Les navires de l’Âge Viking résultent de 6000 ans d’évolution technique. Puis, environ 3000 ans avant notre ère, ils commencèrent à creuser une rangée de trous, le long du bord supérieur de leurs pirogues. Mais les bateaux ne sont pas encore en mesure d’affronter la haute mer. Le bateau viking possédait une coque souple, à clins, qui suivait les vagues comme un être vivant. En 787 après J.-C., trois bateaux vikings, ou drakkars (nom donné usuellement au snekkja, bateau léger, non ponté), abordèrent au sud de l’Angleterre. Les Vikings (ou Normands) étaient de grands navigateurs et, dès le 9ème siècle, ils avaient mis au point des navires faciles à manœuvrer, tenant bien la mer au cours des tempêtes, connus sous le nom de drakkars. Ils étaient rapides et leur tirant d’eau était si faible (90 cm) que les équipages pouvaient s’approcher de n’importe quel point de la côte et tirer leurs navires à terre, s’assurant ainsi que l’élément de surprise jouerait en leur faveur. La poupe et la proue étaient ornées de figures fantastiques. Les meilleurs bateaux étaient comparés à des dragons, des oiseaux et des serpents de mer. Ils pouvaient transporter un équipage allant de 40 à 100 hommes et naviguer à une vitesse maximale de 12 nœuds (22 km/h). Les boucliers de l’équipage de marins-guerriers fixés sur les plats-bords permettaient une protection minimum contre les paquets de mer. Les navires de guerre vikings étaient souvent nommés par le nombre de rames ou de bancs de rameurs. Même si de nombreuses histoires ont été transmises à travers les âges, très peu de drakkars vikings ont été découverts à ce jour. Animal de légendes, régulateur écologique, ancêtre le plus crédible du chien, super-prédateur, objet de chasses acharnées depuis des siècles, le loup est toujours craint, alors qu'il a pratiquement disparu de nos régions. Le Loup est le SEUL ANCÊTRE DU CHIEN. On imagine dès lors aisément les débuts de la domestication. La meute est UNE FAMILLE. La CHASSE. PERSECUTE... LE RETOUR DU LOUP. LES ENFANTS-LOUPS CARACTERISTIQUES. Photos Chiens-Loups de Sonia Lestienne - Mouchamps Partout dans le royaume de Francia occidentalis, où Hugues Capet s'apprête à détrôner la dynastie déclinante des Carolingiens, commencent à s'élever, sur des mottes de terre surélevées à dessein, de hautes tours en bois, ancêtres des "forts châteaux". En effet, même si l'approche de l'An Mil ne provoque sans doute pas la frayeur souvent décrite, nous sommes à l'une des époques les plus troublées (mais surtout la plus mal connue) de notre histoire. A partir de l'île batailleuse, face au Mont-Glonne, qui ne s'appelle pas encore St-Florent-IeVieil, ils ont lancé de nombreuses expéditions vers les terres alentour. En 888 déjà, pendant que le comte de Paris, Eudes, s'acharnait à défendre sa ville contre les Normands, le roi Charles le Gros s'était contenté d'acheter leur départ : pas fous, les Normands sont revenus. Mais le morcellement du royaume ne s'arrête pas là. Car, vers l'An Mil, l'anarchie est telle que les princes eux-mêmes n'ont plus toujours l'autorité nécessaire pour faire respecter l'ordre dans les campagnes. Paradoxalement, ces petits seigneurs, batailleurs le plus souvent, pillards aussi, bandits de grand chemin parfois, qui vivent en grande partie par et pour la guerre, deviennent pour un temps les derniers représentants de la puissance publique, tandis que leur château devient le seul refuge du petit peuple. Le spectacle des Vikings représente les moines de Noirmoutier fuyant devant l’invasion des Normands et cherchant sur le continent un refuge pour les restes de Philibert. La mise en scène renforce l’émotion en jouant sur l’amplification épique, les détails pathétiques du récit mais aussi sur le ton et la gestuelle du moine traumatisé. Dans l’intervalle, la résurrection de l’enfant noyé rendu à sa mère éplorée évoque les scènes miraculeuses des vies de Saint Nicolas ou Saint Christophe telles que La Légende Dorée les popularisa au XIIIème siècle. Cependant, au-delà du recours au merveilleux chrétien caractéristique des hagiographies (écriture de la vie ou œuvre des saints) médiévales, les miracles de Saint Philibert dans le spectacle des Vikings retracent de façon symbolique l’action missionnaire des moines du Haut Moyen-âge et l’évangélisation des Normands par le biais de l’adhésion de leurs chefs à la religion chrétienne. Grâce à sa construction robuste et légère et à sa propulsion associant la rame à la voile carrée, le drakkar permet aux valeureux navigateurs du Nord de s'éloigner des côtes et d'entreprendre de longues traversées océaniques. A son bord, les hommes du Nord vont entre le VIème et le VIIème siècle partir à la conquête du monde pour commercer ou semer l'épouvante chez les peuples d'Europe, d'Afrique du Nord, d'Asie et même d'Amérique. Sur le chantier, le navire est soutenu par des poutres clouées à la quille. M.G. C'était il y a 1200 ans ! A 15 ans, on le destine à une carrière administrative, et PHILBERT s'en va à la Cour du Roi. C'est une époque où la vie monastique fleurit. Il existait déjà de petites communautés avec village, chapelle et nécropole (aux lieux dits actuellement St-Hilaire et St-André) et même une activité de sauniers à Luzéronde. Au bout de 10 ans, PHILBERT rendit son âme à Dieu, au milieu de ses moines et du peuple de Noirmoutier, le 20 août 685 (ou 687- 688). Les malades arrivent, toujours plus nombreux avec, parmi eux, beaucoup d'enfants et de femmes. Aussi, en juin 836, la décision est prise, et le corps de SAINT PHILBERT quitte l'île de Noirmoutier où il reposait depuis 150 ans. Lors, on laissa sur place le lourd et encombrant sarcophage (qui s'y trouve toujours d'ailleurs), on plaça les ossements du SAINT dans une épaisse enveloppe de cuir, et furtivement on les achemina au petit monastère de Cunault, possession désormais de la communauté. Aussi, toujours dans l'espoir d'un refuge stable, l'Abbé GEILON, qui dirige alors la communauté, donne l'ordre à ses religieux de se remettre, une 4ème fois, en route d'exil, toujours accompagnés des reliques de leur fondateur SAINT PHILBERT. L'exode aura duré près de 40 ans. Dans les dernières années du VIIIème siècle, alors que Charlemagne règne encore sur une grande partie de l'Occident chrétien, des hommes venus du Nord sur de longues barques, sèment la terreur sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche. Bijoux d'or et de bronze, vêtements de laine délicatement tissés ... et même des rasoirs et des pinces à épiler ... Il participera au premier pillage de Paris en 845 avec 120 navires et 5 000 vikings. Elle s'appuie sur des hommes libres, propriétaires de la terre, du bétail et des bateaux. La maison viking avait une longueur variant en moyenne entre 10 et 38 mètres et d'une largeur de 5 mètres. Le long des murs, une banquette recouverte de fourrures est utilisée pour s'asseoir et dormir. Alors on fabrique de nouvelles armes, on répare les outils, on prépare les expéditions. Mais surtout, on s'adresse à THOR, le dieu du tonnerre, si proche des hommes qu'il protège des géants, des "trolls", les petits démons de la forêt, du froid, du feu et des loups ... Certains n'en reviennent jamais et le veuvage est un état fréquent. Elles peuvent exercer des commandements politiques et posséder personnellement des terres, des forteresses ou des bateaux. Dans le spectacle "Vikings" on entend : On connait les villages de Tiffauges, Pouzauges. FORTES au PONT DE LA VILLE, et dans lequel on aurait trouvé, entre autres "une maison romaine de deux étages, avec son mobilier, son outillage, enfoncée dans la vase, intacte, sous le cataclysme Saint-Martinien" ! Ce qui est certain, c'est qu'après les ravages des envahisseurs Normands qui ruinèrent les Villas Herbretaises, et virent l'effondrement de l'Empire Romain, les Comtes du POITOU, vers la fin du IXème siècle, créèrent une nouvelle noblesse de chevalerie succédant à l'ancienne noblesse Gallo-Romaine, et placée par eux aux points stratégiques de leur immense Comté. Sur les ruines de ces villas Herbretaises, ils placèrent des cadets de leur famille de Thouars, créant ainsi les châtellenies des HERBIERS, l'une à la COURT près du Pont de la Ville, l'autre à la ROCHETEMER. L'un d'eux, Arbert III de THOUARS, prit part à la première Croisade et mourut à JAFFA en 1104.Bateaux vikings
Au Néolithique, les habitants des côtes danoises construisaient des pirogues (les plus anciennes datent d’environ 5 000 ans avant notre ère) dans un bois souple et résistant pour aller pêcher.
Utilisant des outils de silex, ils sculptaient des grumes de tilleul, bois tendre et résistant, jusqu’à obtenir une épaisseur régulière de 2 centimètres.
Ces pirogues "monoxyles", dont la longueur atteignait 10 mètres, s’aventuraient apparemment en mer, à la pagaie, pour la pêche à la morue, à la baleine, ainsi que pour de petites expéditions.
Certaines servirent de sépulture.
À l’aide de cordes en fibres végétales, ils fixèrent dans la partie haute des flancs de la pirogue le bord inférieur d’une planche.
Ces planches supplémentaires augmentaient la navigabilité en surélevant le franc-bord.
Ainsi naquit la technique du bordé à clin, caractéristique de l’Europe du Nord.
Les navires scandinaves évoluèrent au cours de l’Âge du Bronze (2000 à 500 ans avant J.-C.).
Il fallut attendre la période précédant l’Âge Vikings (793 - 1066) pour que les charpentiers nordiques finissent par créer des bateaux aux proportions et aux propriétés poussées à l’extrême avec un rapport longueur sur largeur supérieur à six pour un (voire 11,4 pour un dans le cas du langskip d’Hedeby), en leur ajoutant de grands mâts et de puissantes quilles.
Les charpentiers vikings visaient essentiellement la vitesse.
Ils réduisaient l’épaisseur des bordages à deux centimètres seulement et éliminaient tout bois superflu des membrures.
On comptait une douzaine de chênes pour un navire de guerre de bonne taille (ou de sapins, surtout dans le nord).
Au large, les Vikings naviguaient le plus souvent à la voile, mais se servaient des avirons près des côtes et pour remonter les cours d’eau à l’intérieur des terres.
Les dimensions et les matériaux pouvaient varier en fonction du lieu de construction, des mers où ils naviguaient et des tâches pour lesquelles les différents modèles de bateaux et navires ont été développés : transport de marchandises, déplacements, servitude, guerre…
Ses occupants combattirent la population locale, débutant un conflit avec l’Angleterre qui durerait pendant des centaines d’années.
Le Drakkar était un compromis entre les bateaux à Voile et les bateaux à rames.
Leur légèreté leur permettait de rebondir sur les vagues.
Les navires de guerre vikings avaient une proue élevée, à la courbe caractéristique qui est devenue le symbole des expéditions vikings.
La figure de proue avait un rôle magique.
Les Vikings croyaient aux génies des lieux, des créatures surnaturelles régnant sur un territoire, un fleuve, un rivage.
Leurs dragons avaient pour fonction d’effrayer les esprits et d’impressionner les populations locales.
Leur gréement se composait d’une voile carrée et ils étaient de surcroît équipés de rames.
La combinaison de voiles et de rames leur donnait une grande adaptabilité, pour des raids fluviaux, comme pour de lointaines expéditions sur les océans.
Cette combinaison était le secret du navire Viking.
Un Drakkar mesurait 23,3 m de long pour 5,25 m de hauteur, pour un poids de 9 tonnes avec un mât de 10 à 13 m de haut.
Des tentes étaient parfois dressées pour se protéger de la pluie, mais le confort s’arrêtait là.
Aucune protection contre le froid, la pluie ou les embruns.
Les navires marchands, de taille et de forme variables (le Knarr), mais tout aussi aptes à la navigation, étaient utilisés pour commercer avec les pays lointains et pour transporter les émigrants en partance vers le pays de leur choix, mais aussi pour rapporter le butin amassé au cours des expéditions lointaines.
Sexoeringr : 6 rames.
Tólfoeringr : 12 rames.
Fimtánsessa : 15 bancs de rameurs.
Tvitogsessa : 20 bancs de rameurs.
Le temps des Vikings aura duré près de trois siècles.
Débutant en 793 par le sac du monastère de Lindisfarne, il s’achèvera en 1066 quand Harald Sigurdarson sera battu devant York.
Cependant, le mot "drakkar" n’existe dans aucune langue scandinave, même si le Suédois connaît drakar, pluriel de drake : "dragon".
Sans le bateau viking, l’ascension des Vikings ne serait jamais arrivée et leur style de guerre, né de leur aptitude à rapidement se propager, n’aurait été qu’un coup d’épée dans l’eau.
Les Vikings étaient certainement les marins les plus habiles de l’époque, navigant aux quatre coins du monde et atteignant des contrées aussi lointaines que l’Amérique, à l’ouest, et l’Asie Mineure, à l’est.Sur la piste du loup
Son avenir repose désormais entre les mains de l'homme.
Le "Petit Chaperon Rouge" est en partie responsable de la mauvaise réputation du loup.
Mais on n'a pas attendu l'histoire pour commencer à le persécuter.
C'est un Carnivore ayant besoin de viande pour survivre, certes, mais il ne chasse que pour se nourrir et nourrir les siens, pas pour le plaisir, pas par cruauté, comme certains autres animaux.
Et, s'il mange beaucoup quand la nourriture est abondante, il peut se montrer très frugal pendant les périodes de pénurie.
Un jeûne d'une dizaine de jours ne lui pose aucun problème.
Par contre, il est capable d'engloutir plus de 10 kilos de viande par jour et même, semble-t-il, 10 kilos en un seul repas.
D'où l'expression : "avoir une faim de loup".
Il faut également savoir que le loup ne hurle pas pour faire peur, bien que ce soit le sentiment ressenti par l'homme, mais pour communiquer, et son hurlement s'entend à près de 10 kilomètres à la ronde.
Il est bien dommage que ce superbe animal ait disparu de la majeure partie de l'Europe.
Systématiquement pourchassé depuis le Moyen-âge, le loup joue pourtant un rôle indispensable dans la nature dont il est un régulateur écologique car, en éliminant les bêtes faibles, vieilles ou malades des troupeaux, il contribue largement à la survie des animaux sains et résistants.
On a longtemps pensé que le loup, le chacal et le coyote se partageaient la paternité du chien actuel.
C'est faux, on le sait à présent.
Le chien n'est qu'un loup transformé par la domestication.
L'histoire de la domestication du chien est longtemps restée mystérieuse.
Mais nul ne l'ignore plus aujourd'hui, tout a commencé avec le loup.
Comment cela s'est-il passé ?
Et quand ?
Nul ne saurait le dire avec certitude Cependant, utilisant les techniques les plus modernes de la biologie moléculaire, des chercheurs ont analysé le matériel génétique de vingt-sept populations de loups différentes, d'une soixantaine de races de chiens, ainsi que de quelques coyotes et autres chacals.
Premier résultat….
C'est bien le loup et non les autres canidés qui a enfanté le chien domestique.
Tout cela a débuté il y a fort longtemps, peut-être plus de 100.000 ans.
La domestication aurait donc des origines extrêmement anciennes.
En réalité, l'homme et le loup ont coexisté durant des milliers de siècles, entre 600.000 ans et 12.000 ans avant notre ère.
Une cohabitation qui semble évidente pour ceux qui connaissent bien le loup.
Il ne vit pas toujours loin de la civilisation, comme on pourrait le croire, à tord.
Il aime au contraire fréquenter les abords des villages et suivre l'homme.
La nuit tombée, il s'approche des maisons, ne rechignant pas à fouiller dans les poubelles en quête de quelques restes appétissants.
Des humains regroupés autour d'un feu et lançant à l'animal quelques vestiges d'un repas trop abondant.
Les moins farouches devaient sans doute facilement se laisser séduire, pour, en l'espace de quelques générations, changer leur statut d'espèce sauvage pour celui, moins noble mais plus sûr, d'animal de compagnie.
De nombreuses études sur les croisements ont montré qu'une sélection bien conduite pouvait donner naissance à des races nouvelles.
Les chercheurs sont convaincus que le loup a été domestiqué à plusieurs époques et en différents endroits.
Les loups, à plusieurs reprises, ont dû se mélanger avec leurs congénères déjà humanisés ce qui a engendré une répétition d'échanges génétiques.
Voilà sans doute pourquoi certaines races de nos compagnons restent, dans leur apparence, mais aussi dans leur comportement, si proches de leur mythique ancêtre.
La domestication du chien a entraîné progressivement une modification de ses organes internes et de ses sens, qui ont perdu de leur finesse, s'adaptant ainsi à leur nouvelle vie.
Le loup gris vit en meute (sauf quelques solitaires) dont la cohésion sociale lui permet de chasser, de communiquer et de défendre son territoire avec beaucoup d'efficacité.
La meute est un groupe familial d'une dizaine d'individus environ (maximum vingt).
Elle se compose d'un mâle et d'une femelle dominants, avec leurs louveteaux de l'année et des jeunes de portées précédentes.
Au sein de ce groupe, la hiérarchie est déterminée par des attitudes de domination/soumission.
Le territoire d'une meute est de dimension variable selon les ressources alimentaires qu'il offre, mais il couvre généralement plusieurs centaines de kilomètres carrés.
Le loup délimite son territoire par des dépôts odoriférants et le défend jalousement contre les meutes rivales.
Le loup gris atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de trois ans et se cherche alors une partenaire (dont la maturité sexuelle plus précoce commence vers deux ans).
Ensemble, ils forment généralement un couple stable.
Seuls les mâles et les femelles dominants sont sexuellement actifs.
C'est ce qui explique que beaucoup de loups ne se reproduisent pas et se contentent d'aider les parents à élever les louveteaux.
Chaque année, à la même époque, le mâle et la femelle s'accouplent une ou deux fois par jour pendant environ deux semaines.
Au terme d'une gestation de 9 semaines, la femelle met bas de 3 à 8 petits (pesant de 300 à 500 g) dans une tanière creusée dans le sol, si possible à proximité de l'eau.
A leur naissance, les louveteaux sont aveugles.
Leur mère les allaite pendant 6 à 8 semaines.
Pendant cette période, s'il lui faut s'éloigner de son terrier, le père ou un autre membre de la meute la remplace pour monter "la garde".
Les louveteaux apprennent progressivement à manger de la viande apportée par les adultes.
Le plus souvent, celle-ci est avalée puis régurgitée par le loup lors de son arrivée au terrier.
A sept mois, devenus "grands", ils s'intègrent dans la meute ou la quittent à la recherche d'un nouveau territoire.
Lors de la chasse, le couple de loups dominants prend la tête de l'expédition.
Tous les autres se suivent en mettant leurs pattes dans les traces du chef.
Ils marchent à la queue leu leu.
"Leu" signifiant "loup" en ancien français.
Les meutes du Grand-Nord peuvent parcourir chaque année des centaines de kilomètres pour suivre les grandes migrations de leur gibier et avoir ainsi toujours de quoi se nourrir.
Le loup gris est un chasseur de gros gibier.
Un seul loup est capable de venir à bout d'un renne et une meute n'hésite pas à s'en prendre à un animal de grande taille comme l'élan.
Mettant à profit l'acuité de son ouïe et de son odorat pour repérer une proie, le loup peut la poursuivre des heures durant, voire une journée entière.
S'il n'est pas le plus rapide en vitesse de pointe (de 40 à 60 km/h), son endurance est en revanche exceptionnelle.
Toute bête tuée est dévorée sur place en respectant la hiérarchie en vigueur au sein du groupe.
Chaque loup mange alors autant de viande que possible, ce qui peut représenter l'équivalent d'un cinquième de son poids.
Répandus autrefois dans presque tout l'hémisphère nord, le nombre de loups a considérablement diminué, car impitoyablement pourchassé par l'homme.
A toutes les époques ou presque, le loup a été considéré en Europe comme un animal nuisible et malfaisant et la superstition voulait que la rencontre avec un loup soit un funeste présage.
Si l'origine de ses relations avec l'homme remonte au paléolithique, c'est au Moyen-âge qu'il est pris en grippe en Occident.
Froid, guerres, disette, épidémies et misère déciment les populations.
Alléchés par les cadavres laissés sans sépulture, les loups nécrophages se mettent à pulluler et n'hésitent plus à s'approcher des habitations.
Bien que l'on connaisse peu de cas d'hommes attaqués par des loups, la légende du loup anthropophage crée la panique et la chasse au loup est déclarée.
Dès cette époque et jusqu'au XXème siècle, des primes sont promises à ceux qui tuent les loups.
Cette chasse dont il fait l'objet ainsi que la régression des espaces vierges dont il a besoin, provoquent sa disparition dans de nombreux pays dont la Belgique.
De plus, ses proies naturelles se raréfient, cédant la place à du bétail, protégé par l'homme à coups de fusil mais aussi par l'utilisation de poisons et de pièges.
Peu d'animaux furent persécutés par l'homme avec autant d'acharnement.
Au Moyen-âge, les loups furent même assimilés à la sorcellerie et ceux que l'on capturait vivants étaient jugés et condamnés au bûcher.
Si les loups gris ont échappé à une totale extinction, c'est grâce à leur intelligence et à leurs facultés d'adaptation.
A Yellowstone, un parc national situé dans les Rocheuses du Sud Ouest américain, les loups ont été réintroduits en 1995 dans le but de rééquilibrer la balance entre proies et prédateurs.
Ce retour a eu pour effet, entre autres, de rayer le loup de la liste des animaux en voie d'extinction.
Aujourd'hui, le loup vit surtout en Amérique du Nord et en Asie (Sibérie), mais aussi en Russie, en Alaska et au Canada.
Quelques centaines d'entre eux seulement sont encore présents dans les pays européens.
Ce sont des loups venus d'Italie qui sont ainsi parvenus dans le massif du Mercantour dans les Alpes Maritimes, après plus de cinquante ans d'absence en France !
La législation les protège, mais la quinzaine d'individus présents en 1996 ont fait de nombreuses victimes parmi les troupeaux de moutons, provoquant la colère des éleveurs, en dépit des indemnisations.
Qui ne connaît pas la légende de Romulus et Remus ?
La légende rapporte qu'une louve aurait nourri Romulus, futur fondateur de Rome, et son jumeau Remus.
Mais aucune preuve réelle n'a jamais été apportée et il semble très peu probable qu'un nouveau-né d'homme ait pu survivre dans la tanière d'un loup.
Mais soit... admettons que les loups, en le découvrant, l'ait épargné et adopté... comment aurait-t-il pu passer du lait de louve à la viande régurgitée à l'âge de 3 mois et suivre la meute un mois plus tard ?
Et ensuite réussi à communiquer avec ses frères loups ? Autant de questions restées sans réponses...
QUAND ON PARLE DU LOUP...
De tous les temps, le loup a hanté l'imaginaire des hommes et même s'il n'est plus guère présent dans nos contrées, il l'est toujours dans le langage quotidien.
On marche silencieusement "à pas de loup", on se met "à la queue leu leu" dans les sentiers étroits, on déclare "avoir une faim de loup", on se promène "entre chien et loup" à la tombée de la nuit, on se "jette dans la gueule du loup"...
Ce ne sont pas les expressions qui manquent !
Seule manque, pour beaucoup, la prise de conscience qu'il faut arrêter de le pourchasser à tort et à travers...
Qu'il est urgent de renoncer à nos frayeurs ataviques afin de vivre, enfin, en harmonie avec les loups.
Le loup mesure de 1 m. à 1,50 m. de long. Sa queue fait entre 30 et 55 cm.
Sa hauteur au garrot oscille entre 65 et 90 cm et son poids entre 15 et 80 kilos.
La couleur de son pelage varie selon les régions.
Bâti en force, cet animal particulièrement endurant est capable de parcourir 80 km en une journée.
Il a un crâne très développé et la morsure de ses puissantes mâchoires peut exercer une pression de 15 kg/cm".Nous sommes vers l'an 970
Avant de parler plus en détail, dans de prochains numéros, de ces châteaux et des gens qui les habitent, peut-être est-il bon de rappeler dans quelles circonstances ils ont été construits.
Depuis plus d'un siècle déjà, l'Empire de Charlemagne n'existe plus.
Plusieurs royaumes l'ont remplacé, dont les principaux sont la Francie et la Germanie.
Or, en ces IXème et Xème siècles, ces royaumes sont la proie de peuples pillards.
Au siècle précédent et au début de ce siècle, les Normands, les hommes du nord, ont régulièrement remonté la Seine et la Loire, pillé de nombreuses villes, dont Paris et Nantes.
Dans le midi, les Sarrasins, depuis longtemps maîtres de l'Afrique et de l'Espagne, conquérants récents de la Sicile, exercent leurs activités de pirates sur les côtes de la Provence.
Enfin, depuis quelques années, les Hongrois, descendants des Huns, ravagent à leur tour les campagnes de l'est de la France.
Contre ces attaques, le pouvoir royal, en Francie, ne tente pas grand chose.
Les rois carolingiens préfèrent guerroyer en Lorraine ou en Italie, jadis tentés par le rêve chimérique de la restauration de l'empire de Charlemagne, aujourd'hui réduits à défendre leur royaume contre le roi de Germanie.
Bientôt, devant l'impuissance des rois, les grands aristocrates se taillent des principautés qu'ils défendent contre les incursions.
Parmi eux, dans les premières décennies du Xème siècle, Hugues le Grand entre Loire et Seine, les comtes Guillaume en Poitou, et jusqu'à Rollon, le chef viking, qu'à défaut de le vaincre le roi Charles le Simple a installé à l'embouchure de la Seine pour en assurer la défense.
Les grands se sont entourés depuis longtemps d'une clientèle de soldats, à qui ils fournissent, en échange du service militaire et de leur fidélité, nourriture, biens et protection.
Ces vassaux, en échange de leurs services, reçoivent en fief des terres d'où ils tirent leurs subsistances.
Ce sont eux les constructeurs des châteaux forts, qu'ils bâtissent sur les terres qu'ils ont reçues, à la demande de leur suzerain ou sur leur propre initiative, lorsqu'ils deviennent à leur tour quasiment indépendants.
Alors, la défense que les paysans ne trouvent plus au plus haut niveau, c'est au niveau local qu'ils vont la chercher, auprès des petits seigneurs.
A leur tour, ceux-ci accordent leur protection aux paysans d'un ou plusieurs villages, en échange de taxes et de corvées qui les font vivre, leur permettent d'acheter leurs armes ... et d'agrandir leurs châteaux.
Ils deviennent rapidement les seuls maîtres, exercent la justice, perçoivent les impôts, font la guerre aux envahisseurs et aux brigands, toutes tâches que le roi impuissant ne peut plus accomplir que sur un petit domaine, loin d'ici, entre Paris et Orléans.Saint Philibert au Puy du Fou
L’évocation des atrocités et des profanations commises par les envahisseurs s’inspire du récit d’Ermentaire de Noirmoutier, également appelé Ermentarius Tornusiensis (xxx- 860).
Pour illustrer les vertus thaumaturges des reliques, des prodiges spectaculaires sont représentés.
Sous les yeux médusés des Normands déjà subjugués par un triple jet de flammes gigantesques, le reliquaire jeté dans le fleuve refait surface.
Saint Philibert revêtu des attributs de Père Abbé s’en extrait avec dignité, puis après avoir béni les Vikings miraculeusement convertis, disparaît mystérieusement dans l’envol d’une colombe.Les Vikings de redoutables navigateurs
L'abondance du bois chêne et pin en Scandinavie et la possession d'instruments de fer variés favorisent une construction rapide.
Les bordages sont montés "à clins", chaque planche débordant légèrement sur la planche précédente.
Celles-ci sont ensuite calfatées avec des fibres végétales goudronnées.
Cette technique originale permet d'obtenir une coque à la fois souple et très résistante.SAINT-PHILBERT
L'histoire nous est contée par un texte très ancien, la Vita Sancti Filiberti (Vie de St Philbert) écrite au VIIème siècle, sans doute par un moine anonyme de Jumièges, et réécrite par un moine de Noirmoutier appelé ERMENTAIRE vers 853-854.
L'orthographe exacte serait FILIBERT, selon les premiers textes connus.
Mais cette écriture a varié suivant l'humeur des copistes, ou les traditions régionales :
FILBERT - PHILIBERT - PHILBERT - PHILEBERT - PHLIBERT - PHLIBART - PHILIBART.
Dans l'ouest de la France (Anjou, Normandie, Poitou et Vendée) on dit plus volontiers : PHILBERT.
On attribue à son nom une origine germanique qui signifie : "Le très brillant".
Philbert est né à EAUZE (Gers), capitale de l'Aquitaine au temps des rois mérovingiens, vers l'an 616.
Il était fils d'un haut fonctionnaire royal qui s'appelait Philibaud.
De sa mère l'histoire n'a pas retenu le nom.
Son père fut nommé Evêque d'Aire (Landes) à la demande des habitants, en l'an 820.
On en déduit qu'il était alors veuf, et donc que PHILBERT connut à peine sa mère.
La Cour de DAGOBERT est alors fastueuse.
Elle est le creuset d'idées bouillonnantes en quête de renouveau de la société franque.
Les extrêmes s'y côtoient, hommes rudes et brutaux comme EBROIN, gens pieux et instruits comme St ELOI.
Très vite, PHILBERT se lie d'amitié avec WANDRILLE et OUEN (l'un devint Abbé, et l'autre Evêque de Rouen).
Au bout de 5 ans, il renonça aux fastes de la Cour pour devenir moine à son tour.
Il rentre alors au monastère de REBAIS (Seine-et-Marne) où il va passer 15 ans avant d'en devenir le Père Abbé, en 650.
C'est alors qu'il voyage beaucoup d'une abbaye à l'autre en France, Italie, Bourgogne.
Il va faire "provision d'expérience", non seulement à la recherche de la règle idéale pour ses futurs monastères, mais aussi en observant attentivement les réalités sociales, politiques et économiques de son temps.
Les abbayes deviennent des hauts-lieux non seulement de la recherche de Dieu, mais aussi du travail intellectuel et manuel.
Elles ont un fort impact sur les populations qu'elles évangélisent, instruisent et soignent.
En 654, PHILBERT fonde lui-même sa propre abbaye, dans une boucle de la Seine, à JUMIEGES, dans la province de Normandie qui s'appelait alors la NEUSTRIE.
L'importance des ruines actuelles de cette abbaye donne une idée de ce que dut être son rayonnement, quand on pense qu'elle fut capable d'accueillir jusqu'à 900 moines à la fin du VII' siècle.
Poursuivi par la haine du Maire du Palais EBROIN, à qui il avait dit ses quatre vérités, PHILBERT fut d'abord emprisonné à Rouen, puis chassé, interdit de séjour ,à Jumièges.
Il trouve asile alors, près de l'Évêque de Poitiers ANSOALD, qui lui confie l'île d'HERIO (Noirmoutier) en 675, avec quelques possessions intéressantes sur la côte :
AMPENNUM (Beauvoir-surMer) et DEAS (St-Philbert-de-Grand-Lieu).
Mais à Noirmoutier, il n'arrive pas dans un endroit désert.
Dans cette île, il va fonder un nouveau monastère, certes moins grandiose que celui de Jumièges, mais dont le rayonnement sera tout de même très important.
Regain d'évangélisation des habitants, protection contre la mer (avec de nouvelles digues), utilisation de la mer (développement des marais salants, du commerce maritime et fluvial).
Cet homme extraordinaire PHILBERT, à la fois moine retiré du monde, priant dans la solitude des forêts, ou près des rochers sur le rivage, fut en même temps homme de son temps, très impliqué dans la vie économique et le commerce, plantant ses monastères en des lieux stratégiques.
Evincé de l'estuaire de la Seine, il se remet au travail dans l'estuaire de la Loire.
Aussitôt il devint SAINT PHILBERT, canonisé par la voix populaire.
De suite, il fait l'objet d'un culte public qui se propage rapidement, de la Bretagne à la Gascogne.
Aujourd'hui 25 diocèses de France célèbrent solennellement sa fête.
Plus de 50 églises lui sont officiellement dédiées et, dans combien d'autres innombrables, des statues, des vitraux, des peintures attestent la vénération des fidèles.
Des communes même portent son nom.
En Vendée, St-Philbert-de-Bouaine et St-Philbert-du-Pont-Charrault.
Des abbayes lui doivent un nouveau rayonnement comme Luçon et StMichel-en-l'Herm.
Au lendemain de sa mort les miracles commencent.
Les miracles n'en finissent pas de se succéder et de se multiplier.
La Vita Sancti Filiberti est intarissable sur ce sujet.
Au IXème siècle les NORMANDS arrivent.
L'abbaye de Noirmoutier est parmi les plus exposées. ERMENTAIRE écrit :
"Ces barbares s'abattaient souvent sur le port de l'île, se conduisaient comme des gens féroces et dévastaient tout.
Les habitants, suivant l'exemple de leur seigneur, préfèrent s'enfuir plutôt que de courir le risque d'une extermination".
On essaye bien de fortifier l'abbaye.
Déjà on organise une situation de repli dans le monastère de DEAS (St-Philbert-de-Grandlieu).
Mais le péril grandit d'année en année, toujours à la belle saison, là où la mer est la plus calme.
Le lourd sarcophage de 2 tonnes, en marbre bleu des Pyrénées, va s'acheminer, par AMPENNUM (Beauvoir-sur-Mer) jusqu'à DEAS.
Là il fallut modifier l'église monastique et lui adjoindre une crypte pour contenir le Saint Tombeau.
Les reliques de SAINT PHILBERT vont reposer tranquillement dans l'abbatiale carolingienne pendant 22 ans.
Puis il fallut fuir à nouveau.
Dès 846, la communauté part à Cunault, domaine royal concédé par Charles-le-Chauve, en laissant les reliques à Déas, adroitement camouflées.
Mais en 858, perdant tout espoir de retourner à Noirmoutier, ils décident d'aller chercher les reliques.
Mais Cunault était trop proche de l'océan, et constituait une proie facile pour les NORMANDS, qui remontaient de plus en plus haut sur la Loire, toujours prêts à piller les monastères.
Aussi, 4 ans plus tard, les moines vont fuir à nouveau, avec leurs précieuses reliques, avec toujours beaucoup de miracles, chemin faisant.
Ils vont arriver en 862 à MESSAY, une de leurs possessions.
Ils vont y rester 9 ans.
La communauté des moines de SAINT-PHILBERT ne se sent toujours pas en sûreté définitive, et les incursions normandes commencent à rendre le séjour en Poitou intenable.
Ils aboutissent cette fois en Auvergne, à l'abbaye de SAINT-POURCAIN-SURSIOULE, en 871.
Ils sont désormais à l'abri des invasions Barbares.
Cependant, ils n'y resteront que peu de temps.
L'Abbé GEILON, en effet, avait de grandes ambitions pour sa communauté.
C'est pourquoi il se fait concéder, par Charles-le-Chauve, le 19 mars 875, le territoire de TOURNUS.
Le Roi, "donne à perpétuité à la Sainte Vierge, à Saint Filibert, illustre confesseur du Christ, comme aussi à l'Abbé GEILON et à sa congrégation errante ... l'abbaye de Saint Valérien, le château de Tournus, la ville de Tournus, avec tous ses habitants et tout ce qui en dépend ... ".
Aussitôt les moines prirent possession de leur nouveau domaine, le 14 mai 875 et y déposèrent définitivement les précieuses reliques de SAINT-PHILBERT, où elles sont toujours.La réputation des Vikings
Durant un siècle et demi, par de rapides et audacieux coups de main, ils vont piller, brûler ne laissant que ruines et cendres sur leur passage.
Pendant très longtemps, ces "Normands" ne seront connus que par les descriptions atroces et exagérées de leurs victimes.
Mais aujourd'hui, on sait qu'ils avaient développé une civilisation originale et dynamique aux origines très anciennes.
Dès l'Antiquité, on connaît l'existence, dans les pays brumeux du Nord de l'Europe, des hommes auxquels on achète des fourrures, de l'étain, de l'ambre.
Des découvertes archéologiques, notamment de magnifiques gravures rupestres, permettent de penser qu'ils étaient installés en Scandinavie depuis le 6ème millénaire avant J-C, vivant de chasse à l'élan et de pêche à la baleine.
Ces chasseurs errants vont, peu à peu, se fixer entre la forêt et la mer, dans des sites protégés qu'ils défrichent par la hache et le feu.
Ils sèment, récoltent, domestiquent le renne.
Ils construisent des villages sur pilotis au bord des fjords et des rivières et, de là, vont pêcher sur des pirogues creusées dans d'énormes troncs de mélèzes.
Utilisant au mieux leur environnement, ils vont devenir aussi d'habiles artisans du bois et des marins expérimentés.
Vers 3000 avant JC la métallurgie du bronze fait son apparition et l'efficacité des outils et des armes augmente.
En même temps, la civilisation matérielle prend un éclat nouveau.
Les raisons de leur mise en mouvement spectaculaire au IXème siècle sont difficiles à démêler.
Il ne s'agit pas d'opérations concertées car, vers l'an 800, il n'existe en Scandinavie aucune organisation politique solide.
Peut-être faut-il voir dans cette instabilité même une cause de départ ?
Les expéditions sont individuelles, lancées par des chefs locaux mi-pillards, mi-négociants qui partent à la recherche de terres nouvelles (car le pays est surpeuplé) et de richesses qu'ils ne produisent pas.
Le premier d'entre eux fut le mythique Ragnar Lodbrok YNGLINGAR.
Une de ses stratégies favorites est d'attaquer des villes chrétiennes pendant des fêtes religieuses, puisque beaucoup de soldats étaient à l'église.
Il n'accepte de laisser ses victimes qu'en échange d'une somme énorme, et revient plus tard en demandant encore plus pour son départ.
S'il n'y a aucune organisation politique en Scandinavie, il existe, par contre, une grande communauté de culture basée sur des éléments forts.
En premier lieu, la religion, au panthéon compliqué, qui repose notamment sur des pratiques funéraires somptueuses et sur une écriture sacrée, les runes.
La structure sociale est très solide.
Regroupés en clans familiaux, ils se réunissent en assemblées pour décider de leur vie collective.
Ce qui donne aussi vigueur et cohésion aux Vikings, c'est leur maîtrise de la mer qui les entraîne loin de chez eux pour le pillage, mais surtout pour le négoce.
C'est à travers lui, d'ailleurs, qu'ils vont se créer des liens dans de nombreux pays et qu'ils s'installent en Angleterre, en France, en Russie, au Groenland, en Amérique.
Cette dispersion fut, sans doute, une des causes du déclin de cette étonnante civilisation.
Ainsi, en élargissant le monde connu, en mettant en contact des cultures différentes, les hommes du Nord ont fait évoluer les Occidentaux et ce malgré les destructions qu'ils leur ont infligées.
Ce brassage, ressenti comme une catastrophe, fut peut-être une grande chance.
La vie des Vikings s'organise autour de deux pôles : la mer, domaine des hommes et la maison, domaine des femmes qui jouent un rôle essentiel dans cette civilisation.
La plus longue retrouvée faisait 83 mètres (Borg dans les Îles Lofoten) probablement le logis d'un chef.
Elle était le plus souvent une ferme qui pouvait accueillir entre entre 30 et 50 personnes, toute la famille et ses esclaves, travaillant, mangeant et dormant sous le même toit.
Les animaux domestiques étaient abrités dans une pièce sur un côté.
La maison rappelle de par sa forme celle d'un navire.
La charpente évoque une carène renversée, soutenue par deux rangées de poteaux.
Au centre de la grande salle commune, un foyer de pierres fournit chaleur et cuisson.
En général, des cloisons séparent la grande salle de deux ou trois chambres plus intimes.
À l'intérieur, le confort reste rudimentaire.
Les meubles sont rares : un lit de bois, protégé à sa tête par deux animaux fabuleux, un coffre à grains, fait de pièces de chêne et soigneusement verrouillé.
Un second coffre, clouté et ouvragé, destiné aux habits et aux parures, un seau à cerclage métallique, une lampe à pied de fer fichée dans le sol de terre battue.
Pour les Vikings, qu'ils soient marins ou paysans, le foyer revêt une importance particulière.
C'est là, après les courses et le travail, qu'ils aiment se retrouver pendant les très longs hivers qui empêchent toute sortie.
On raconte les dernières campagnes pour instruire les futurs guerriers.
On décrit l'Au-delà, le "Walhalla", où les Walkyries accueillent les guerriers morts au combat.
Elles portent leurs armes et leur versent l'hydromel, breuvage d'éternité.
Ils connaissent un bonheur que l'on ne peut imaginer en ce bas monde.
On évoque ODIN, dieu de la Guerre et de l'Intelligence, divinité sanglante et son épouse FRIGO, déesse de l'Amour, toujours accompagnée de ses deux chats.
La femme reste l'âme de la maison et la condition des femmes est très en avance par rapport au reste de l'Europe.
Elle est traitée avec respect par les hommes qui la considèrent comme une égale.
Elle assume des responsabilités importantes, surtout lorsqu'elle est épouse et mère.
Souvent, à la belle saison, au moment des travaux agricoles, bien des hommes sont absents, partis en expéditions.
Aussi les femmes cultivent-elles la terre ou dirigent-elles les esclaves qui le font.
Elles s'occupent, bien sûr, de l'alimentation, cueillette des baies, ramassage des coquillages, récolte du miel, fabrication de la bière.
En prévision des rudes et longs hivers, elles recueillent de la tourbe qui servira de combustible.
Elles coupent de larges mottes qu'elles empilent régulièrement jusqu'à former de vastes murs pour le séchage avant l'utilisation.
Les femmes s'occupent également des travaux liés au textile. Foulage, teinture, tissage et broderie où s'affirme un goût prononcé pour les couleurs vives et les motifs compliqués.
Elles utilisent la laine, le chanvre et le lin.
Mais les femmes ne sont pas cantonnées dans les travaux "domestiques".
C'est par elles que se transmettent les traditions, que la famille se maintient et s'étend.
Par elles que le foyer est bien gardé.
La femme est le vrai pilier de la société Viking.
Ainsi les féroces "rois des mers" respectaient les femmes, avaient le sens de la famille et des traditions, savaient être de délicats orfèvres, rêvaient d'un paradis peuplé de douces jeunes filles.
Alors étaient-ils vraiment aussi barbares que le racontent les chroniqueurs ?
La question reste posée.LA LEGENDE D'HERBAUGES
"Oh je vous en supplie, faites sonner le tocsin, ouvrez votre chapelle, ouvrez votre donjon et ouvrez votre cœur.
Invoquez notre saint, car ils (les Vikings) ont quitté l’île très tôt dès ce matin.
Ils viennent par la Loire, et la Sèvre, et les Mauges !
Ramant sans perdre haleine dans toutes nos rivières, au pays de Tiffauges, de Pouzauges et d’Herbauges !
Aidez-nous à sauver notre Saint Philibert !"
Mais la question reste… :
Où est le pays des Herbauges ?
HERBAUGES ne fut pas une ville, mais un Pagus, plus tard un immense Comté qui comprenait à peu près le territoire de l'actuel département de la Vendée.
Au siècle dernier, un enfant de Bazoges-en-Paillers, ISIDORE MASSE, nommé instituteur aux HERBIERS en 1819 et où il mourut en 1832, écrivit un ouvrage très romantique, intitulé "LA VENDEE POETIQUE ET PITTORESQUE".
Affabulateur né, il plaça la fameuse légende de la Ville d'HERBAUGES, ensevelie sous la malédiction de Saint MARTIN, dans les eaux de l'immense étang qui s'étendait du quartier des PIERRES.
Isidore MASSE dans cet ouvrage récidive en situant la sépulture du mythique MERLIN L'ENCHANTEUR, le barde breton, aux alentours des HERBIERS, vers MALLIEVRE, LES EPESSES, sépulture qu'un de nos amis passionné de préhistoire s'acharna en vain, pendant de longues années à rechercher.
Avec cet autre faussaire de génie, Benjamin FILLON, Isidore MASSE aurait parfaitement convenu comme créateur de légendes vendéennes.
Cette légende de la ville engloutie d'HERBAUGES, qui semble copiée sur celle de SODOME et GOMORHE, vit le jour aux alentours du Xème siècle, fut transposée aux HERBIERS par Isidore Massé au cours du XIXème siècle et reprise plus tard par l'Abbé AILLERY dans ses Chroniques Paroissiales du Diocèse de Luçon.
Les vicomtes de THOUARS se virent confier le territoire de l'actuel département de la Vendée, à l'exception du Talmondais.
De 956 à 1104, trois seigneurs du nom d'HERBERT ou ARBERT furent vicomtes de THOUARS, seigneurs de TIFFAUGES et MORTAGNE dont dépendaient les HERBIERS, et probablement un de ces HERBERT donna son nom à l'agglomération qui s'étendait de chaque côté du lac Herbretais, d'où le nom cité en plusieurs chartes de "VILLIS DE HERBERTIS", "VILLAS D'HERBERT".
Les historiens, qui se penchèrent sur le passé Herbretais, nous disent qu'un seigneur des HERBIERS mourut à la première Croisade.
C'est donc bien Herbert de THOUARS qui fut seigneur des HERBIERS et à l'origine du nom donné à l'agglomération, en remplacement du nom gallo-romain aujourd'hui oublié.
Il était frère de Geoffroy de THOUARS, seigneur de TIFFAUGES.