Puy Story
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30 novembre 2021

L'habitat en Vendée.*

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C'est pour certain commun de dire qu'en Vendée tout a été brûlé pendant la Révolution.
Si on ajoute les châteaux forts, démantelés sur l'ordre de Richelieu, et tout ce qui fut détruit pendant les guerres de Religion, on en déduit qu'il ne reste plus rien de remarquable, comme demeures antérieures au 19ème siècle.
Certes, les colonnes infernales avaient pour but de transformer la Vendée en désert.
Pour cela, on incendia un peu partout.
Dans les campagnes, on s'acharna très particulièrement sur les maisons neuves ou très récentes, comme le grand château du Parc Soubise, Touche près à La Pommeraie et Les Villates à Chantonnay.
Mais, heureusement, dans certains cas, les incendiaires allaient vite.
Ils avaient fort à faire et, alors que dans les bourgs les troupes étaient relativement nombreuses, on envoyait dans les châteaux et les fermes isolées des groupes plus faibles.
Or, à cette époque, dans nos campagnes, plus d'un tiers des terres était à l'état de landes et d'ajoncs.

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C'est là que se réfugiaient les Vendéens en cas d'alerte et ces présences invisibles inquiétaient les bleus qui redoutaient toujours une embuscade.
Ils s'éloignaient donc dès le feu allumé et, sitôt leur départ, les Vendéens venait l'éteindre, en commençant le plus souvent par le château.
Les dégâts étaient grands, mais les Vendéens parvenaient généralement à les réparer, au moins en partie.
Par ailleurs, les maisons nobles étaient très nombreuses.
Certaines, perdues dans le bocage, loin des routes, furent oubliées.
Enfin, les généraux républicains résidaient dans quelques belles demeures, qui furent donc épargnées.
Les guerres de Religion qui, deux siècles plus tôt, avaient été très dures pour les églises, épargnèrent en principe les maisons nobles.
De fréquentes parentés unissaient les gentilshommes protestants et les familles catholiques.
Et si, pendant les périodes de combats, des parents s'entretuaient quelquefois, lors des trêves, on se retrouvait et on hésitait à détruire la maison de parents ou d'amis, pour le seul motif qu'ils pratiquaient une religion différente.
Quant aux châteaux démantelés par Richelieu, on en parle beaucoup, mais les dégâts furent moins graves, en général, que l'abandon par leurs propriétaires des grandes forteresses devenues inhabitables.
Au moment de la révocation de l'édit de Nantes, beaucoup de gentilshommes protestants furent menacés de voir raser leur demeure s'ils ne se convertissaient pas.
Or, il semble bien que ce projet ne fut mis à exécution qu'une seule fois au manoir de La Grossetière près de Pouzauges.
Ce qui signifie que, finalement, la situation de la Vendée, en matière d'anciennes demeures, paraît être très comparable à celle des départements voisins.
En Vendée, les fortunes importantes seront rares du XVIe siècle au milieu du XIXème siècle.
De ce fait, on construira peu de grandes demeures mais plutôt des petits manoirs souvent pittoresques et relativement modestes.
Au cours du XIXe siècle, une évolution sensible se produit.
Les anciens châteaux forts, qui ont cessé d'être entretenus depuis longtemps, se détériorent lentement.
Beaucoup sont encore debout après la Révolution, mais servent de carrière de pierre pour reconstruire les bourgs voisins dévastés par les colonnes infernales.
De plus, lors de la vente des biens nationaux, les principaux acquéreurs sont les bourgeois des villes.
Mal vus des populations rurales, ils préfèrent continuer à habiter leur maison.
Les anciens manoirs deviennent alors la résidence du fermier et se dégradent peu à peu.
La prospérité des familles terriennes, du milieu du XIXème siècle jusqu'à la guerre de 1914, contribue aussi à la ruine des anciennes gentilhommières.
A cette époque, tous les notables veulent posséder leur château.
Le néo-gothique et le néo-Renaissance sont à la mode.
Beaucoup se croient déshonorés si leur maison n'est pas pourvue de tours.
Il faut un sous-sol et, au-dessus du rez-de-chaussée, au moins deux étages.
L'ardoise est la seule couverture admise et le zinc ne doit pas être ménagé.
Quant à la maison des ancêtres, elle est soit rasée, soit transformée en ferme.

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Aujourd'hui, le vent a tourné.
Plusieurs châteaux du XIXème ont déjà été rasés, par contre, on restaure les vieux logis.
Mais le département de la Vendée reste encore riche de belles demeures.
Jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans, le Bas-Poitou se trouva être une zone frontière, sur trois côtés.
Au nord et à l'ouest, il était bordé par l'Anjou et la Bretagne, au sud, par l'Aunis et la Saintonge, qui dépendaient de l'Aquitaine.
En principe, toutes ces provinces faisaient partie du royaume de France.
Mais, si leurs souverains rendaient effectivement hommage au roi, pour tout le reste, ils étaient à peu près indépendants, et même parfois en conflit ouvert avec leur suzerain.
Ainsi, lors de la guerre pour la succession de Bretagne, les Blois Penthièvre reçurent l'appui du roi de France, alors que les Montfort étaient soutenus par les Anglais.
Et ce furent les Montfort qui gagnèrent.
Mais, c'est surtout après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le nouveau roi d'Angleterre, qu'un état de guerre quasi permanent exista entre Aquitaine et France.
Le Bas-Poitou fut même un moment anglais mais redevint français avec Saint Louis.
Pour protéger ses frontières, il fut nécessaire de construire des châteaux forts, qui ne faisaient pas réellement partie du domaine royal, mais étaient tenus par quelques grandes familles, supposées fidèles.
Les plus importantes furent les Thouars qui possédaient Thouars et Talmont, les Parthenay à Vouvant et Mouchamps et les Belleville à Belleville, Montaigu et La Garnache.
Les terres de ces grandes familles, rarement contiguës, se sont agrandies et enchevêtrées grâce à des mariages.
Cela occasionne des conflits, d'autant que certaines de ces familles sont du parti anglais, alors que leurs voisins sont demeurés fidèles au roi de France.
Chaque grande famille se constitue donc sa petite armée et sa résidence principale devient une véritable forteresse.
Une gravure ancienne de Balleyguier nous montre le château de Tiffauges comme un petit Carcassonne, avec une vaste enceinte flanquée de douze grosses tours, deux portes fortifiées et, auprès de l'une, un important château.

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Le château de Talmont, aujourd'hui encore plus ruiné, devait être de la même importance.
Beaucoup de ces châteaux forts disparaissent totalement durant la guerre de Cent Ans.
Cependant, certains sont reconstruits par quelques grands seigneurs, qui continuent à résider dans le pays jusqu'à la fin du XVIème siècle L'amiral Philippe Chabot fait édifier à Apremont un magnifique château Renaissance qui, s'il était encore intact, serait le Joyau de la Vendée.
Une famille nouvelle, les du Puy du Fou, dont le chef a accompagné François 1er en Italie, fait construire, à la place d'une ancienne demeure féodale, un château dans le style de ceux des rois sur les bords de la Loire.
Aux Essarts, le duc d'Étampes ajoute à l'ancien donjon du XIIe une somptueuse demeure, qui ne sera pas épargnée par les colonnes infernales.
On pourrait encore citer Sigournais, édifié par les Sainte-Flayve, le Parc Soubise et Palluau.
Mais, au début du XVIIe siècle, nos grands seigneurs s'ennuient en Bas-Poitou.
Paris, puis Versailles les attirent.
Ils laissent leur château de province à un régisseur, ou parfois même au fermier de la seigneurie qui trouve la maison trop grande.
Il commence par en habiter une partie mais, le plus souvent, il préfère sa maison particulière dans le voisinage.
Le château se dégrade alors peu à peu.
Les propriétaires demandent de l'argent pour mener leur vie fastueuse, mais ne laissent rien pour l'entretien de ce château désormais inutile.
On va même jusqu'à raser une partie du château d'Apremont pour payer certaines dettes.
Aujourd'hui, ces demeures sont en partie ruinées.
Mais certaines gardent encore de beaux restes, que l'on cherche à conserver et qui méritent nos visites.
Ils constituent pour nous un souvenir de l'ancienne grandeur de notre pays.

26 novembre 2021

Bilan sur le règne de Clovis.*

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Vers 482, lors de son accession au trône, Clovis n’est guère plus qu’un chef franc parmi d’autres.
Un roi des Francs saliens, peuple germanique qui règne sur le nord de la France et sur une partie de la Belgique et de l’Allemagne actuelles.
De Clovis, nous ne savons pas grand-chose.
Il est probablement né vers 466 et serait donc devenu roi à 15 ou 16 ans.
L’Empire romain s’est effondré il y a peu, mais en Gaule, cela fait longtemps que l’autorité de Rome n’était plus que théorique.
Les nombreux peuples germaniques qui ont déferlé sur le Rhin, Francs, Burgondes, Wisigoths, Alamans, Ostrogoths, se sont installés et ont obtenu de l’empereur le statut de "fédérés", peuples alliés de Rome chargés de défendre son territoire face aux envahisseurs en échange de terres.
Livrés à eux-mêmes, ils se mènent une guerre impitoyable pour obtenir la domination sur l’ancien territoire de la Gaule.

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Et ce sont donc les Francs, contre toute attente, qui vont l’emporter, grâce à un jeune roi fougueux, Clovis.
Fougueux et habile, car sa conversion au christianisme lui permet de gagner de nombreux appuis, à commencer par celui de l’Église, une entité très puissante.
Vainqueur des Alamans et de Syagrius, qui se présentait comme le successeur des Romains, il étend peu à peu son territoire jusqu’à la Loire, puis son emprise vers le sud et chasse les Wisigoths au-delà des Pyrénées.
Mais à sa mort, vers 511, conformément à la tradition, ses quatre fils se partagent son royaume.
Le règne de Clovis s’achève en apothéose.

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Il n’a essuyé que peu d’échecs militaires et a acquis par la conquête un domaine royal étendu, qui recouvre les trois quarts de la Gaule antique.
Pour le renforcer, il s’est appuyé sur les couches dirigeantes gallo-romaines et a assuré la pérennité de l’administration romaine.
Le rapprochement entre Barbares et Gallo-Romains s’est accompagné d’une union entre le trône et l’autel qui fait des évêques des soutiens du régime.
La monarchie franque, centrée sur une nouvelle capitale, Paris, est crainte et respectée, et reconnue par l’empereur d’Orient.

23 novembre 2021

Chez les Artisans du Puy du Fou (10/10)

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Sculpteur de bois de la Cité Médiévale.

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Platrier du Village 18ème.

19 novembre 2021

Le Chant des Marais

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16 novembre 2021

Etude pour le débarquement de Quiberon par OUTIN

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OUTIN (Pierre) Né à Moulins en 1840, mort à Paris en 1899.
Peintre de genre et de portraits.
Aquarelle de 1889 est d'une hauteur de 0,73m et une largeur 0,56m
Cette œuvre représente un chouan tenant son arme à la main.
Elle constitue une étude de personnage en vue du tableau présenté au Salon de 1829 intitulé "Episode du débarquement de Quiberon" (actuellement conservé au musée de Moulins).
En juin 1795, les émigrés d'Angleterre tentent de débarquer à Quiberon avec l'aide des Chouans.
Mais grâce au général Hoche, les Républicains parviennent à bloquer les Royalistes dans la presqu'île et à engager une contre-attaque efficace.
Aussi l'opération se transforme-t-elle rapidement en déroute totale.
De plus, 750 hommes ayant participé à l'opération sont fusillés le mois suivant.
Cet épisode fut décrit par Thiers dans son "Histoire de la Révolution Française" :
"D'Hervilly qui bravait le feu avec le plus grand courage reçoit un biscaïen au milieu de la poitrine.
Les premiers soins lui furent donnés par une anglaise Lady Harriet Diana W... qui l'accompagnait depuis Londres"
(Correspondance particulière).

12 novembre 2021

Verdun 2/2 *

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La ville de Verdun est à présent menacée et, côté français, il convient de réagir vite.
Le 25 février, Joffre décide de nommer le général Pétain, un défensif, à la tête du secteur.
Ne comprenant pas pourquoi les Allemands n’ont pas attaqué sur la rive gauche, il y déploie toutes les batteries d’artillerie qu’on veut bien lui allouer pour prendre les Allemands en enfilade et parvient, en quelques jours, à endiguer leur avance.
Sa tâche est facilitée, puisque l’infanterie allemande a progressé si vite que son artillerie lourde est à présent hors de portée pour la soutenir.
Le Kronprinz, fils du Kaiser, chargé du secteur, demande et obtient que le front s’étende à la rive gauche de la Meuse.

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C’est chose faite le 6 mars, et les Allemands remportent des succès notables se rapprochant des éminences du Mort-Homme et de la cote 304.
De nouveaux renforts expédiés côté français permettent de rétablir la situation.
Le 1er mai 1916, le général Pétain est placé à la tête du groupe d’armées Centre, en charge du secteur de Verdun.

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C’est là que le général va pouvoir superviser le va-et-vient de camions chargés de matériel et d’hommes en direction du front de Verdun, empruntant cette route élargie par le génie, et entrée dans l’histoire sous le nom de Voie sacrée.
Les prouesses logistiques des Français vont avoir un impact décisif sur le cours des opérations.

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Sur le front de Verdun, le général Mangin, un offensif, a remplacé Pétain.
Dès le 2 mai, il tente de reprendre Douaumont.
Mal préparée, cette attaque échoue, avec des pertes sévères.
Les Allemands reprennent alors l’offensive et s’emparent du Mort-Homme.
Le 1er juin, c’est le fort de Vaux qui tombe et à la fin du mois, de nouvelles troupes allemandes tentent d’emporter la décision sur la rive gauche.

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Les pertes sont sévères de part et d’autre.
Le front se stabilise.
Le 1er juillet, l’armée alliée attaque sur la Somme pour soulager les troupes françaises de la Meuse.
Appuyée par une intense préparation d’artillerie, l’infanterie progresse lentement.
Mais l’offensive par laquelle Joffre espérait revenir à une guerre de mouvement s’enlise.
Fin août, Falkenhayn est limogé et son remplaçant, Hindenburg, décide d’opter pour la défensive.

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Mais les Français préparent leur contre-offensive grâce, notamment, à de nombreuses troupes coloniales.
Le 24 octobre, Douaumont est repris, puis Vaux.
Jusqu’au 18 novembre, 206000 Britanniques et 66000 Français périssent.
C’est l’opération la plus meurtrière de la guerre.
L’objectif est néanmoins atteint.
Les Allemands lâchent prise à Verdun.
Le 15 décembre, une dernière poussée française, massive, permet de rétablir la situation et ramène presque les Allemands sur leurs lignes de départ.
La bataille de Verdun est terminée.

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La bataille de Verdun demeure un symbole, celui de la guerre des tranchées, brutale, abominable, impersonnelle.
De très nombreux soldats français et allemands sont morts sans avoir jamais vu l’ennemi, écrasé par les obus.
La bataille de Verdun est en effet, et avant tout, une gigantesque bataille d’artillerie.
Les deux premiers jours de l’offensive, deux millions d’obus sont tombés sur les positions françaises.
Au total, les Allemands perdent 300000 hommes, tués, blessés et disparus.
Les Français, 375000.

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Une véritable boucherie, pour un résultat territorial nul.
L’armée française est confrontée en 1917 à une vague de mutineries sans précédent.
Le souvenir de la boucherie de Verdun et l’échec de l’offensive du Chemin des Dames ont sérieusement ébranlé le moral des soldats français, qui multiplient les actes de colère et d’indiscipline.
L’arrivée au pouvoir des bolcheviks en Russie par la révolution de février 1917 effraie les généraux alliés, qui redoutent une contagion.
La répression est confiée au général Pétain.
En mai et en juin 1917, le conseil de guerre prononce des peines exemplaires à l’encontre de
3500 soldats, dont 600 sont condamnés à mort.

9 novembre 2021

Amoureux de Verdun.

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5 novembre 2021

Le Bal 1930

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2 novembre 2021

La troupe du Marais..*

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"L’accueil est à haut risque puisque derrière ce rideau qui, dans quelques instants, va s’ouvrir grand, pour vous, la troupe du Marais, en quittant ses tréteaux, change de résidence et fait le pari fou d’un accueil incertain, ici, au Puy du Fou !"
Le théâtre du Marais est l’un des plus célèbres de Paris et un des premiers théâtres du Paris de l’époque classique, mais qui a connu une histoire mouvementée.

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C’est là que fut créé le Cid de Corneille et que furent jouées les pièces de Mairet (1604-1686), Scudéry (1607-1701), Scarron (1610-1660).
La collaboration étroite de Pierre Corneille (1606 – 1684) et de l’excellent acteur Montdory (1594-1654), contribue de manière décisive à la renommée de cette scène concurrente de l’Hôtel de Bourgogne dite "Troupe royale" et qui reçoit une pension de la part du roi.
Vers 1600, il semble (car peu d’écrits l’attestent) qu’une troupe soit venue à Paris pour la foire Saint Germain et voulut s’installer en ville dans un théâtre qu’elle aurait fait construire dans le Marais, dans une maison appelée "Hôtel d’Argent".

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Et ce non sans mal.
En effet, Paris comptait alors deux salles.
Le Petit Bourbon pour les comédiens royaux et l’Hôtel de Bourgogne pour les spectacles ouverts au public.
Et difficile de sortir du monopole de ce dernier.
Déjà, le 28 avril 1599, le Châtelet de Paris réaffirme la défense de jouer ailleurs qu’au théâtre de l’Hôtel de Bourgogne.
Défense également aux bourgeois de louer leur maison à des comédiens.
Mais en 1624, Guillaume de Mondory et Claude Deschamps (dit Villiers (1600 – 1681)) fondirent leur troupe sous le nom de Marais.
1634 : Le 8 mars, Mondory loua le Jeu de paume du Marais, rue Vieille du Temple, pour y entreprendre des travaux afin d’aménager un vrai théâtre.
1635 : 1 er janvier : Inauguration du théâtre du Marais.

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1637 : Première représentation du Cid de Corneille (Pièce crée en pleine guerre avec l’Espagne Corneille prépare une pièce qui célèbre l’héroïsme castillan).
1638 : L’acteur Josias de Soulas, dit Floridor (1608 – 1671) entre dans la troupe, pour succéder à Montdory et devient rapidement à son tour une vedette parisienne et l’ami personnel de Pierre Corneille.
La concurrence entre le théâtre du Marais et l’hôtel de Bourgogne est vive, au point que fréquemment les deux troupes créent la même saison deux pièces rivales sur le même sujet.
Le roi lui-même intervient à deux reprises au moins pour modifier la composition des troupes et faire passer des comédiens d’un théâtre à l’autre.

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1643 : La salle, les décors et les costumes sont détruits par un incendie.
1644 : Octobre, après sa complète rénovation et nouveautés techniques, réouverture du théâtre du Marais et "les petits comédiens" comme on les appelle, par opposition aux "grands comédiens" de l’Hôtel de Bourgogne rejouent et passent par diverses périodes de prospérité et de détresse.
Le nouveau Marais développe de plus en plus ses changements de décors spectaculaires, avec naufrages et cataclysmes dans ses pièces à machines et met fin au décor austère du théâtre de la Renaissance.
Le Marais connaît notamment un succès triomphal avec une pièce à machine, La Toison d’or, que Louis XIV (1638 – 1715) voit deux fois, mais Jean-Baptiste Lully (1632 – 1687) lui porte le coup fatal avec son privilège d’exclusivité, ce qui interdit à la fois la représentation des comédies ballets et des pièces à machines.

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L’ampleur du succès dut à la pièce de Corneille "Le Cid" joué par la troupe du Marais oblige les comédiens à placer certaines personnes de part et d’autre de la scène.
Ces places étaient bien plus chères et donc réservées à la Cour.
Mais cela n’arriva pas à compenser le départ, pour l’Hôtel de Bourgogne, de Floridor puis de Corneille, qui apportait toutes ses pièces à la troupe depuis 18 ans.
Durant les années 1650, la salle est désertée.
1660 : Malgré le monopole de l’Hôtel de Bourgogne avec qui il est en concurrence, le théâtre du Marais ouvre ses portes grâce à Mondory et sa troupe.

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Le théâtre du Marais en plein âge d’or du théâtre français reste loin derrière l’Hôtel de Bourgogne et le Palais Royal de Molière.
Il déménagera encore à plusieurs reprises, mais reste toujours attaché au quartier du Marais.
La troupe du théâtre y joue toujours les œuvres de Pierre Corneille.
Mais les trois troupes de comédiens se disputent le public de théâtre parisien, la troupe du Palais Royal (dirigée par Molière), celle du Marais et celle de l’Hôtel de Bourgogne.
1669 : à cause de difficultés financières, la salle est fermée en 1673 et la troupe est dissoute sous l’ordre de Louis XIV.

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Désireux d’une centralisation, Louis XIV ordonne aux comédiens de la troupe du Marais de rejoindre la troupe de Molière après la mort de ce dernier.
Le roi force également la main de la troupe de Bourgogne pour qu’une troupe unique se forme à Paris.
C’est par un édit de Louis XIV que s’est fondée cette troupe unique et permanente : la Comédie Française.
La Comédie Française fut nommée sous deux autres noms également, Théâtre Français et la Maison de Molière.
Les comédiens français s’unissent finalement le 5 janvier 1681, pacte qui ne sera jamais rompu.
En 1791 un autre théâtre du Marais est bâti avec des matériaux récupérés de la prise de la Bastille et présentant des spectacles révolutionnaires.
Si Corneille en était l’auteur-maison au XVIIème siècle, c’est maintenant le tour de Beaumarchais (1732- 1799).

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Le théâtre du Marais connaît alors un franc succès avec la célèbre trilogie de Beaumarchais : "La Mère coupable", "Le Barbier de Séville" et "Le Mariage de Figaro".
1807 : Fermeture du Théâtre par ordre de Napoléon (1769-1821).
1812 : La salle est détruite pour laisser la place à un établissement de bains.
Au XXe siècle, un nouveau lieu théâtral est ouvert sous le nom de théâtre du Marais.
Fondé par Jacques Mauclair en 1976, il ferme un temps ses portes en 1999 avant d’être repris par le cours Florent en mai 2000.
En 2009, il est repris par Sébastien Autret, Charles Petit et Quentin Paulhiac, qui font revivre cette salle avec une programmation hétéroclite de pièces de théâtre.

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