Puy Story
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31 juillet 2023

Secret de la Lance

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28 juillet 2023

Le Velum

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Le Vélum aussi appelé Velarium.
C'était une grande voile que l'on étendait au-dessus des spectateurs, dans les théâtres et amphithéâtres romains, simulant un plafond et servant soit à diminuer la hauteur d'un local, soit à protéger un lieu du soleil.
Le plus grand Velum était au Colisée de Rome et sa manœuvre était confiée aux marins de la flotte de Misène.

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En 2011, pour le confort des visiteurs, le Puy du fou a investit dans l'installation d'un Velum.
Technique ancienne venant des romains destinée à protéger les spectateurs.
Cette toile suspendue au dessus des tribunes relève d’une prouesse d'architecture et de technologie complexe va ombrager les arènes de 80 m par 100 m, soit 6000 m2 de toile tendue rouge.

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Pour les observateurs, 80 x 100 devraient faire 8000 m2, les 2000 m2 manquant représentent le rond central de l’arène.
Cette technique fut présentée pour la première fois en 72 après JC au Colisée de Rome et dura 500 ans.
Ensuite, elle sombrera dans les livres d'histoire.
Connu sous "Amphithéâtre des Césars", cet édifice prît au Moyen-âge son nom actuel de Colisée, en raison de sa proximité avec une statue colossale de Néron !!!
Mais quel était le principe de fonctionnement ???

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L'ensemble était centré sur le grand anneau formant lucarne (1), auquel on attachait les cordages qui manœuvraient les toiles.
Durant la première phase, l'anneau était amené du sol de l'arène au niveau de la corniche (2-6).
L'opération était effectuée avec des cordages qui allaient de l'anneau à l'extrémité des piquets (3) et au moyen de poulies passaient à l'extérieur pour descendre jusqu'aux bornes de pierre qui entouraient l'amphithéâtre (4).

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Sur ces grosses bornes étaient fixés des treuils auxquels étaient fixés à leur tour l'extrémité des cordages et les rouleaux-guides (5).
La rotation de ces treuils, parfaitement synchronisée, opérait le soulèvement de l'anneau.
Ensuite, le tronçon extérieur de chaque cordage était ramené vers le haut jusqu'au piquet (7).
Dans une seconde phase, à partir de chaque piquet on glissait une autre corde que l'on accrochait à l'anneau, plus bas que la première (8-9).

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Cette série de cordes inférieure, tirée par d'autres treuils et d'autres poulies (8-10) sur la terrasse de la galerie supérieure (summa cavea), formait une toile d'araignée (11) destinée à soutenir les toiles du velarium.
Elles avaient leur pointes convergentes et se déroulaient d'en haut.
Elles étaient reliées entre elles de façon à se rejoindre dans l'anneau central (12).

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René Chambon, ingénieur des Arts et métiers à la retraite, a travaillé avec le Puy du Fou pour la réalisation d'un velum suspendu au dessus des tribunes de l'arène gallo-romaine.

26 juillet 2023

15. Dans le Sous-sol du Puy du Fou

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24 juillet 2023

Le Mémorial de Vendée.

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Au début de 1794, le général Turreau qui commande l’armée de l’Ouest a reçu de la Convention instruction d’en finir avec la Vendée.
Il va alors lancer ses troupes sur une population que la défaite a privée de ses défenseurs, avec pour mission de tout exterminer.
Il est prévu cependant d’épargner treize localités qui serviront de points d’appui.

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Tout le reste sera incendié.
La population devra être anéantie quel que soit le sexe, l’âge ou l’opinion.
Le 28 février 1794, le général Cordelier, qui commande l’une des colonnes infernales, avance vers le village des Lucs-sur-Boulogne, fait déployer ses soldats en éventail.
Le curé se présente pour protéger ses paroissiens et on lui arrache la langue, puis le cœur, comme le rappelle la tradition.
Des villageois s’étant réfugiés dans l’église, y sont massacrés.
Bien que les douze colonnes "infernales" de Turreau aient brûlé en Vendée des centaines de bourgs et villages, des milliers de fermes isolées, détruit les moulins à vent et les fours à pain, empoisonné les puits, l’épisode horrible des Lucs-sur-Boulogne est emblématique du martyre vendéen.

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Aussi le Conseil général de la Vendée a-t-il choisi cette commune pour y élever un mémorial, qui est à la fois le chemin de la mémoire et un mausolée.
Mausolée austère, d’une grande simplicité, à l’architecture minimaliste d’un ton uniformément gris.
Bâtiment compact et aveugle puisqu’il s’agit en quelque sorte d’un reliquaire, d’un lieu de recueillement.
À l’intérieur du bâtiment, cinq salles qui ponctuent ce lieu de mémoire et l’évocation de l’anéantissement de la Vendée.
Après être passé par le pavillon d’accueil, où deux vers du poète Pierre Emmanuel révèlent le sens profond du lieu.
"Tu nous as donné ces morts en héritage, Nous sommes devenus les pères de nos Morts".
Pierre EMMANUEL

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Et c’est après avoir lu ces lignes inscrites sur le mur d’entrée, et franchi le monumental portail du Chemin de la Mémoire des LUCS SUR BOULOGNE, que le visiteur sort du temps.
Le retour vers le passé commence par l’Allée de l’Histoire.

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Plusieurs panneaux rappellent les grandes étapes de l’insurrection de 1793, comme autant de jalons qui mènent au drame de 1794.
A côté de chaque texte, des portraits de Vendéens accompagnent cette chronologie, nous révélant les traits de quelques survivants tels que les a dessinés en 1826 Lucie de la ROCHEJAQUELEIN.

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A observer l’expression de ces visages simples et pleins de caractère on ressent à quel point ces héros furent d’abord des êtres de chair et de sang, semblables à bien d’autres, qui ont vécu et souffert.
Souffert, comme le montre la suite du parcours…
A contempler les formes carrées du Couloir de la Mémoire, bloc recouvert de plaques de granit qui chevauche la Boulogne, on pense à un monument funéraire.

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Cette simplicité étant due aux victimes d’un massacre.
A l’intérieur, la musique, l’éclairage, les sculptures et la disposition des souvenirs invitent au recueillement et à la réflexion, dans une atmosphère complètement intemporelle, où objets d’époque et œuvres contemporaines semblent sortis de l’éternité pour raconter la même histoire.

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Au sol, une plaque de cuivre rappelle que le Mémorial a été inauguré le 25 septembre 1993 par Alexandre Soljénitsyne.
D’emblée, la petite flamme du souvenir qui brûle face au portail d’entrée évoque le souffle de la vie et progressivement, de salle en salle, le visiteur est conduit à se remémorer les faits (extraits du martyrologe du curé BARBEDETTE puis diaporama évoquant les massacres) et à méditer sur les symboles et sur les textes.

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Dans la troisième salle, disposés sur chaque mur, Sacrés-cœurs, petits cœurs en creux ou en relief sur une étoffe, chapelets, chapeau rabalet des paysans de 1793 troué par les balles, faux à la lame retournée, quelques outils devenus armes de combat entourent l’ostensoir en carton utilisé pour le culte clandestin des prêtres réfractaires.

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Ces objets de la vie quotidienne des Vendéens sont devenus ceux de la clandestinité et de la guerre, symboles de l’âme d’un peuple en révolte.
La salle suivante fait antithèse.
De part et d’autre de la rivière sculptée par Benoît Luyckx, qui est à la fois la Boulogne et la Loire, où périrent de nombreux Vendéens, devant un rideau de genêts évocateur du bocage, s’alignent les textes qui attestent la volonté d’anéantissement de la Vendée et qui nous interrogent.

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A la grandeur de la cause vendéenne répondent le sectarisme, le cynisme ou l’inconscience révolutionnaire.
Comment a-t-on pu en arriver là ?
Préméditées ou pas, les horreurs ?
Les textes exposés, de quelque manière qu’on les interprète, font écho aux paroles de SOLJENITSYNE sur les révolutions.

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Au centre, la silhouette décharnée d’un couple de Vendéens est l’œuvre de Jacky Besson.
Puis vient dans la dernière salle, à la crypte, le temps du recueillement.
Une simple croix blanche, à la manière des croix de chaux au-dessus de la porte des fermes vendéennes, sur le mur, surplombe plusieurs alignements de bâtons en schiste sculpté, plantés dans le sol.

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Leurs différentes tailles représentent les différents âges de la vie, tous sacrifiés, et leur grand nombre, le grand nombre des victimes.
Cette crypte moderne est entourée d’un péristyle où la lueur pâle des lampes, derrière des vitrages carrés et opaques, invite au recueillement.

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Le Vexilla regis, cher aux combattants vendéens, est recomposé dans une musique originale.

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A la sortie, un mur calciné (conçu par le sculpteur Pierre Culot), au pied du petit bois évoque, comme l’explique le livret distribué aux visiteurs, "la destruction des habitations au pied de la déchirure végétale, symbole des terres incendiées"…
Le visiteur peut désormais pousser la haute porte de bronze pour découvrir, en franchissant la Boulogne.

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Le sentier mène ensuite au but ultime du pèlerinage, la chapelle de 1867, qui surplombe le site à l’emplacement des ruines de l’ancienne église du Petit-Luc, incendiée en 1794.

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Les murs de la chapelle néogothique Notre-Dame des martyrs du Petit-Luc sont tapissés de plaques où est gravée dans le marbre la liste interminable des victimes recensées (564) sur les lieux par le curé Barbedette.

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Le sol est souvent couvert d’un cœur de fleurs, émouvant hommage à la mémoire des enfants martyrs.
Mais en tout temps, le visiteur pourra méditer une des phrases inscrites aux alentours de la chapelle.

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Retenons celle-ci ; elle est de CHATEAUBRIAND : "Ce n’est pas tuer l’innocent comme innocent qui perd la société, c’est le tuer comme coupable".
Il est important de souligner que tout ce parcours de la mémoire, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du bâtiment est entièrement libre.
Pas de guichet d’entrée, pas de billet d’admission, cela pour bien marquer que ces lieux ne sont pas un musée, ni une curiosité, mais une trace indélébile du souvenir.

21 juillet 2023

Chez le Sculpteur de Bois.

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19 juillet 2023

La guillotine

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Le sujet qui suit n'est pas amusant, mais il fait aussi partie de l'histoire.
Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort.
L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen "le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare."
Il sera d'abord appelé 'Louison" ou "Louisette" mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de "guillotine" en souvenir du nom de son créateur.
Le peuple surnommera la machine: "la veuve".
La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s'appliquera à un bandit de grand chemin (Nicolas Jacques Pelletier).
La guillotine fonctionnera jusqu'en 1977 (Hamida Djandoubi).

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17 juillet 2023

Dans le Mystère de la Pérouse

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14 juillet 2023

Le Charron

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 Depuis que l’homme utilise la roue pour construire des véhicules, il y a des charrons.

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Ce métier existe probablement depuis plus de 4000 ans.
Avec les premiers carrosses apparus au Moyen-âge, les charrons faisaient partie de la corporation des "entrepreneurs de carrosses, coches, chariots, litières, brancards, calèches".
Le statut de charron est officiellement reconnu en 1658 par Louis XIV.

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Le charron, maître de tout ce qui tourne et roule dans un village, était un artisan spécialiste du bois et du métal et fabriquait des roues en bois, mais aussi des voitures de charge, des engins agricoles et artisanaux tel que : chariot à timon et quatre roues, charrette à brancard, char à bancs, corbillards, brouettes, etc…

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Jusqu’à la dernière guerre la charrette, tirée par les chevaux ou par les bœufs, était encore présente dans les campagnes et il avait du travail pour le charron du village.
De nos jours, ce métier est plus orienté vers la restauration de voitures à cheval anciennes pour une utilisation en sécurité (loisir, attelage de tradition, musée...).
Sainte Catherine d'Alexandrie (martyrisée avec une roue à pointes) est la patronne des charrons.

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12 juillet 2023

14. Dans la chapelle du Puy du Fou

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10 juillet 2023

la cuisine au moyen âge.

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Au Moyen Âge, avant la découverte des Amériques, pas de chocolat, de pommes de terre, de haricots verts, de tomates, de carottes roses, de sucre ni de maïs.

Les circuits commerciaux ne sont pas encore suffisamment établis hors du monde chrétien pour assurer l’approvisionnement en pâtes, riz, oranges, citrons et pamplemousses…
Autrefois, on ne mangeait en dehors de chez soi que pour des raisons de voyage.

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Dans leurs demeures, nos ancêtres mangeaient des fèves, des choux, des oignons, de l’ail, des navets, des raves, des poireaux (tout ce que l’on appelait des "racines").
Des petits fruits de cueillette parfois encore sauvages (baies).
La viande (le gibier était réservé aux seigneurs qui avaient seuls le droit de chasse) était assez rare (on parle de "rôts" et de pâtés).
Le poisson de rivière était souvent réservé au clergé.
La moitié de l’alimentation était constituée de pain ou de farines bouillies.

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Le chaudron à soupe épaisse mijotait dans la cheminée.
Le lait donnait des fromages, la volaille de la viande et des œufs.
Mais la notion de restaurant est récente.
Au moyen âge, l’aubergiste était aussi appelé Albergeur.
Mais c’était aussi un cuisinier.
Les restaurants étaient alors couplés à une auberge, qui louait quelques chambres aux gens de passage, et leur préparait un repas (rôtis, des laitages, œufs,..).

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Ils proposaient quelques quartiers de viande grossièrement coupés et suspendus à de gigantesques landiers, de plantureuses rôties, des coupes pleines de clairet.
Le clairet est un vin rouge léger, intermédiaire entre le rosé et le vin rouge classique, plus tannique.
Pour les bourgeois, les artisans, les gens d’œuvre, un repas plus frugal composé de laitage et d’œufs, rarement de viande, souvent pris en plein air.
Chez les nobles, le cuisinier était moins un cuisinier, mais une sorte de maître d’hôtel, de majordome, ayant la surveillance des valets qui cumulaient toutes les fonctions, chambrier, cuisinier, palefrenier.

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Le 14ème siècle voit naître l’art de la cuisine et des cuisiniers.
On dîne vers neuf heures du matin, et l’on soupe le soir à cinq heures, dans la plupart des familles nobles ou bourgeoises.
Dès cette époque, le cuisinier n’est plus le manouvrier employé à la rotation des broches, ou au maniement du balai.

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Le "queux" est devenu alors un artiste au sens culinaire du mot.
Il invente, il crée, il diversifie.
Autour de la table couverte d’une nappe blanche plissée, ne s’assoient plus de grossiers festoyeurs, de vulgaires gloutons, contents de tout et ne s’inquiétant guère que de la quantité des mangeailles.
Les plats deviennent de plus en plus recherchés et compliqués.

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Le Moyen Âge atteint une sorte de perfection dans l’art du festin.
Le type de repas caractéristique de l’époque est bien le banquet, une occasion d’affirmer son rang, sa richesse et son prestige.
Le menu se compose de plusieurs mets, que l’on appellera plus tard "services" régulièrement séparés par ce que l’on appelle logiquement les "entremets".
Le service comprend tout un ensemble de plats : rôtis, sauces, poissons ou pâtés, disposés sur la table.

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Mais, hélas les guerres et la misère restreignaient souvent la soupe à peu de chose !
La conservation des aliments se faisait par le sel (d’où l’importance de la taxe sur le sel : la gabelle), le froid (la pièce glacière va se généraliser dans les châteaux à la fin du Moyen Âge) et la fumaison (poissons et viandes).
C’est aussi à cette époque, apparaît le premier grand cuisinier français, Taillevent Guillaume Tirel, dit Taillevent (1310-1395), qui avec "Le Viandier" (le plus célèbre des livres de cuisine français du Moyen Âge), a marqué à tout jamais l’histoire de la gastronomie.

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