Puy Story

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5 octobre 2022

Amoureux de Verdun

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3 octobre 2022

Les drapeaux vendéens.*

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"Vexilla regis prodeunt"... (Les étendards du roi s'avancent)...
C'est, selon la tradition, en chantant ce cantique que les premières paroisses révoltées contre l'autorité républicaine se regroupèrent et disputèrent leurs premiers combats.
Les premiers révoltés se regroupèrent donc, dès le 13 mars 1793, en petites bandes très diversement armées sous la conduite de chefs qu'ils se choisirent parmi les plus déterminés d'entre eux.
Ils mirent également à leur tête des nobles (généralement anciens militaires) qu'ils allèrent, pour la plupart, chercher dans leur manoir.

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Outre les insignes religieux tels que scapulaires et "cœurs de Jésus", les insurgés vendéens mirent à leurs chapeaux des cocardes ou rubans blancs.
Cette couleur était proscrite par la république comme étant "signe de rébellion contre L’État".
Certains groupes marchèrent en arborant également des bannières paroissiales, signe de leur attachement à la religion.
D'autres prirent un simple morceau d'étoffe blanche en guise de drapeau, marquant ainsi le rattachement du mouvement insurrectionnel à la cause antigouvernementale, c'est à dire à la monarchie royale abolie et hors la loi.

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Dans les premiers jours de l'insurrection, les Vendéens utilisèrent comme emblèmes essentiellement les bannières de procession de leurs paroisses.
Les drapeaux qui apparurent furent confectionnés à la hâte par les femmes.
On mit toutes les habiletés à contribution, les châtelaines, les lingères, les nonnes tirèrent l'aiguille, d'autres prirent les pinceaux.
Il fallut plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour que toutes les paroisses aient leur emblème et beaucoup gardèrent leurs bannières de procession.

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On utilisera les tissus qui pouvaient convenir.
Vu les difficultés d'approvisionnement de l'époque, la soie ou du coton principalement provenaient de robes, de nappes (sacrées ou non) ou de draperies de toutes sortes.
En général, ils étaient blanc, couleur de la France depuis le Moyen Age, pavillon des vaisseaux de guerre du roi "Très Chrétien", distinction des compagnies-colonelles dans les régiments.
Les bannières d'églises en lourds draps colorés, étaient brodées de fils d'or ou de couleurs variées.
Les fleurs de lys des étendards vendéens proviennent souvent d'ornements d'Eglise.

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On chercha à se rapprocher des dimensions réglementaires dans les régiments d'Infanterie (environ 1,50m sur 1,60m).
Pour la cavalerie, on utilisa de même des "guidons", plus petits, mais sans conserver, semble- t- il, les formes particulières car il fallait improviser.
Selon la tradition et le témoignage de l'abbé Remaud, le "premier drapeau de la Vendée" serait celui de La Rochejaquelein.
Après avoir connu une histoire très mouvementée et après la mort de Monsieur Henri, il passa à l'armée de Charrette et fut arboré en 1815, puis en 1832 !

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Il est un des rares emblèmes à être parvenu jusqu' à nous.
Bien qu'il ait été confectionné un grand nombre de drapeaux vendéens, très peu d'entre eux ont pu être conservés.
Ces emblèmes de la rébellion ont été systématiquement détruits après leur capture, et ce à toutes les époques du conflit vendéen.
Quelques rares drapeaux sont expédiés avec les bulletins de victoire que les généraux adressent à la Convention mais, le gouvernement révolutionnaire qui ordonnait à ses commandants d'arme de détruire la Vendée dut également se charger de les faire disparaître après les avoir montrés aux membres de l'assemblée.

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Malgré les destructions systématiques, quelques rares drapeaux rebelles témoins de cette guerre de la Vendée existent encore.
D'autres sont connus grâce aux dessins ou autres représentations précises qui en ont été faits.
Les drapeaux sauvegardés et de grande valeur sont généralement la propriété de particuliers, qui pour la plupart ont un lien plus ou moins direct avec les anciens combattants vendéens.
D'autres appartiennent à des collectionneurs locaux intéressés par cette période de notre histoire.
Certains musées régionaux ont réuni plusieurs exemplaires d'emblèmes royalistes, permettant ainsi un rappel à la mémoire collective.

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Quelques rares presbytères d'églises de la Vendée militaire sont encore dépositaires de l'étendard des anciens combattants de la paroisse.
Malgré cela, tout ce qui a pu être sauvé ne représente qu'une infime partie des nombreux drapeaux des Armées Catholiques et Royales ayant combattu de 1793 à 1796 sur le territoire insurgé.
La plupart des drapeaux brodés aux armes de France entourés de lauriers ou de palmes.
Bien des étendards étaient aussi chargés de croix, du double cœur enflammé, du Sacré- Cœur.
Avec toujours beaucoup de variété dans la disposition des motifs, des fleurs de lys ou des inscriptions.

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Certains avaient des cravates, des franges.
Les inscriptions et les symboles rappelaient les raisons du combat : 
"Vive la religion catholique", "Vive Louis XVII", "La religion et le roi Louis XVII", "Armée catholique et royale", "Vive le roi" ...
Les drapeaux de 1815 ou de 1832 sont plus décorés, mieux "finis" (on avait eu plus de temps pour les confectionner, ils servirent peu, puis on les cacha).
Ils sont également de dimensions variées, mais en général plus petits que ceux de la "grande guerre".

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Outre quelques- uns dont l'origine et l'histoire sont sûres, (qu'ils aient "fait" la guerre de 1793 à 1799 dans sa totalité ou en partie, ou celle de 1815), il en existe qui ont été déployés lors des visites en Vendée des duchesses d'Angoulème et de Berry quelques années avant 1830, sont d'une datation plus délicate.
Après la révolution de juillet, Mademoiselle de Fauveau, qui accompagnait Madame de La Rochejaquelein et fut arrêtée avec elle en 1831, peignit quelques emblèmes sur soie avant d'aller en prison.

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D'autres mains brodèrent des fanions pour "Henri" et "Caroline", mais il fallut détruire ou cacher ces étendards subversifs car la police de Louis-Philippe ne plaisantait pas.
En 1870, les "Volontaires de l'Ouest" du général de Charette chargèrent l'armée prussienne, précédés d'une simple bannière chargée d'un Sacré-Cœur et de l'inscription 
" Cœur de Jésus Sauvez la France ".

30 septembre 2022

Dans le Fort de l'An Mil.

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28 septembre 2022

Le Théâtre Molière | Immersion | Puy du Fou Congrès

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28 septembre 2022

La mode féminine en 1900 *

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Avec la belle époque (1879 à 1914), la venue de l'électricité crée l'industrialisation ainsi que la confection (l'ancêtre du prêt à porter) imprégnée par l’Art Nouveau.
Pendant cette période de prospérité, la mode est marquée par le luxe et le raffinement conjuguée avec la légèreté.

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La silhouette féminine évolue pour ressembler à la fameuse forme en “S” typique de la mode en 1900.
Poitrine en avant, cambrure accentuée grâce à un corset droit serré, hanches et fesses rejetées en arrière caractérisent l’âge d’or de la silhouette en S.

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Les jupes s’affinent et on abandonne panier et crinoline (+/-1815-1870) ressemblant à une grande cloche avec une très petite taille et de larges hanches pour des jupes amples.

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Les belles femmes élégantes adoptant un goût prononcé pour les lignes souples, les courbes, la dentelle, les froufrous,…. foulent le pavé vêtues avec leurs plus belles toilettes et de leurs plus beaux chapeaux.

26 septembre 2022

Sur le chemin.

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23 septembre 2022

L'histoire du château de Talmont

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À l’aube du peuplement de la région côtière, d’immenses forêts couvraient tout ce pays au milieu duquel se dressait une petite éminence, sur laquelle aujourd’hui s’élèvent des ruines de ce que fut le fier château de Talmont.
Les étymologistes s’en donnèrent à cœur joie quant à l’origine de Talmont et de son château.
Il y a de multiples hypothèses émises par divers savants.
Mais la plus plausible est l’origine Celtique "TALL MUN" rempart, front de pierres "TALL = FRONT ; MAN = PIERRES".
Elle rejoint l’hypothèse anglaise, qui est la même que ci-dessus quand on se rappelle les liens unissant l’Armorique voisine au "Pays des Angles".

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D’ailleurs le primitif château de Talmont n’était pas à l’emplacement des ruines actuelles, mais en contrebas, vers la ville, au Nord des ruines, dans la propriété voisine, où se dresse encore une belle motte féodale, sur laquelle s’élevait le primitif château de bois, semblable au fort de l’an Mil, du Grand Parc du Puy du Fou.
Peut-être a-t-il dû brûler lors des invasions normandes ?
Mais dès le début de l’occupation romaine, Talmont devint leur possession pour plusieurs siècles.
S’installèrent-ils sur l’emplacement de l’actuel château ?
C’est possible mais on n’en trouve aucune trace.

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Comme partout, la religion chrétienne, vraisemblablement introduite par quelques soldats romains convertis à la nouvelle religion, y fit des adeptes, puisque dès le 8ème siècle, le bourg de Talmont formait un Doyenné relevant de l’Archidiaconné (circonscription territoriale religieuse, subdivision d’un diocèse) de Briancais.
Et lorsque Charlemagne eut remplacé les décanies (Réunion de terres placées autrefois sous l’autorité d’un même magistrat nommé doyen) par les Vigueries, il y eut un viguier (Magistrat-Prévot) à Talmont dépendant du comte de Poitiers.
Mais toute cette organisation médiévale disparut dans les ravages Normands si bien que lorsque les comtes du Poitou envoyèrent les vicomtes de Thouars et les sires de Parthenay dans le Talmondais, ils trouvèrent un pays vide.

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En 993, Hugues Capet et Guillaume le Grand, comte du Poitou désignèrent Guillaume le Vieux dit Le Chauve, on le disait fils naturel de Guillaume le grand-duc de Poitou, pour redonner vie à cette région du Bas-Poitou : ce fut une explosion de monuments.
Sur cette falaise à pic, il construit une forteresse pour y établir sa demeure seigneuriale.

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À côté, il construit une église, dont le clocher lui servit de donjon.
Sa femme Aloine de Parthenay lui apporta en dot divers domaines : Angles, Fontaines, l’Ile d’Yeu, Grosbreuil, Olonne, Saint-Hilaire-la-Forêt.
Il règne sur une trentaine de familles seigneuriales de la région côtière.

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En 1040, il fonde l’Abbaye Bénédictine de Talmont et dans une charte de 1046 (Cartulaire de l’Abbaye) il énumère ses diverses fondations, dont l’abbaye Sainte-Croix de Talmont où il se fit moine et y meurt en 1048.
Son fils Guillaume le Jeune lui succède comme seigneur de Talmont, et fit reconstruire son donjon de Talmont y incorporant le clocher carré à plusieurs étages de l’église Saint-Pierre, qu’il fit détruire.
Ce clocher devenu donjon existe toujours.
Dès lors commence une lutte violente entre les Maisons de Talmont et celles d’Aquitaine.

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Guillaume le Jeune eut deux filles : Ameline, puis Anceline.
Cette dernière épousa un gentilhomme nommé Chalon.
À la mort de Guillaume le Jeune, Talmont ne pensa pas à sa fille aînée Ameline, non-mariée, mais à sa fille cadette Anceline épouse Chalon, lequel régna sur Talmont de 1058 à 1074.
Ce fut seulement après la mort de Chalon que Talmont revint à sa belle-sœur Ameline et à son mari normand de Montrevault.
Chalon avait eu deux fils : Guillaume et Pépin.

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Guillaume étant venu à mourir, Pépin succède à son oncle normand de Montevrault dans le gouvernement de Talmont.
Pépin fit détruire les restes de l’église Saint Pierre.
À la fin de XIIème siècle, on voit la châtellenie de Talmont gouvernée régulièrement par la succession de frères à frères, Raoul III seigneur de Mauléon et de Talmont (1180-1200) et eut pour successeur son frère Guillaume (1200-1214), après l’extinction du viager de son oncle.

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Il y eut ensuite une succession chaotique de seigneurs de Talmont, toutes sous la domination Anglaise.
Par suite du divorce d’Aliénor d’Aquitaine, d’avec le roi Louis de France et son remariage avec le roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, qui devint le suzerain du seigneur de Talmont, Raoul II de Mauléon, grand ami de Richard Cœur de Lion, avec lequel il partira à la croisade.
Au cours d’une bataille, Raoul de Mauléon tombé à terre, pressé par les Sarrasins fut sauvé par Richard Cœur de Lion.

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Ce fut après cette Croisade que le frère de Raoul III mourant, en vertu de ce droit de viager en usage en Poitou, Guillaume de Mauléon devint seigneur de Talmont.
Il fut l’époux de la fameuse Béatrice de Machecoul, l’ogresse de la légende, mangeuse de cœurs d’enfants, avec laquelle il fonda l’abbaye des Fontenelles près de la Roche-sur-Yon.

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Un chant intitulé "La complainte de Madame Béatrice", relatant en une vingtaine de couplets, était autrefois chantée en Bas-Poitou.
Béatrice de Talmont devenu veuve, se remaria à Aimery de Thouars et eut une fille Jeanne, dont le tombeau orne encore l’église mutilée des Fontenelles.

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Leur descendant, Savary de Mauléon délicat poète renommé et guerrier reprend le titre de Prince de Talmont, et engage ses domaines du Talmondais au Sire de Thouars pour partir à la cinquième croisade en 1217.
Il épouse en 1227 Amable du Bois et meurt en 1233.
Il eut des démêlés avec le roi de France Charles VII et son fils Louis XI.

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Ce dernier, une fois sur le trône de France, donna Talmont à son favori Philippe de Commynes en 1472.
Mais en 1483, il reconnaît son erreur aux enfants de La Trémoille, qui en étaient les légitimes seigneurs.
Mais Commynes ne veut pas s’en dessaisir, résiste au roi qui le 22 mars
1485, le fait arrêter et déposséder de ses biens.

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Par un phénomène vraisemblablement volcanique, le niveau de la mer qui alimentait les fossés du Château de Talmont et se soulevant, les eaux se retirèrent le 1er novembre 1560.
Les "La Trémoille", comme beaucoup de grands seigneurs français, devinrent tour à tour calvinistes et catholiques.
Henri de Navarre, futur roi de France assiège Talmont, s’en empare en 1587, et restaure la forteresse en 1588, en vertu de l’Edit de Nantes, et reçoit une garnison protestante entretenue par le pouvoir royal.

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Mais bientôt la guerre reprenant entre les deux camps, Richelieu, le puissant ministre de Louis XIII, convertit Henri de La Trémoille au catholicisme, et le prince de Talmont obéissant aux ordres royaux, pour éviter la prise de sa forteresse par les protestants retranchés à la Rochelle, la fait démanteler.
Et jusqu’à la révolution, Talmont restera en possession de la famille de La Trémoille.
Le dernier seigneur de Talmont, Antoine­Philippe de La Trémoille, prince de Talmont, seigneur de Laval, né en 1765, rejoignit la Grande Armée Vendéenne à Saumur, et en fut nommé commandant de la cavalerie.

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Il assista à toutes les batailles de cette 2ème partie de la guerre de Vendée et fut un chaud partisan de l’exode des Vendéens Outre-Loire. Après la grande défaite de Cholet, où il fit preuve d’une grande bravoure, mais fait prisonnier au moulin de Malagra près de Fougères, il fut jugé et guillotiné à Laval devant son château le 9 janvier 1794.
Ainsi finit l’histoire de cette forteresse de Talmont.

22 septembre 2022

L'aventure Puy du Fou | Recrutement

21 septembre 2022

Ballet des Sapeurs

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19 septembre 2022

La bibliothèque

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De l'Antiquité classique aux bibliothèques des grands monastères carolingiens, puis à la bibliothèque des rois de France, la bibliothèque est un lieu sacré qui a pour mission première de sauvegarder la mémoire des ancêtres.
Réservées aux clercs à l'origine, elles sont devenues des lieux publics, ouverts à toutes les catégories de citoyens.
L’histoire des bibliothèques est directement articulée avec l’histoire de la pensée, des idées, de la politique, de l’information, voire de l’architecture et de l’urbanisme. 
C'est dans cette perspective que fut construite la célèbre la bibliothèque d'Alexandrie.
Elle regroupait 700 000 rouleaux 3ème siècle avant JC.

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Le terme même de bibliothèkè est attesté pour la première fois en Grèce dans un texte de la seconde moitié du IVe siècle avant J.-C.
Il n'est cependant question que de bibliothèques privées dans la Grèce classique.
A la fin de l'antiquité, le parchemin remplace le papyrus, on passe du rouleau au cahier, plus facile à manier, plus souple, moins fragile.
Le parchemin est issu de peaux animales.
Au 3ème siècle, le codex est en usage (parchemin plié en livre).
La fin du papyrus correspond au déclin des bibliothèques de l'antiquité.
La bibliothèque du Moyen-âge est religieuse. 
Les monastères réunissent des ateliers où des moines recopient des textes religieux.
La lecture se fait à voix haute et elle sert à la méditation religieuse.
Le livre médiéval copié à la main sur parchemin demande plusieurs centaines d’heures de travail.

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Les monastères possédaient des ateliers de copie appelés "scriptoria" où les religieux et religieuses étaient parfois secondés par des copistes et des artistes laïcs.
Lire, copier, gloser sont les maîtres mots de la culture carolingienne.
Le livre est bien écrit, bien illustré, bien conservé.
Il est rare et précieux.
Les conditions d’accès à l’écrit se modifient à la fin du Moyen-âge.
De nouveaux besoins de connaissance s’expriment.
On assiste à une extension des usages de l’écrit dans des domaines comme le droit, l’art, la médecine, le commerce, la chancellerie, les finances.
En 1368, Charles V installe sa collection de livres dans une salle spécialement aménagée du Louvre.

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Une dizaine d’années plus tard, elle compte plus de 900 volumes.
C’est là le début d’une tradition que les rois de France ont ensuite à cœur de maintenir.
Le développement des techniques de l'imprimerie par Gutenberg vers 1440 a marqué un tournant décisif dans l’histoire du livre et de la bibliothèque.
Dès lors, les livres (qui étaient auparavant des objets uniques et précieux) ont pu être reproduits à de nombreux exemplaires.
Grâce à la baisse très forte du coût de production, la diffusion du livre a considérablement augmenté dès le XVe siècle.
À partir de la Renaissance, l’Antiquité suscite l’enthousiasme des cercles humanistes, qui s’attachent à redécouvrir les civilisations grecque et latine au travers de leurs ruines, de leurs œuvres d’art et de leur littérature. 

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François 1er introduit un principe nouveau par une ordonnance du 28 décembre 1537.
Il enjoint imprimeurs et libraires de déposer à la librairie du château de Blois tout livre imprimé mis en vente dans le royaume.
Cette obligation, appelée dépôt légal, constitue une étape fondamentale pour la bibliothèque royale.
Ramenée à Paris dans la seconde moitié du XVIe siècle, elle traverse, non sans dommages, les guerres de religion.
Les bibliothèques populaires émergent au milieu du XVIIIème siècle, lorsque la bourgeoisie et l'aristocratie avertie s’interrogent sur l'éducation du peuple. 

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En 2015, on compte environ 90.000 bibliothèques dans les pays actuellement membres de l'Union Européenne.
La plupart des pays ont une bibliothèque nationale souvent chargée de coordonner le réseau de ses diverses bibliothèques tout en exerçant sa mission traditionnelle d'acquisition, de conservation et de mise à disposition des documents.

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