Puy Story
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14 août 2006

honneur au createur du Puy du fou

PuyStory 2011 Aout 2937

Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, plus connu sous le nom de Philippe de Villiers, est un homme politique français, né le 25 mars 1949 à Boulogne (Vendée).
Issu d'une famille normande anoblie par lettres patentes en 1595, Philippe de Villiers est marié et père de sept enfants.
L'un de ses ancêtres directs,
Léonor Le Jolis de Villiers, fut maire de Saint-Lô, puis député (conservateur) de la Manche sous la Restauration.
Son père, Jacques de Villiers (1913-2000) est le fils de Louis le Jolis de Villiers, capitaine "mort pour la France" le 10 septembre 1914.
Il est né en Lorraine et il y est élevé par la famille de sa mère (les Saintignon) dans laquelle il est officiellement adopté.
Il a été compagnon d'armes de Jean de Lattre de Tassigny.
Installé en Vendée après son mariage, Jacques de Villiers devient maire de Boulogne de 1947 à 1983 à la suite de plusieurs membres de la famille de son épouse.
Il est également conseiller général des Essarts, vice-président du conseil général de la Vendée de 1973 à 1987, et conseiller régional des Pays de la Loire jusqu'en mars 1992.
Il guide les premiers pas de son fils en politique.
L' ADIMAD (Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française), qui maintient le souvenir de l'OAS, revendique Jacques de Villiers parmi ses "camarades" disparus.
Jacques de Villiers fut en effet impliqué en 1962 dans le réseau OAS-Ouest dirigé par Horace Savelli.

Après des études au collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte, Philippe de Villiers obtient une maîtrise de droit public (obtenue à Nantes en 1971) et le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris.
Elève de l'ENA de 1976 à 1978 (promotion Pierre Mendès-France), il intègre le corps préfectoral à la sortie de l'école en étant nommé directeur de cabinet du préfet de la Charente-Maritime.
Entre-temps, il aurait été brièvement proche de la Nouvelle Action royaliste, branche dissidente de la Restauration nationale.

Sous-préfet de Vendôme (Loir-et-Cher), il demande une mise en disponiblité au lendemain de la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles de mai 1981, pour ne pas servir un pouvoir de gauche avec lequel il se dit en profond désaccord.
Il devient alors délégué général de la Chambre régionale de Commerce et d'Industrie des Pays de la Loire.

En novembre 1981, tirant profit de la décision de François Mitterrand d'autoriser les radios libres, il crée aux Herbiers la station Alouette FM, avant d'en laisser la présidence à son frère Bertrand. En 1982, il fonde Alouette Hebdo.
Puis, en 1984-1985, il démissionne de l'administration après avoir créé en 1983 une école privée de communication, Sciences Com', initialement fondée sous l'appellation de Fondation pour les arts et les sciences de la communication.

Il est le créateur en 1977 du spectacle du Puy du Fou, sur le site du château du même nom, que le Conseil général de la Vendée achète au prix du terrain (800 000 francs pour 30 hectares).
Il y met en scène une « cinescénie », qui devient rapidement le plus grand spectacle son et lumière en France.
Tous les vendredis et samedis soir d'été, des bénévoles retracent l'histoire de la Vendée et du château du Puy du Fou.
On y voit notamment des scènes du conflit vendéen lors de la Révolution française.
Le spectacle est un succès populaire.
Il accueille 1 million de spectateurs par an, et il s'est doublé depuis 1989 d'un parc d'attractions ("Le Grand Parc") doté de nouveautés chaque année.
Celle de 2006 est un grand théâtre équestre (3000 places assises) où se déroulera un spectacle de cape et d'épée intitulé "Mousquetaire de Richelieu".

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Carrière politique
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Philippe de Villiers adhère au Parti républicain en 1985.
En 1988, il est nommé "délégué national, chargé des milieux culturels et des relations avec la jeunesse" de l'UDF.
Il crée son propre mouvement en 1991, Combat pour les valeurs, quitte l'UDF en 1994, et fonde alors le MPF, - Mouvement pour la France -, parti politique de droite souverainiste.

Son évolution conduit Philippe de Villiers à se revendiquer aujourd'hui comme étant en dehors du système politique qu'il nomme, à l'instar de Jean-Marie Le Pen, le "système UMPS".
Cette position lui est toutefois vigoureusement contestée par le Front national, qui ne cesse de pointer la constance des alliances politiques du MPF avec le parti chiraquien, l'UMP, et avec l'UDF, au niveau des collectivités locales et régionales.

Sur le plan des idées politiques, Philippe de Villiers se situe dans la ligne d'un catholicisme réfutant le modernisme de l'Église.
Il a défendu l'inscription de la référence à l'héritage chrétien dans le projet de constitution européenne.
Il dénonce aujourd'hui ce qu'il appelle l'islamisation de la société française et le communautarisme lors de son discours de déclaration de candidature pour l'Elysée, le 11 septembre 2005.
Il a par ailleurs investi comme n°2 du MPF Guillaume Peltier, ancien directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ) et ancien militant du Mouvement national républicain (MNR), passé au MPF dès 2001.


De 1986 à 2000 :

Philippe de Villiers entre véritablement en politique à l'occasion des élections législatives de mars 1986, qui verront la victoire de la droite et qui conduiront François Mitterrand à nommer Jacques Chirac au poste de Premier ministre, inaugurant ainsi la pratique de la cohabitation.
En effet, Philippe de Villiers apparaît alors comme candidat de la liste d'Union pour la Vendée composée dans le cadre d'une alliance du RPR et de l'UDF.
Le scrutin de liste à la proportionnelle donne 3 élus sur 5 à cette Union pour la Vendée.
Philippe de Villiers, 4e de la liste, n'est pas élu, et il doit donc se contenter d'être suppléant.

En dépit de cet échec, la notoriété qu'il a acquise comme créateur de la "cinescénie" du Puy du Fou lui vaut d'être aussitôt nommé secrétaire d'État auprès du ministre de la culture et de la communication dans le Gouvernement Jacques Chirac.
En juin 1987, le décès de Vincent Ansquer, député de la Vendée et ancien ministre RPR, donne à Philippe de Villiers, toujours suppléant, la possibilité d'entrer à l'Assemblée nationale.
Pour ce faire, il lui faut démissionner du Gouvernement, où il se trouvait d'ailleurs en désaccord avec son ministre de tutelle, François Léotard. Cultivant son ancrage local, il entre au Conseil général de la Vendée, où il succède également à Vincent Ansquer, cette fois comme représentant du canton de Montaigu.

Lors de la campagne présidentielle qui s'ouvre peu après, il soutient, en compagnie de Charles Millon, le candidat UDF Raymond Barre.

A la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale consécutive à la réélection de François Mitterrand le 8 mai 1988, Philippe de Villiers devient le 11 juin, le député le mieux élu de France : 74,56 % dès le premier tour contre la socialiste Claudette Adam.

En octobre 1988, Philippe de Villiers est élu à la présidence du Conseil général de la Vendée.
En 1990, Philippe de Villiers prend une part active dans la révélation de l'affaire Urba. Lors des élections européennes de 1994, il mène une ligne souverainiste avec le juge Thierry Jean-Pierre et le magnat Jimmy Goldsmith.
Arrivé 3e en récoltant 12,34 % des suffrages, son groupe envoie 13 députés à Strasbourg.
Philippe de Villiers démissionne de ce mandat en 1997 pour se présenter aux élections législatives.
Il est réélu au 1er tour avec 68,35% des suffrages dans sa circonscription vendéenne.

En 1995, Philippe de Villiers est candidat aux élections présidentielles.
Il n'obtient que 4,7 % des voix, n'ayant ainsi pas droit au remboursement de ses frais de campagne.
Il doit alors solliciter des contributions financières par une campagne de publicité télévisée pour rembourser ses importantes dettes de campagne. Il appelle à voter Jacques Chirac au deuxième tour pour faire obstacle aux candidats de gauche.

Aux législatives de 1997, il s'allie à Olivier d'Ormesson : le MPF présente des candidatures communes avec le CNIP, sous l'étiquette LDI (La droite indépendante).
Lors des régionales de l'année suivante, il fait partout liste commune avec le RPR.

En 1999, il noue une alliance avec Charles Pasqua, qui entre en dissidence avec le RPR et avec qui il crée le RPF.
Aux élections européennes du 13 juin, la liste Pasqua-Villiers arrive, en France, en tête de la droite, devant celle du RPR et de DL emmenée par Nicolas Sarkozy.
Avec 13,05 % des suffrages, la liste Pasqua-Villiers obtient 13 sièges et Philippe de Villiers est réélu député européen.
Le MPF fusionne avec le RPF. Philippe de Villiers ne siège toutefois que cinq mois au Parlement européen, préférant revenir à l'Assemblée nationale.

De 2000 au référendum sur le projet de Constitution européenne en 2005 :

En 2000, Philippe de Villiers quitte le RPF, dont il dénonce la gestion par Charles Pasqua, et recrée le MPF, puis le mouvement de jeunesse qui y est associé, les Jeunes pour la France (JPF), le 30 juin 2001.

En février 2002, il annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections présidentielles d'avril 2002, officiellement pour ne pas "ajouter la division à la division", mais aussi peut-être en raison des dettes de 1995 et de la difficulté de trouver les 500 signatures requises, suite à la scission avec Charles Pasqua qui ne les réunit pas non plus.
Il ne donne pas d'instruction de vote au deuxième tour.
Dans un communiqué du 23 avril 2002 (News-Press), il déclare :
"Le résultat des élections présidentielles constitue un échec cinglant pour le candidat du Parti socialiste Lionel Jospin.
Pour éviter une nouvelle cohabitation catastrophique, Jacques Chirac doit s'appuyer sur toutes les sensibilités de droite pour proposer un projet clair et ambitieux pour la France et sans ambiguïté pour les Français.
Il ne doit surtout pas se laisser aller la tentation d'un parti unique de centre droit forcement réducteur. Jacques Chirac, s'il veut gagner les législatives, doit respecter toutes les composantes de ce qui pourrait être la future majorité du gouvernement de la France"

En 2002, Philippe de Villiers est de nouveau élu député de la Vendée avec 67,2% des suffrages. Il siège à l'Assemblée nationale parmi les non-inscrits.
En juin 2004, poursuivant ses va-et-vient entre le mandat de député national et celui de membre du Parlement Européen, il est élu député européen dans la circonscription interrégionale Ouest, où la liste qu'il mène obtient 12,36 % des voix.
Au plan national, le MPF récolte 6,67 % des voix, et ne peut compter que sur 3 représentants à Strasbourg.
Philippe de Villiers est régulièrement épinglé comme étant l'un des représentants français les moins assidus au Parlement Européen.

En 2005, lors de la campagne référendaire sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, Philippe de Villiers est l'un des tenants du "non" souverainiste à droite en compagnie du député européen Paul-Marie Coûteaux, de la députée apparentée UMP Christine Boutin et du député UMP gaulliste, Nicolas Dupont-Aignan.
Il mène la campagne offensivement, définissant avec son directeur de campagne Guillaume Peltier des thèmes qui connaîtront un certain succès ; il est notamment à l'origine des polémiques sur l'entrée de la Turquie en Europe, le "plombier polonais" et la "directive Bolkestein-Frankenstein".
Le 29 mai 2005, Philippe de Villiers est un des vainqueurs du référendum.
Cependant, si le non l'emporte en France, la Vendée est l'un des départements où le oui est majoritaire.

Depuis le référendum de 2005 :

Le 11 septembre 2005, Philippe de Villiers est le premier à annoncer officiellement sa candidature à l'élection présidentielle de 2007, lors de son discours de clôture de l'université d'été de Grasse dans les Alpes-Maritimes.
Il se veut candidat du "patriotisme populaire" contre "l'islamisation progressive de la France".
Avec ce discours, il espère marginaliser un Jean-Marie Le Pen vieillissant et récupérer une partie de l'électorat de celui-ci.

Plusieurs associations (ayant été déboutées) ont déposé plainte pour incitation à la haine raciale contre Philippe de Villiers suite à des propos tenus le 16 juillet 2005 sur TF1.
Le président du MPF avait déclaré que "l’islam est le terreau de l’islamisme et l’islamisme le terreau du terrorisme".
Philippe de Villiers a annoncé le 3 novembre 2005 à l'occasion d'une série d'émeutes en région parisienne, qu'il allait créer avec Jacques Bompard, maire de la ville d'Orange (Vaucluse), le "collectif national des élus de la République contre le droit de vote des étrangers", ouvert à "tous les patriotes".

Le dimanche 26 février 2006, il a été expulsé par le service d'ordre de SOS Racisme des premiers rangs de la marche en mémoire du jeune Ilan Halimi, à laquelle il avait été invité par le Crif. Philippe de Villiers a décidé de porter plainte contre SOS Racisme.
Deux jours auparavant, il avait été ovationné à la synagogue de la Victoire par la communauté juive, lors des funérailles du jeune Ilan Halimi.

Le 27 avril 2006 est paru aux éditions Albin-Michel son nouvel essai à propos de "l'islamisation de la France", intitulé Les mosquées de Roissy.
En mai 2006, Philippe de Villiers est menacé de poursuites judiciaires pour avoir utilisé dans son livre une note interne des Renseignements généraux évoquant de possibles risques de terrorisme islamiste à l'aéroport de Roissy.
Cette note, dont l'authenticité est contestée par les RG, émanerait de la DST, selon Paris Match du 26 avril (voir aussi Islam et Politique française).
Depuis le ministère de l'intérieur a fait procéder à la fermeture de 6 salles de prière illégales dans l'aéroport de Roissy CDG.

Philippe de Villiers a refusé en avril 2006 l'alliance de Jean-Marie Le Pen, arguant de grandes différences de vue entre eux, et notamment ses "dérapages insupportables" sur la Seconde Guerre mondiale.

Dans le même temps, l'Express du 11/05/2006 vient confirmer ses résultats excellents en temps que conseiller général de la Vendée, en plaçant son département en tête pour le dynamisme économique et la famille, et troisième pour la qualité de vie.

Pour autant, son positionnement politique, visant à se différencier tant de Nicolas Sarkozy que de Jean-Marie Le Pen ne lui ouvre qu'un espace réduit. Il ne produit en tout cas pas le décollage attendu dans les études d'opinion : les sondages successifs n'accordent guère à Philippe de Villiers que 3 à 5% d'intentions de vote.
Son équipe de campagne décide donc en juillet 2006 de réorienter son discours, en mettant moins en avant le thème de l' islamisation de la France et en ciblant plus particulièrement les déçus de sarkosisme supposés pouvoir être recrutés parmi les libéraux, les chasseurs et plus largement parmi les ruraux.

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Mandats électifs
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- Conseil général de la Vendée :
06/07/1987 - 02/10/1988 : conseiller général
03/10/1988 - 27/03/1994 : président du Conseil général
28/03/1994 - 22/03/1998 : président du Conseil général
27/03/1998 - 18/03/2001 : président du Conseil général
depuis mars 2001 : président du Conseil général

- Député à l'Assemblée nationale :
02/06/1987 - 14/05/1988 : député UDF de la Vendée
06/06/1988 - 01/04/1993 : député UDF de la Vendée
02/04/1993 - 24/10/1994 : député UDF de la Vendée
01/06/1997 - 18/06/2002 : député non-inscrit de la Vendée
09/06/2002 - 20/07/2004 : député non-inscrit de la 4e circonscription de la Vendée (doit renoncer à son siège pour cumul de mandats)

- Député au Parlement européen :
19/07/1994 - 16/06/1997 : député européen (démission)
20/07/1999 - 16/12/1999 : député européen (démission)
depuis juin 2004 : député européen

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Fonctions gouvernementales
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- 20/03/1986 - 26/06/1987 : secrétaire d'État auprès de François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication au sein du Gouvernement Jacques Chirac

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