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4 janvier 2021

L'origine des Chevaliers !

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Ce terme d'équestre évoque, au premier abord, les hoplites (Fantassin) montés de la Rome primitive à qui l'Etat fournissait un cheval public (equo publico) et qui appartenaient à l'élite du patriciat.
Mais, peu à peu, le terme de chevalier cessa d'avoir la signification purement militaire qu'impliquait le service accompli dans la cavalerie.

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Purent appelés chevaliers tous ceux qui, dans le système centuriate, étaient, compte tenu de leurs biens, désignés par le censeur comme pouvant recevoir de l'Etat le cheval public, même s'ils ne le recevaient pas effectivement.
On constate qu'à la veille de la deuxième guerre punique, l'opinion qualifie "d'equites" (Ordres des chevaliers) les personnes qui prêtent de l'argent, font du commerce avec la Sicile et la Sardaigne, qui encaissent pour l'Etat les revenus du monopole du sel, qui spéculent lors de la raréfaction de certaines marchandises, en un mot, tous ceux qui s'orientent vers des activités différentes de l'agriculture, au point de constituer une "classe moyenne" enrichie par les revenus du commerce.

13 novembre 2020

Drôle d'oiseaux chez les Romains

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Deux statues d’aigles aux ailes déployées se dressent de part et d’autre du podium réservé au gouverneur. Jupiter, maître du Ciel et de la Terre, est associé à cet oiseau emblématique.
A Rome, le culte de Jupiter était de loin le plus important.
On représente traditionnellement le roi des dieux tenant la foudre, symbole de sa puissance et de sa colère.
C’est elle qui orne le char de l’aurige bleu et les boucliers des soldats romains, encadrée de deux ailes majestueuses en référence à la Victoire Ailée dont le culte était intimement lié à celui de Jupiter.

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Deux coqs gaulois, fièrement dressés sur leurs ergots, font face aux aigles romains.
Cet animal, dont le nom latin "gallus" signifie à la fois "gaulois" et "coq", n’est devenu que tardivement le symbole de la France.
Dans l’Antiquité, les Gaulois choisissaient plus volontiers l’emblème du sanglier ou de l’alouette, évoquée dans le prologue du spectacle.
Lors du défilé, les élèves reconnaîtront les oies du Capitole qui se dandinent avec solennité. Difficile de démêler le vrai du faux dans ce récit où l’histoire le dispute à la légende.

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En -390, le chef des gaulois Sénons nommé Brennus (on lui doit le mot célèbre "Vae victis" : Malheur aux vaincus), assiégeait Rome.
A la faveur de l’obscurité, ses soldats tentèrent de pénétrer dans la ville mais les oies sacrées de Junon veillaient : " Ils (les Gaulois) ne trompèrent pas les oies consacrées à Junon.
Malgré la terrible famine, on les avait épargnées.
Grâce à elles, la situation fut sauvée.
Leurs cris et les battements de leurs ailes éveillèrent Manlius, il prit ses armes, encouragea ses compagnon à l’imiter et s’élança."

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C’est ainsi que Rome fut sauvée par ces vigilants et bruyants volatiles.
Plutarque (46-125) évoque dans ses Œuvres Morales (De la Fortune des Romains, XII) l’étrange hommage qui leur était annuellement rendu et le sort cruel réservé à un malheureux chien, condamné à payer pour la négligence de ses congénères.
"Aujourd’hui encore, on célèbre, au nom de la Fortune, le souvenir de ce qui eut lieu à cette époque.
On promène avec pompe un chien mis en croix ainsi qu’une oie respectueusement placée sur un riche coussin dans une litière".
La mise en scène des oies capitolines au cours du défilé rappelle aux Gaulois présents dans le Stadium leur humiliante défaite.

1 juillet 2020

Les premières persécutions.

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Néron (37-68) infligea des tourments raffinés à ceux que leurs abominations faisaient détester et que la foule appelait chrétiens.
Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non pas seulement en Judée, où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome, où tout ce qu'i y a de plus affreux et de plus honteux dans le monde afflue et trouve une nombreuse clientèle.

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On commença donc par se saisir de ceux qui confessaient leur foi, puis, sur leurs révélations, et d'une multitude d'autres, qui furent convaincus moins du crime d'incendie que de haine contre le genre humain.
On ne se contenta pas de les faire périr.

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On se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu'ils fussent déchirés par la dent des chiens ou bien ils étaient attachés à des croix, enduits de matières inflammables et, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches.

TACITE (historien latin, 1er s. ap. J.-C.).

15 mai 2020

La sifflotante !!

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Damien, centurion gaulois dans la "sifflotante" légion romaine de l’Alouette, est le héros du spectacle "Le Signe du Triomphe" qui se déroule sous le règne de l’empereur Dioclétien (244-311).
Si Jules César encouragea l’intégration de nombreux soldats non romains dans les rangs des armées auxiliaires de Rome et s’il leur accorda la citoyenneté au terme d’un long service, il réserva cependant aux citoyens romains le privilège d’entrer dans la Légion.

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L’étonnante Legio Quinta Alaudae (Cinquième Légion de l’Alouette) dérogea à cette règle.
Créée en -58 ou -57 par César pendant la Guerre des Gaules, elle fut la première légion à ne recruter que des Gaulois transalpins.
Directement rétribués par le Sénat, ses combattants purent accéder plus rapidement que de coutume au statut de citoyens romains.

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"Après ce succès, Jules César ajouta d’autres légions à celles qu’il avait reçues de la République et il les entretint à ses frais.
Et même, il en forma une chez les Gaulois transalpins à laquelle on donna le nom gaulois d’Alauda.
Il la forma à la discipline des Romains, l’équipa et, plus tard, la récompensa toute entière en lui accordant le droit de cité."
(Suétone, Vie de César, 24,2)

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Certains furent même gratifiés d’une charge de judicature, à la stupéfaction des notables romains comme Cicéron qui s’en offusque dans ses Philippiques (livre XIII, 18).
Les deux plumes dressées sur le sommet du casque des combattants valurent à ceux-ci le surnom de légionnaires de l’Alouette.
Cet oiseau sacré dans la culture gauloise, volant entre le monde des hommes et celui des dieux, devint l’emblème de la "Legio Quinta".

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Entre le Puy du Fou et la commune des Herbiers, le Mont des Alouettes devrait son nom à cette légion qui y aurait établi un camp.

27 avril 2020

Autorité du "pater familias"

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Rome fut fondée à l'origine par la réunion de tribus, elle est un accumulation de différentes familles, qui se soumettent à la discipline commune mais n'abdiqueront pas pour cela, toutes leurs libertés sur l'autel de l'état, et premièrement n'ont pas renoncé à leurs biens.

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Sur son petit domaine agricole et sur toutes les choses dont il est propriétaire, le pater familias possède une maîtrise complète et exclusive, que l'on a comparée parfois à la souveraineté d'un Etat sur son territoire.
Devant le préteur, et en justice, il est l e maître.

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Maître d'user mal de sa chose, car il en est seul responsable.
Maître d'en disposé comme il le veut, de la transmettre et de la partager entre les héritiers et légataires de son choix.
Le père de famille jouit encore d'un pouvoir presque aussi complet sur les membres de sa famille.

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Ici encore, du reste, les mœurs tempèrent la rigueur du droit.
L'usage admet de moins en moins que le père frappe cruellement ou mette à mort, ou même vende ses enfants, à plus forte raison sa femme.

29 janvier 2020

La Légion des Alouettes

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En -46, la "Legio Quinta Alaudae" s’illustra à la bataille de Thapsus (actuelle Tunisie) au cours de laquelle les partisans du défunt Pompée affrontèrent l’armée de Jules César.

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Sous les ordres de ce dernier, la légion gauloise accomplit un spectaculaire fait d’armes.
Elle soutint avec courage la charge furieuse d’une soixantaine d’éléphants dont les cornacs avaient rallié la cause de Metellus Scipion.

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Ce comportement héroïque lui valut d’arborer un éléphant sur ses enseignes.
Démobilisée à la mort de Pompée, la "Legio Quinta Alaudae" fut reconstituée par Octave et Marc-Antoine.
Elle parcourut l’Empire, de la Germanie à l’Espagne, de l’Afrique à l’Arménie.
Elle disparut dans la deuxième moitié du 1er siècle, bien avant l’avènement de Dioclétien.

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Pour notre plus grand plaisir, elle renaît de ses cendres à la faveur du Signe du Triomphe.
Elle met sa vaillance et sa loyauté au service du héros Damien qui a courageusement décidé de s’opposer aux cruautés des jeux romains.

3 juin 2019

Course de quadriges

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Les courses de chars avaient lieu dans un cirque.
Ces édifices sont de dimensions variables mais toujours de forme oblongue avec une piste centrale bordée de gradins.
A l’origine, les cirques n’étaient qu’une vaste étendue plane autour de laquelle on élevait des gradins de bois provisoires, pour accueillir les spectateurs.

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Petit à petit, ils furent pérennisés et construits en dur.
A Rome, celui de Flaminius atteignait 400 m de long, celui de Gaius 180 m mais le plus ancien et le plus vaste était de Grand Cirque ou Cirque Maximus qui pouvait contenir 255 000 places assises et mesurait 621 m sur 118 m.

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Les courses de chars commençaient très tôt et duraient toute la journée.
Ces courses étaient précédées d'un défilé solennel (la pompa).
En tête, sur un magnifique char, le magistrat qui donnait les jeux, vêtu d’une toge de pourpre et d’une tunique brodée de palmes.
Un esclave, placé derrière lui, maintenait au-dessus de sa tête une couronne d’or.
Il était entouré de jeunes romains à cheval ou à pied, selon qu’ils soient fils de chevaliers ou non.
Puis venaient les cochers suivis de musiciens et de danseurs.
Derrière marchaient les prêtres, précédés du cortège des statues des dieux, sur des chars ornés d’or et d’argent.

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La course débute par le tirage au sort entre les 4 factions et sur les paris :
Le rouge (Russata) pour l'été ou le feu ou l'opposition.
Le blanc (Albata) pour l'hiver ou couleur du peuple.
Le bleu (Veneta) pour l'automne ou couleur de l'aristocratie.
Le vert (Prasina) pour le printemps ou couleur de l'Empereur.

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Un empereur créa bien deux autres factions, la Pourpre et la Dorée, mais elles n'eurent qu'une existence éphémère.
Les factions sont comme des clubs auxquels on appartient et dont on supporte les couleurs.
De nombreux paris étaient faits sur chacune des écuries ou factions et déchaînaient une grande exaltation parmi le public au sein duquel s'échangeaient souvent insultes et coups.
Le signal de départ de la course était donné par l'organisateur, en général un magistrat, qui jetait dans l'arène une étoffe blanche (la mappa).

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Les chars devaient effectuer sept tours de piste, équivalant à une distance totale d'environ sept kilomètres et demi, et cela le plus rapidement possible.
Tous les coups étaient permis.
Les chars de droite pouvaient par exemple serrer au plus près les chars de gauche pour les faire s'écraser contre la spina.
En général, la Russata se battait contre la Veneta et l'Albata contre la Prasina.
Chaque équipe, en particulier celle des "bleus" et celle des "verts", avait leurs supporters (les fautores) et leurs couleurs correspondaient à des tendances politiques ou à des groupements sociaux.

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Bien qu’ils fussent de basse extraction, souvent des esclaves, ils connaissent gloire et fortune.
Ils sont payés et représentent les riches familles de propriétaires qui leur fournissent char et chevaux.
Certains noms sont passés à la postérité en raison du nombre important de leurs victoires, vénérés par Rome qui les appelait
"les miliarii" - ceux qui avaient gagné plus de 1000 fois
"Scorpus" (1043 fois)
"Pompéius Epaphroditus" (1467 fois),
"Pompeius Musclosus" (3559 fois) et
"Dioclès" (3000 victoires dans les courses de biges et 1462 dans les courses de quadriges).

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Ils étaient vénérés et bénéficiaient de l’impunité complète.
Leurs frasques leur étaient pardonnées et la police fermait les yeux lorsqu’ils étaient accusés de beuveries, tapages, larcins…
Ils concouraient debout.
Un couteau fixé à leur ceinture leur permettait, en cas d’accident, de se libérer des rênes auxquelles ils étaient attachés.
Lors d'accidents, le char, dont la roue gauche avait heurté la meta, se disloquait complètement.

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L'aurige était projeté dans les airs et retenu par les guides qui l'entraînaient sur le sol avec les conséquences que l'on peut deviner.
La caisse de nombreux chars était le plus souvent en osier et en bois renforcé de pièces de cuir, ils étaient souples et très légers.
Le plancher de la caisse était fait d'un treillis de lattes qui avait un rôle de suspension et les roues avaient plusieurs rais (rayons) qui étaient indépendantes de l'essieu.

6 mai 2019

Panem et Circenses

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"Du Pain et des Jeux", le seul souhait, la seule convoitise de la "tourbe dégénérée des enfants de Romulus", fulminait le poète satirique Juvénal, stigmatisant la décadence de la plèbe de Rome.
Et les empereurs conscients qu'un peuple "qui bâille est mûr pour la révolte" ne laissèrent jamais les Romains bâiller, ni de faim (par des distributions mensuelles de nourriture), ni d'ennui...
Les feux et les spectacles furent le plus sûr instrument de leur absolutisme.

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Ils y ont sciemment englouti des sommes fabuleuses (même les plus pingres, comme Claude ou Vespasien) pour assurer leur pouvoir. 
A l'origine...
Les premiers Jeux (les "Ludi") étaient des manifestations équestres, dédiées à une divinité afin de se concilier ses bonnes grâces et de capter son énergie, momentanément incarnée dans les vainqueurs des courses.
Dans les premiers temps de Rome, ces spectacles avaient des objectifs plutôt "agraires"...
On s'adressait à Saturne pour les semailles, à Cérès pour les moissons, à Liber pour la vigne, à Paies pour les troupeaux...

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Cette tradition remonterait à Romulus, mais le plein essor des Jeux se situerait a l'époque de Tarquin l'Ancien (au VIème s. av. J.-C.) qui fit construire le Circus Maximus (le "Grand Cirque") et décida la création d'une douzaine de Jeux annuels, à périodes fixes...
Ainsi, en avril, on célébrait Cybèle, la déesse Mère ; en mai, Flore, la déesse du Printemps ; en août, Romulus, le fondateur de la Cité...
Peu à peu, les chefs d'État, les généraux, fêtèrent leurs victoires en offrant au Peuple des représentations supplémentaires de "circenses" (de "Jeux du Cirque") que l'on reconduisit d'année en année.
Ces "commémorations" s'additionnant, on pouvait assister, à Rome, au IVème siècle, à plus de 182 jours de festivités par an...
Toutes, cependant, ne se déroulaient pas dans le "Cirque".

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Certaines avaient un autre cadre : "L'Amphithéâtre".
Dans ce lieu, la violence était de mise.
Une autre tradition religieuse avait évolué.
Il s'agissait, dans ce cas précis, du culte que les familles romaines vouaient à leurs ancêtres.
Pour honorer leurs âmes, les Mânes, elles leur offraient des fleurs, des aliments...
Mais il fallait aller plus loin...
Pour apaiser leur courroux d'avoir quitté cette Terre, les défunts réclamaient des sacrifices sanglants, animaux... et humains, lors de combats de gladiateurs où, inévitablement, il y avait des victimes.
En 105 av. J-C , l'État reprit à son compte ce culte barbare.
Il ordonna des combats de gladiateurs pour protéger le peuple romain de la colère des dieux et des âmes mortes...

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Au fil des siècles, on oublia le sens profond des "jeux"...
On y assista par désœuvrement, pour l'émotion des courses, mais aussi pour le plaisir immonde de voir couler le sang...
Ce n'est que convertis au christianisme (dont ils avaient tellement persécutés les adeptes) que les Romains rougirent de cette honte invétérée et qu'en 404, un édit d'Honorius interdit les tueries de l'arène.
Ces Jeux, tellement prisés des citoyens romains, duraient des journées entières... et même jusqu'à la nuit tombée.
Nous irons pour ce premier séjour dans l'antique Rome, assister aux Jeux par excellence, les "Jeux du Cirque"...

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Ils attiraient une foule très nombreuse et, souvent, l'Empereur les honorait de sa présence...
Au "Circus Maximus'', il se situe entre les collines du Palatin et de l'Aventin, dans la petite vallée Murcia.
Le fond de la vallée forme la piste avec son sol souple et sablonneux, idéal pour amortir les chutes.
Les gradins s'étagent sur les collines environnantes.
Les bancs de bois peuvent recevoir 150 000 spectateurs...
La piste s'enroule sur 568 mètres autour de son "épine dorsale", la spina, une longue terrasse ornée de statues de divinités et de l'obélisque du pharaon Rarnsès H, ramenée d'Egypte par l'Empereur.

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A chacune des extrémités de la spina, les fameuses bornes de pierre (les metae) autour desquelles devront virer les attelages.
Entre la piste et les gradins, un large fossé empli d'eau, "l'euripe", protège les spectateurs.
Il y avait autrefois des rampes de fer, mais un jour, des éléphants affolés les renversèrent et tuèrent plusieurs assistants...
César fit creuser "l'euripe" pour éviter d'autres accidents.

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Mais... attention... l'Empereur Auguste entre avec sa suite...
Il occupe, sur le flanc du Palatin, une magnifique loge de marbre.
Aussitôt la foule se lève d'un sursaut unanime et lui adresse, en agitant des mouchoirs, une vive acclamation...
Déjà, les concurrents de la première course sortent des écuries situées à l'une des extrémités de la piste.
Ils viennent occuper la place que le sort leur a assignée, dans un ordre impeccable et une mise éclatante.
Les chars sont richement décorés, ce ne sont pourtant que de simples caisses montées sur deux roues...
Ils sont ainsi très légers, mais aussi très fragiles et faciles à renverser.

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Chacun est tiré par quatre chevaux : c'est une course de quadriges...
Les bêtes s'avancent, un rameau sur la tête, la queue relevée par un nœud très serré, la crinière constellée de perles, le poitrail couvert de plaques étincelantes et d'amulettes, montrant à leur encolure un mince collier et un filet teints de la couleur de leur écurie.
Les conducteurs, les "auriges", attirent eux aussi, tous les regards.
Debout sur leur char, casque en tête, fouet en main, bandes molletières enroulées autour des jarrets et des cuisses, ils sont vêtus d'une casaque de la nuance de leur écurie.
Autour de leur corps s'enroulent les rênes, qu'en cas d'accident, ils trancheront du poignard suspendu à leur côté.

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Aujourd'hui, le célèbre Scorpus conduit un quadrige...
Il a déjà gagné plusieurs centaines de prix... est l'idole de la foule et surtout des femmes...
Son nom est sur toutes les lèvres, son portrait dans toutes les maisons.
Il est pourtant d'humble origine, comme tous ses collègues...
C'est un esclave, mais il a été affranchi par l'Empereur grâce à ses succès.
Il est devenu fabuleusement riche.
Il se fait payer à prix d'or par son écurie qui veut à tout prix le conserver.

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De plus, à chaque victoire, il touche une bonne somme, augmentée d'un cadeau de l'Empereur.
Son destin fait rêver les Romains : la force, la fortune, la gloire à un tout jeune âge...
Mais aussi le danger permanent de mourir sur la piste...
Dans le Cirque, les chevaux piaffent...
L'organisateur des Jeux, un haut magistrat, spectaculaire dans sa tunique écarlate et sa toge brodée d'or, accomplit le geste décisif.
Au son de la trompette, il jette du haut de sa tribune une serviette blanche.
C'est le signal du départ...
La fièvre s'empare alors du public aussitôt que la poussière vole sous la roue des chars.
Les spectateurs tremblent de crainte et d'espoir...
Car ils ont parié, souvent de fortes sommes, sur les quatre écuries, les "factions".
Les Verts, les Bleus, les Blancs et les Rouges.

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Chacun mise sur sa couleur favorite.
Le peuple préfère les Verts, les sénateurs et les riches plutôt les Bleus...
Les patrons des différentes écuries s'inquiètent, eux aussi.
Ils attendent le gain des courses pour entretenir un nombreux personnel : entraîneurs, vétérinaires, tailleurs, bourreliers, gardes d'écurie, palefreniers, panseurs, abreuveurs...
La passion monte au fil des tours de piste...
Les quadriges mènent un train d'enfer...

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Chaque passage des metae est un moment dangereux et décisif !
Si la borne est serrée de trop près, le Mosaïque du char risque de l'accrocher et de s'y briser !
Si le tournant est pris trop large, l'attelage perdra son avance ou sera heurte par le suivant !
Tout dépend de l'adresse de l'aurige et des deux chevaux extérieurs.
Au lieu d'être attelés au joug comme les deux du milieu, ils sont attachés par une corde et dirigent l'ensemble.
Celui de droite, à l'aile marchante, celui de gauche au pivot...
Ces bornes, il faut en franchir treize au cours des sept tours de piste... sept tours symbolisant l'errance des sept planètes (connues à l'époque) et la succession des sept jours de la semaine...
Sur la spina, se trouvent, en alternance, sept oeufs de bois colossaux et sept dauphins de bronze.

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A chaque tour, on retourne un oeuf et un dauphin pour que chacun sache où en est la course.
Au dernier tour, la foule excitée, hurle, encourageant sa faction...
Une tempête d'acclamations et d'applaudissements salue le vainqueur qui reçoit son prix des mains mêmes de l'Empereur...
Il faut maintenant que les esprits s'apaisent...
Une course de voltige va permettre aux spectateurs de se détendre...
Les cavaliers doivent, toujours au long des sept tours de piste, effectuer sur leur monture, toutes sortes d'exercices difficiles : Manier les armes, se tenir à califourchon, agenouillé ou couché sur le cheval au galop ; ramasser une étoffe sur la piste et même franchir un quadrige d'un bond prodigieux...

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Le spectacle est passionnant car chacun des participants redouble d'audace.
La journée au Cirque comporte une douzaine de courses de chars ou de voltige...
Pour ne pas perdre leurs places, les spectateurs ne les quittent même pas pour se restaurer.
Ils déjeunent sur place avec ce qu'ils ont apporté ou ce qu'ils achètent aux innombrables marchands ambulants...
Ils lient conversation avec leurs voisins et discutent...
De quoi... ?
Devinez...
De courses, bien entendu... !

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Quand le soleil disparaît à l'horizon, épuisé par tant d'émotions, les Romains se dirigent vers le grand banquet offert par l'Empereur... ainsi les esprits se calmeront, les perdants seront consolés...
D'ailleurs, les courses terminées, on pense déjà aux prochaines festivités...
Bientôt d'autres Jeux, encore plus palpitants, se dérouleront, cette fois, à l'Amphithéâtre...

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3 avril 2019

Qualité du Légionnaire Romain.

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Quel gros effort exige la marche en colonne.
Porter des vivres pour plus d'une quinzaine, porter tout ce qui est d'usage personnel, porter les pieux.
Quant au bouclier, à l'épée, au casque, ils n'entrent pas plus en ligne de compte dans le chargement de nos soldats que les épaules, les bras, les mains :
"Les armes, disent-ils, sont les membres du soldat" et, de fait, ils les portent si ingénieusement disposées, que, en cas de besoin, ils n'ont qu'à jeter bas leurs fardeaux pour que leurs armes soient prêtes pour le combat, tout comme si c'était leurs membres.

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Que dire de l'entraînement des légions ?
Et la course, la charge, le cri de guerre, combien d'efforts cela ne coûte-t-il pas ?
Voilà où se trempe le courage qui affronte les blessures du combat.
Mettez en ligne un soldat également courageux, mais non entrainé, il aura l'air d'une femme.
Les recrues ont généralement l'avantage de la jeunesse, mais l'endurance à l'effort, le mépris des blessures, c'est l'accoutumance qui les enseigne.

CICERON (orateur latin, 106 - 45 av. J.-C.).

6 mars 2019

La vie romaine

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Le luxe s'introduisit à Rome avec le retour de l'armée d'Asie.
Par elles furent introduits lits à pieds de bronze, tapis précieux et autres étoffes, guéridons et consoles que l'on considérait comme la suprême élégance de l'ameublement.

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C'est alors qu'apparurent les joueuses de cithare ou de sambuque, et les saltimbanques pour égayer les festins.
Alors on consacra à la préparation des repas plus de soin et de dépense, à faire cas des cuisiniers, qui était les derniers des esclaves chez les vieux romains, et à tenir pour art ce qui avait été un vil métier.

TITE-LIVE (historien latin, 59 av. - 17 ap. J.-C.).

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