A la Claire Fontaine au Puy du Fou.*
Chanteurs au "Relais de Poste", vous offre un moment de légèreté en reprenant :
"A la Claire Fontaine",
cet air emblématique du XVIIIème siècle !
Village 18ème.*
Entre deux spectacles, le Village XVIIIème et les artisans d'art du Puy du Fou offrent une pause insolite aux visiteurs amoureux de vieilles pierres.
Selon vos humeurs, vous pourrez flâner dans les ruelles entre les vieilles bâtisses, rencontrer les animaux de la ferme ou apprécier le travail des artisans qui révèlent leur savoir-faire dans les maisons d’époque !
Ici, le temps semble suspendu...
C'est en Forgeant.*
Il y a peu encore, chaque village avait sa forge.
C'est un lieu de passage et de rencontre par excellence, au même titre que l'estaminet ou la place du marché.
Les hommes aiment à s'y retrouver autour du feu qui réchauffe et qui éclaire l'endroit en faisant danser les ombres sur les murs noircis.
Ils y échangent les dernières nouvelles alors que le forgeron étire le fer à grands coups de marteau et le dompte en faisant jaillir des bouquets d'étincelles.
Sa force physique impressionne.
Beaucoup d'activités dépendent de son travail et cela lui donne une réelle importance.
Sa maîtrise du feu, de l'air et de l'eau... en font le personnage de la vie villageoise.
C'est lui qui ferre les chevaux, les mules et les vaches, fabrique et répare les versoirs et les pièces en fer des charrues et des attelages.
Il réalise tout l'outillage à main nécessaire aux travaux des champs et les outils des artisans du village.
Il forge également les objets de la vie de tous les jours, en particulier ceux qui servent à la cuisine, à l'âtre : landiers, trépieds, grils et crémaillères.
Le foyer et son énorme soufflet, l'enclume, la cuve d'eau pour tremper le fer incandescent occupent la plus grande partie de l'espace disponible.
De cinq heures du matin à tard le soir, l'enclume sonne joyeusement, même le dimanche.
Il n'y a guère qu'à la Saint Eloi que le silence se fait.
Un peu magicien, le forgeron est aussi vétérinaire, dentiste et guérisseur.
Ne dit-on pas que son marteau a le pouvoir de guérir ?
On lui amène des enfants souffrant de convulsions placés nus sur l'enclume que l'homme de l'art martèle avec violence.
Il lève le bras, fait semblant de frapper l'enfant, arrête le marteau à deux doigts du ventre du petit malade avant de le toucher doucement avec le fer et la guérison espérée se produit quelquefois.
Vent de Galerne et le Puy du Fou.*
Vent de Galerne est un film qui a été tourné 1989 pour une durée de tournage de 10 semaines.
Nous avons vu aussi précédemment, que le village où se déroule l'action a été reconstitué (en 60 jours) au Puy du Fou.
Pour les scénes en intérieur, 3 maisons seront construites et équipées pour pouvoir accueillir le matériel technique.
D'abord appelé "Puy de Galerne", il prendra quelques années plus tard le nom de "Village 18ème".
Ce film, né de la volonté et de la ténacité d'un producteur Claude NEDJAR, n'a malheureusement pas eut le succès escompté.
Et pourtant, le producteur avait su convaincre toute une région de l'intérêt de son projet.
La région avait répondu présente et avait mis en place diverses structures afin d'apporter huit millions de francs sur les trente-cinq prévus au budget.
Le producteur avait aussi réussi à décider le Canada à coproduire le film et à persuader une compagnie américaine, la Twentieth Century Fox à le distribuer à travers le monde (27 pays) pour 1.500.000 spectateurs espèrés.
Ce producteur a voulu replonger les vendéens dans leur histoire.
A ses côtés, un réalisateur : Bernard FAVRE.
L'histoire, est basée sur un ouvrage d'André GUILLOTEAU :
"Sous le Vent de Galerne".
Ce film retrace "un moment" de l'histoire de Vendée.
Il n'a nullement la prétention de vouloir exprimer sur ce que furent les Guerres de Vendée, période de drame et d'horreur.
Laisserons aux historiens le soin de se pencher sur la manière dont sont relatés les aspects historiques de cette époque.
Mais l'important pour ce film n'est-il pas d'avoir mis en lumière une page de notre histoire bien souvent oubliée... par les autres.
Voici un résumé du film :
En ce printemps 1793, un méchant vent de galerne semble souffler de Paris sur la vieille province de l'ouest, la Vendée.
Pourtant, ses représentants aux Etats Généraux en 1789 avaient porté à Versailles des cahiers de doléances aussi revendicateurs et chargés d'espoir que ceux de tout le pays.
Pourquoi donc quatre ans plus tard tout a-t-il tant changé ?...
Dans le bocage vendéen, la chasse aux prêtres réfractaires a commencé.
Coupables d'avoir refusé le serment de fidélité à la République, ils sont désormais traités en hors-la-loi et traqués.
Au village, la Garde Nationale fait brusquement irruption chez le forgeron, André Bluteau.
Le jeune homme est soupçonné de cacher l'ancien curé réfractaire de la paroisse "Pancrace".
Alors que l'annonce de la mort du roi se répand comme une traînée de poudre en Vendée, d'autres bruits inquiètent les paysans : la jeune République est, paraît-il, menacée aux frontières et fait appel à ses fils pour repousser l'envahisseur prussien et autrichien.
Elle décrète la levée en masse d'une nouvelle armée.
Chaque village devra fournir un contingent d'hommes.
Dans la région, c'est la consternation... et la colère.
André, le premier, va redresser sa faux et en faire le symbole de la révolte.
Pour échapper à une conscription injuste parce qu'elle ne frappe que les plus humbles, André et ses compagnons, rejoints bientôt par d'autres villages, vont se rendre au chef-lieu pour y brûler les registres paroissiaux et faire ainsi disparaître les listes de conscription.
Mais la manifestation dégénère rapidement et tourne en insurrection : effractions, destructions, viols entachent cette journée.
Le cycle de la répression se met inexorablement en marche.
Pris dans l'engrenage, André entraîne ses amis dans les bois qui désormais leur servent de refuge.
La vie se réorganise clandestinement : le prêtre réfractaire officie dans une église de genêts, les paysans improvisent une armée : la leur.
Farouches et déterminés, les Vendéens, dans leur bon sens paysan, se savent incompétents dans l'art de la guerre.
Ils vont donc dénicher et forcer les nobles dont la guerre est le métier à devenir leurs chefs et à épouser leur cause.
Delouche, un bourgeois qui les a rejoints, propose d'aller trouver le Chevalier de Charette.
André découvre alors un autre monde : celui des bals, des festivités, de l'insouciance avant le combat.
A son ralliement, le Chevalier impose deux conditions : se procurer des armes et cesser les exactions.
Avec les moyens du bord, l'aide et les conseils d'un compagnon horloger, les villageois fabriquent trois canons.
L'heure est venue de passer à l'action.
Le village au complet se met en marche pour rejoindre la troupe de Charette.
Soudain, des coups de feu éclatent, des corps tombent.
Les Bleus ont tendu une embuscade et encerclent le village.
Les combats sont violents et inégaux.
Les Républicains réunissent les survivants, les enferment dans l'église à laquelle ils mettent le feu.
Aux cris de désespoir peu à peu succède un chant religieux...
Mais que toutes les cloches de toutes les Vendées ne cessent plus jamais de sonner les libertés promises et pour les quelles la Vendée sera toujours debout.
Visiter le Village 18ème..*
En parcourant le village XVIIIème, le visiteur découvre avec étonnement que sa construction remonte aux années 1988-1989.
Ce village a été le décors principal du film "Vent de Galerne" et portera le nom de "Puy de Galerne"
Jacques Boissière, architecte des Bâtiments de France, s'est appuyé sur un important travail de recherches historiques afin de donner l'authenticité d'un village du Bas-Poitou tel que vous auriez pu le découvrir au XVIIème ou XVIIIème.
Peu de bâtisses remontent au-delà du XVème siècle.
En composant cet ensemble architectural, différents éléments de construction ont été repris.
Si l'âme du village repose sur ses vieilles pierres, les artisans n'y sont pas non plus étrangers.
Les musiques anciennes sont aussi là pour nous rappeler la richesse de notre culture régionale.
Je vous propose de parcourir les bâtiments ayant servit pour le film "Vent de Galerne".
En entrant dans le village, on découvre :
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Une forge au volume simple est adossée à la maison du forgeron.
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La première maison (de l'ébéniste) est supposée être celle du forgeron.
Elle est à deux niveaux et couverte en croupe surmontée d'un épi de faîtage sur la toiture.
C'est à cette époque qu'apparaissent les menuiseries à six ou huit carreaux.
La cheminée est une récupération qui provient de la Charrie de Montournais et date sans doute du XVème.
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La maison des senteurs, la plus petite des maisons, doit être considérée comme un "reste" de logis plus important.
Le linteau de la porte d'entrée est une pierre armoriée authentique provenant du prieuré de Chambretaud aujourd'hui disparu.
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L'atelier de l'Enluminure est une maison de tisserand composée selon l'étude faite par le C.A.U.E. (Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement) de Vendée.
Elle possède deux pièces superposées.
Au rez-de-chaussée semi-enterré, il y avait la salle de travail et à l'étage la pièce d'habitation qui communique directement avec un jardin potager.
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La maison du Sellier est aussi à regarder comme une partie de construction modifiée.
Sa petite dépendance actuellement l'atelier du Relieur.
La porte d'entrée est une copie fidèle de la porte du donjon d'Ardelay près des Herbiers et la fenêtre est copiée sur une du château de Vendrennes.
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La grange provient du Châtellier de Dompierre, elle figurait sur le cadastre Napoléonienet pour la sauver de la ruine elle a été entièrement démontée pour être reconstruite sur le site..
Une ferme (élément de charpente) étant trop détériorée, la grange a été réduite d'une travée.
La grande grange-étable si caractéristique du paysage du bocage s'est surtout développée au XIXème.
Mais elle apparaît à la fin du XVIIIème comme le révèlent quelques granges datées.
La plus ancienne se situe aux Moulières de l'Hermenault.
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Le modèle de moulin utilisé au XVIII est le moulin tour avec ailes à voiles.
Le moulin du village provient de deux constructions.
Les maçonneries anciennes proviennent du moulin de l'Epinay à Chambretaud daté de 1840 et la charpente du moulin du mont des Alouettes qui provenait auparavant du moulin du Parc Soubise.
La charpente est datée de 1827.
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La maison de la faïencière représente avec des menuiseries plus tardives le presbytère de la petite église contiguë (l'église étant disparue pour les raisons du film).
Le volume est simple, couvert par un toit à quatre pans, comme souvent à cette époque.
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La Maison du Préfou est la plus réduite en dimension.
Le four accolé est reconstruit le plus fidèlement possible.
Plusieurs éléments ont été récupéré et notamment l'entrée et la hotte du four aux Châtelliers-Châteaumur.
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A l'endroit où se trouve l'Auberge et le Relais de Poste, se trouvait une église qui à été incendiée et détruite pour les raisons du film.
"L'Auberge - Ralais de Poste" s'inspire largement du "Relais de Poste" de Montaigu.
C'était en 1988 et… soixante jours pour construire tout un village.*
Un pari un peu fou, pour servir de décor au film "VENT DE GALERNE".
Mais comment appeler ce village.
Après avoir cherché dans tous les toponymes des environs, un patronyme sera inventé ne laissant aucune ambiguïté sur l'origine.
En faisant la contraction du "PUY DU FOU" et de "VENT DE GALERNE" est né tout simplement :
"LE PUY DE GALERNE".
Composer un village du XVIII, c'était aussi faire un peu l'histoire de l'habitat rural de la région.
Les impératifs du film ont amené à avoir un espace central assez ouvert, un peu important pour l'échelle de ce village.
L'implantation a été dictée principalement en raison des facilités d'accès de la route toute proche.
La décision de réaliser un moulin obligeait aussi de le placer près du point haut.
Enfin un emplacement, peu visible du château et déjà déboisé, a été choisi.
La première surprise du chantier fut qualité médiocre des sols principalement composé d'argile et les bâtiments ont donc été fondés sur pieux.
Les plus anciennes constructions, dont on retrouve des élévations en Vendée, ne remontent pas au delà du XVème siècle.
Il est même très difficile d'imaginer ce que pouvait être l'habitat dans la région avant cette époque.
Il est vraisemblable qu'il n'existait que des constructions en bois en dehors des châteaux et des édifices religieux.
Par contre dès le XVème les témoins sont très nombreux et fréquents dans le haut-bocage.
La deuxième moitié du siècle a été une période économiquement faste.
Il y a une très grande unité de vocabulaire architectural entre les châteaux, les logis ou les maisons plus modestes.
Il a donc été possible de prendre des modèles dans de grands édifices pour les utiliser dans de petites constructions.
Ne sont conservés de cette époque que des fragments et jamais de bâtiments complets.
Il est donc possible de rester crédible en intégrant des éléments importants, comme une grande fenêtre à croisée de pierre dans un volume relativement modeste.
Ce que l'on peut désigner sous le terme de "style XVème" s'étend en fait sur une période beaucoup plus longue, notamment au début du XVIème, mais encore bien après.
Il est des formes qui ont pris naissance à ce moment-là (comme les linteaux de porte en accolade) et qui se sont perpétuées pendant longtemps.
Le XVIIe siècle est une période difficile à cerner, son habitat est relativement peu typé.
C'est une période de reconstruction après les dévastations de la plus longue guerre civile de notre histoire.
Les guerres de religion, qui ont particulièrement ensanglanté ce territoire, ont également provoqué quantité de destructions.
Au XVIIIème, on répare surtout.
On constate, particulièrement le grand nombre de charpentes refaites au début du XVIIème.
C'est aussi le moment où l'on abandonne les hauts combles pour ne plus utiliser que des toitures à faibles pentes et les tuiles canal.
Les maisons du XVIIe sont souvent hétérogènes (composé d'éléments différents) et construites assez pauvrement, sans décors importants.
Le XVIIIème est un siècle plus riche et c'est surtout une période en pleine mutation.
Les constructions y sont nombreuses.
Malheureusement, elles ont subi l'acharnement des troupes bleues pendant les guerres de Vendée, sans doute parce qu'elles étaient plus neuves.
Bientôt une description des maisons constituant le village.
VENT DE GALERNE *
Au printemps 1793, les révolutionnaires vendéens réalisent qu'ils ont été joués par cette République qu'ils ont fait naître en 1789.
Pour forcer le pouvoir à respecter ses promesses, quand on est vendéen, on oublie vite la classe sociale à laquelle on appartient pour se révolter à nouveau...
Ce film fut un échec, n'ayons point peur de le dire.
La seule réussite fut la construction du village XVIII éme érigé depuis plus de 20 ans.
Il a peu changé à part l'église disparue (brulée dans le film) et remplacée par le relais de poste.
Définition météorologique :
Vent entre le nord et l'ouest.
Cette dénomination usitée seulement en quelques localités.
On indique certains endroits des bords de la Seine et l'embouchure de la Loire.
La galerne est froide et humide et souffle en rafales violentes et fait quelquefois geler les vignes.
Bientôt nous reviendons sur ce film et sur le Village 18ème du Puy du Fou.
Le Village 18ème.*
Embarquez pour la machine à remonter le temps !
Arrêtez-vous dans le village du 18 ème siècle, où le temps semble s'être arrêté.
A l'origine, ce village est construit pour les besoins d'un film historique : Vent de Galerne.
Chaque maison de ce village abrite une surprise (Artisans, restauration....).
Déambulez au gré de vos humeurs, du potager au lavoir en passant par la grange.
Le travail.*
Le ferrage des animaux de trait apparait aux Xème et XIème siècles.
Autrefois, le travail (tramail) était fixe et destiné surtout aux bœufs.
Avec un animal docile, le ferrage s'effectue librement et deux méthodes sont possibles :
La ferrure à l’anglaise : le maréchal-ferrant, tout seul, tient le pied entre ses genoux et ajuste le fer avec ses bras (méthode physiquement très éprouvante mais facile à mettre en œuvre).
La ferrure à la française : un aide tient le pied du cheval tandis que le maréchal-ferrant ne réalise que l’ajustage et la pose du fer.
Pour les plus récalcitrants, l’utilisation d’un travail était nécessaire pour l’immobilisation les chevaux, des ânes ou les bœufs au moment de les ferrer.
Cet outil est surtout utilisé pour les chevaux de trait, dont les pieds sont trop lourds à soulever par un homme.
Sans constituer réellement un outil, le travail, aussi appelé "travail à ferrer", est un bâti dans lequel le cheval est immobilisé à l'aide de sangles.
Le travail présenté au Puy du Fou est le témoignage et le reflet de l'ingéniosité des hommes.
Le Maréchal-Ferrant.*
Le terme MARECHAL à pour origine le terme MARHSKALK, désignant en ancien français, le domestique soignant les chevaux.
Le métier du Maréchal Ferrant est lié à l'agriculture et est l'ancêtre du vétérinaire jusqu'à la création des écoles vétérinaires en 1825.
Il a de multiples talents et il est à la fois : rebouteux, forgeron, médecin, chirurgien, dentiste qui arrache les dents gâtées et vétérinaire….
Certains forgeaient de petites pinces spéciales.
Il chaussait le sabot, soignait les dents et les maux du cheval et pratiquait les saignées pour les animaux de trait.
Ce métier, à l'origine militaire, date du X - XIème siècles, lorsque le fer cloué apparaît en Europe Occidentale, dérivant sans doute de l'hipposandale.
Les Grecs ne connaissaient pas le fer à cheval et utilisait l’Embataï.
Sorte de sandale de cuir lacé aux pieds des chevaux.
Les romains utilisaient l'hipposandale.
Plaques métalliques dont les bords sont relevés de façon à épouser les bords du sabot du cheval, le tout maintenu par des lanières de cuir.
L’usage du fer à cheval s'est généralisé au XIIe siècle et la dénomination de "maréchal-ferrant" date de cette époque.
Se transmettant de génération en génération, il donnera naissance au maréchal des logis de la cavalerie.
Le 20ème siècle voit l'apparition des matières synthétiques : caoutchouc et polyuréthane pour les semelles, résine et fibre de verre pour consolider les sabots, fers en aluminium et même en titane...