Le Logis de Lescure
Situés juste à l’entrée arrière du Grand Parc du Puy du Fou, à côté de la Villa Gallo-Romaine, les 300 m2 du Logis de Lescure accueillent dans une authentique bâtisse vendéenne du XVIIIe siècle entourée d'un jardinet.
Chaque suite dispose d’une terrasse privative et offre la possibilité de se restaurer dans le salon pour le petit-déjeuner.
Nous sommes chez Louis-Marie de Lescure, jeune officier qui allait s'illustrer pendant l'Insurrection vendéenne de 1793 et dont la piété lui vaudrait d'être surnommé par ses hommes "le Saint du Poitou".
Thierry Rétif, l'architecte et décorateur qui a conçu cet hôtel après avoir signé la décoration du Bourg 1900 en a tiré quatre duplex.
Deux grands, susceptibles d'héberger 6 personnes, et deux petits, pour 4 personnes.
1. Le cabinet de curiosités
La première pièce est sombre, mais le feu brûle dans la cheminée.
Le jeune marquis est absent.
Les objets accumulés au fil des ans trahissent la passion du jeune homme pour les voyages et son goût de l'exotisme : une corne de buffle, une défense d'éléphant, des os de baleine, quelques oiseaux empaillés, des fossiles, des coquillages, un écorché, un morceau de météorite, le rostre dentelé d'un requin-scie.
Les murs sont "rouges Crimson" (rouge brique profond).
En regardant le plafond, vous découvrirez l’arbre généalogique de Lescure.
Un billard français barre la moitié de la pièce tandis que des livres s'empilent sur les étagères.
À l'étage, une table de drapier et une paire de lits en cuivre complètent le cabinet de curiosités du marquis.
2. Le Planétarium
Changement d'atmosphère avec le Planétarium.
Les murs y sont bleus nuit, enrichis de boiseries.
Le cousin de La Rochejaquelein était passionné d'astrologie et d'astronomie.
Son bureau est rempli de globes terrestres, de longues-vues et de jumelles.
Un système solaire est suspendu au plafond.
Les tableaux noirs qu'il a posés sur des chevalets sont recouverts de formules algébriques.
3. La salle aux miroirs
Plus féminine, la Salle des Miroirs est tendue de gris perles et de jaune pâle.
Les volumes y sont plus doux.
Un soin particulier a été porté à la couleur des enduits.
L'escalier qui monte à l'étage est entièrement décoré.
4. Le salon de musique.
La dernière salle du Logis est une bibliothèque aux meubles noirs et aux murs "vermouth" (vert amande foncé).
La pièce est bourrée de livres, d'instruments de musique et de boîtes à chapeau.
L'ensemble est harmonieux et raffiné, mis en valeur par un éclairage savamment étudié pour ne pas être agressif.
Chaque objet, chaque élément du mobilier a été chiné par Thierry Rétif pour renforcer l'authenticité des lieux.
Interrogés au moment du départ, les clients n'ont généralement qu'un regret : ne pas avoir pu réserver la totalité de la maison pour pouvoir circuler librement d'une suite à l'autre.
le phénomène romain
La Civilisation Romaine est le phénomène le plus marquant de l'histoire de l'humanité.
Pendant plus d'un millénaire (-500 avant J-C à +500 après J-C) elle a rayonné sur une étendue géographique de plus en plus vaste jusqu'à embrasser tout le pourtour de la Méditerranée.
Pendant un autre millénaire (+500 à 1500) elle a subsisté autour de la ville de Constantinople (Byzance et Empire Byzantin).
Pendant les premiers siècles de notre ère, le niveau de vie et de culture dans l'étendue du Monde Romain a été élevé.
Il faudra bien plus de mille ans, après la chute de l'Empire Romain d'Occident, pour que des pays comme la France, l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre retrouvent une qualité de vie du même ordre que celle de l'Empire Romain.
On a d'ailleurs beaucoup de peine à comprendre comment cette société a pu, au final, s'effondrer face aux Invasions Barbares. Une grande leçon de l'histoire à méditer.
De Page à Roi (Excalibur)
Revenons au Ve siècle, à la naissance de la légende du Roi Arthur.
Dans les légendes celtiques, Excalibur était une épée magique, fille des anciens dieux, qui leur permit d'accéder enfin au repos.
Elle avait la réputation d'être incassable et de trancher toute matière.
Dans la légende, le roi Uther Pendragon meurt sans héritiers, et les deux Bretagne divisées sombrent dans le chaos.
Le trône du royaume de Bretagne étant vacant est convoité par de nombreux nobles qui se battent fréquemment pour se l’approprier.
Devant cette discorde, le magicien Merlin convoque les barons et chevaliers du royaume à Logres.
Des joutes sont organisées afin de trouver un successeur au roi, le vainqueur sera proclamé roi.
Dans la nuit apparaît mystérieusement un bloc de granit dans lequel est plantée une épée à la garde ornée de dragons.
Elle portait une inscription mentionnant que celui qui parviendrait à l’en retirer deviendrait le roi de toute la Bretagne.
Tous les barons et chevalier tentèrent leur chance, mais sans aucun succès.
Suite à un concours de circonstances, un jeune page nommé Arthur, considéré comme le fils illégitime d'Uther, réussit à la retirer de son socle, et devint donc le roi de Bretagne.
Plus tard, Merlin l’Enchanteur révéla qu’Arthur était le digne fils d'Uther Pendragon, renforçant ainsi sa légitimité sur le trône.
Avec Excalibur à ses côtés, le roi Arthur réunit et pacifia les deux Bretagne, avant de créer la confrérie des Chevaliers de la Table Ronde.
Cette confrérie permettra de rallier à lui les derniers opposants et correspond à la naissance mythique de l’Angleterre moderne.
A la mort d’Arthur, Excalibur fut jetée par Bedivere dans un lac magique qui entoure l’île Avalon (insula Avallonis endroit où fut forgée l'épée et où est emmené Arthur après son dernier combat à Camlann).
Lorsque l’épée fut jetée dans le lac, un poing fait d’eau l’attrapa et l’enfonça au plus profond des eaux.
Ce poing d’eau était celui de l’esprit de Viviane (Grande prêtresse du culte de la Déesse sur l'île sacrée d'Avalon), satisfaite d’avoir enfin récupéré l’épée, qu’on ne verra plus jamais par la suite.
Les moulins
C'est à partir du 11ème siècle que s'installent doucement les moulins à vent en France.
Il est admis que ceux-ci auraient été introduits par les croisés revenant de Terre Sainte, comme tout ce qui venait de la Méditerranée orientale.
Ils furent baptisés "Moulins-turquois".
Si mettre en route un moulin à eau ne présente guère de difficultés, il en va tout autrement quand il faut amener les ailes à la prise du vent.
Plusieurs types de moulins ont été conçus.
Le "Moulin Pivot" se rencontre dans le Nord.
Le "Moulin Sarrazin" ou "Moulin à Cavier" est lui essentiellement angevin.
Le corps de ces moulins est tout en bois et scellé dans une base en maçonnerie.
Il est orienté à l'aide de l'échelle d'accès.
En Vendée, ainsi que dans toute la partie sud de la France, on trouve le "Moulin Tour", également appelé "Moulin à Chandelier", où le corps tout entier est maçonné.
Les ailes sont supportées par une toiture conique que l'on fait pivoter au moyen de la "guivre", longue perche de bois qui descend jusqu'au sol sur un rail de bois, le "chemin", enduit de suif (graisse animale).
Dans le Marais et tout le plat pays, ces moulins possèdent plusieurs étages.
Les ailes, en croix, sont formées de deux "vergues" dans lesquelles sont enfoncés les "verrons".
65 m² environ de grosse toile de lin étaient drapés par le meunier, attachés par des lanières.
D'autres, plus récentes, de type "Berton" (du nom de leur inventeur de la Chapelle Saint Denis) sont des ailes articulées en bois, généralement de pitchpin.
Dans les moulins de quelque importance, le "farinier" était aidé par un "Chasseron" qui faisait le transport des "pochées" de grains ou de farine.
Une fois remplis, les sacs étaient presque aussi hauts qu'un homme.
Les sacs étaient marqués vers leur ouverture d'un triangle noir ou rouge, ou bien d'un cœur de même nuance ou encore d'une croix faite de fils de couleurs vives.
C'était autant de marques de propriété.
Les activités artisanales du meunier étaient nombreuses et variées.
Effectuer les petites réparations d'entretien, et, périodiquement, mettre le moulin en chômage pour procéder au repiquage des meules.
Refaire leurs stries rayonnantes abîmées par l'usage, avant qu'elles n'aplatissent le grain au lieu de le moudre en farine.
Ce repiquage, au marteau de moulin coupant de chaque bout, demandait de la patience et de l'adresse pour conserver la bonne forme de surface des meules.
Légèrement bombée pour la "dormante" ou "gisante" et creuse pour la "tournante".
Le moulin étant en action, il lui fallait ne pas se laisser endormir par le tic-tac régulier du babillard et ne pas oublier d'approvisionner en grains la trémie d'alimentation.
Il est vrai qu'un dispositif aussi simple qu'ingénieux fait sonner une clochette avant que la trémie ne soit vide.
Surveiller et régler le blutoir afin que le blutage entre farine et son soit correct.
Ensacher et peser les produits de la mouture.
Tenir les cahiers de comptes à jour de toutes opérations.
Nettoyer et graisser toutes les parties mécaniques en contact de frottement.
Enfin, il devait constamment veiller à la bonne orientation de la voilure et au réglage de sa surface, en fonction de la direction et de la puissance du vent.
Cette surveillance constante du temps, la connaissance des vents, l'observation des nuages, des variations de température, faisaient de ces meuniers de très bons météorologistes.
Les vendanges.
À la Toussaint dernière, les sarments (rameau vert de la vigne) avaient gardé leurs feuillages d'automne et le vigneron pouvait déjà envisager pour cette année une récolte abondante.
Plus tard, le soleil rayonnant de la Saint-Vincent lui promettait beaucoup de jus au sarment.
"Autant de brouillard en mars, autant de gelée en mai".
Mais les récoltes n'ont pas été compromises par les gelées avant la Saint-Donatien.
De plus, la Saint-Médard n'a pas connu d'averses.
Alors le cultivateur peut regarder ses tonneaux, car le mois de juillet a été chaud….
"La pluie du mois d'août a apporté le miel et le bon goût"… et pour "les étoiles filantes de septembre les tonneaux seront trop petits en novembre"…
Si quelques proverbes retrouvés dans mon vieil almanach ne sont pas toujours pris au sérieux, ils nous rappellent toutefois l'expérience de ceux qui ont vécu avant nous.
En cette année, ils confirment l'abondance de la récolte.
Les vignes sont belles !
Le vin sera bon !
Je me revois, enfant, grimpé sur le "charreteau" tiré par une paire de bœufs, et qui nous conduisait dans notre petit lopin de vigne.
Dans la gaieté, on remplissait les paniers, les "basses", les "bailles".
Les hommes portaient les récoltes et écrasaient les raisins.
Le jus coulait avant d'arriver au cellier.
Je retrouve encore l'odeur des raisins écrasés et le bruit du cliquet du pressoir que les hommes serraient à un rythme ahané.
On se prêtait les pressoirs.
Tous ces travaux s'effectuaient en famille et entre voisins.
J'aimais beaucoup la saison des vendanges.
Ne retrouvez-vous pas encore au Puy du Fou un peu de cette ambiance d'autrefois ?
"Juste le temps de renverser le barricot pour faire couler le vin nouveau qui fait oublier la sueur sur les fronts moites".
Jacques Maupillier (Garde)
























































