L'almanach
Le mot "almanach" viendrait d'un vieux mot celtique "ar monach", le moine.
Jadis, ce livret annuel annonçait les fêtes religieuses et les éphémérides où figurent les positions du soleil et de la lune.
Il était composé par les moines qui y mêlaient des patenôtres (prières).
L'invention de l'imprimerie en 1450 a permis leur multiplication.
C'était le livre que l'on regardait en famille...
On "regardait", puisque souvent, on ne sait pas lire.
Grâce à des images, des signes que chacun pouvait comprendre, l'almanach racontait tout... ou presque.
Né vers le XVème siècle et diffusé dès le XVI siècle, il renseignait nos ancêtres sur une quantité de faits capitaux, lunaisons, date des Foires, prédictions.
Tout en alimentant largement les récits des veillées par la relation d'aventures liantes et merveilleuses, de secrets admirables, de curiosités extraordinaires.
Au XVIII siècle, on trouvait le "Petit Désiré", le "Bavard" et surtout, le "Petit Messager Boiteux".
Celui-là plaisait beaucoup car, outre les précieux renseignements que diffusaient tous ses concurrents, il prédisait le temps, rappelait les travaux à faire dans le jardin et à la basse-cour avec, en plus, de beaux "proverbes" de Pascal, Voltaire, Montesquieu, Rousseau ...
Ainsi, grâce à l'almanach, la connaissance entra dans les campagnes et ce fut par l'entremise de tous ces coureurs de chemins, de ces besaciers que l'on rencontrait partout sur les routes, dans les auberges.
Ils contribuèrent largement à la diffusion des idées et même, tout simplement, à la communication entre les hommes.
Les almanachs-tableaux sous Louis XIV étaient ainsi d'une très grande richesse.
Sous Louis XV vint la mode des almanachs savants.
L'almanach artistique disparut avec la révolution française.
Au XIXe siècle, l'almanach est devenu un objet d'aspect pratique proche du calendrier.
Chez les Artisans du Puy du Fou (7/10)
Marignan 13-14 septembre 1515. *
Marignan (Marignano en Italie, aujourd’hui Melegnano, est une ville à 16 km au sud-est de Milan province de Lombardie).
François 1ᵉʳ remporta une difficile victoire contre les piquiers mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan.
La bataille démontra comment l’artillerie lourde alliée à la cavalerie pouvait venir à bout des formations serrées des Suisses, qui perdirent alors leur réputation d’invincibilité.
Marignan vengea la défaite française à Novare de 1513.
François Iᵉʳ fit traverser les Alpes à son armée et aux 70 canons en bronze dont elle était équipée lors d’une marche que l’on compara à celle d’Hannibal.
En approchant du Piémont, il intimida ses ennemis.
Les Espagnols retinrent leurs troupes plus au sud, et même les Suisses qui contrôlaient Milan songèrent à négocier.
Espérant répéter leur succès de Novare du 06 juin 1513, ces derniers décidèrent finalement d’organiser une sortie et d’attaquer le campement français à Marignan.
Ce mouvement rapide bénéficiait d’un certain élément de surprise, mais cette fois les Français mirent moins de temps à former leurs divisions et à armer leur immense batterie de canons.
Les Suisses attaquèrent celle-ci en longues rangées de piquiers, comme à leur habitude, mais furent contre-attaqués par la cavalerie française et par les "lansquenets", des mercenaires allemands aussi surnommés la Bande Noire pour leur efficacité, mais aussi leur brutalité.
Les Suisses lancèrent des assauts répétés contre l’artillerie, mais leurs formations furent tout d’abord brisées par les tirs de canon, puis harcelées par la cavalerie.
Plus tard dans la journée, les Français furent rejoints par des troupes vénitiennes et la défaite suisse devint inéluctable.
Grâce à cette victoire, la France de François 1ᵉʳ s’empara de Milan et les Suisses furent chassés d’Italie.
Les pertes sont :
Français, 4000 sur 40000.
Suisses, 10000 sur 20000.
Le roi de France se fit armer chevalier par Bayard (Pierre Terrail, seigneur de Bayard 1475-1524), sur le lieu de la bataille, qui ouvrit aux Français la voie de la reconquête du Milanais.
La bataille de Marignan a des effets nombreux.
Le roi de France signe avec le Pape le concordat de Bologne.
C’est désormais lui qui nomme les évêques, archevêques et cardinaux en France, au Pape ensuite de les confirmer.
Ce concordat tiendra jusqu’à la Révolution française.
François fait également confirmer ses droits sur la Lombardie, mais le traité ne tiendra pas.
Surtout, la Suisse signe avec la France le traité de Paix perpétuelle de Fribourg qui restera en vigueur jusqu’en 1798, considéré par de très nombreux historiens comme l’acte fondateur de la déclaration de neutralité suisse, effective au XVIIe siècle.
La mort de BONCHAMPS par DEGEORGE
DEGEORGE (Christophe - Thomas)
Né à Blanzat en 1786, mort à Clermont en 1854.
Etudie avec Gault de Saint-Germain et David.
Peintre d'histoire et de portraits.
1810 : débute au Salon, cesse d'y participer en 1837.
Huile sur toile, 1837est d'une hauteur de 3,90m et une largeur 4,75m.
Charles Melchior Artus, Marquis de Bonchamps : né en 1759, il décide de prendre le commandement d'une armée lorsqu'éclate l'insurrection de 1793, et quitte alors sa propriété des Mauges.
Mortellement blessé à la bataille de Cholet le 17 octobre 1793, il obtient avant de mourir la grâce de cinq mille prisonniers républicains enfermés dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.
Le "Pardon de Bonchamps" a fourni à l'historiographie vendéenne un de ses thèmes les plus fréquemment traités.
Au centre le héros mourant est à demi-allongé sur son grabat, soutenu par un soldat.
Il tend à d'Autichamps un feuillet sur lequel est inscrit :
"Grâce aux prisonniers".
De nombreux personnages assistent à la scène.
Parmi eux, deux Vendéens qui prient, un prêtre tenant à la main un crucifix, un homme portant un drapeau déchiré avec l'inscription
"Dieu et le Roi".
(Drapeau de Bonchamps 1,50m x 1,90m) (Etendart de l'armée Vendéenne 1,4m x 0,8m)
Le visage peu aimable représenté derrière le prêtre pourrait être celui du Marquis d'Argonne, traditionnellement opposé à l'acte de clémence de Bonchamps.
Mais le chagrin apparaît comme le sentiment presque unanimement ressenti.
A gauche, un cours d'eau coule au pied d'une colline sur laquelle s'élève un village.
Ces précisions permettent de situer la scène en évoquant la proximité de la Loire et de Saint-Florent-le-Vieil.
La gestation de cette œuvre fut particulièrement longue, puisqu'elle est mentionnée dans une lettre du 17 décembre 1828.
Pourtant, ce n'est qu'en 1837 qu'elle est achevée et envoyée au Salon sous le titre "Le général Vendéen Bonchamps blessé mortellement à la bataille de Cholet obtient la grâce de quatre mille prisonniers républicains qu'on allait fusiller".
Mais le gouvernement de Louis-Philippe craignit que ce fût une cause de surexcitation des passions politiques pas suffisamment apaisées.
On ne permit pas de soumettre le tableau à l'examen du jury d'admission.
Cependant, comme compensation et pour montrer que la personnalité du peintre n'était pas en jeu dans cette interdiction, l'Administration fit l'acquisition de la toile et en fit don à la ville de Clermont" (E.Vimont, 1892).
Elle fut effectivement exposée à la Bibliothèque de la Ville dès janvier 1838.
L’armement type du guerrier viking
Les Vikings, craints aux quatre coins des terres pour les ravages qu’ils réalisaient sur les côtes au cours de l’ère viking, étaient des guerriers respectés, connus pour leurs tactiques astucieuses et impitoyables.
L’armement type du guerrier viking est composé d’une épée, d’un arc avec ses flèches, d'une hache, d'une lance et d'un couteau.
Un bouclier, un casque et une broigne permettent de se protéger.
L’épée est à double tranchant (environ un mètre de lame) et fait la fierté de son possesseur.
Elle est souvent gravée avec des caractères runiques qui lui confèrent un pouvoir magique.
La disponibilité du fer était restreinte au cours de l’âge des armes médiévales.
Donc, généralement, seuls les plus riches de la société viking possédaient des armes en fer.
La trempe du fer laissait à désirer.
Les textes ne manquent pas qui nous dépeignent les combattants obligés de redresser la lame sous leur talon pendant les pauses.
C’est pourquoi les meilleures étaient importées de Rhénanie et orgueilleusement signées de leurs fabricants (Ulfbehrt, Inglerii).
La poignée, d’une bonne dizaine de centimètres, délimitée en général par deux gardes plates parallèles (hjölt), est tout à fait caractéristique, encore que la garde supérieure admette diverses sortes de variantes et de décorations, de même que le fourreau.
Le fourreau est en bois, doublé de fourrure et recouvert de cuir.
Tous les Vikings surfaient les vagues et plongeaient dans la bataille avec une arme en main.
La plupart du temps, la hache viking était leur arme de choix.
La hache est de plusieurs types.
Dotée d’un manche court ou long, le fer plus ou moins large (en fonction de la richesse du propriétaire), courbe et éventuellement terminé par une pointe ou des "cornes", c’est-à-dire un fer courbe terminé par deux pointes (snaghyrnd), un très long manche (bolöx).
Le fer est souvent rehaussé d’incrustations (màl) d’argent (silfrrekinn).
C’est l’arme type du Viking et une arme redoutable entre ses mains.
Il s’en sert comme arme de jet (handöx) ou arme d’assaut.
Les haches vikings offraient un énorme avantage d’amplitude à ceux qui les maniaient.
Elles étaient généralement portées à la taille, tenues en place à l’aide d’une ceinture.
La lance est soit un javelot, soit un épieu, qui variait de 90 cm à 3 m de long et qui, par conséquent, se déclinait en de nombreux styles les rendant parfaits pour le combat au corps-à-corps.
Dans le premier cas, il constitue une arme de jet.
Dans le second cas, il est une arme d’estoc que l’usage des étriers permet d’utiliser avec force.
Le fer, en forme de losange, est fixé au manche par des clous qui ont une valeur religieuse et juridique.
Un guerrier fabriquait traditionnellement lui-même son bouclier, le personnalisant pour correspondre à son style de combat ainsi qu’à sa taille.
Un bouclier viking ne pouvait être ni trop gros, ni trop petit, puisqu’il aurait rendu son porteur trop lent ou trop exposé, respectivement.
Le bouclier est rond et mesure environ un mètre de diamètre.
Il est fait de bois peint et est cerclé de métal.
Au centre, une plaque de fer protège la poignée.
La poignée était généralement faite de bois et parfois de métal.
C’était un objet de grand prix et il aurait également comporté des images aux motifs mythiques.
Les Vikings ont rapidement découvert que l’arc (bogi) et les flèches (örr), qui étaient à l’origine utilisés pour la chasse, pouvaient par ailleurs devenir une manière efficace de vaincre leurs adversaires.
Un archer viking compétent pouvait tirer, en moyenne, douze flèches par minute avant que l’inévitable combat au corps-à-corps ne débute.
Profitant de cette compétence, les guerriers vikings déchaînaient souvent un barrage de flèches depuis leurs navires avant de débarquer et d’engager leurs adversaires en combat direct.
Le Viking porte pour se protéger une cuirasse de cuir ou de laine et un bonnet de cuir bouilli.
La cotte de mailles à anneaux de métal entrelacés, autre forme d’armure préférée du moment, était réservée aux plus riches, puisque le fer était très recherché et coûtait les yeux de la tête.
Le casque viking était de confection relativement simple.
La tête est protégée par un bonnet de cuir bouilli.
Cependant, le casque peut aussi être en métal.
Il est alors conique (bol simple) et prolongé par une protection nasale métallique faisant saillie au centre.
Le casque (hjàlmr) ne porte pas de cornes (cet usage remonte à des temps très anciens et avait un sens purement décoratif ou rituel), non plus que de pointes ni d’ailes !
La dernière forme d’armement se trouvant dans la vaste ceinture d’outils de massacre des Vikings était le couteau.