Le Mémorial de Vendée.
Au début de 1794, le général Turreau qui commande l’armée de l’Ouest a reçu de la Convention instruction d’en finir avec la Vendée.
Il va alors lancer ses troupes sur une population que la défaite a privée de ses défenseurs, avec pour mission de tout exterminer.
Il est prévu cependant d’épargner treize localités qui serviront de points d’appui.
Tout le reste sera incendié.
La population devra être anéantie quel que soit le sexe, l’âge ou l’opinion.
Le 28 février 1794, le général Cordelier, qui commande l’une des colonnes infernales, avance vers le village des Lucs-sur-Boulogne, fait déployer ses soldats en éventail.
Le curé se présente pour protéger ses paroissiens et on lui arrache la langue, puis le cœur, comme le rappelle la tradition.
Des villageois s’étant réfugiés dans l’église, y sont massacrés.
Bien que les douze colonnes "infernales" de Turreau aient brûlé en Vendée des centaines de bourgs et villages, des milliers de fermes isolées, détruit les moulins à vent et les fours à pain, empoisonné les puits, l’épisode horrible des Lucs-sur-Boulogne est emblématique du martyre vendéen.
Aussi le Conseil général de la Vendée a-t-il choisi cette commune pour y élever un mémorial, qui est à la fois le chemin de la mémoire et un mausolée.
Mausolée austère, d’une grande simplicité, à l’architecture minimaliste d’un ton uniformément gris.
Bâtiment compact et aveugle puisqu’il s’agit en quelque sorte d’un reliquaire, d’un lieu de recueillement.
À l’intérieur du bâtiment, cinq salles qui ponctuent ce lieu de mémoire et l’évocation de l’anéantissement de la Vendée.
Après être passé par le pavillon d’accueil, où deux vers du poète Pierre Emmanuel révèlent le sens profond du lieu.
"Tu nous as donné ces morts en héritage, Nous sommes devenus les pères de nos Morts".
Pierre EMMANUEL
Et c’est après avoir lu ces lignes inscrites sur le mur d’entrée, et franchi le monumental portail du Chemin de la Mémoire des LUCS SUR BOULOGNE, que le visiteur sort du temps.
Le retour vers le passé commence par l’Allée de l’Histoire.
Plusieurs panneaux rappellent les grandes étapes de l’insurrection de 1793, comme autant de jalons qui mènent au drame de 1794.
A côté de chaque texte, des portraits de Vendéens accompagnent cette chronologie, nous révélant les traits de quelques survivants tels que les a dessinés en 1826 Lucie de la ROCHEJAQUELEIN.
A observer l’expression de ces visages simples et pleins de caractère on ressent à quel point ces héros furent d’abord des êtres de chair et de sang, semblables à bien d’autres, qui ont vécu et souffert.
Souffert, comme le montre la suite du parcours…
A contempler les formes carrées du Couloir de la Mémoire, bloc recouvert de plaques de granit qui chevauche la Boulogne, on pense à un monument funéraire.
Cette simplicité étant due aux victimes d’un massacre.
A l’intérieur, la musique, l’éclairage, les sculptures et la disposition des souvenirs invitent au recueillement et à la réflexion, dans une atmosphère complètement intemporelle, où objets d’époque et œuvres contemporaines semblent sortis de l’éternité pour raconter la même histoire.
Au sol, une plaque de cuivre rappelle que le Mémorial a été inauguré le 25 septembre 1993 par Alexandre Soljénitsyne.
D’emblée, la petite flamme du souvenir qui brûle face au portail d’entrée évoque le souffle de la vie et progressivement, de salle en salle, le visiteur est conduit à se remémorer les faits (extraits du martyrologe du curé BARBEDETTE puis diaporama évoquant les massacres) et à méditer sur les symboles et sur les textes.
Dans la troisième salle, disposés sur chaque mur, Sacrés-cœurs, petits cœurs en creux ou en relief sur une étoffe, chapelets, chapeau rabalet des paysans de 1793 troué par les balles, faux à la lame retournée, quelques outils devenus armes de combat entourent l’ostensoir en carton utilisé pour le culte clandestin des prêtres réfractaires.
Ces objets de la vie quotidienne des Vendéens sont devenus ceux de la clandestinité et de la guerre, symboles de l’âme d’un peuple en révolte.
La salle suivante fait antithèse.
De part et d’autre de la rivière sculptée par Benoît Luyckx, qui est à la fois la Boulogne et la Loire, où périrent de nombreux Vendéens, devant un rideau de genêts évocateur du bocage, s’alignent les textes qui attestent la volonté d’anéantissement de la Vendée et qui nous interrogent.
A la grandeur de la cause vendéenne répondent le sectarisme, le cynisme ou l’inconscience révolutionnaire.
Comment a-t-on pu en arriver là ?
Préméditées ou pas, les horreurs ?
Les textes exposés, de quelque manière qu’on les interprète, font écho aux paroles de SOLJENITSYNE sur les révolutions.
Au centre, la silhouette décharnée d’un couple de Vendéens est l’œuvre de Jacky Besson.
Puis vient dans la dernière salle, à la crypte, le temps du recueillement.
Une simple croix blanche, à la manière des croix de chaux au-dessus de la porte des fermes vendéennes, sur le mur, surplombe plusieurs alignements de bâtons en schiste sculpté, plantés dans le sol.
Leurs différentes tailles représentent les différents âges de la vie, tous sacrifiés, et leur grand nombre, le grand nombre des victimes.
Cette crypte moderne est entourée d’un péristyle où la lueur pâle des lampes, derrière des vitrages carrés et opaques, invite au recueillement.
Le Vexilla regis, cher aux combattants vendéens, est recomposé dans une musique originale.
A la sortie, un mur calciné (conçu par le sculpteur Pierre Culot), au pied du petit bois évoque, comme l’explique le livret distribué aux visiteurs, "la destruction des habitations au pied de la déchirure végétale, symbole des terres incendiées"…
Le visiteur peut désormais pousser la haute porte de bronze pour découvrir, en franchissant la Boulogne.
Le sentier mène ensuite au but ultime du pèlerinage, la chapelle de 1867, qui surplombe le site à l’emplacement des ruines de l’ancienne église du Petit-Luc, incendiée en 1794.
Les murs de la chapelle néogothique Notre-Dame des martyrs du Petit-Luc sont tapissés de plaques où est gravée dans le marbre la liste interminable des victimes recensées (564) sur les lieux par le curé Barbedette.
Le sol est souvent couvert d’un cœur de fleurs, émouvant hommage à la mémoire des enfants martyrs.
Mais en tout temps, le visiteur pourra méditer une des phrases inscrites aux alentours de la chapelle.
Retenons celle-ci ; elle est de CHATEAUBRIAND : "Ce n’est pas tuer l’innocent comme innocent qui perd la société, c’est le tuer comme coupable".
Il est important de souligner que tout ce parcours de la mémoire, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du bâtiment est entièrement libre.
Pas de guichet d’entrée, pas de billet d’admission, cela pour bien marquer que ces lieux ne sont pas un musée, ni une curiosité, mais une trace indélébile du souvenir.
La chapelle néo-gothique du Mont des Alouettes
Aujourd’hui, on peut y voir trois moulins et une chapelle néo-gothique en granit de Mortagne.
Le 18 septembre 1823, en pèlerinage avec 15.000 Vendéens au Mont des Alouettes (haut lieu des Guerres de Vendée) et pour commémorer le sacrifice des soldats vendéens qui se sont battus pour "Dieu et le Roi", la Duchesse d’Angoulême / Marie-Thérèse de France (1778-1851) fille de Louis XVI (1754-1793), décida et financera la construction d’une chapelle en ce lieu afin de perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable : les Guerres de Vendée.
La première pierre fut posée solennellement le 18 septembre 1825 par la Vicomtesse de CURZAY (1843-1921), chargée par procuration par Son Altesse Royale Madame la Dauphine et bénie par Monseigneur René-François Soyer (1767-1845), évêque de Luçon, en présence des généraux Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et Auguste du Vergier de La Rochejacquelein (1784-1868).
À partir de plans établis par M. MACQUET, architecte parisien, les sieurs ROBERT et DUNY, entrepreneurs, commencèrent les travaux.
Le 5 juillet 1828, la Duchesse de Berry (1798-1870), belle-fille de Charles X (1757-1836), vint visiter le chantier et se recueillir dans la chapelle et décora sur le Mont des Alouettes de nombreux soldats vendéens.
En 1830, avec la monarchie de Juillet très hostile aux Vendéens, les travaux s’arrêtent avec la chute de Charles X et par manque d’argent.
Seul le gros œuvre est réalisé.
En 1839, le Préfet de la Vendée envisage la démolition du monument qui ne devra son salut qu’à l’habileté du Juge de Paix de Mortagne, lequel fit remarquer que la démolition coûterait plus cher que la récupération des matériaux.
La chapelle va donc rester à l’abandon, ouverte à tous les vents, pendant plus de 130 ans.
Le Comte de BERMOND (1855-1928), maire des Herbiers, s’en rend acquéreur le 21 juin 1922.
À la mort de la Comtesse Antoinette de BERMOND le 1er août 1945, la chapelle revient au principal héritier, le diocèse de Luçon.
En 1962, Monseigneur CAZAUX (1897-1975), évêque de Luçon, charge le Souvenir Vendéen de restaurer et d’achever la chapelle.
Et c’est avec la silhouette que nous lui connaissons aujourd’hui que la chapelle, enfin terminée, sera bénie le 28 avril 1968, par Monseigneur PATY (1916-2004), évêque de Luçon.
Bâti dans le style néogothique, c’est un édifice très sobre, éclairé par des vitraux modernes portant armoiries des 3 provinces insurgées (la Bretagne, l’Anjou et de la Vendée au centre).
Les vitraux sont l’œuvre de Gabriel Loire, le maître verrier qui les créa de 1964 à 1967 pour cette chapelle fantôme dominant le bocage vendéen.
L’architecture est minimaliste, de couleur uniformément grise.
Le bâtiment est construit pour être favorable au recueillement, à la paix et au pardon.
Deux portes impressionnantes et imposantes ornent le bâtiment de chaque côté.
La toiture primitive, pour laquelle il avait fallu 90.000 tuiles "écaille" et 10 kg 500 de clous pour les fixer, étant trop exposée au vent, n’a pas tenu.
En 1931, on placera une toiture plus légère, en zinc, avec la même inclinaison de charpente.
En 1963, on remplacera la couverture en zinc par une couverture en cuivre rouge, plus légère, ce qui va permettre de relever la charpente presque jusqu’en haut du pinacle.
La chapelle présentera ainsi des proportions plus harmonieuses.
L’autel, lui, sera consacré le 12 juillet 1968 par le chanoine Marcel RETAILLEAU, vicaire général, délégué par l’évêque de Luçon.
Le portail à deux ventaux est surmonté d’un linteau de' granit avec l’inscription : "1793 - LA VENDEE FIDELE".
Le 23 août 1973, un orage violent s’abattit sur le Mont des Alouettes, et la foudre tomba sur la chapelle occasionnant quelques dégâts, en particulier avec la chute de la croix métallique qui a dû attirer la foudre.
Le 30 septembre 1975, a eu lieu une cérémonie civile, après réparation des dégâts et repose d’une croix de granit, aux frais du Souvenir Vendéen.
En 1920, pour la clôture d’une mission, on érigea un calvaire près de la route, sur un socle établi avec les débris de plusieurs moulins.
Édifiée grâce aux dons de la fille de Louis XVI en 1823, elle fut finalement terminée qu’en 1968.
Cette chapelle, qui est le deuxième lieu le plus visité du canton des Herbiers après le Puy du Fou, concentre à elle seule tout ce que la Vendée représente : l’audace, la tradition, l’espoir, l’Histoire.
En 1993, une croix en l’honneur de Louis XVI sera érigée, 200 ans après sa mort, près de la chapelle.
Une terre où vit "Un Peuple de Géants", a dit Napoléon.
Elle est une petite partie de cette "Douce France" où l’on aime se ressourcer.
Les moulins du Mont des Alouettes
La Vendée compte quelques lieux mythiques par leur cadre exceptionnel et l’histoire dont ils portent encore aujourd’hui le souvenir.
L’origine du nom proviendrait d’une légion romaine qui y a établi un camp, reconnaissable à l’alouette en bronze qui ornait le casque des légionnaires gaulois de l’armée romaine, ayant campé sur ces lieux.
De tout temps, cette colline soulevait des enjeux stratégiques, ayant connu bien des guerres.
En 732, les Sarrasins y furent délogés après la bataille de Poitiers.
Le Mont des Alouettes a aussi été un poste frontière entre les possessions françaises et anglaises.
Points culminants du département de la Vendée, le Mont des Alouettes appartient à cette chaîne de collines armoricaines qui longe le cours de la Sèvre nantaise.
Avec ses 232 mètres d’altitude, il fut propice à l’établissement de moulins et servit pendant la Guerre de Vendée de poste d’observation aux Blancs.
Outre les bois et les forêts, les moulins à vent jouaient un rôle de tout premier plan dans la défense du pays.
C’est au XVIe siècle que le Mont des Alouettes se dote de moulins à vent.
On ne sait pas vraiment depuis quand les meuniers ont réussi, en France, à domestiquer l’énergie du vent.
Les historiens s’accordent à dire que ce serait au début du deuxième millénaire de notre ère et que les croisades n’y seraient pas étrangères.
La situation privilégiée du Mont des Alouettes, balayé par tous les vents, incite à penser qu’il a dû y avoir des moulins à son sommet dès le début de l’apparition de cette nouvelle technique de mouture.
Pendant plusieurs siècles, des générations de meuniers, attentifs aux caprices du vent, ont drapé ou dé-drapé les ailes de leurs moulins, uniquement à la saison d’été, car l’hiver, les meuniers déménageaient dans leur moulin à eau, en contrebas, là où les ruisseaux, grossis par les pluies, faisaient tourner à un rythme régulier les roues à aubes ou à godets sur la Grande-Maine ou le Grand-Ry.
Ces générations de meuniers, on pourrait presque dire ces dynasties, car ils se mariaient entre eux, préservant ainsi leur patrimoine et leur genre de vie, se sont ainsi succédé, jusqu’à l’arrivée du progrès.
Les moulins avaient leur nom de famille : les BREGEON, les SOULLARD, les FORTIN, les GAUCHER.
La première mention écrite qui en fait mention remonte en effet au 7 juillet 1564.
On en comptait encore huit à l’époque de la Révolution (cadastre napoléonien de 1839), mais ils furent incendiés par les républicains lorsque ceux-ci envahirent la Vendée à la mi-octobre 1793.
Ces destructions visaient à affamer les populations et à supprimer ces tours dont les ailes servaient de signaux aux insurgés vendéens grâce à un code relatif à la position de leurs ailes, ce qui permettait de connaître les mouvements des troupes républicaines.
Ces codes existaient déjà depuis très longtemps pour indiquer l’absence du maître du lieu, ou celle de la marchandise.
Mais aux Alouettes, deux moulins seulement sur les huit transmettaient les signaux, pendant que les autres continuaient à travailler.
Les moulins sauvés des flammes révolutionnaires, se sont arrêtés de tourner un peu avant la guerre de 14/18, les uns après les autres et à partir de 1907, au fur et à mesure que s’installaient les cylindres sur les moulins à eau du Bignon, de Bertré, où de la Chènelière avec lesquels ils étaient couplés.
Cette nouvelle technique permettait aux moulins à eau de fonctionner toute l’année, en remédiant à la baisse de régime des rivières.
Ce fut la mort des moulins à vent.
Construits sur plus d’un siècle, ces moulins seront restaurés après les conflits puis à nouveau détruits faute de rendement au cours du grand siècle de l’industrialisation.
Vers 1910, un premier moulin détruit à la dynamite en 1910, obligeant la municipalité des Herbiers à se préoccuper du sort des restants, mais la guerre de 1914 vint contrecarrer les nobles ambitions.
Pendant ce temps, les moulins disparaissaient les uns après les autres.
Il fallut attendre le 23 octobre 1933, pour que le Site du Mont des Alouettes soit classé et le 27 mai 1975, pour que les moulins restants soient inscrits à "l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques".
Malheureusement, il n’en restait plus que trois !
En 1956, la commune des Herbiers finira par les acheter pour une somme symbolique.
En 1960, le portrait de Jean YOLE, sculpté par les frères MARTEL est apposé sur l’un des moulins, marquant ainsi la volonté des élus de faire désormais de ce lieu une terre de mémoire et d’accueil.
Les huit moulins étaient :
(1) Le "Moulins de JOUSBERT de LANDREAU" connut sous le moulin de la chapelle attesté en 1787.
Ce moulin n’existe plus, et on ignore tout de son histoire.
On en conserve cependant le souvenir parce que la chapelle des Alouettes qui commémore les Guerres de Vendée a été construite tout à côté.
Détruit à la révolution, ce moulin ne s’est jamais relevé de ses ruines.
(2) Le Moulin "Jacques BREGEON" ou "Ville des Herbiers"
Ce moulin existe encore et il fonctionne toujours l’été, pour les touristes.
On le reconnaît grâce à ses voiles déployées durant l’été.
On l’appelle communément moulin de la Galette, sans que l’on sache vraiment pourquoi.
On peut lire encore, à l’intérieur, la date de 1798, qui correspond vraisemblablement à la restauration après la tourmente révolutionnaire.
En 1910, le moulin est toujours propriété de Jacques BREGEON.
Cette année-là le moulin est mis au quartier, car la famille Bregeon installe des cylindres au moulin à eau de la Chènelière, avec lequel ce moulin des Alouettes était couplé.
Le moulin cesse donc de fonctionner et va petit à petit tomber en désuétude.
En 1933, au moment où le site du Mont des Alouettes est classé, le moulin appartient à Mme la Comtesse de BERMOND d’AURIAC (7).
À partir de 1937, le moulin va retrouver une certaine vie.
Squatté, à la saison d’été, par Célestin AULNEAU, qui va s’installer comme guide aux moulins des Alouettes.
À la mort de la Comtesse, en 1946, le moulin devient la propriété du Syndicat Ecclésiastique de Luçon.
Le 27 juin 1952, la toiture du moulin prend feu,
En 1956, la commune des Herbiers achète le moulin et son emplacement au Syndicat
Mais les lieux sont toujours occupés par le sieur AULNEAU qui refuse d’en partir.
Il faudra lui faire un procès pour l’obliger à quitter les lieux, procès qui ira jusqu’à Poitiers, puisque le tribunal de La Roche-sur-Yon avait donné raison à AULNEAU.
En 1956, le moulin reçoit à nouveau une toiture en bardeaux avec des ailes.
En 1975, le moulin est protégé au titre des Monuments Historiques (Inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 27 mai).
En 1988, le maire des Herbiers, Anselme BRlAND envisage de faire re-fonctionner le moulin.
Mais comme le diamètre du chapeau ne correspond pas à celui de la tour, le moulin ne pourra jamais fonctionner ainsi.
La toiture est donc vendue à la Société Puy du Fou Innovation, et une nouvelle couverture fonctionnelle est installée en 1989.
Et le moulin va recommencer à tourner et à faire de la belle farine, mais cette fois pour les visiteurs.
(3) Le "Moulin JEAN YOLE".
En 1910, le moulin est la propriété d’Alphonse BREGEON.
En 1933, au moment où le site du Mont des Alouettes est classé.
À partir de 1937, il va être aussi squatté, à la saison d’été, par Célestin AULNEAU.
Il construit une plate-forme avec un escalier dans ce moulin et sera ensuite utilisé comme observatoire, de1940 à 1944 par un caporal et 4 soldats allemands.
En 1956, la commune des Herbiers achète le moulin et son emplacement au Syndicat
Ecclésiastique de Luçon.
Le moulin reçoit alors une toiture en bardeaux avec des ailes.
En 1975, le moulin est protégé au titre des Monuments Historiques (Inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 27 mai).
En mai 2001, le moulin est à nouveau coiffé d’une toiture neuve avec des ailes.
Celles-ci peuvent tourner, mais le moulin ne pourra pas fonctionner car son toit est fixe.
Ce moulin, toujours en place, porte désormais le nom de moulin de Jean YOLE, depuis
1960, date à laquelle on a placé sur son flanc le portrait du Docteur Léopold ROBERT, écrivain vendéen mythique, plus connu sous le pseudonyme de Jean YOLE.
(4) Le "Moulin GAUCHER"
En 1839, on attribue la propriété à la famille Bregeon de Bertré.
En 1910, le moulin appartient maintenant à Louis GAUCHER meunier à Bertré, qui a épousé une fille de Louis BREGEON.
Ce moulin qui tournait dans le vent, derrière le restaurant actuel, s’arrêta de fonctionner en 1915.
Il n’existe plus aucune trace de ce moulin, hormis son emplacement.
(5) Le "Moulin SOULARD ou VILLENEUVE"
Ce moulin à seigle est qualifié de "masure de moulin" et appelé "Gros Moulin" sur un inventaire du 2 mai 1870, n’existe plus.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1909.
Le terrain où il a été construit a été acheté le 28 février 1791.
En 1813, La famille VILLENEUVE commence à exploiter ce moulin.
En 1822, on trouve un François Villeneuve comme propriétaire.
En 1795, restauration du moulin suite à la tourmente révolutionnaire.
En 1860, le moulin est vendu sous forme de rente à Jean-Baptiste SOULLARD et aux époux GOURAUD.
En 1910, le moulin est détruit à la dynamite et il ne faudra pas moins de 18 mines pour renverser ses murs épais d’un mètre et demi.
Les pierres serviront de promontoire au calvaire tout proche.
(6) Le "Moulin des Herbiers (RONDEAU)"
Ce moulin à froment est un des derniers survivants sur le Mont des alouettes.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1909.
La couverture en bardeaux date de 1960.
En 1910, les archives municipales indiquent qu’il est la propriété de Hillaire BESSON.
En 1931, les frères RONDEAU, manufacturiers aux Herbiers en font l’acquisition.
En 1956, la commune des Herbiers achète le moulin Rondeau.
(7) Le "Moulin FORTIN héritier de BREGEON Joseph".
Ce moulin à seigle n’existe plus.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1907.
Les pierres de cet ancien moulin ont participé elles aussi au socle sur lequel a été érigée la croix de granit en 1920.
(8) Le "Moulin BREGON Alcide"
Ce moulin à froment n’existe plus.
Ses ailes ont cessé de tourner en 1907.
Le premier propriétaire connu est un Pierre BREGEON qui vivait entre 1745 et 1794.
Depuis, il est toujours resté dans la même famille.
Le dernier meunier à avoir fait tourner les ailes de ce moulin est un Alcide BREGEON, qui à 14 ans monta pour la première fois aux Alouettes en1892.
Il y restera une quinzaine d’années jusqu’en 1907.
Les pierres du moulin ont été données pour l’édification de la butte sur laquelle est érigée la croix de mission de 1920.
L'histoire du château de Talmont
À l’aube du peuplement de la région côtière, d’immenses forêts couvraient tout ce pays au milieu duquel se dressait une petite éminence, sur laquelle aujourd’hui s’élèvent des ruines de ce que fut le fier château de Talmont.
Les étymologistes s’en donnèrent à cœur joie quant à l’origine de Talmont et de son château.
Il y a de multiples hypothèses émises par divers savants.
Mais la plus plausible est l’origine Celtique "TALL MUN" rempart, front de pierres "TALL = FRONT ; MAN = PIERRES".
Elle rejoint l’hypothèse anglaise, qui est la même que ci-dessus quand on se rappelle les liens unissant l’Armorique voisine au "Pays des Angles".
D’ailleurs le primitif château de Talmont n’était pas à l’emplacement des ruines actuelles, mais en contrebas, vers la ville, au Nord des ruines, dans la propriété voisine, où se dresse encore une belle motte féodale, sur laquelle s’élevait le primitif château de bois, semblable au fort de l’an Mil, du Grand Parc du Puy du Fou.
Peut-être a-t-il dû brûler lors des invasions normandes ?
Mais dès le début de l’occupation romaine, Talmont devint leur possession pour plusieurs siècles.
S’installèrent-ils sur l’emplacement de l’actuel château ?
C’est possible mais on n’en trouve aucune trace.
Comme partout, la religion chrétienne, vraisemblablement introduite par quelques soldats romains convertis à la nouvelle religion, y fit des adeptes, puisque dès le 8ème siècle, le bourg de Talmont formait un Doyenné relevant de l’Archidiaconné (circonscription territoriale religieuse, subdivision d’un diocèse) de Briancais.
Et lorsque Charlemagne eut remplacé les décanies (Réunion de terres placées autrefois sous l’autorité d’un même magistrat nommé doyen) par les Vigueries, il y eut un viguier (Magistrat-Prévot) à Talmont dépendant du comte de Poitiers.
Mais toute cette organisation médiévale disparut dans les ravages Normands si bien que lorsque les comtes du Poitou envoyèrent les vicomtes de Thouars et les sires de Parthenay dans le Talmondais, ils trouvèrent un pays vide.
En 993, Hugues Capet et Guillaume le Grand, comte du Poitou désignèrent Guillaume le Vieux dit Le Chauve, on le disait fils naturel de Guillaume le grand-duc de Poitou, pour redonner vie à cette région du Bas-Poitou : ce fut une explosion de monuments.
Sur cette falaise à pic, il construit une forteresse pour y établir sa demeure seigneuriale.
À côté, il construit une église, dont le clocher lui servit de donjon.
Sa femme Aloine de Parthenay lui apporta en dot divers domaines : Angles, Fontaines, l’Ile d’Yeu, Grosbreuil, Olonne, Saint-Hilaire-la-Forêt.
Il règne sur une trentaine de familles seigneuriales de la région côtière.
En 1040, il fonde l’Abbaye Bénédictine de Talmont et dans une charte de 1046 (Cartulaire de l’Abbaye) il énumère ses diverses fondations, dont l’abbaye Sainte-Croix de Talmont où il se fit moine et y meurt en 1048.
Son fils Guillaume le Jeune lui succède comme seigneur de Talmont, et fit reconstruire son donjon de Talmont y incorporant le clocher carré à plusieurs étages de l’église Saint-Pierre, qu’il fit détruire.
Ce clocher devenu donjon existe toujours.
Dès lors commence une lutte violente entre les Maisons de Talmont et celles d’Aquitaine.
Guillaume le Jeune eut deux filles : Ameline, puis Anceline.
Cette dernière épousa un gentilhomme nommé Chalon.
À la mort de Guillaume le Jeune, Talmont ne pensa pas à sa fille aînée Ameline, non-mariée, mais à sa fille cadette Anceline épouse Chalon, lequel régna sur Talmont de 1058 à 1074.
Ce fut seulement après la mort de Chalon que Talmont revint à sa belle-sœur Ameline et à son mari normand de Montrevault.
Chalon avait eu deux fils : Guillaume et Pépin.
Guillaume étant venu à mourir, Pépin succède à son oncle normand de Montevrault dans le gouvernement de Talmont.
Pépin fit détruire les restes de l’église Saint Pierre.
À la fin de XIIème siècle, on voit la châtellenie de Talmont gouvernée régulièrement par la succession de frères à frères, Raoul III seigneur de Mauléon et de Talmont (1180-1200) et eut pour successeur son frère Guillaume (1200-1214), après l’extinction du viager de son oncle.
Il y eut ensuite une succession chaotique de seigneurs de Talmont, toutes sous la domination Anglaise.
Par suite du divorce d’Aliénor d’Aquitaine, d’avec le roi Louis de France et son remariage avec le roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, qui devint le suzerain du seigneur de Talmont, Raoul II de Mauléon, grand ami de Richard Cœur de Lion, avec lequel il partira à la croisade.
Au cours d’une bataille, Raoul de Mauléon tombé à terre, pressé par les Sarrasins fut sauvé par Richard Cœur de Lion.
Ce fut après cette Croisade que le frère de Raoul III mourant, en vertu de ce droit de viager en usage en Poitou, Guillaume de Mauléon devint seigneur de Talmont.
Il fut l’époux de la fameuse Béatrice de Machecoul, l’ogresse de la légende, mangeuse de cœurs d’enfants, avec laquelle il fonda l’abbaye des Fontenelles près de la Roche-sur-Yon.
Un chant intitulé "La complainte de Madame Béatrice", relatant en une vingtaine de couplets, était autrefois chantée en Bas-Poitou.
Béatrice de Talmont devenu veuve, se remaria à Aimery de Thouars et eut une fille Jeanne, dont le tombeau orne encore l’église mutilée des Fontenelles.
Leur descendant, Savary de Mauléon délicat poète renommé et guerrier reprend le titre de Prince de Talmont, et engage ses domaines du Talmondais au Sire de Thouars pour partir à la cinquième croisade en 1217.
Il épouse en 1227 Amable du Bois et meurt en 1233.
Il eut des démêlés avec le roi de France Charles VII et son fils Louis XI.
Ce dernier, une fois sur le trône de France, donna Talmont à son favori Philippe de Commynes en 1472.
Mais en 1483, il reconnaît son erreur aux enfants de La Trémoille, qui en étaient les légitimes seigneurs.
Mais Commynes ne veut pas s’en dessaisir, résiste au roi qui le 22 mars
1485, le fait arrêter et déposséder de ses biens.
Par un phénomène vraisemblablement volcanique, le niveau de la mer qui alimentait les fossés du Château de Talmont et se soulevant, les eaux se retirèrent le 1er novembre 1560.
Les "La Trémoille", comme beaucoup de grands seigneurs français, devinrent tour à tour calvinistes et catholiques.
Henri de Navarre, futur roi de France assiège Talmont, s’en empare en 1587, et restaure la forteresse en 1588, en vertu de l’Edit de Nantes, et reçoit une garnison protestante entretenue par le pouvoir royal.
Mais bientôt la guerre reprenant entre les deux camps, Richelieu, le puissant ministre de Louis XIII, convertit Henri de La Trémoille au catholicisme, et le prince de Talmont obéissant aux ordres royaux, pour éviter la prise de sa forteresse par les protestants retranchés à la Rochelle, la fait démanteler.
Et jusqu’à la révolution, Talmont restera en possession de la famille de La Trémoille.
Le dernier seigneur de Talmont, AntoinePhilippe de La Trémoille, prince de Talmont, seigneur de Laval, né en 1765, rejoignit la Grande Armée Vendéenne à Saumur, et en fut nommé commandant de la cavalerie.
Il assista à toutes les batailles de cette 2ème partie de la guerre de Vendée et fut un chaud partisan de l’exode des Vendéens Outre-Loire. Après la grande défaite de Cholet, où il fit preuve d’une grande bravoure, mais fait prisonnier au moulin de Malagra près de Fougères, il fut jugé et guillotiné à Laval devant son château le 9 janvier 1794.
Ainsi finit l’histoire de cette forteresse de Talmont.
Pourquoi visiter la Chabotterie?
C’est ici que, le 23 mars 1796, s’est achevé l’Épopée Héroïque de celui qui fut "LE ROI DE LA VENDEE".
Celui que le peuple vendéen appelait familièrement "MONSIEUR CHARETTE". Un petit cadet de famille, François-Athanase CHARETTE de la CONTRIE, né dans un manoir au-dessus de Nantes en 1763.
Peu fortuné, il s’engage dans la Marine Royale, participe comme Officier à la Guerre d’Indépendance des ÉTATS-UNIS d’Amérique.
Il démissionne au début de la Révolution, et se marie avec la veuve d’un de ses cousins dont il courtisait la Fille, que SAPINAUD DE LA RAIRIE épousera plus tard, après la guerre.
Il habitait le modeste manoir de son épouse, FONTECLOSE en la GARNACHE, d’où il partit pour Paris, où le 10 août 1792, avec d’autres futurs Officiers des Armées Vendéennes.
Il participe à la défense de la famille Royale, au château des Tuileries, échappe au massacre et revint à Fonteclose.
Pour tuer le temps il organise de multiples parties de chasse avec ses métayers, qui l’invitaient aux noces de leurs fils et filles.
Le 14 mars 1793, cédant aux pressantes et menaçantes sollicitations des Jeunes du Marais, il prend leur tête, pour la défense de leurs LIBERTES, et pendant trois longues années à travers les chemins et halliers de Vendée.
Il ne passa pas la Loire avec les autres.
Il tiendra en haleine, de victoires en défaites, les troupes de la République envoyées contre ces Vendéens à qui on voulait enlever leur âme, leur promettant même, en signant le Traité de la Jaunaye, la LIBERTE religieuse, à cette opiniâtre Vendée, qui finit par triompher avec le CONCORDAT de 1801, où NAPOLÉON, ce fils de la Révolution, s’inclina face aux revendications vendéennes.
Et en venant sur les derniers pas de CHARETTE, à la CHABOTTERIE, vous referez le chemin douloureux, suivi par CHARETTE, de l’endroit où il tomba, marqué par une CROIX de granit, au Logis de la CHABOTTERIE, en Saint-Sulpice-leVerdon, où devant la grande table de bois massif sur laquelle il fut pansé, il prit son premier repas de prisonnier, avant de tomber sous les balles Révolutionnaires, sur la Place Viarme à NANTES, le 29 mars 1796.
Ce jour-là, alors que le roi de la Vendée s’affaissait dans le bois de la Chabotterie, c’était le glas de la Vendée insurgée qui flottait au-dessus des prés, des champs ; il était midi et demi.
La tradition raconte que dans la ferme voisine du FOSSE, la famille GEAY prenait son repas, lorsqu’un jeune entra en courant "MONSIEUR CHARETTE est pris !".
Les hommes baissèrent la tête, repoussant leurs écuelles, les femmes se signèrent en pleurant.
La VENDEE prenait déjà le deuil de son ROI !
Et revivez l'histoire depuis ce Chemin de la Croix de Charette à la Chabotterie, superbement restaurée, remeublée comme au XVIIIème siècle, en particulier la vieille cuisine où Charette fut soigné, la table sur laquelle il répandit son sang, et tout en haut du Logis une superbe charpente du XVIIIème siècle, abritant une belle exposition.
L'Eglise SAINT MEDARD de Saint Mars la Réorthe.*
L'église SAINT MEDARD récente puisqu'elle fut inaugurée le 22 juillet 1888.
Son style n'offre rien de remarquable dans sa construction" mais elle est RICHE de son passé!
Pourquoi est-elle sous la protection de SAINT MEDARD ?
Sans doute parce que cet évêque de Noyon (département de l'Oise) était l'ami de l'évêque de Poitiers.
Il serait intervenu auprès de ce dernier pour envoyer des missionnaires évangéliser le domaine de REORTA.
Le domaine de REORTA devint au 7ème ou 8ème siècle: "SAINT MEDARD la REORTE", nom que le langage ou les bizarreries de l'orthographe transformèrent en "SAINT MARS la REORTHE".
Elle fut édifiée à l'emplacement d'une église romane, construite vers 1030-1050, représentée sur le VITRAIL situé au-dessus du portail central.
Au 17ème siècle, une TOUR-CLOCHER fut élevée.
Vers 1780, le mobilier demandant à être rajeuni, on confia cette rénovation à un menuisier de Trémentines qui envoya à Saint-Mars quelques ouvriers parmi lesquels un jeune apprenti, d'origine britannique: MATIHIEU DE CRUCHY.
C'est au cours de sein séjour à Saint-Mars la Réorthe, au contact de l'abbé Morennes, que Matthieu s'orienta vers le sacerdoce.
Victime de la Révolution, il sera fusillé a Nantes le 28 novembre 1797.
Lorsque le culte reprit en 1799, une rénovation complète de l'église était nécessaire, mais étant donné le mauvais état des fondations, elle fut démolie et remplacée par l'édifiée actuel (1888).
Les vitraux sont relativement récents.
Ils ont été réalisés en 1954, à l'initiative du chanoine Gouin, alors curé de St Mars.
Les vitraux qui témoignent de la foi des femmes et des hommes de cette paroisse pendant les Guerres de Vendée, sont l'œuvre de Mr Roger Degas, maître-verrier à Mortagne.
Nous devons celui de la chapelle des Fonts Baptismaux et ceux du chœur, à Mr Bordereau, maitre-verrier à Angers.
L'église romane représentée sur ce vitrail, fut construite au XVIIe siècle.
Au fil des ans, elle subit maintes transformations (consolidations, agrandissements)
Malgré cela, trop petite, elle fut démolie en 1887.
L'église actuelle fut édifiée à son emplacement.
L'habitat en Vendée.*
C'est pour certain commun de dire qu'en Vendée tout a été brûlé pendant la Révolution.
Si on ajoute les châteaux forts, démantelés sur l'ordre de Richelieu, et tout ce qui fut détruit pendant les guerres de Religion, on en déduit qu'il ne reste plus rien de remarquable, comme demeures antérieures au 19ème siècle.
Certes, les colonnes infernales avaient pour but de transformer la Vendée en désert.
Pour cela, on incendia un peu partout.
Dans les campagnes, on s'acharna très particulièrement sur les maisons neuves ou très récentes, comme le grand château du Parc Soubise, Touche près à La Pommeraie et Les Villates à Chantonnay.
Mais, heureusement, dans certains cas, les incendiaires allaient vite.
Ils avaient fort à faire et, alors que dans les bourgs les troupes étaient relativement nombreuses, on envoyait dans les châteaux et les fermes isolées des groupes plus faibles.
Or, à cette époque, dans nos campagnes, plus d'un tiers des terres était à l'état de landes et d'ajoncs.
C'est là que se réfugiaient les Vendéens en cas d'alerte et ces présences invisibles inquiétaient les bleus qui redoutaient toujours une embuscade.
Ils s'éloignaient donc dès le feu allumé et, sitôt leur départ, les Vendéens venait l'éteindre, en commençant le plus souvent par le château.
Les dégâts étaient grands, mais les Vendéens parvenaient généralement à les réparer, au moins en partie.
Par ailleurs, les maisons nobles étaient très nombreuses.
Certaines, perdues dans le bocage, loin des routes, furent oubliées.
Enfin, les généraux républicains résidaient dans quelques belles demeures, qui furent donc épargnées.
Les guerres de Religion qui, deux siècles plus tôt, avaient été très dures pour les églises, épargnèrent en principe les maisons nobles.
De fréquentes parentés unissaient les gentilshommes protestants et les familles catholiques.
Et si, pendant les périodes de combats, des parents s'entretuaient quelquefois, lors des trêves, on se retrouvait et on hésitait à détruire la maison de parents ou d'amis, pour le seul motif qu'ils pratiquaient une religion différente.
Quant aux châteaux démantelés par Richelieu, on en parle beaucoup, mais les dégâts furent moins graves, en général, que l'abandon par leurs propriétaires des grandes forteresses devenues inhabitables.
Au moment de la révocation de l'édit de Nantes, beaucoup de gentilshommes protestants furent menacés de voir raser leur demeure s'ils ne se convertissaient pas.
Or, il semble bien que ce projet ne fut mis à exécution qu'une seule fois au manoir de La Grossetière près de Pouzauges.
Ce qui signifie que, finalement, la situation de la Vendée, en matière d'anciennes demeures, paraît être très comparable à celle des départements voisins.
En Vendée, les fortunes importantes seront rares du XVIe siècle au milieu du XIXème siècle.
De ce fait, on construira peu de grandes demeures mais plutôt des petits manoirs souvent pittoresques et relativement modestes.
Au cours du XIXe siècle, une évolution sensible se produit.
Les anciens châteaux forts, qui ont cessé d'être entretenus depuis longtemps, se détériorent lentement.
Beaucoup sont encore debout après la Révolution, mais servent de carrière de pierre pour reconstruire les bourgs voisins dévastés par les colonnes infernales.
De plus, lors de la vente des biens nationaux, les principaux acquéreurs sont les bourgeois des villes.
Mal vus des populations rurales, ils préfèrent continuer à habiter leur maison.
Les anciens manoirs deviennent alors la résidence du fermier et se dégradent peu à peu.
La prospérité des familles terriennes, du milieu du XIXème siècle jusqu'à la guerre de 1914, contribue aussi à la ruine des anciennes gentilhommières.
A cette époque, tous les notables veulent posséder leur château.
Le néo-gothique et le néo-Renaissance sont à la mode.
Beaucoup se croient déshonorés si leur maison n'est pas pourvue de tours.
Il faut un sous-sol et, au-dessus du rez-de-chaussée, au moins deux étages.
L'ardoise est la seule couverture admise et le zinc ne doit pas être ménagé.
Quant à la maison des ancêtres, elle est soit rasée, soit transformée en ferme.
Aujourd'hui, le vent a tourné.
Plusieurs châteaux du XIXème ont déjà été rasés, par contre, on restaure les vieux logis.
Mais le département de la Vendée reste encore riche de belles demeures.
Jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans, le Bas-Poitou se trouva être une zone frontière, sur trois côtés.
Au nord et à l'ouest, il était bordé par l'Anjou et la Bretagne, au sud, par l'Aunis et la Saintonge, qui dépendaient de l'Aquitaine.
En principe, toutes ces provinces faisaient partie du royaume de France.
Mais, si leurs souverains rendaient effectivement hommage au roi, pour tout le reste, ils étaient à peu près indépendants, et même parfois en conflit ouvert avec leur suzerain.
Ainsi, lors de la guerre pour la succession de Bretagne, les Blois Penthièvre reçurent l'appui du roi de France, alors que les Montfort étaient soutenus par les Anglais.
Et ce furent les Montfort qui gagnèrent.
Mais, c'est surtout après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le nouveau roi d'Angleterre, qu'un état de guerre quasi permanent exista entre Aquitaine et France.
Le Bas-Poitou fut même un moment anglais mais redevint français avec Saint Louis.
Pour protéger ses frontières, il fut nécessaire de construire des châteaux forts, qui ne faisaient pas réellement partie du domaine royal, mais étaient tenus par quelques grandes familles, supposées fidèles.
Les plus importantes furent les Thouars qui possédaient Thouars et Talmont, les Parthenay à Vouvant et Mouchamps et les Belleville à Belleville, Montaigu et La Garnache.
Les terres de ces grandes familles, rarement contiguës, se sont agrandies et enchevêtrées grâce à des mariages.
Cela occasionne des conflits, d'autant que certaines de ces familles sont du parti anglais, alors que leurs voisins sont demeurés fidèles au roi de France.
Chaque grande famille se constitue donc sa petite armée et sa résidence principale devient une véritable forteresse.
Une gravure ancienne de Balleyguier nous montre le château de Tiffauges comme un petit Carcassonne, avec une vaste enceinte flanquée de douze grosses tours, deux portes fortifiées et, auprès de l'une, un important château.
Le château de Talmont, aujourd'hui encore plus ruiné, devait être de la même importance.
Beaucoup de ces châteaux forts disparaissent totalement durant la guerre de Cent Ans.
Cependant, certains sont reconstruits par quelques grands seigneurs, qui continuent à résider dans le pays jusqu'à la fin du XVIème siècle L'amiral Philippe Chabot fait édifier à Apremont un magnifique château Renaissance qui, s'il était encore intact, serait le Joyau de la Vendée.
Une famille nouvelle, les du Puy du Fou, dont le chef a accompagné François 1er en Italie, fait construire, à la place d'une ancienne demeure féodale, un château dans le style de ceux des rois sur les bords de la Loire.
Aux Essarts, le duc d'Étampes ajoute à l'ancien donjon du XIIe une somptueuse demeure, qui ne sera pas épargnée par les colonnes infernales.
On pourrait encore citer Sigournais, édifié par les Sainte-Flayve, le Parc Soubise et Palluau.
Mais, au début du XVIIe siècle, nos grands seigneurs s'ennuient en Bas-Poitou.
Paris, puis Versailles les attirent.
Ils laissent leur château de province à un régisseur, ou parfois même au fermier de la seigneurie qui trouve la maison trop grande.
Il commence par en habiter une partie mais, le plus souvent, il préfère sa maison particulière dans le voisinage.
Le château se dégrade alors peu à peu.
Les propriétaires demandent de l'argent pour mener leur vie fastueuse, mais ne laissent rien pour l'entretien de ce château désormais inutile.
On va même jusqu'à raser une partie du château d'Apremont pour payer certaines dettes.
Aujourd'hui, ces demeures sont en partie ruinées.
Mais certaines gardent encore de beaux restes, que l'on cherche à conserver et qui méritent nos visites.
Ils constituent pour nous un souvenir de l'ancienne grandeur de notre pays.
Le Château de Tiffauge à l'époque féodale.
En bordure de la route de Cholet à Saint-Jean-de-Monts, sur un vaste plateau granitique, entouré de ravins abrupts, au bas desquels coulent la Sèvre Nantaise et son affluent la Crume, formant une défense naturelle, s’élèvent les ruines du puissant château féodal de Tiffauges.
Sentinelle avancée du Poitou "Pays des Pictons' face à la Bretagne et à l’Anjou conquérants.
Les plus anciens habitants de notre région occupèrent ce plateau facile à défendre, attirés également par le gué de la Sèvre "Sépari", dont le passage leur donnait accès dans tout le pays environnant.
Ils y taillèrent entre autres le souterrain refuge découvert en 1967, lors du creusement d’un passage sous la porte bailleresse, pour permettre l’accès au théâtre de plein air, établi à flanc de coteau à l’occasion du célèbre spectacle "La Bataille de Tartou".
Coupé en son milieu par ce passage, ce souterrain refuge creusé dans le roc, s’étendait parallèlement aux remparts, et mesurait d’un côté environ sept mètres de profondeur, comblé par des éboulis.
Sur ce plateau et aux alentours furent trouvées de nombreuses haches de pierre taillée, outils et armes des hommes qui y vivaient voici plusieurs millénaires.
Puis nos plus récents ancêtres se sentant menacés par d’autres tribus, non seulement creusèrent ce souterrain refuge mais élevèrent autour du roc une palissade formée de rochers et de pieux de bois enchevêtrés de branches entrelacées et mêlées de terre glaise.
Ils y construisirent leurs huttes de bois recouvertes de chaume et de peaux de bêtes tannées.
Dans cette enceinte, près de leurs habitations, ils enterrèrent leurs morts dans des puits funéraires semblables à ceux de Pouzauges et du Boupère, découverts à Tiffauges au milieu du siècle dernier par l’archéologue Pouzaugeais : Fortuné PARENTEAU.
Lors de la conquête de la Gaule par les Romains, un castrum fut édifié sur cet oppidum Gaulois.
Sur la motte encore apparente, avant l’aménagement par les fermiers de ce vaste enclos en 1958, on voyait encore les restes de cette grosse butte artificielle formée de la terre retirée lors du creusement des fossés qui l’entouraient et la protégeaient, s’élevait une tour de bois carrée de plusieurs étages, qui abritait la demeure du chef.
Ce fut le modèle des premiers donjons entourés de fossés en eau, qu’on franchissait au moyen d’un pont-levis.
Plusieurs routes gauloises, puis romaines s’y croisaient, venant de Clisson, Nantes, Mortagne et Mallièvre.
Au IV siècle, sous l’empereur Honorius, qui comme ses prédécesseurs recrutaient des tribus étrangères pour défendre son immense empire, une tribu Sarmate, venue du nord-est du Caucase fut amené par lui à Poitiers.
Puis l’empereur romain y ayant établi une autre peuplade, les Visigoths, les Theiphales durent émigrer vers l’Ouest, et s’établirent dans les environs du Tiffauges actuel, auquel ils donnèrent leur nom.
Ils campèrent sur l’ancien oppidum et à l’emplacement de la ville actuelle.
Mais les fortifications qu’ils y élevèrent n’échappèrent pas aux envahisseurs Normands, et deux fois, aux IX et Xème siècles la forteresse Romaine fut détruite et rebâtie.
Cent ans plus tard Tiffauges fut cédée à Alain Barbe-Torte, duc de Bretagne, vainqueur des Normands.
Et après toutes ces destructions, la paix revenant, les Comtes du Poitou donnèrent en "viager" aux vicomtes de Thouars une grande partie de l’actuelle Vendée.
Les nouveaux maîtres rebâtirent les places fortes ruinées, entre autres Tiffauges et les Herbiers, vers la fin du XI siècle et le début du XII' siècle.
Herbert II, vicomte de Thouars, seigneur de Tiffauges et des Herbiers, entreprit la reconstruction de la forteresse de Tiffauges et la construction des Herbiers, auxquels il donna son nom "VlLLlS DE HERBERTlS", villas d’Herbert.
A Tiffauges, il rasa toutes les ruines accumulées par ces guerres successives, et éleva les premiers éléments du château actuel, le donjon, la barbacane, certaines tours encore existantes, renforçant la défense de cette place et la chapelle castrale.
Les abords du château actuel fort abrupts de tous côtés, sauf vers le sud-ouest, où est son entrée principale, c’était là le point faible, celui qui réclamait la plus solide défense de l’ensemble.
C’est pour cette raison qu’on ya élevé un donjon formidable, flanqué d’une barbacane.
Herbert II mourut à la Croisade de Jaffa en 1104 et fut remplacé par son frère Geoffroy, qui continua ses constructions, à Pouzauges, Tiffauges et les Herbiers.
Ce donjon de Tiffauges forme un vaste quadrilatère de 18 mètres de côté, flanqué aux quatre angles de puissants contreforts arrondis, ainsi que sur le milieu de ses quatre faces.
Il était composé d’un rez-de-chaussée et de quatre étages, dont certains vraisemblablement voûtés, comme celui de Pouzauges bâti par le même architecte, et partagé de haut en bas, par un énorme mur de refend.
Le sommet garni primitivement de hourds en bois, sorte de balcon en saillie, qui fut plus tard remplacé par des créneaux de pierre.
Ces différents étages étaient reliés entre eux par un escalier en colimaçon, comme nous le montrent certains plans de construction établis au siècle dernier.
Les deux étages supérieurs furent entièrement détruits lorsqu’en 1625, Richelieu fit démanteler les forteresses huguenotes.
Ce donjon était couvert d’une toiture à quatre rampants, et servait d’habitation au Seigneur.
Près de ce donjon et faisant corps avec lui, nous voyons encore la barbacane d’entrée, autrefois fermée d’une grille en fer, et d’un pont-levis, qui donnait accès au donjon dans lequel on pénétrait par une petite porte en plein cintre, percée au premier étage de cette barbacane.
Cette entrée se composait d’un rez-de-chaussée ouvert par un large portail, donnant accès au vaste enclos entouré de terre et de murailles et d’un unique étage.
C’était le seul accès au donjon dans lequel on pénétrait par une porte située au premier étage de cette barbacane.
A l’ouest de ce donjon, bordant les douves qui l’entouraient se dressait la chapelle Saint-Vincent, composée d’une nef et d’un transept, entièrement détruits, et d’une abside qui subsiste encore en partie.
La croisée du transept était surmontée d’une coupole octogonale et d’un clocher.
Sous cette abside s’étend une belle crypte romane de la première moitié du 12ème siècle, divisée en trois nefs à peu près égales, par deux rangées de quatre colonnes, couvertes en voûtes d’arêtes, appuyées sur des chapiteaux historiés.
Entre la chapelle et le Puits de la Fée, s’étendait un cimetière où furent faites d’importantes trouvailles entre autres les débris de la cloche de bronze.
Toute cette vaste enceinte fut entourée de dix-huit tours, reliées entre elles par des murailles crénelées, le tout contemporain du donjon.
Plus tard furent ajoutés une fausse braie et le châtelet actuel, mais ce fut après l’époque féodale qui seule fait partie de cette étude.
Laissé à l'abandon jusqu'au XXème siècle, le château de Tiffauges fut le théâtre des turpitudes du maréchal de France après la mort de Jeanne d'Arc.
Un conservatoire d'artillerie médiévale a été édifié en 1992 dans l'enceinte du château.
Avec une quinzaine de pièces, construites à l'identique par un spécialiste international, Renaud Beffeyte, il réunit la plus grande collection européenne de reconstitution médiévale en fonctionnement.
Le public peut assister lors de la saison touristique à des démonstrations de tirs de trébuchet, couillard, bombarde et mangonneau, et admirer une grue en bois telle qu'utilisée par les bâtisseurs du Moyen Âge.
L’église du VIEUX-POUZAUGE.*
Si pittoresque dans son cadre de cyprès, avec son lourd clocher, ses étroites fenêtres, son dallage de pierres tombales, mais bien délabrée, ses murs verdis, ses voûtes fissurées… fut d’abord un prieuré fondé par les moines de Luçon ou de Saint-Michel en l’Herm.
De prieuré Saint-Jean, elle devient prieuré Notre-Dame ensuite église Notre Dame.
On est tenté d’en faire un édifice de la première époque romane, et cependant certains détails incitent à la rajeunir quelque peu, ne seraient-ce que sa construction en moellons de moyen appareil impeccablement alignés et ses arcs en tiers-point accentué.
On n’a aucune donnée sur le plan primitif du chœur, cependant l’Église primitive apparaît dans les archives entre 1047 et 1118 comme la première église de Pouzauges.
Mais il est bien évident que la travée extrême, avec la grande baie ogivale à rainures du chevet et les baies latérales est une construction du XIVe ou XVe siècle.
La voûte en berceau est d’une époque antérieure.
C’est un édifice en forme de croix latine, le chœur très profond étant fortement incliné vers le Nord.
Le transept, au centre du monument, supporte le clocher.
Dans les croisillons s’ouvrent les absidioles, simple travée chacune, l’une semi-circulaire, l’autre à chevet droit.
La nef est éclairée par de longues baies en lancettes très étroites.
Toute la construction (chœur, nef, croisillons, transept) est recouverte de voûtes en berceau brisé.
La décoration est sommaire, à peine quelques corbelets aux figures grimaçantes ou quelques chapiteaux ornés de feuillages grossièrement sculptés.
Le clocher est une tour carrée dominant hautement l’église de sa double rangée d’arcatures.
Les inférieures sont aveugles, mais la rangée supérieure présente dans chacune de ses faces une ouverture cintrée médiane, flanquée de deux plus petites placées à un niveau plus élevé.
L’ensemble, suivant les dires de R. Vallette et L. Charbonneau-Lassay, forme un des moins lourds et des mieux proportionnés parmi ces clochers carrés, sobres et sévères comme des donjons, que l’architecture monastique répandit dès le XIe siècle dans tout le Bas-Poitou et qui furent si souvent copiés depuis.
Cette église est remarquable aussi par le nombre considérable de pierres tombales (99) qui forment le pavage.
Ces dalles proviennent du cimetière qui entourait l’église.
Aucune autre église n’en est aussi riche.
Taillées et sculptées dans le dur granit du pays, elles ont traversé les siècles, leur relief à peine émoussé par le temps.
Les plus anciennes remontent au XIIIe siècle.
Certaines ne portent qu’un symbole rappelant la qualité du défunt : bouclier, épée, lance, ou bien calice, missel ouvert, croix plus ou moins ornée, ou encore un simple outil…
D’autres, qui sont en général plus récentes et ne remontent guère au-delà du XVIe siècle, sont décorées d’épitaphes ou de blasons.
On peut voir aussi un superbe lavabo liturgique d’allure Gothique.
Enfin, une découverte assez récente (1948) vient de rehausser encore l’intérêt de cette vénérable église.
Classée Monument Historique, cette église est l’un des rares édifices à avoir conservé des traces de polychromies apportant une preuve supplémentaire que cette église, comme toutes les autres églises étaient peintes en polychromie à l’intérieur.
Des peintures murales ont été mises à jour dans le mur Nord de la nef, racontant l’histoire de S. Joachim, d’après les Évangiles, Ancien Testament et des textes apocryphes, l’apparition de l’ange, la rencontre d’Anne et de Joachim sous la Porte dorée et la Présentation de Marie au Temple…
Une frise sépare ces scènes d’un registre supérieur montrant les travaux des saisons, mai, juin, juillet, août…
Il s’agissait d’attirer les fidèles par les images.
Elles devaient enseigner les grands préceptes bibliques aux fidèles qui étaient dans l’incapacité de lire en leur rappelant sans cesse leurs devoirs envers l’Église.