résistant, jusqu’à obtenir une épaisseur régulière de 2 centimètres.
Ces pirogues "monoxyles", dont la longueur atteignait 10 mètres, s’aventuraient apparemment en mer, à la pagaie, pour la pêche à la morue, à la baleine, ainsi que pour de petites expéditions.
Certaines servirent de sépulture.

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Puis, environ 3000 ans avant notre ère, ils commencèrent à creuser une rangée de trous, le long du bord supérieur de leurs pirogues.
À l’aide de cordes en fibres végétales, ils fixèrent dans la partie haute des flancs de la pirogue le bord inférieur d’une planche.
Ces planches supplémentaires augmentaient la navigabilité en surélevant le franc-bord.
Ainsi naquit la technique du bordé à clin, caractéristique de l’Europe du Nord.
Les navires scandinaves évoluèrent au cours de l’Âge du Bronze (2000 à 500 ans avant J.-C.).

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Mais les bateaux ne sont pas encore en mesure d’affronter la haute mer.
Il fallut attendre la période précédant l’Âge Vikings (793 - 1066) pour que les charpentiers nordiques finissent par créer des bateaux aux proportions et aux propriétés poussées à l’extrême avec un rapport longueur sur largeur supérieur à six pour un (voire 11,4 pour un dans le cas du langskip d’Hedeby), en leur ajoutant de grands mâts et de puissantes quilles.
Les charpentiers vikings visaient essentiellement la vitesse.
Ils réduisaient l’épaisseur des bordages à deux centimètres seulement et éliminaient tout bois superflu des membrures.

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Le bateau viking possédait une coque souple, à clins, qui suivait les vagues comme un être vivant.
On comptait une douzaine de chênes pour un navire de guerre de bonne taille (ou de sapins, surtout dans le nord).
Au large, les Vikings naviguaient le plus souvent à la voile, mais se servaient des avirons près des côtes et pour remonter les cours d’eau à l’intérieur des terres.
Les dimensions et les matériaux pouvaient varier en fonction du lieu de construction, des mers où ils naviguaient et des tâches pour lesquelles les différents modèles de bateaux et navires ont été développés : transport de marchandises, déplacements, servitude, guerre…

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En 787 après J.-C., trois bateaux vikings, ou drakkars (nom donné usuellement au snekkja, bateau léger, non ponté), abordèrent au sud de l’Angleterre.
Ses occupants combattirent la population locale, débutant un conflit avec l’Angleterre qui durerait pendant des centaines d’années.

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Les Vikings (ou Normands) étaient de grands navigateurs et, dès le 9ème siècle, ils avaient mis au point des navires faciles à manœuvrer, tenant bien la mer au cours des tempêtes, connus sous le nom de drakkars.
Le Drakkar était un compromis entre les bateaux à Voile et les bateaux à rames.
Leur légèreté leur permettait de rebondir sur les vagues.

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Ils étaient rapides et leur tirant d’eau était si faible (90 cm) que les équipages pouvaient s’approcher de n’importe quel point de la côte et tirer leurs navires à terre, s’assurant ainsi que l’élément de surprise jouerait en leur faveur.
Les navires de guerre vikings avaient une proue élevée, à la courbe caractéristique qui est devenue le symbole des expéditions vikings.

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La poupe et la proue étaient ornées de figures fantastiques.
La figure de proue avait un rôle magique.
Les Vikings croyaient aux génies des lieux, des créatures surnaturelles régnant sur un territoire, un fleuve, un rivage.

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Les meilleurs bateaux étaient comparés à des dragons, des oiseaux et des serpents de mer.
Leurs dragons avaient pour fonction d’effrayer les esprits et d’impressionner les populations locales.
Leur gréement se composait d’une voile carrée et ils étaient de surcroît équipés de rames.
La combinaison de voiles et de rames leur donnait une grande adaptabilité, pour des raids fluviaux, comme pour de lointaines expéditions sur les océans.
Cette combinaison était le secret du navire Viking.
Un Drakkar mesurait 23,3 m de long pour 5,25 m de hauteur, pour un poids de 9 tonnes avec un mât de 10 à 13 m de haut.

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Ils pouvaient transporter un équipage allant de 40 à 100 hommes et naviguer à une vitesse maximale de 12 nœuds (22 km/h).
Des tentes étaient parfois dressées pour se protéger de la pluie, mais le confort s’arrêtait là.
Aucune protection contre le froid, la pluie ou les embruns.

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Les boucliers de l’équipage de marins-guerriers fixés sur les plats-bords permettaient une protection minimum contre les paquets de mer.
Les navires marchands, de taille et de forme variables (le Knarr), mais tout aussi aptes à la navigation, étaient utilisés pour commercer avec les pays lointains et pour transporter les émigrants en partance vers le pays de leur choix, mais aussi pour rapporter le butin amassé au cours des expéditions lointaines.

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Les navires de guerre vikings étaient souvent nommés par le nombre de rames ou de bancs de rameurs.
Sexoeringr : 6 rames.
Tólfoeringr : 12 rames.
Fimtánsessa : 15 bancs de rameurs.
Tvitogsessa : 20 bancs de rameurs.
Le temps des Vikings aura duré près de trois siècles.
Débutant en 793 par le sac du monastère de Lindisfarne, il s’achèvera en 1066 quand Harald Sigurdarson sera battu devant York.
Cependant, le mot "drakkar" n’existe dans aucune langue scandinave, même si le Suédois connaît drakar, pluriel de drake : "dragon".

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Même si de nombreuses histoires ont été transmises à travers les âges, très peu de drakkars vikings ont été découverts à ce jour.
Sans le bateau viking, l’ascension des Vikings ne serait jamais arrivée et leur style de guerre, né de leur aptitude à rapidement se propager, n’aurait été qu’un coup d’épée dans l’eau.
Les Vikings étaient certainement les marins les plus habiles de l’époque, navigant aux quatre coins du monde et atteignant des contrées aussi lointaines que l’Amérique, à l’ouest, et l’Asie Mineure, à l’est.

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Posté par Puystory à 00:05 - -

08 août 2020

Les Vikings

Vibrez devant la bande annonce des "Vikings", un grand spectacle mythique du Puy du Fou, et soyez les témoins de combats spectaculaires et effets spéciaux à couper le souffle.

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Tremblez face à l’attaque des terribles guerriers du Nord, les Vikings !

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Drakkars surgissant des eaux, cascades, flammes gigantesques…

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Au pied du Fort de l’An Mil, le combat fait rage dans un déluge d’effets spéciaux !

Posté par Puystory à 00:14 - -

30 mars 2020

Sur la piste du loup

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Animal de légendes, régulateur écologique, ancêtre le plus crédible du chien, super-prédateur, objet de chasses acharnées depuis des siècles, le loup est toujours craint, alors qu'il a pratiquement disparu de nos régions.
Son avenir repose désormais entre les mains de l'homme.
Le "Petit Chaperon Rouge" est en partie responsable de la mauvaise réputation du loup.
Mais on n'a pas attendu l'histoire pour commencer à le persécuter.
C'est un Carnivore ayant besoin de viande pour survivre, certes, mais il ne chasse que pour se nourrir et nourrir les siens, pas pour le plaisir, pas par cruauté, comme certains autres animaux.
Et, s'il mange beaucoup quand la nourriture est abondante, il peut se montrer très frugal pendant les périodes de pénurie.
Un jeûne d'une dizaine de jours ne lui pose aucun problème.
Par contre, il est capable d'engloutir plus de 10 kilos de viande par jour et même, semble-t-il, 10 kilos en un seul repas.
D'où l'expression : "avoir une faim de loup".
Il faut également savoir que le loup ne hurle pas pour faire peur, bien que ce soit le sentiment ressenti par l'homme, mais pour communiquer, et son hurlement s'entend à près de 10 kilomètres à la ronde.
Il est bien dommage que ce superbe animal ait disparu de la majeure partie de l'Europe.
Systématiquement pourchassé depuis le Moyen-âge, le loup joue pourtant un rôle indispensable dans la nature dont il est un régulateur écologique car, en éliminant les bêtes faibles, vieilles ou malades des troupeaux, il contribue largement à la survie des animaux sains et résistants.

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Le Loup est le SEUL ANCÊTRE DU CHIEN.
On a longtemps pensé que le loup, le chacal et le coyote se partageaient la paternité du chien actuel.
C'est faux, on le sait à présent.
Le chien n'est qu'un loup transformé par la domestication.
L'histoire de la domestication du chien est longtemps restée mystérieuse.
Mais nul ne l'ignore plus aujourd'hui, tout a commencé avec le loup.
Comment cela s'est-il passé ?
Et quand ?
Nul ne saurait le dire avec certitude Cependant, utilisant les techniques les plus modernes de la biologie moléculaire, des chercheurs ont analysé le matériel génétique de vingt-sept populations de loups différentes, d'une soixantaine de races de chiens, ainsi que de quelques coyotes et autres chacals.
Premier résultat….
C'est bien le loup et non les autres canidés qui a enfanté le chien domestique.
Tout cela a débuté il y a fort longtemps, peut-être plus de 100.000 ans.
La domestication aurait donc des origines extrêmement anciennes.
En réalité, l'homme et le loup ont coexisté durant des milliers de siècles, entre 600.000 ans et 12.000 ans avant notre ère.
Une cohabitation qui semble évidente pour ceux qui connaissent bien le loup.
Il ne vit pas toujours loin de la civilisation, comme on pourrait le croire, à tord.
Il aime au contraire fréquenter les abords des villages et suivre l'homme.
La nuit tombée, il s'approche des maisons, ne rechignant pas à fouiller dans les poubelles en quête de quelques restes appétissants.

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On imagine dès lors aisément les débuts de la domestication.
Des humains regroupés autour d'un feu et lançant à l'animal quelques vestiges d'un repas trop abondant.
Les moins farouches devaient sans doute facilement se laisser séduire, pour, en l'espace de quelques générations, changer leur statut d'espèce sauvage pour celui, moins noble mais plus sûr, d'animal de compagnie.
De nombreuses études sur les croisements ont montré qu'une sélection bien conduite pouvait donner naissance à des races nouvelles.
Les chercheurs sont convaincus que le loup a été domestiqué à plusieurs époques et en différents endroits.
Les loups, à plusieurs reprises, ont dû se mélanger avec leurs congénères déjà humanisés ce qui a engendré une répétition d'échanges génétiques.
Voilà sans doute pourquoi certaines races de nos compagnons restent, dans leur apparence, mais aussi dans leur comportement, si proches de leur mythique ancêtre.
La domestication du chien a entraîné progressivement une modification de ses organes internes et de ses sens, qui ont perdu de leur finesse, s'adaptant ainsi à leur nouvelle vie.

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La meute est UNE FAMILLE.
Le loup gris vit en meute (sauf quelques solitaires) dont la cohésion sociale lui permet de chasser, de communiquer et de défendre son territoire avec beaucoup d'efficacité.
La meute est un groupe familial d'une dizaine d'individus environ (maximum vingt).
Elle se compose d'un mâle et d'une femelle dominants, avec leurs louveteaux de l'année et des jeunes de portées précédentes.
Au sein de ce groupe, la hiérarchie est déterminée par des attitudes de domination/soumission.
Le territoire d'une meute est de dimension variable selon les ressources alimentaires qu'il offre, mais il couvre généralement plusieurs centaines de kilomètres carrés.
Le loup délimite son territoire par des dépôts odoriférants et le défend jalousement contre les meutes rivales. 
Le loup gris atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de trois ans et se cherche alors une partenaire (dont la maturité sexuelle plus précoce commence vers deux ans).
Ensemble, ils forment généralement un couple stable.
Seuls les mâles et les femelles dominants sont sexuellement actifs.
C'est ce qui explique que beaucoup de loups ne se reproduisent pas et se contentent d'aider les parents à élever les louveteaux.
Chaque année, à la même époque, le mâle et la femelle s'accouplent une ou deux fois par jour pendant environ deux semaines.
Au terme d'une gestation de 9 semaines, la femelle met bas de 3 à 8 petits (pesant de 300 à 500 g) dans une tanière creusée dans le sol, si possible à proximité de l'eau.
A leur naissance, les louveteaux sont aveugles.
Leur mère les allaite pendant 6 à 8 semaines.
Pendant cette période, s'il lui faut s'éloigner de son terrier, le père ou un autre membre de la meute la remplace pour monter "la garde".
Les louveteaux apprennent progressivement à manger de la viande apportée par les adultes.
Le plus souvent, celle-ci est avalée puis régurgitée par le loup lors de son arrivée au terrier.
A sept mois, devenus "grands", ils s'intègrent dans la meute ou la quittent à la recherche d'un nouveau territoire.

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La CHASSE.
Lors de la chasse, le couple de loups dominants prend la tête de l'expédition.
Tous les autres se suivent en mettant leurs pattes dans les traces du chef.
Ils marchent à la queue leu leu.
"Leu" signifiant "loup" en ancien français.
Les meutes du Grand-Nord peuvent parcourir chaque année des centaines de kilomètres pour suivre les grandes migrations de leur gibier et avoir ainsi toujours de quoi se nourrir.
Le loup gris est un chasseur de gros gibier.
Un seul loup est capable de venir à bout d'un renne et une meute n'hésite pas à s'en prendre à un animal de grande taille comme l'élan.
Mettant à profit l'acuité de son ouïe et de son odorat pour repérer une proie, le loup peut la poursuivre des heures durant, voire une journée entière.
S'il n'est pas le plus rapide en vitesse de pointe (de 40 à 60 km/h), son endurance est en revanche exceptionnelle.
Toute bête tuée est dévorée sur place en respectant la hiérarchie en vigueur au sein du groupe.
Chaque loup mange alors autant de viande que possible, ce qui peut représenter l'équivalent d'un cinquième de son poids.

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PERSECUTE...
Répandus autrefois dans presque tout l'hémisphère nord, le nombre de loups a considérablement diminué, car impitoyablement pourchassé par l'homme.
A toutes les époques ou presque, le loup a été considéré en Europe comme un animal nuisible et malfaisant et la superstition voulait que la rencontre avec un loup soit un funeste présage.
Si l'origine de ses relations avec l'homme remonte au paléolithique, c'est au Moyen-âge qu'il est pris en grippe en Occident.
Froid, guerres, disette, épidémies et misère déciment les populations.
Alléchés par les cadavres laissés sans sépulture, les loups nécrophages se mettent à pulluler et n'hésitent plus à s'approcher des habitations.
Bien que l'on connaisse peu de cas d'hommes attaqués par des loups, la légende du loup anthropophage crée la panique et la chasse au loup est déclarée.
Dès cette époque et jusqu'au XXème siècle, des primes sont promises à ceux qui tuent les loups.
Cette chasse dont il fait l'objet ainsi que la régression des espaces vierges dont il a besoin, provoquent sa disparition dans de nombreux pays dont la Belgique.
De plus, ses proies naturelles se raréfient, cédant la place à du bétail, protégé par l'homme à coups de fusil mais aussi par l'utilisation de poisons et de pièges.
Peu d'animaux furent persécutés par l'homme avec autant d'acharnement.
Au Moyen-âge, les loups furent même assimilés à la sorcellerie et ceux que l'on capturait vivants étaient jugés et condamnés au bûcher.
Si les loups gris ont échappé à une totale extinction, c'est grâce à leur intelligence et à leurs facultés d'adaptation.

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LE RETOUR DU LOUP.
A Yellowstone, un parc national situé dans les Rocheuses du Sud Ouest américain, les loups ont été réintroduits en 1995 dans le but de rééquilibrer la balance entre proies et prédateurs.
Ce retour a eu pour effet, entre autres, de rayer le loup de la liste des animaux en voie d'extinction.
Aujourd'hui, le loup vit surtout en Amérique du Nord et en Asie (Sibérie), mais aussi en Russie, en Alaska et au Canada.
Quelques centaines d'entre eux seulement sont encore présents dans les pays européens.
Ce sont des loups venus d'Italie qui sont ainsi parvenus dans le massif du Mercantour dans les Alpes Maritimes, après plus de cinquante ans d'absence en France !
La législation les protège, mais la quinzaine d'individus présents en 1996 ont fait de nombreuses victimes parmi les troupeaux de moutons, provoquant la colère des éleveurs, en dépit des indemnisations.

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LES ENFANTS-LOUPS
Qui ne connaît pas la légende de Romulus et Remus ?
La légende rapporte qu'une louve aurait nourri Romulus, futur fondateur de Rome, et son jumeau Remus.
Mais aucune preuve réelle n'a jamais été apportée et il semble très peu probable qu'un nouveau-né d'homme ait pu survivre dans la tanière d'un loup.
Mais soit... admettons que les loups, en le découvrant, l'ait épargné et adopté... comment aurait-t-il pu passer du lait de louve à la viande régurgitée à l'âge de 3 mois et suivre la meute un mois plus tard ?
Et ensuite réussi à communiquer avec ses frères loups ? Autant de questions restées sans réponses...
QUAND ON PARLE DU LOUP...
De tous les temps, le loup a hanté l'imaginaire des hommes et même s'il n'est plus guère présent dans nos contrées, il l'est toujours dans le langage quotidien.
On marche silencieusement "à pas de loup", on se met "à la queue leu leu" dans les sentiers étroits, on déclare "avoir une faim de loup", on se promène "entre chien et loup" à la tombée de la nuit, on se "jette dans la gueule du loup"...
Ce ne sont pas les expressions qui manquent !
Seule manque, pour beaucoup, la prise de conscience qu'il faut arrêter de le pourchasser à tort et à travers...
Qu'il est urgent de renoncer à nos frayeurs ataviques afin de vivre, enfin, en harmonie avec les loups.

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CARACTERISTIQUES.
Le loup mesure de 1 m. à 1,50 m. de long. Sa queue fait entre 30 et 55 cm.
Sa hauteur au garrot oscille entre 65 et 90 cm et son poids entre 15 et 80 kilos.
La couleur de son pelage varie selon les régions.
Bâti en force, cet animal particulièrement endurant est capable de parcourir 80 km en une journée.
Il a un crâne très développé et la morsure de ses puissantes mâchoires peut exercer une pression de 15 kg/cm".

Photos Chiens-Loups de Sonia Lestienne - Mouchamps

 

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06 janvier 2020

Nous sommes vers l'an 970

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Partout dans le royaume de Francia occidentalis, où Hugues Capet s'apprête à détrôner la dynastie déclinante des Carolingiens, commencent à s'élever, sur des mottes de terre surélevées à dessein, de hautes tours en bois, ancêtres des "forts châteaux".
Avant de parler plus en détail, dans de prochains numéros, de ces châteaux et des gens qui les habitent, peut-être est-il bon de rappeler dans quelles circonstances ils ont été construits.

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En effet, même si l'approche de l'An Mil ne provoque sans doute pas la frayeur souvent décrite, nous sommes à l'une des époques les plus troublées (mais surtout la plus mal connue) de notre histoire.
Depuis plus d'un siècle déjà, l'Empire de Charlemagne n'existe plus.
Plusieurs royaumes l'ont remplacé, dont les principaux sont la Francie et la Germanie.
Or, en ces IXème et Xème siècles, ces royaumes sont la proie de peuples pillards.
Au siècle précédent et au début de ce siècle, les Normands, les hommes du nord, ont régulièrement remonté la Seine et la Loire, pillé de nombreuses villes, dont Paris et Nantes.

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A partir de l'île batailleuse, face au Mont-Glonne, qui ne s'appelle pas encore St-Florent-Ie­Vieil, ils ont lancé de nombreuses expéditions vers les terres alentour.
Dans le midi, les Sarrasins, depuis longtemps maîtres de l'Afrique et de l'Espagne, conquérants récents de la Sicile, exercent leurs activités de pirates sur les côtes de la Provence.
Enfin, depuis quelques années, les Hongrois, descendants des Huns, ravagent à leur tour les campagnes de l'est de la France.
Contre ces attaques, le pouvoir royal, en Francie, ne tente pas grand chose.
Les rois carolingiens préfèrent guerroyer en Lorraine ou en Italie, jadis tentés par le rêve chimérique de la restauration de l'empire de Charlemagne, aujourd'hui réduits à défendre leur royaume contre le roi de Germanie.

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En 888 déjà, pendant que le comte de Paris, Eudes, s'acharnait à défendre sa ville contre les Normands, le roi Charles le Gros s'était contenté d'acheter leur départ : pas fous, les Normands sont revenus.
Bientôt, devant l'impuissance des rois, les grands aristocrates se taillent des principautés qu'ils défendent contre les incursions.
Parmi eux, dans les premières décennies du Xème siècle, Hugues le Grand entre Loire et Seine, les comtes Guillaume en Poitou, et jusqu'à Rollon, le chef viking, qu'à défaut de le vaincre le roi Charles le Simple a installé à l'embouchure de la Seine pour en assurer la défense.

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Mais le morcellement du royaume ne s'arrête pas là.
Les grands se sont entourés depuis longtemps d'une clientèle de soldats, à qui ils fournissent, en échange du service militaire et de leur fidélité, nourriture, biens et protection.
Ces vassaux, en échange de leurs services, reçoivent en fief des terres d'où ils tirent leurs subsistances.
Ce sont eux les constructeurs des châteaux forts, qu'ils bâtissent sur les terres qu'ils ont reçues, à la demande de leur suzerain ou sur leur propre initiative, lorsqu'ils deviennent à leur tour quasiment indépendants.

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Car, vers l'An Mil, l'anarchie est telle que les princes eux-mêmes n'ont plus toujours l'autorité nécessaire pour faire respecter l'ordre dans les campagnes.
Alors, la défense que les paysans ne trouvent plus au plus haut niveau, c'est au niveau local qu'ils vont la chercher, auprès des petits seigneurs.
A leur tour, ceux-ci accordent leur protection aux paysans d'un ou plusieurs villages, en échange de taxes et de corvées qui les font vivre, leur permettent d'acheter leurs armes ... et d'agrandir leurs châteaux.
Ils deviennent rapidement les seuls maîtres, exercent la justice, perçoivent les impôts, font la guerre aux envahisseurs et aux brigands, toutes tâches que le roi impuissant ne peut plus accomplir que sur un petit domaine, loin d'ici, entre Paris et Orléans.

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Paradoxalement, ces petits seigneurs, batailleurs le plus souvent, pillards aussi, bandits de grand chemin parfois, qui vivent en grande partie par et pour la guerre, deviennent pour un temps les derniers représentants de la puissance publique, tandis que leur château devient le seul refuge du petit peuple.

Posté par Puystory à 00:05 - -

07 août 2019

Saint Philibert au Puy du Fou.*

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Le spectacle des Vikings représente les moines de Noirmoutier fuyant devant l’invasion des Normands et cherchant sur le continent un refuge pour les restes de Philibert.
L’évocation des atrocités et des profanations commises par les envahisseurs s’inspire du récit d’Ermentaire de Noirmoutier, également appelé Ermentarius Tornusiensis (xxx- 860).

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La mise en scène renforce l’émotion en jouant sur l’amplification épique, les détails pathétiques du récit mais aussi sur le ton et la gestuelle du moine traumatisé.
Pour illustrer les vertus thaumaturges des reliques, des prodiges spectaculaires sont représentés.
Sous les yeux médusés des Normands déjà subjugués par un triple jet de flammes gigantesques, le reliquaire jeté dans le fleuve refait surface.
Saint Philibert revêtu des attributs de Père Abbé s’en extrait avec dignité, puis après avoir béni les Vikings miraculeusement convertis, disparaît mystérieusement dans l’envol d’une colombe.

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Dans l’intervalle, la résurrection de l’enfant noyé rendu à sa mère éplorée évoque les scènes miraculeuses des vies de Saint Nicolas ou Saint Christophe telles que La Légende Dorée les popularisa au XIIIème siècle.

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Cependant, au-delà du recours au merveilleux chrétien caractéristique des hagiographies (écriture de la vie ou œuvre des saints) médiévales, les miracles de Saint Philibert dans le spectacle des Vikings retracent de façon symbolique l’action missionnaire des moines du Haut Moyen-âge et l’évangélisation des Normands par le biais de l’adhésion de leurs chefs à la religion chrétienne.

Posté par Puystory à 00:10 - -