Puy Story
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30 juillet 2018

Chapelle Saint-Jean des Epesses

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En bordure de la rue De Lattre de Tassigny, tracée depuis le cadastre de 1839, cette rue se rétrécit tellement, que la municipalité envisageait vers 1963-1964 de démolir tout simplement la chapelle.
Cette chapelle, conçue sur plan rectangulaire comprend 3 travées identiques, présentant une longueur totale de 22,80 m environ sur une largeur de 8,90 m environ.
Chaque angle est épaulé par un contrefort en maçonnerie de granit flanqué en diagonale.
Les Origines du monument remontraient au XVème siècle si l'on en croit la généalogie manuscrite de la Maison du Puy du Fou.

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Jean, sire du Puy du Fou, avec Blanche Dauphine, son épouse, ont fait construire cette chapelle proche de l'Eglise paroissiale.
La première messe y fut chantée le jour de la fête de Saint Jean-Baptiste (24 Juin 1440).
Pourquoi faire un monument d'une telle importance (22,80 m X 8,90 m) si proche de l'Eglise paroissiale ?
On a beaucoup écrit à ce sujet, et parlé de monument votif ou de monument expiatoire...
Il semblerait plus vraisemblable de dire que l'on ait voulu agrandir un lieu de culte plus ancien et fort vénéré des gens depuis longtemps.

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Cette chapelle semble bien avoir été construite dans un cimetière, qui aurait été désaffecté pour cet usage.
En effet, les travaux exécutés sous le chœur en 1948 ont mis à jour une vingtaine de squelettes.
D'autre part, en creusant une tranchée (vers 1975) entre l'Eglise et la Chapelle St Jean, pour le chauffage, on a trouvé un squelette.
Il est tout à fait vraisemblable qu'il y ait eu un cimetière autour de l'Eglise paroissiale.
Ce cimetière a été transféré, à l'époque de la construction, sur l'emplacement actuel de la place du commerce, jusqu'en octobre 1843 (soit 400 ans d'existence) avant d'être implanté rue De Lattre de Tassigny, où il se trouve toujours actuellement.

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Pèlerinage, fête votive... on n'en connaît pas la destination exacte de ce monument.
Cette chapelle n'était pas fondée, c'est-à-dire n'avait pas de revenus propres.
Par contre, chacun des trois autels qui s'y trouvaient érigés étaient attachés à une ou plusieurs fondations confortablement dotées.
C'est ainsi qu'on note en 1470, un autel à Ste-Catherine.
Puis en 1560, un autel à Notre-Dame de Pitié, et à peu près à la même époque, un autel à Ste Barbe.
La visite canonique de 1679, par le Doyen de Saint-Laurent, nous apprend qu'elle est carrelée, blanchie, vitrée et voûtée par endroits, avec un grand autel de marbre, et deux autres qui sont dans la nef.
Avant la révolution, on y disait la messe régulièrement à l'un ou l'autre des 3 autels, parfois, elle a dû servir d'Eglise Paroissiale, lors de travaux de réfection de celle-ci, mais pas d'une manière habituelle.

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Après la révolution, il semble que la chapelle n'ait plus servi au culte.
Tout au long du XIXème siècle nous voyons les Evêques de Luçon insister dans leurs procès-verbaux de visite pour que cette chapelle soit utilisée pour le culte divin, qu'elle serve au moins pour les catéchismes, les réunions d'œuvre, etc.. mais rien n'y fit.
Au début du XXème siècle, cet édifice fut transformé en annexe de l'Eglise, pour servir de chaiserie, de dépôt de matériel et d'arrière sacristie.

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En 1930, pour des raisons de maintien de la jeunesse, elle fut transformée en salle de réunions et de spectacle, théâtre, cinéma, siège des scouts, etc..
En 1948, l'Abbé RENOU entreprend des travaux de déblaiement sous le choeur de la chapelle pour y installer des salles d'habillage pour les acteurs.
En 1963-1964, la commune envisage la destruction pure et simple de ce monument qu'elle considère comme strictement inutile et de surcroît gênant pour la circulation.
Le 9 Mars 1965, la chapelle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

27 juillet 2018

La Mijoterie du Roy Henry (Puy du Fou)

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Dans un magnifique décor Renaissance, appréciez les formules adaptées pour toutes les faims !

26 juillet 2018

Si on changeait d'air !

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Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le dernier album de Maxime David.
Originaire de Vendée, Maxime David est un créateur et producteur de spectacles et d'animations musicales pour tous les publics.
Grâce à son parcours et répertoire musical variés, il nous propose dans cet album une composition aux textes engagés, associés à un arrangement musical doux et agréable à écouter.

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Ses premiers pas sur scène furent dans une comédie musicale "Manon de Monvalain" dans laquelle il tenait le 1er rôle enfant, celui d'un paysan.
Quelques années plus tard, il signe un nouveau rôle dans une adaptation de "Titanic".
Cette nouvelle comédie musicale lui offre cette fois-ci un 1er rôle adulte aux côtés d'une vingtaine d'artistes chanteurs et chanteuses et d'une cinquantaine de figurants.
Après 4 années à jouer le chanteur-comédien, Maxime lance sa carrière de chanteur solo et met de côté celle d'acteur.

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Mais en 2010, une proposition lui est offerte : celle d'intégrer les comédiens professionnels du Puy du Fou.
En Juin 2011, il entre donc dans cette grande famille en jouant dans "Les Vikings" ensuite dans "Le magicien ménestrel" durant 2 saisons avant d'intégrer l'équipe du "Signe du triomphe" en 2014.

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En mars 2017, il intègre une nouvelle équipe, celle des comédiens "ON" et des chanteurs du parc.

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Aujourd'hui, Maxime partage sa vie professionnelle entre deux métiers, celui de chanteur et celui de comédien (notamment au Puy du Fou).

Je vous invite de mieux le découvrir en parcourant son site internet :

https://www.maximedavid.com/accueil

25 juillet 2018

Café de la Madelon (Puy du Fou)

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En 1914, vous êtes invités au repas de mariage de la Madelon.
Tout est prêt pour la noce mais rien ne va se passer comme prévu !

23 juillet 2018

LA LEGENDE D'HERBAUGES.*

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Dans le spectacle "Vikings" on entend :
"Oh je vous en supplie, faites sonner le tocsin, ouvrez votre chapelle, ouvrez votre donjon et ouvrez votre cœur.
Invoquez notre saint, car ils (les Vikings) ont quitté l’île très tôt dès ce matin.
Ils viennent par la Loire, et la Sèvre, et les Mauges !
Ramant sans perdre haleine dans toutes nos rivières, au pays de Tiffauges, de Pouzauges et d’Herbauges !
Aidez-nous à sauver notre Saint Philibert !"

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On connait les villages de Tiffauges, Pouzauges.
Mais la question reste… :
Où est le pays des Herbauges ?
HERBAUGES ne fut pas une ville, mais un Pagus, plus tard un immense Comté qui comprenait à peu près le territoire de l'actuel département de la Vendée.
Au siècle dernier, un enfant de Bazoges-en-Paillers, ISIDORE MASSE, nommé instituteur aux HERBIERS en 1819 et où il mourut en 1832, écrivit un ouvrage très romantique, intitulé "LA VENDEE POETIQUE ET PITTORESQUE".
Affabulateur né, il plaça la fameuse légende de la Ville d'HERBAUGES, ensevelie sous la malédiction de Saint MARTIN, dans les eaux de l'immense étang qui s'étendait du quartier des PIERRES.

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FORTES au PONT DE LA VILLE, et dans lequel on aurait trouvé, entre autres "une maison romaine de deux étages, avec son mobilier, son outillage, enfoncée dans la vase, intacte, sous le cataclysme Saint-Martinien" !
Isidore MASSE dans cet ouvrage récidive en situant la sépulture du mythique MERLIN L'ENCHANTEUR, le barde breton, aux alentours des HERBIERS, vers MALLIEVRE, LES EPESSES, sépulture qu'un de nos amis passionné de préhistoire s'acharna en vain, pendant de longues années à rechercher.
Avec cet autre faussaire de génie, Benjamin FILLON, Isidore MASSE aurait parfaitement convenu comme créateur de légendes vendéennes.
Cette légende de la ville engloutie d'HERBAUGES, qui semble copiée sur celle de SODOME et GOMORHE, vit le jour aux alentours du Xème siècle, fut transposée aux HERBIERS par Isidore Massé au cours du XIXème siècle et reprise plus tard par l'Abbé AILLERY dans ses Chroniques Paroissiales du Diocèse de Luçon.

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Ce qui est certain, c'est qu'après les ravages des envahisseurs Normands qui ruinèrent les Villas Herbretaises, et virent l'effondrement de l'Empire Romain, les Comtes du POITOU, vers la fin du IXème siècle, créèrent une nouvelle noblesse de chevalerie succédant à l'ancienne noblesse Gallo-Romaine, et placée par eux aux points stratégiques de leur immense Comté.
Les vicomtes de THOUARS se virent confier le territoire de l'actuel département de la Vendée, à l'exception du Talmondais.

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Sur les ruines de ces villas Herbretaises, ils placèrent des cadets de leur famille de Thouars, créant ainsi les châtellenies des HERBIERS, l'une à la COURT près du Pont de la Ville, l'autre à la ROCHETEMER.
De 956 à 1104, trois seigneurs du nom d'HERBERT ou ARBERT furent vicomtes de THOUARS, seigneurs de TIFFAUGES et MORTAGNE dont dépendaient les HERBIERS, et probablement un de ces HERBERT donna son nom à l'agglomération qui s'étendait de chaque côté du lac Herbretais, d'où le nom cité en plusieurs chartes de "VILLIS DE HERBERTIS", "VILLAS D'HERBERT".

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L'un d'eux, Arbert III de THOUARS, prit part à la première Croisade et mourut à JAFFA en 1104.
Les historiens, qui se penchèrent sur le passé Herbretais, nous disent qu'un seigneur des HERBIERS mourut à la première Croisade. 
C'est donc bien Herbert de THOUARS qui fut seigneur des HERBIERS et à l'origine du nom donné à l'agglomération, en remplacement du nom gallo-romain aujourd'hui oublié.
Il était frère de Geoffroy de THOUARS, seigneur de TIFFAUGES.

20 juillet 2018

Artisans Village 18ème (Sabotier)

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18 juillet 2018

Le Mystère de La Pérouse (Puy du Fou)

En 1785, embarquez sur l'un des navires de l'explorateur La Pérouse.

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Quittez le port de Brest et prenez le large pour affronter les mers inconnues.

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A bord du vaisseau la "Boussole", prenez part aux grandes découvertes, du Cap Horn, à l'Alaska, jusqu'à Vanikoro…PUY_9243_05993

et essuyez les plus redoutables tempêtes !

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Vous allez vivre, de l'intérieur, l'odyssée d'une expédition sans retour :

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le mystérieux voyage de La Pérouse !

13 juillet 2018

équipement du légionnaire

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L'équipement du légionnaire était composé d'une gourde et d'un sac en cuir, d'une pioche et d'une hache, de ses armes, de son armure ou de sa cote de maille, d'un bouclier, etc. 

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Son habillement consistait en une jupe (tunique de laine) et de sandales (caligae).
Le bouclier (scutum) est de forme semi-cylindrique.
Sa hauteur est de 1 m 20.

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La poignée était horizontale et une pièce métallique ronde était fixée devant le bouclier (Umbo) pour protéger la main qui tenait le bouclier et pouvait servir à repousser l'ennemi brutalement.

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Le casque (galeum) pour le casque de cuir et cassis pour le casque de métal étaient très équipés.
Ils disposaient d'oreillettes de chaque côté de la mâchoire.
Une palette disposée à l'arrière du casque servait à protéger la nuque.

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Le pilum était une lance utilisée pour le combat à distance.  
Il servait à transpercer les boucliers ennemis.

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Pour ne pas que l'arme soit retournée, les forgerons refroidissait brusquement la pointe de la lance dans l'eau et laissait refroidir le reste à l'air libre. 
De ce fait il y avait un point faible.
Et lorsque la lance avait été utilisée, la pointe se pliait la rendant inutilisable pour un second jet.

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La tunique grossière du légionnaire était faite de laine.  
Elle s'arrêtait à mi-cuisse à la manière d'une jupe.  
Elle tenait le légionnaire au chaud et le protégeait de son armure qui avait des bandes de métal qui pouvaient être coupantes. 
Les sandales romaines (caligae) étaient cloutées.
Elles étaient résistantes pour les longues marches.

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11 juillet 2018

Volière au Puy du Fou

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9 juillet 2018

Le soulèvement de mars 1793.

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Le soulèvement de mars 1793 ouvre pour la Vendée une période troublée qui ne s’achève vraiment qu’au 15 juillet 1801.
A cette date, le Concordat signé entre Rome et le gouvernement de Napoléon Bonaparte restaure officiellement en France la liberté religieuse.
On peut alors considérer que la Vendée a obtenu l’essentiel de ce qu’elle réclamait et qu’elle n’aspire plus qu’à la paix.
Plus tard vinrent les soulèvements de 1815 et 1832, que le Vendéen d’aujourd’hui serait bien injuste d’oublier.
Mais rien dans la région n’a jamais égalé la "Grande Guerre" de 1793.
Au mois de mars 1793, la conscription et les excès de la Révolution ne dressent pas qu’une région contre le gouvernement en place.
Les DEUX TIERS des départements français échappent à son contrôle, de la Normandie au Berry, de la Gironde au Massif central.
Partout cependant, même en Bretagne où fleurira un peu plus tard la chouannerie, les troupes républicaines parviennent à reprendre la situation en main.
Partout, sauf dans un pays du sud de la Loire, où l’absence de concentration de troupes, coup de pouce du destin incontestablement, va permettre aux "rebelles" de créer une poche de résistance durable.
Les succès de l’insurrection (mars-juin 1793) se dérouleront en 4 phases.

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1ère phase
L’annonce de la circonscription, dans les premiers jours de mars, provoque aussitôt des émeutes.
Le dimanche 3 mars, agitation dans les cafés à Cholet.
Les jeunes protestent contre le tirage au sort.
Le lendemain, la Garde nationale tire sur les manifestants en grande partie venus des paroisses voisines : 3 morts, 7 blessés.
Dans la semaine qui suit, les insoumis s’agitent et parcourent les paroisses.
Du 4 au 12 mars, de nombreuses paroisses du Pays de Retz, du Clissonnais, du Marais, du Bocage et des Mauges s’insurgent.
Les émeutiers remportent leurs premiers succès.
Machecoul tombe entre leurs mains le 11 mars, tandis que le 12 mars, à Saint-Florent-Le-Vieil, les conscrits qui refusent le tirage au sort mettent en fuite les gardes nationaux.
Dans la foulée, des vengeances sont exercées contre les éléments républicains de la population, en particulier les "intrus", dont un certain nombre prend la fuite.

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2ème phase
Les insurgés prennent conscience qu’ils se sont mis hors-la-loi et que les autorités vont réagir.
Ils se rassemblent, se donnent des chefs et attaquent les gros bourgs mal défendus.
A l’issue de cette phase, ils sont maîtres au moins des Mauges et du Bocage et 40 000 hommes seraient sous les armes.
Le 13 mars, le voiturier Jacques Cathelineau prend la tête des insurgés du Pin-en-Mauges.
Rejoint par les paysans des environs, il s’empare de Jallais et Chemillé. Ceux d’Yzernais et Maulévrier, conduits par Stofflet, prennent Vezins.
Conduits par les Sapinaud, les gars de la Gaubretière, La Verrie, Beaurepaire, Saint-Aubin-des-Ormeaux, Saint-Martin-des-Tilleuls, Chambretaud, Bazoges-en-Paillers et les Landes-Genusson prennent les Herbiers, pendant que ceux de la Guyonnière, la Boissière de Montaigu, Treize-Septiers, Tiffauges et la Bruffière s’emparent de Montaigu.
Les environs de la Roche-sur-Yon se soulèvent à leur tour, tandis que Challans tombe entre les mains des royalistes.
Le 14 mars, Cathelineau et Stoftlet font leur jonction.
15 à 18 000 hommes marchent sur Cholet.
La première bataille de Cholet se termine par la victoire des Vendéens.

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D’Elbée et Bonchamps prennent respectivement la tête des insurgés de Beaupréau et des bords de Loire.
Les paroisses voisines de la Garnache viennent chercher Charette pour le placer à leur tête.
Le 15 mars, Sapinaud prend Clisson.
Le 16 mars, les Vendéens venus de Cholet battent les gardes nationaux de Saumur à Coron.
Vihiers tombe.
Le 19 mars, à Saint-Vincent-Sterlanges, au village de la Guérinière, l’armée du Centre (c’est-à- dire l’armée du Bocage, située entre la Vendée angevine et le Marais, commandée par Charles de Royrand, Sapinaud, Aimé de Vaugiraud, Gabriel de Baudry d’Asson), constituée les jours précédents, bat le général Marcet, commandant de l’armée des côtes de la Rochelle, qui tentait de gagner Nantes.
Le même jour, Guerry de la Fortinière prend Noirmoutier.
Le 22 mars, Cathelineau, Stofflet, Bonchamps, d’Elbée qui ont fait leur jonction à Chemillé et forment l’armée d’Anjou, attaquent Chalonnes-sur-Loire. La ville tombe. Par contre, les 24 et 27, Joly échoue contre les Sables d’Olonne.
Les 23 et 27, Pornic est prise et reprise par Charette.

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3ème phase 
Les Républicains essayent de reprendre en main la situation.
Un plan est élaboré à Paris le 23 mars 1793.
Trois armées partant de Fontenay-le-Comte, Nantes et Angers doivent prendre la Vendée en tenaille.
S’il se traduit par quelques succès dans le Marais, ce plan échoue en Anjou suite aux initiatives malheureuses d’officiers incapables, aux divisions des généraux qui ne s’entendent pas, souvent à la fois sur le plan stratégique et politique, et à la mauvaise qualité des troupes, où l’on trouve à la fois des révolutionnaires sincères et des aventuriers attirés par la solde.

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Tous sont inexpérimentés, le plus grand nombre est indiscipliné ; les plus braillards sont trop sûrs d’eux, beaucoup sont démoralisés et mal à leur aise face à un ennemi dont les premiers succès les déconcertent.
Sans chauvinisme excessif, n’ayons pas honte de dire que la vaillance des Vendéens y joue pour beaucoup tout aussi inexpérimentés mais convaincus, motivés, excités même car on n’est encore que dans les premiers jours de la guerre, ils valent mieux en ces circonstances que les troupes adverses.
Pourtant, il s’en fallut de peu qu’ils ne soient écrasés.
En Anjou, malgré la victoire de d’Elbée au "grand choc de Chemillé" (le 11 avril), tous les chefs angevins, Cathelineau, d’Elbée, Bonchamps, Stofflet, doivent se replier sur Mortagne.
C’est un nouveau venu qui va les sauver : Henri de La Rochejaquelein, 20 ans, fils d’un seigneur de Saint-Aubin-de-Baubigné, prend la tête des paysans des Deux-Sèvres, qui se révoltent à ce moment-là, de Mauléon (à l’époque Châtillon) à Argenton-Château.

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Il bat aux Aubiers le général Quétineau, imprudemment aventuré dans les environs (13 avril).
Ce succès, la prise de munitions et de canons, conjugués aux innombrables fautes stratégiques du commandement républicain, permet à l’armée d’Anjou et du Haut-Poitou (Deux-Sèvres) de bousculer les Bleus au Bois-Grollau à Cholet (20 avril), à Beaupréau (22 avril) et de les chasser presque complètement des Mauges.
Le 2 mai, la prise de Bressuire permet de desserrer l’étau au sud, de s’emparer de vivres et de munitions, et de délivrer trois prisonniers qui vont devenir les principaux chefs de l’insurrection dans les Deux-Sèvres : Lescure, Marigny, Donnissan.
Par contre, dans le Marais, le général bleu Boulard, un modéré, prudent et humain, a réussi à remporter des succès qui empêchent Charette de contrôler le pays et sauvent Nantes, Les Sables et Fontenay.
C’est ce qui fait que la partie maritime de la Vendée militaire ne sera jamais complètement contrôlée par les Blancs, contrairement aux Mauges et à une partie du Haut-Bocage.
Cela rend difficile d’éventuels contacts avec l’Angleterre.

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4ème phase
La conquête des territoires périphériques.
Le mois de mai voit la mise en place d’une structure militaire, la Grande Armée Catholique et royale, dont la paroisse forme la base et dont l’état-major siège à Cholet.
Elle comprend en fait trois armées autonomes, l’armée d’Anjou et du Haut-Poitou, l’armée du Centre (Haut-Bocage), l’armée du Marais (dont Charette est le principal chef), cette dernière combattant de son côté sans trop s’occuper des autres.
Cathelineau est élu général en chef de la Grande Armée à Saumur le 9 juin 1793 (son autorité s’étend en fait principalement sur l’armée d’Anjou).
Un Conseil supérieur installé à Châtillon-sur-Sèvre représente le pouvoir civil, bat monnaie, nomme les capitaines de paroisse et administre le pays au nom du Roi Louis XVII, fils de Louis XVI, emprisonné au Temple.
Se pose alors la question de la stratégie à adopter.
Si le soldat vendéen de base ne pense qu’à défendre son foyer et rentré chez lui "changer de chemise" sitôt le combat terminé, les généraux songent à un plan à plus long terme.
Celui-ci n’existera jamais faute d’accord entre les chefs.
Plusieurs possibilités.

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Attaquer vers le sud et l’est pour soulever les populations du Poitou et du Berry réputées favorables à la Contre-révolution.
- Marcher sur Paris à travers la Beauce.
- S’emparer d’un port pour y recevoir des secours de l’Angleterre.
- Passer la Loire et tendre la main aux quelques rebelles bretons (plan de Bonchamps).
Les Vendéens ne sauront pas choisir.
Les circonstances, en fonction des concentrations d’armées républicaines et des urgences vont rendre, sinon possible, du moins envisageable chacune de ces solutions.
Les villes situées autour de la Vendée militaire vont tomber les unes après les autres, tantôt au sud, tantôt au nord.
Faute de discipline, aucune ne restera occupée plus de trois ou quatre jours.
Le 05 mai : Prise de Thouars.
Le 10 mai : Prise de Parthenay.
Le 25 mai : Prise de Fontenay le comte, après un premier échec le 16.
Le 09 juin : Prise de Saumur par 30.000 Vendéens.
Le 18 juin : Prise d’Angers.

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A ce moment, Charette, qui a repris Machecoul à l’ennemi, propose d’attaquer Nantes.
C’était l’occasion d’appliquer le plan de Bonchamps et de réunir toutes les armées vendéennes.
Les Vendéens attaquent Nantes le 29 juin 1793.
Ils auraient peut-être triomphé de la résistance acharnée des Nantais si Cathelineau n’avait été mortellement blessé en débouchant sur la place Viarmes.
Ses troupes paniquées se débandent.
Après cet échec, les Vendéens perdent toute initiative et toute chance de victoire militaire sur la Révolution.

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