Les coccinelles
Peut-être avez-vous aperçu, ici ou là au Grand Parc, deux tuiles type tige de botte assemblées l'une à l'autre, ou encore un petit tronc d'arbre percé de trous dans tous les sens ?
Ce sont des nichoirs à coccinelles !
Nous le savons bien, "On a toujours besoin de plus petits que soi".
Alors les coccinelles au Puy du Fou, les jardiniers les domptent pour s'en faire des complices mangeuses de pucerons qui fragilisent par exemple les rosiers et apportent la maladie.
Les larves de coccinelles se nourrissent de pucerons.
Les larves sont récupérées dans les nichoirs où se réfugient les coccinelles.
Ces larves sont déposées sur les rosiers, et évitent ainsi d'utiliser des insecticides.
La nature animale, avec l'aide des jardiniers du Puy du Fou, fait le reste au fil du temps, et crée un équilibre.
L'onagre
Les plantes sauvages ne cessent de nous étonner, surtout lorsqu’elles ont des goûts surprenants.
Originaire d’Amérique du nord, Oenothera biennis fut introduite en Europe en au 17e siècle, et s’est largement répandue depuis en Europe et en Asie.
L'onagre, plante annuelle ou bisannuelle, rustique (-30°C), est cultivée en tant qu’ornementale, plante médicinale ou plante potagère, et porte donc de nombreux noms communs : onagre ou oenothère commune, herbes aux ânes, jambon des jardiniers, jambon de st Antoine, primevère du soir…
Elle porte de grandes fleurs jaunes, au bout d'une tige dressée longue d'environ un mètre, qui s'ouvre en quelques minutes à la tombée de la nuit.
On la cultive pour extraire l'huile contenue dans ses graines, en raison notamment de ses propriétés antioxydantes et de ses effets contre les troubles de la ménopause.
L’huile extraite à partir des graines est riche en omégas 6 et en acides gras bons pour l’organisme.
C’est pour cela qu’il est très apprécié dans le domaine thérapeutique.
Les feuilles sont comestibles, les fleurs sont magnifiques.
La racine d’onagre à une fois cuite, un surprenant goût de… jambon !
Assez abondante et facile à reconnaître, voici encore une super plante à rajouter à votre liste de cueillette sauvage !
"Quelle tranquillité dans un jardin ... " (4/4)
LE JARDIN PAYSAGER.
Les gentilshommes campagnards, dès la fin du XVIIIe siècle, embellissent leurs demeures d'aménagements paysagers où l'aspect naturel du site est complété de "décors".
Ainsi, de la demeure, on peut découvrir des hameaux, des coteaux, des bosquets, des lacs, reliés par de petits sentiers sinueux.
L'eau est toujours présente, elle se coule entre des rochers, sous des ponts.
Des ruines (fausses), des tombeaux (vides) créent une atmosphère propice à la mélancolie, à la méditation, au recueillement.
C'est le triomphe du "Romantisme".
Dès le début du XIXème siècle, le jardin n'est plus le privilège de quelques fortunés, il se démocratise grâce aux parcs et aux jardins publics.
Mais, peu importe l'origine du jardin, il a toujours le même but ; être un lieu de retraite où l'on peut échapper aux tensions de la vie quotidienne et renouer la relation avec la nature.
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JARDIN A LA FRANÇAISE
Si le Moyen Âge aime les espaces clos, propices à l'intimité et au secret...
Si la Renaissance entrouvre des portes sur l'horizon, le XVIIe siècle classique libère totalement l'espace.
Parterres géométriques bordés d'allées et décorés de topiaires (arbres taillés en pyramides, en cônes, en sphères, en formes humaines ou animales), de bassins, de fontaines, de statues.
Le jardin "à la française" est un lieu de promenade, une extension de l'architecture.
Les grandes perspectives, les parterres aux formes géométriques doivent s'harmoniser avec les grandes lignes du bâtiment.
Les jardins de Versailles, référence des jardins à la française, furent arrachés à une terre hostile de par la volonté du tout-puissant
Louis XIV et grâce au souci constant du "roi des jardiniers", de complaire à son maître.
D'un marécage, André Le Nôtre a fait un enchantement, un lieu de divertissement raffiné et varié où la cour vit, s'amuse ... tout autant qu'à l'intérieur du château.
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LE JARDIN MÉDIÉVAL.
Dans les jardins islamiques de l'Espagne mauresque, l'eau, symbole de vie et de pureté est partout, courante ou jaillissante.
La géométrie rectangulaire est rigoureuse, adoucie par des plantations d'arbres, de buissons touffus et de parterres de roses.
L'Occident chrétien aime les jardins clos, propices à l'intimité, voire au secret, s'ils sont religieux.
Ils sont à l'image du paradis terrestre, divisés en quatre parties correspondant aux quatre éléments : l'eau, l'air, le feu, la terre ...
Ces jardins sollicitent toujours les cinq sens.
Le bruissement de l'eau des fontaines, le chant des oiseaux enchantent l'ouïe.
Les yeux admirent les plantes dont les teintes varient au gré des saisons.
L'odorat apprécie le parfum des lilas, des violettes, du jasmin ...
Les fraises, les framboises, le cassis, la rhubarbe flattent le goût et le toucher est sensible à toutes les textures ; velouté, rugosité, douceur, piquant...
Si les jardins médiévaux sont sources de plaisirs, ils remplissent aussi d'autres fonctions.
Soigner avec les "simples", herbes médicinales.
Nourrir avec les choux, les bettes, les laitues, les chicorées, les cressons.
Sans oublier qu'il faut aussi fleurir les autels de lys, de roses, d'iris, d'ancolies ou ... de choux frisés ...
Un jardin un peu particulier marque l'histoire du Moyen Age, celui du cloître des monastères.
Protégé du monde extérieur, entouré de quatre galeries, il est constitué par un petit pré, divisé en parterres carrés.
C'est un "jardin secret", porteur d'un puissant symbolisme religieux, qui participe à la vie spirituelle du monastère.
Les moines s'y reposent, méditent, y retrouvent le souvenir du jardin d'Eden et la préfiguration du paradis céleste.
Les campagnes d'Italie de Charles VIII, Louis XII, François 1er, vont bouleverser l'architecture en France, mais aussi la conception des jardins qui vont se métamorphoser.
Finies les pelouses fleuries, les tonnelles, les charmilles ...
Partout on ne voit plus que parterres symétriques, sol recouvert de gravier, arbustes, terrasses, escaliers ...
Les jardins deviennent des coins de nature maîtrisée.
Grâce aux buis, aux ifs, essences pérennes, leur forme reste stable, alors que le jardin médiéval variait au rythme des saisons.
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Le Grand Carrousel offre à ses visiteurs de beaux jardins, propices à la promenade et à la rêverie.
D'ailleurs, depuis la nuit des temps, les hommes aiment flâner dans ces lieux de paix et de fécondité qui leur rappellent le paradis
DE L'EDEN À POMPÉI ...
Avant la chute, l'Eden était un lieu de plaisirs, enchanté par la musique de l'eau.
Adam et Eve y vivaient en harmonie avec les animaux les plus féroces, au sein d'une nature luxuriante.
Les premiers jardins dessinés semblent apparaître en Perse, vers 3000 av. J.-C.
Les Egyptiens, eux aussi, à la même époque, entretiennent de petits terrains qui offrent, certes, une retraite agréable, mais aussi de la vigne, des fruits, des légumes...
Il faut se nourrir.
Les jardins les plus célèbres de l'Antiquité sont, sans doute, ceux de Babylone ...
Attribués à la légendaire reine Sémiramis, ils furent en fait, aménagés sur les ordres de Nabuchodonosor II (627- 562 av J.-C.), au 5ème siècle av. J.-C.
L'historien Flavius Josèphe (037-100) raconte que le roi ordonna leur édification pour adoucir la nostalgie dont souffrait son épouse perse, Amytis, qui regrettait les montagnes et les collines boisées de son pays.
Plantés de grands arbres, ces jardins semblaient "suspendus" car ils étaient installés sur des terrasses étagées, portées par des voûtes colossales.
Considérés comme l'une des "Sept Merveilles du monde, ils représentaient l'idéal du jardin paradisiaque ; le luxe, symbole du pouvoir et de la richesse.
Après les conquêtes d'Alexandre le Grand (356-323 Av J.-C.), au 4e siècle av. J.-C, les Grecs s'inspirent des jardins d'agrément orientaux.
Ils créent surtout des espaces où l'on se promène et l'on "philosophe, comme Epicure, parmi les sculptures, les fontaines et les fleurs.
Les Romains, à leur tour, furent séduits par ces lieux de fraîcheur qu'ils intègrent dans leurs demeures.
Nichés dans l'atrium, où l'on recueillait les eaux de pluie, ou à l'arrière de la maison, les jardins sont ornés de fontaines, de bassins, de portiques ...
Jardiniers au Puy du Fou.
Les jardiniers du Puy du Fou sont à pied d’œuvre pour parfaire les allées et décors du Grand Parc avant d’accueillir les premiers visiteurs de la saison 2019 dès le 6 avril prochain !
Le Laurier.*
Le laurier est le symbole d'Apollon.
Daphné nymphe de la mythologie grecque fut le premier amour d'Apollon.
Fuyant et allant être rattrapée après une longue poursuite d’Apollon, le père de Daphné, le dieu fleuve Pénée, la métamorphosa en laurier.
Dès lors, Apollon en fit son arbre et le consacra aux triomphes, aux chants et aux poèmes.
Chez les Grecs et les Romains anciens, l'usage s'était établi de couronner de laurier les poètes et les vainqueurs.
Au Moyen Âge aussi, on couronnait de laurier les savants distingués dans les universités.
Dans les écoles de médecine, la couronne dont on entourait la tête des jeunes docteurs était faite de rameaux feuillés de laurier avec des baies, d'où le nom "baccalauréat" (bacca laurea : baie de laurier) donné encore de nos jours en France au diplôme qui sanctionne la fin des études secondaires.
Le laurier est toujours un symbole de paix.
Il procède de bonnes vertus thérapeutiques.
Digestif (facilite la digestion en aidant le travail de l’estomac).
Expectorant (facilite l’évacuation du mucus qui encombre la trachée et les bronches).
Stimulant (augmente l’activité et la vitalité en excitant les systèmes vasculaires et nerveux
En cuisine, le laurier est utilisé en cuisine comme condiment, ses feuilles sont utilisées pour leur arôme.