Avis
Par ce site, indépendant et non-officiel du Puy du Fou, Puystory essayera de vous faire voyager dans le temps le plus simplement possible en ayant comme fil conducteur le PUY DU FOU.
Il se voudra outil pédagogique en vous replaçant des personnages, des événements et ayant traversés notre temps.
Bon Voyage dans le temps.
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La Veuze ou Vèze
L’étymologie du mot veuze ouvre trois versions :
Du latin "bucinum, bucina" à l’ancien français "buisine" comme dans la chanson de Roland.
Une autre version donne, "Vesica", donne vèze et vesse.
Rabelais mentionne, dans son Quart Livre en 1552, que "Les vezes", bousines et cornemuses sonnèrent harmonieusement.
Une nouvelle piste viendrait des essences utilisées, particulièrement le buis, en breton "Beuz", donnant "Veuz" avec la mutation des consonnes initiales propre à la langue bretonne.
C'est en 1260 que les premières représentations de cornemuses apparaissent dans le manuscrit des "Cantigas de Santa Maria" (Source iconographique pour instruments médiévaux).
En 1508, dans le livre d’heures d’Anne de Bretagne, nous retrouvons une cornemuse aux dimensions identiques à la veuze.
"Out' foué, o l'avé de vèze.
T'ch'était dos espèces de binious.
O l'avé in' sac, pis dos fiutes qu'étiant fic'laïes dessus ... ".
Voilà la description qu'en faisaient nos ancêtres.
De la famille des cornemuses, c'est un instrument à vent formé de la réunion de plusieurs tuyaux sonores :
- 1 tuyau mélodique à trous appelé chez nous "ohalumia" ou "pibole",
- 1 tuyau d'accompagnement ou bourdon : "Le Veuzon".
Ces tuyaux reliés à un sac de peau gonflé d'air qui fait office de soufflerie : "La bouzine".
Le joueur de veuze étant : "le veuzou".
Ces différents termes vous rappelleront certainement des expressions du parler vendéen.
Par exemple, on dira facilement de quelque chose qui fait du bruit :
"Arrêt' ta bouzine"
ou bien encore :
"O veuzoune" en entendant le bourdonnement d'une guêpe.
L'isopar *
L'Isopar fluide est caractérisé comme un hydrocarbure de synthèse produit à partir de solvant isoparaffinique pétrole à base de matières premières qui sont traités par l'hydrogène en présence d'un catalyseur pour produire un produit qui contient de très faibles niveaux d'hydrocarbures aromatiques et est essentiellement inodore et incolore.
L'Isopar liquide est généralement reconnu comme ayant une faible toxicité aiguë et chronique.
ISOPAR a des flammes ISOPARAFINE capables de monter a 10 mètres de haut sans retomber, se combustibles et ni plus ni moins du pétrole type ZYBRO.
Fait partie des solvants isoparaffiniques, solvants de synthèse sans aromatiques.
Sa vitesse d’évaporation plus rapide que les autres solvants de la même catégorie.
La température de combustion atteint 900 °C.
Pour se donner une idée, voici la température d’une flamme de bougie.
Plus on s'approche de l'extérieur de la flamme, plus l'oxygène est présent et plus la température est haute.
La base d’une flamme qui est transparente = env. 600°C
Au dessus de la mèche, la couleur orange = env. 800°C
Au dessus de la flamme = env. 1200°C
La nature du Puy du Fou..
Les spectacles du Puy du Fou sont extraordinaires, ses constructions étonnantes, son organisation parfaitement rodée et ses parcs et jardins thématiques joliment conçus et accueillants.
Ici, le végétal et la nature font partie du décor.
Entre deux spectacles, promenez-vous dans les jardins du Puy du Fou : jardin de roses, jardin médiéval, jardin potager entretenus par une équipe de jardiniers motivés et créatifs.
Laissez-vous guider dans ces espaces verts où il est agréable de faire une pause à l’écart de la foule.
La brume s'élève du cours d'eau qui traverse le Val de la Marienne, havre de paix à l'ombre des chênes centenaires.
Situé à l’écart de l’agitation, ce lieu de promenade très prisé des visiteurs, offre un moment de calme et invite à la contemplation.
Un instant de pure poésie au milieu des chênes centenaires, parmi les plantes aquatiques et les cascades d’eau claire
Un beau spécimen de cyprès chauve (Taxodium distichum) apprécie les sols humides à trempés et se comporte très bien au bord de l’eau.
Ici, il impose sa silhouette majestueuse dans le Val de la Marienne.
Le cyprès chauve peut atteindre 20 m de haut.
Son feuillage (caduque) passe du vert au bronze en automne.
Lors d’une balade dans le parc, le visiteur peut découvrir et visiter des petits jardins thématiques tels qu’une roseraie, des potagers inspirés de ceux du Moyen Age.
Un soin tout particulier est accordé à la signalétique et au marquage des plantes.
Plantées de nombreuses variétés, la roseraie du Puy du Fou est l'un des points de passage obligés pour qui aime les fleurs.
Les potagers avec ses es 60 espèces de plantes médicinales et aromatiques au Puy du Fou.
Dans ce potager, légumes et herbes sont cultivés dans des carrés bordés de plessis de châtaignier.
Ces plessis sont également appelés fascines ou panneaux de gaulettes.
Petit clin d’œil dans l’un des potagers du parc, un épouvantail veille sur les cultures bien entretenues et joliment étiquetées.
Si la récolte des petits jardins est symbolique et si les volumes produits ne suffisent pas à approvisionner les restaurants du parc, ils font le bonheur des équipes qui apprécient faire découvrir des légumes et des saveurs nouvelles.
Les jardiniers mettent un point d'honneur à étiqueter les plantes.
Reconnaître les plantes, facile grâce aux étiquettes.
Les jardiniers bien inspirés créent et entretiennent les jardins et espaces verts du Puy du Fou.
Un bureau d’études et conception intégré au parc œuvre en permanence sur des nouveaux projets et améliorations.
Le soin et l’entretien des espaces naturels et des cultures sont depuis toujours basés sur un engagement "zéro phyto" : aucun pesticide chimique n’est utilisé ici.
Les engrais sont issus de la nature et des écosystèmes sont développés sur la base de la chaîne alimentaire naturelle.
Ce sont les mésanges qui chassent les chenilles, les coccinelles qui s’occupent des pucerons et les moutons d’Ouessant qui tondent en broutant l’herbe.
Les branchages sont broyés et sont répandus aidant ainsi à la gestion de l'irrigation.
Réverbère *
Un réverbère ou lampadaire extérieur est un dispositif d'éclairage public placé en périphérie des voies de circulation publiques qui s'allume le soir.
Dans la mythologie grecque, les Lampades (en grec : Λαμπάδες) sont des nymphes chthoniennes des Enfers.
Elles accompagnent la déesse Hécate.
Elles sont associées aux Mystères d'Éleusis.
Leurs noms est à l'origine du mot « lampadaire », les "Lampades" portaient en effet des torches lumineuses.
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les rues des villes se changent en coupe-gorge la nuit venue, les ordonnances successives imposant aux riverains de suspendre des « lanternes et chandelles ardentes » demeurant inappliquées.
Peu éclairantes, d'une faible autonomie, celles dont les commis allumeurs rechignent à s'occuper sont remplacées par les célèbres réverbères en 1769.
La chapelle néo-gothique du Mont des Alouettes
Aujourd’hui, on peut y voir trois moulins et une chapelle néo-gothique en granit de Mortagne.
Le 18 septembre 1823, en pèlerinage avec 15.000 Vendéens au Mont des Alouettes (haut lieu des Guerres de Vendée) et pour commémorer le sacrifice des soldats vendéens qui se sont battus pour "Dieu et le Roi", la Duchesse d’Angoulême / Marie-Thérèse de France (1778-1851) fille de Louis XVI (1754-1793), décida et financera la construction d’une chapelle en ce lieu afin de perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable : les Guerres de Vendée.
La première pierre fut posée solennellement le 18 septembre 1825 par la Vicomtesse de CURZAY (1843-1921), chargée par procuration par Son Altesse Royale Madame la Dauphine et bénie par Monseigneur René-François Soyer (1767-1845), évêque de Luçon, en présence des généraux Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et Auguste du Vergier de La Rochejacquelein (1784-1868).
À partir de plans établis par M. MACQUET, architecte parisien, les sieurs ROBERT et DUNY, entrepreneurs, commencèrent les travaux.
Le 5 juillet 1828, la Duchesse de Berry (1798-1870), belle-fille de Charles X (1757-1836), vint visiter le chantier et se recueillir dans la chapelle et décora sur le Mont des Alouettes de nombreux soldats vendéens.
En 1830, avec la monarchie de Juillet très hostile aux Vendéens, les travaux s’arrêtent avec la chute de Charles X et par manque d’argent.
Seul le gros œuvre est réalisé.
En 1839, le Préfet de la Vendée envisage la démolition du monument qui ne devra son salut qu’à l’habileté du Juge de Paix de Mortagne, lequel fit remarquer que la démolition coûterait plus cher que la récupération des matériaux.
La chapelle va donc rester à l’abandon, ouverte à tous les vents, pendant plus de 130 ans.
Le Comte de BERMOND (1855-1928), maire des Herbiers, s’en rend acquéreur le 21 juin 1922.
À la mort de la Comtesse Antoinette de BERMOND le 1er août 1945, la chapelle revient au principal héritier, le diocèse de Luçon.
En 1962, Monseigneur CAZAUX (1897-1975), évêque de Luçon, charge le Souvenir Vendéen de restaurer et d’achever la chapelle.
Et c’est avec la silhouette que nous lui connaissons aujourd’hui que la chapelle, enfin terminée, sera bénie le 28 avril 1968, par Monseigneur PATY (1916-2004), évêque de Luçon.
Bâti dans le style néogothique, c’est un édifice très sobre, éclairé par des vitraux modernes portant armoiries des 3 provinces insurgées (la Bretagne, l’Anjou et de la Vendée au centre).
Les vitraux sont l’œuvre de Gabriel Loire, le maître verrier qui les créa de 1964 à 1967 pour cette chapelle fantôme dominant le bocage vendéen.
L’architecture est minimaliste, de couleur uniformément grise.
Le bâtiment est construit pour être favorable au recueillement, à la paix et au pardon.
Deux portes impressionnantes et imposantes ornent le bâtiment de chaque côté.
La toiture primitive, pour laquelle il avait fallu 90.000 tuiles "écaille" et 10 kg 500 de clous pour les fixer, étant trop exposée au vent, n’a pas tenu.
En 1931, on placera une toiture plus légère, en zinc, avec la même inclinaison de charpente.
En 1963, on remplacera la couverture en zinc par une couverture en cuivre rouge, plus légère, ce qui va permettre de relever la charpente presque jusqu’en haut du pinacle.
La chapelle présentera ainsi des proportions plus harmonieuses.
L’autel, lui, sera consacré le 12 juillet 1968 par le chanoine Marcel RETAILLEAU, vicaire général, délégué par l’évêque de Luçon.
Le portail à deux ventaux est surmonté d’un linteau de' granit avec l’inscription : "1793 - LA VENDEE FIDELE".
Le 23 août 1973, un orage violent s’abattit sur le Mont des Alouettes, et la foudre tomba sur la chapelle occasionnant quelques dégâts, en particulier avec la chute de la croix métallique qui a dû attirer la foudre.
Le 30 septembre 1975, a eu lieu une cérémonie civile, après réparation des dégâts et repose d’une croix de granit, aux frais du Souvenir Vendéen.
En 1920, pour la clôture d’une mission, on érigea un calvaire près de la route, sur un socle établi avec les débris de plusieurs moulins.
Édifiée grâce aux dons de la fille de Louis XVI en 1823, elle fut finalement terminée qu’en 1968.
Cette chapelle, qui est le deuxième lieu le plus visité du canton des Herbiers après le Puy du Fou, concentre à elle seule tout ce que la Vendée représente : l’audace, la tradition, l’espoir, l’Histoire.
En 1993, une croix en l’honneur de Louis XVI sera érigée, 200 ans après sa mort, près de la chapelle.
Une terre où vit "Un Peuple de Géants", a dit Napoléon.
Elle est une petite partie de cette "Douce France" où l’on aime se ressourcer.
La Madelon au Puy du Fou
Tout le monde connaît cette chanson.
Cette célèbre Madelon, serveuse dans une taverne, possède une singulière histoire.
Selon la légende, c'est l’histoire de la douceur gironde d’une femme, aux mœurs légères, d'un cabaret militaire qui sert à boire aux soldats ayant galvanisé les troupes.
Les paroles de la chanson d'ailleurs ne sont pas très féministes, la Madelon étant une jeune fille qui fait l'objet des fantasmes de ces soldats loin de leurs "promises".
En 1913, Bach (Charles-Joseph Pasquier 1882-1953) passe commande au compositeur et au parolier "d’une chanson cocardière renouvelée".
D'abord un "Poème" intitulé "Quand Madelon", les paroles sont de Louis Bousquet (1870-1941).
La chanson fut présentée en mars 1914 par le chanteur Bach au café-concert l’Eldorado à Paris sur la musique de Camille Robert (1872-1957), mais la chanson rencontre peu de succès lors de sa création.
En août 1914, un chansonnier nommé Sioul, qui était présent à la création de "Quand Madelon"... à l’Eldorado, est mobilisé comme artilleur et cantonné à l’école Jules-Ferry de Fontenay-sous-Bois et il chante cette chanson à ses camarades.
Celle-ci obtient un véritable succès.
Les canonniers l'apprennent et la chantent à leur tour et la diffusent.
Les paroles se refilent de garnison en garnison pour donner du courage aux hommes partant au combat.
Elle devient aussi un symbole de légèreté grivoise qui leur fait oublier un quotidien extrêmement difficile au sein des tranchées.
Entre-temps, Bach est mobilisé et affecté au théâtre aux Armées.
Il est chargé par le général Gallieni, avec ses camarades chanteurs et comédiens, de distraire les soldats au repos.
C’est ainsi que "Quand Madelon" acquiert une immense popularité, au front d’abord puis à l’arrière, et devient alors "La Madelon".
Chantée, ressassée, "La Madelon" est devenue un classique.
Très prisés durant la Première Guerre Mondiale, elle s’imposa vite sur le front où, dit-on, elle concurrença sérieusement La Marseillaise.
La musique de la chanson est une marche de fanfare.
Et "La Madelon" devient rapidement un chant militaire et restera comme le succès majeur des chansons du théâtre aux armées.
Le chanteur Marcelly (Marcel Jules Turmel 1882-1966) est le premier à avoir enregistré cette chanson en 1917.
C'est n'est qu'en 1919 que Bach enregistrera sa chanson.
En 1921, une plaque est apposée sur la façade de l’école de Fontenay-sous-Bois, indiquant :
"La Madelon est partie d’ici en août 1914 pour faire le tour du monde".
Depuis lors, la commune de Fontenay-sous-Bois organise chaque année au printemps les fêtes de la Madelon.
*****
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
"Aux Tourlourous" c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour
Refrain :
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !
*****
La Madelon au Puy du Fou.
Spectacle imaginé et revisité venant de la légende reposant néanmoins sur un fait historique de la mariée de Chambretaud, bien connue des Vendéens.
La Légende :
Ce fait remonte aux années 1854 et 1855, sous le Second Empire.
La France était alors engagée contre les Russes en Crimée.
Les contingents de soldats de métier étant décimés, le gouvernement de Napoléon III a dû faire appel à des volontaires pour renouveler le corps expéditionnaire.
Les autorités décidèrent alors d’envoyer en priorité les hommes célibataires.
Célibataire endurci, mais cependant rusé, un chambretaudais fit une demande en mariage auprès d’une vieille fille au célibat prolongé.
La date du mariage fut fixée au 8 septembre 1855, ce qui lui permettait d’échapper à l’incorporation.
Ayant appris le matin du mariage que Sébastopol était prise, il en a conclu que la guerre était terminée.
Il en conclut aussi qu’il se trouvait libre vis-à-vis des autorités militaires et des engagements civils qu’il s’apprêtait à souscrire.
Il disparut alors momentanément et laissa la pauvre mariée aller toute seule à la mairie.
Pauvre mariée abandonnée !
Mais quelques mois plus tard, conscient de la peine qu’il avait causée, le galant se racheta et épousa enfin celle qu’il avait délaissée de façon aussi inexplicable qu’inattendue en pareille circonstance.
*****
Venons-en au spectacle :
En 60 minutes, 750 convives vont vivre un vrai dépaysement, plein d'énergie, danse, au rythme des mélodies.
Nous voici en 1914, et dans un restaurant au décors Art Nouveau, et vous êtes invités au repas de mariage de la Madelon.
Tout est prêt pour la noce mais rien ne va se passer comme prévu !
Madeleine, dite "La Madelon", la plus belle fille du village va se marier avec Auguste dit le "Braco".
Mais voila, nous sommes en pleine mobilisation pour la guerre 1914-1914.
A plusieurs reprises, le "Braco" déjoue les manœuvres de la Maréchaussée, mais jour de l'échange des consentements, est arrêté, menotté, extirpé de la fête.
Voici notre mariée au beau milieu de son repas de noces avec toute sa famille, ses cousins et ses amis, mais sans mari !
Le maire voulant consoler la belle, cherche des candidats voulant se marier à la Madelon….
Mais pour connaître la suite et la fin de l'histoire, ….
Allez au Puy du Fou et réservez votre repas.
- Médaillon de la mer et sa garniture
- Rôti de volaille, effeuillé de pommes de terre, tomate provençale, sauce Madère
- La Pièce montée des Mariés (chou vanille, opaline chocolat)
Boissons comprises
Bon appétit.
La Tradition au Puy du Fou (Cinéscénie)
Le site d'évocation n'est pas un monument, mais une population et un territoire.
Il ne s'agit pas de mettre en valeur le château, mais bien plutôt de restituer le peuple anonyme du haut-bocage et la terre du "Pays" du Puy du Fou.
Le château n'est que la toile de fond de l'espace d'évolution des acteurs.
La trame du spectacle n'est pas l'histoire du monument.
Le fil conducteur n'est pas d'ordre chronologique, mais d'ordre ethnographique.
Ce n'est pas l'événement qui compte.
C'est tout un patrimoine qui devient geste esthétique.
A la limite, il n'y a pas d'événements.
Il n'y a que des attitudes et des situations.
Les acteurs restituent des parentés que le temps a changé en silences éternels.
Les parentés sont leurs propres lignées.
Dans cet esprit, la mise en scène privilégie "l'impressionnisme" par rapport au "figuratif'.
Avec un texte multiple qui entre en scène avec les acteurs et qui sort avec eux.
Le Puy du Fou est un théâtre d'expression locale.
Les contours de l'action sont à peine dessinés, l'atmosphère compte plus que l'effet scénique.
L'impression est plus forte que le réel.
C'est le spectateur qui termine la fresque.
Il ajoute sa liberté et sa sensibilité à des visions trop courtes pour épuiser les ressources de son imagination.
Il s'agit bien d'un spectacle nouveau et non d'un "Son et Lumière", en ce sens que les techniques du son et de la lumière sont au service :
- d'une tradition orale : c'est l'aspect historique.
- d'une expression locale : c'est l'aspect artistique.
St. Rognou
En 2023, la "Cité médiévale" du Puy du Fou change de nom pour devenir le "Fond Rognou".
Mais qui était "Rognou" ?
Sur la commune des Herbiers, on venait jadis invoquer un certain Saint-Rognou pour la guérison des rognes, c'est-à-dire des "maladies de la peau", notamment la teigne.
Mais qui est Saint Rognou ?
Qui se cache derrière ce personnage sacré portant un nom de substitution ?
Guillaume de Parthenay, dont la descendance allait semer la Réforme en Poitou, se doutait-il qu'un jour la piété populaire le hisserait sur les autels ?
Le gisant qu'on peut voir en effet sous le cloitre de l'abbaye de la Grainetière, est bien celui de sire Guillaume, voisin du monastère et qui, par ses générosités fut autorisé, ainsi que son fils mort jeune, a venir reposer à l'ombre de l'abbatiale.
Découvert en 1815 lors d’un soir de labour, un fermier du lieu mit à jour la lourde pierre sculptée, il ne douta pas un instant qu'il s'agissait de la statue d'un grand saint.
Comme le relief en était rongé, il la baptisa "St Rognou" signifiant "saint Rogneux", "saint Rongé".
Et aussi l’implora-t-il, d'abord pour sa femme qui était en mal d'enfant, puis pour lui qui souffrait d'une "tumeur mauvaise" au genou gauche.
L'enfant venu heureusement au monde, et sa jambe redressée firent grand bruit dans l'entourage, et "dit-on" les miracles s'y multiplièrent.
Ce tombeau fut bientôt l'objet de légendes et le site de pèlerinage et de miracles.
Sa popularité attirait des pèlerins venus de toute la Vendée.
En 1842, A. de La Villegille décrivait le rituel dont il parle déjà au passé :
"On grattait le nez de cette statue, et on faisait avaler cette poussière aux enfants que l'on voulait guérir de la teigne.
Les parents y amenaient leurs enfants et, au début de ce siècle nombre de petits souliers étaient déposés en ex-voto sur le gisant.
Depuis la destruction de l'abbaye, la précieuse tête a été déposée au pied d'une croix situé dans une commune voisine, et placée dans une niche dont une grille de fer fermait l'entrée.
La ferveur des dévots a bientôt rompu cet obstacle, et à défaut du nez qui, ayant entièrement disparu, a été remplacé par un morceau de fer, on racle maintenant les autres parties de la tête.
Au point que les curés d'Ardelay et de Vendrennes durent se plaindre près de leur évêque de cette concurrence plus ou moins fondée, et pour en interdire les processions.
De nos jours, on peur encore voir le gisant dans le cloître de l'abbaye de la Grainetière, mais St Rognou ne fait plus de miracles.
Peut-être ne savons-nous plus l'invoquer ?
Et c’est ainsi que la statue fut surnommée et que la guérison des rognes lui fut attribué.
La tombe de Childéric 1er
Childéric Ier, n'est pas un petit chef de tribu sans importance.
C'est un roi des Francs saliens du nord-ouest de la Gaule (457-481), fils de Mérovée et père de Clovis, mourut en 481, à Tournai, sa capitale.
Il était âgé d’environ quarante-cinq ans.
Dès qu’il eut fermé les yeux, on le revêtit de ses vêtements royaux, on l’orna de ses bijoux, on fixa à son ceinturon sa bourse remplie de pièces d’or.
Puis, l’ayant couché dans un coffre de bois garni de ferrures, on disposa ses armes autour de lui.
L’épée à son côté gauche ; la lance, à droite ; la hache, sur la partie inférieure des jambes.
Cela fait, le cheval du défunt ayant été sacrifié, son cadavre fut jeté dans la fosse qui reçut le cercueil du roi.
Et les siècles passèrent, et l’oubli se fit.
Toute trace extérieure de la sépulture avait depuis longtemps disparu quand elle fut découverte fortuitement le 27 mai 1653 à Tournai aux abords de l'église Saint-Brice de Tournai.
Nous voici à la veille d’un grand plongeon dans l’histoire, et d'une relecture de l’influence de ce roi franc, qui fut, les éléments archéologiques sont sans contestations sur ce point, légat romain à part entière.
Dans la cave d'un presbytère en réfection, l'air résonne des bruits d'une pioche martelant la terre.
Brusquement, un incident banal mit au jour la dépouille royale, après douze siècles d’ensevelissement.
Sur le sol de terre, un éclat métallique attire soudain le regard de l'ouvrier.
Une bourse de cuir éventrée git, laissant entrevoir des pièces d'or.
Adrien Quinquin qui manie l'outil est plutôt du genre silencieux car il a la malchance d'être sourd muet.
Ironie de l'histoire, il va mettre au jour l'un des plus grands trésors mérovingiens, dont on parlera encore 370 ans plus tard.
Certains se sont très probablement servis et on ne peut pas dire que les fouilles aient été méthodiques, mais un ecclésiastique parvient à mettre fin au pillage et à récupérer la plupart des objets.
A peine deux ans après leur découverte, Jean-Jacques Chifflet (1588-1673) médecin, antiquaire et archéologue franc-comtois, publie un inventaire des objets mis au jour.
Le trésor est impressionnant, de grande valeur dont 80 kg d’or, bénéficie d'un retentissement énorme !
Outre, un trésor monétaire, une épée d’apparat, des bijoux d’or massif, des accessoires vestimentaires, trois cents abeilles en or, une bague sigillaire en or portant l’inscription "Childerici Regis" est mise au jour ce qui permit l’identification du défunt.
La sépulture royale renfermait aussi des insignes de pouvoir germanique et romain, l’ensemble des reliques connaissant dès lors un tumultueux parcours.
Ce trésor, enfin ce qu'il en restait, sera récupéré par le gouverneur des Pays-Bas espagnols et confié aux Habsbourg de Vienne, avant d'être offert diplomatiquement à Louis XIV en 1665 avant de faire l’objet d’un vol spectaculaire commis au Cabinet des Médailles de Paris.
Deux abeilles, sur les 300, seront retrouvées dans la Seine, tandis que les voleurs disparaissent, sans que l’on ne sache jamais ce qui est advenu au "trésor de Childéric".
Des empreintes et quelques rares pièces sont encore conservées au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale de France.
Grâce à la découverte de sa tombe et l'étude des objets retrouvés, Childéric 1er se révèle bien être un Roi Franc, avec tous les insignes de la royauté des Francs Saliens, mais en même temps, complètement imbriqué dans la structure civile et militaire de l’empire Romain.
On est donc très loin d’une image de “barbare” envahisseur....
En effet, nous sommes entre 440 et 480, qui coïncide justement avec la fin de l’Empire Romain d’Occident, et tout un mode de vie, toute une civilisation, se trouve être à un tournant de l’Histoire.
A l’heure de l’effondrement de cet Empire Romain d’Occident, le Fils de Childéric, Clovis, va continuer l’œuvre de son père, et fonder un royaume franc.
A l’échelle de l’Histoire, ces années de transition sont très rapides, puisqu’elles ne durent qu’à peine 30 ans.
Le sablier
L’histoire du sablier parcourt les siècles et il est encore utilisé alors que les horloges ont été inventées.
Avant le sablier, il y a environ 3 500 ans avant J.-C., sont apparus en Égypte les clepsydres (le voleur d’eau étymologiquement en grec), ou horloges à eau.
La plus ancienne, conservée au musée du Caire, a été construite pour le pharaon Aménophis III.
Les spécialistes ne semblent pas tous du même avis quant à l’origine précise des sabliers.
Le sablier, symbole du temps qui passe, serait une invention chinoise, sans qu'on puisse la dater avec précision.
Au IIIe siècle avant J.-C., la première mention d'un sablier figure dans une pièce de Baton, poète comique athénien.
Certains font remonter son invention à l’Antiquité, mais le verre qui existait depuis quatre millénaires chez les Grecs, des Chinois et des Égyptiens n’était pas assez transparent pour permettre d’observer l’écoulement des grains de sable d’une fiole à l’autre.
C’est à la fin du XIIIe siècle, que le progrès technique décisif eut lieu à Venise, quand fut créée la première verrerie moderne à Murano.
D’abord appelé "monticule d'instants perdus" (Ernst Jünger) ou "clepsydres d'hiver", il deviendra "Orloge" puis "Reloge" ensuite "horloge à sablon" avant de devenir finalement "sablier" au XVIII ème siècle.
Le sablier peut-être utilisé à n'importe quelle température.
Très simple d’utilisation, il ne nécessite aucun entretien.
Fiable, précis et peu coûteux, c’est l’instrument le plus répandu du XIVe au XVIIIe siècle.
Avec la conquête des océans au XVe siècle, la mesure du temps devient essentielle.
Le sablier s’impose comme l’instrument du voyageur, du marchand et du nomade.
Utilisé dans la marine où il portait le nom d'ampoulette (d'une durée de 28 secondes), le sablier était associé au loch (corde à noeuds) et permettait de connaître la vitesse des bateaux.
Sur un navire, la survie de tout l’équipage pouvait dépendre du sablier !
En mer, la durée de garde, (plus ou moins six heures) que l’on appelle le "quart", était ordinairement déterminée par l’écoulement d’un sablier d’une capacité d’une demi-heure.
Un officier était chargé de le retourner une fois le sable écoulé.
Sur la terre ferme, les prêtres y avaient recours pour limiter la durée des sermons, les aristocrates pour minuter les joutes dans un tournoi, sans oublier les alchimistes, les astronomes, les géomètres et tous ces nouveaux professionnels du temps.
En Angleterre, une loi de 1483 en ordonna même l’utilisation pour freiner l’enthousiasme des orateurs dans les universités.
Au XVIIIème, le sablier est utilisé dans quelques écoles pour mesurer la durée d'une activité.
On se sert encore d’un sablier pour évaluer le temps nécessaire à la cuisson d’un œuf à la coque.