Histoire ou légende du château d'Ardelay (Vendée)
Le chapelain et l'eau bénite.
On raconte que le pont-levis était toujours levé.
Il s'abaissait seulement lorsque les châtelains venaient assister à l'office divin.
Le chapelain était alors tenu d'apporter de l'eau bénite aux seigneurs.
Or, un jour, le prêtre ayant manqué à ce devoir, les seigneurs d'Ardelay le firent saisir et jetèrent le malheureux dans une prison du château.
On ne le revit jamais plus.
Histoire ou légende ?
Une rivalité de deux siècles.
Au milieu du XV" siècle, entre 1435 et 1450 surgit un différend entre le seigneur d'Ardelay et son vassal, Guillaume Ollivereau, seigneur du Boistissandeau.
Le litige concernait un droit de sépulture dans l'église d'Ardelay.
Une rivalité qui dura plus de deux siècles !
Des aliments mélangés à une poudre d'or
André de Vivonne, sénéchal du Poitou, devint seigneur d'Ardelay en 1489.
Il avait perdu deux de ses fils lors des guerres d'Italie.
Aussi il éleva très durement son troisième enfant, François.
Il ordonnait qu'on mélange à ses aliments une étrange poudre d'or, de fer et d'acier...
Ce fils passait pour le plus scabreux et le plus querelleur des hommes.
Dans le pays on le craignait beaucoup.
On disait :
"S'il va jamais en enfer, il fera si grand peur aux diables qu'il les en chassera tous et s'en rendra maitre...".
"Le fameux « coup de Jarnac"
Ce François de Vivonne devint célèbre à la suite d'un duel contre Guy Chabot, baron de Jarnac.
Ce duel considéré comme l'un des derniers combats judiciaires eut lieu en 1547.
S'agissait-il d'une histoire de femmes, de lettres anonymes ou de la défense de l'honneur, on ne sait.
Mortellement blessé, victime du fameux "Coup de Jarnac" qui consistait à trancher le jarret de l'adversaire, le maître du château d'Ardelay mourut vidé de son sang.
Souvenirs de Dame Catherine du Puy du Fou (1/3).
1. Catherine du Puy du Fou reçoit François 1er.
La lumière du soir pénètre à flots dans la chambre.
Par la fenêtre, Catherine contemple la paix fleurie du jardin, la terrasse rouge le long de l’étang…
Dehors règne le printemps, son dernier printemps…
Dans son âme, dans son corps, règne l’hiver…
Son entourage a beau lui mentir, elle sait bien qu’elle vit les dernières saisons de son existence.
Avant que les portes de la "Nuit" ne se referment sur elle, elle feuillette une dernière fois le grand livre de ses Souvenirs.
Elle revoit ce jour radieux de l’an de grâce 1527, où, toute jeune fille, elle épousa François II du Puy du Fou.
Elle se rappelle son émotion, son angoisse même…
Il lui fallait quitter la douceur rassurante d’un foyer, la protection affectueuse de parents attentifs pour s’en aller partager la vie d’un inconnu…
Si vieux déjà…
Il avait plus de trente ans… !
Elle sourit en évoquant ces puériles inquiétudes.
Comment avait-elle pu craindre François ?
François, si attentionné…
François, vingt ans d’une vie pleine et intense : des enfants, des voyages, un château, "son" château… des visites prestigieuses…
Comme celle du "Roi François 1er revenant de Bayonne passer la nuit au Puy du Fou".
Comme il est encore vivant devant ses yeux, le roi François…
Un géant à la carrure imposante…
Un homme séduisant…
Des yeux sombres et vifs, des mains admirables, un sourire à faire chavirer les cœurs.
D’ailleurs, elle avait entendu dire que plus d’une belle avait cédé au charme de Sa Majesté…
Mais elle était une épouse fidèle et ne pensait qu’à ses devoirs d’hôtesse.
Elle voulait que le Roi se souvînt de sa visite au Puy du Fou, qu’il appréciât l’hospitalité de son ancien compagnon d’armes en Italie.
Catherine avait voulu fêter somptueusement la venue du roi François et de la reine Éléonore.
Des jours et des jours de fébriles préparatifs !
Le château était décoré de fleurs, le sol était jonché de feuilles fraîches en signe de bienvenue.
Dans la cour d’honneur, les oriflammes ornées de salamandres, claquaient au vent d’été.
Soudain, entre une double haie de paysans qui manifestaient une joie exubérante, le carrosse royal s’était avancé, lentement tiré par six chevaux empanachés.
Catherine, trop émue, n’était plus elle-même.
Comme dans un rêve, elle avait vu descendre le couple royal qu’elle avait salué…
Le Roi qui la relevait, la complimentait sur sa jeunesse et sa beauté…
Puis leurs Majestés avaient pénétré dans la grande Salle pour participer au festin, qu’en bonne maîtresse de maison, elle avait minutieusement ordonné.
Après que chacun se fut rafraîchi les mains dans un bassin d’eau parfumée, serviteurs et servantes avaient présenté aux yeux et aux estomacs émerveillés des convives : des pigeonneaux, des faisans, des poulets aux vinaigres, des lapereaux, des tourterelles, des pâtés de cailles…
Comme entremets, des Bohémiens avaient donné un combat de coqs…
Spectacle que n’appréciait guère Catherine, mais que Sa Majesté prisait fort…
Ensuite des ours avaient dansé…
Puis le second service s’était avancé : des gâteaux découpés en fleurs de lys, des pains de Milan, des fromages, des tartes, des plats de gaufres, des confitures, des gelées, des dragées, des fruits…
Le repas terminé, des joueurs de buccins et de flûtiaux avaient escorté toute l’assemblée vers l’étang où les équipages de deux barcasses s’étaient affrontés en une joute colorée.
Le Roi, visiblement enchanté, avait ri, avait applaudi à tout rompre, avait même invité Catherine et François à se rendre à Fontainebleau…
Catherine ressent encore la joie et la fierté qui l’inondèrent en ce jour de juillet 1530…
Mais elle se sent lasse, soudain…
Il faut qu’elle laisse sa mémoire en repos…
Elle rouvrira son grand livre des Souvenirs…
Plus tard…
Beaucoup plus tard…
Les choux
Dans les brunes matinales et froides de novembre, avec mes compagnons de travail, il fallait "aller dans les choux".
Je m'en souviens….
Nous allions par les chemins creux impraticables, emportant sur notre dos les "rotes" (liens faits de branches) qui devaient servir à fagoter.
Avant de nous enfoncer dans les rangées de choux pour cueillir les feuilles, nous avions pris soin d'entourer nos jambes de pailles pour les garder sèches et chaudes.
Un lourd et épais tablier, un sac de balle soutenu par des ficelles nous protégeait aussi de l'humidité.
Et puis avant "le repas de l'après-midi", l'un d'entre nous retournait à la ferme chercher la charrette pour rentrer les fagots laissée au bout des sillons.
Accompagnés d'un morceau de lard, les choux consistent un mets encore très apprécié.
Pour devenir centenaire, il fallait, paraît-il, manger des choux !
On raconte qu'une grande famine avait sévi vers 1680, au temps de Louis XIV (1638-1715), à cause des pluies abondantes.
Le seigle avait germé, les moissons étaient perdues.
A Paris, 150.000 personnes mourraient de faim.
L'ouest de la France avait moins souffert.
En effet, notre région avait été épargnée grâce aux "choux vert" et aux navets.
Jacques Maupillier (garde)
Une légende Vendéenne
Il y avait autrefois, il y a bien longtemps, au bas d'une montagne, un monastère de moines rassemblés pour prier Dieu.
Certains d'entre eux avaient pour tâche de travailler la terre et de faire vivre le monastère.
N'oubliez-pas que le travail est aussi une prière !
Tous les soirs les moines étaient rassemblés autour du prieur, qui leur parlait de l'éternité, du paradis.
Un de ces moines surnommé Thomas Croit-dur, en souvenir de Saint Thomas, demanda au prieur :
"Que fait-on au paradis, durant toute l'éternité ?"
Le prieur, après l'avoir béni, lui répondit :
"Au paradis, les âmes ne se lassent jamais de contempler Dieu dans toute sa gloire et sa magnificence, ni d'entendre la musique céleste des anges."
Ce Thomas Croit-dur s'exclama :
"Cela doit être bien ennuyeux d'entendre la même musique pendant toute l'éternité..."
Un jour, perdu dans la montagne, alors qu'il se reposait sur un rocher, il entendit au loin un orchestre invisible jouer une musique inconnue.
La musique était lointaine, et pourtant toute proche.
Sa sonorité harmonieuse semblait descendre des nuages qu'emportait le vent du soir.
Quand les nuages disparurent, la symphonie devint bouleversante.
Le moine, intrigué, cherchait quelle en était l'origine.
On ne pouvait l'entendre que de la roche où il était assis.
Quand il comprit, il ne bougea plus, entièrement ravi par cette merveilleuse harmonie.
Il était tout à l'écoute de cette musique, qui chantait la gloire de Dieu et de la création, et rien n'aurait pu le faire changer de place.
Mais soudain, il dut se rendre à l'évidence : l'orchestre mystérieux avait cessé de jouer !
Déçu, il se leva et se trouva soudain très las.
Il remarqua que sa barbe était devenue longue et blanche.
Le dos plié, il descendit péniblement de la montagne et, sur son chemin, découvrit de nouvelles maisons.
A son passage, les gens qu'il croisait semblaient surpris et le monastère lui parut étrange.
Quand il sonna, un portier qu'il ne connaissait pas lui demanda :
"Que désirez-vous, bon vieillard ?"
"Mais voyons, je demande à voir le prieur, Don Jérôme."
"Don Jérôme est mort depuis près de cent ans", lui répondit le portier.
"Je suis le frère Thomas Croit-dur."
"Une légende de notre monastère raconte qu'il y eut autrefois un moine de ce nom, qui disparut dans la montagne, voici cent cinq ans", ajouta le portier.
"Est-ce possible ?, Cent cinq ans ? J'ai cru entendre cette musique l'espace d'une minute !".
Le moine pria alors Dieu de lui accorder grâce de l'entendre pour l'éternité et mourut quelque temps après.
Et son âme monta au paradis et depuis ce temps-là, elle nous y attend !
La déroute de Cholet par GIRARDET (Jules)
Huile sur toile, 1883 est d'une hauteur de 1,50m et une largeur 2,51m
Au centre, une charrette dans laquelle ont pris place plusieurs Vendéens s'enfuit à vive allure vers la gauche du tableau.
A son bord une femme, la tête couverte d'une coiffe, sert dans ses bras un enfant et jette un regard inquiet en arrière.
Derrière cette charrette se presse une foule confuse.
Des hommes s'enfuient en courant et tentent d'échapper aux soldats républicains.
Les corps des victimes et des animaux, la fumée provoquée par les coups de feu font pressentir la violence du combat.
La scène a lieu dans un paysage de campagne isolé.
L'impression de vitesse et de mouvement est renforcée par le traitement du ciel, les nuages semblant également s'enfuir.
Lors de son envoi au Salon de 1883, cette oeuvre était accompagnée de la légende suivante du catalogue :
"Déroute de Cholet. Octobre 1793".
"Le 17 octobre, l'armée vendéenne prise de flanc dans les landes de Cholet est dispersée et mise en fuite par les républicains".
C'est au cours de ce violent affrontement que seront mortellement blessés trois chefs vendéens :
Lescure, d'Elbée et Bonchamps
Le Puy du Fou. *
En arrivant au Puy du Fou, oubliez le XXlème siècle et lancez-vous dans un grand voyage dans le temps.
Sur plus de 50 hectares, partez à la découverte d'un parc naturel abritant des spectacles grandioses, quatre villages authentiques avec leurs artisans d'art et plus de 1500 animaux en pleine nature.
Entre deux spectacles, respirez dans les allées arborées et prenez le temps de flâner d'une aventure à l'autre.
Les héros du Puy du Fou nous entraînent dans leur aventure artistique au cœur d'un voyage éblouissant à travers les siècles.
Emotion garantie face aux acteurs, aux prouesses techniques des décors et des spectacles.
Chaque spectacle du Grand Parc du Puy du Fou possède ses particularités et ses propres effets.
Un très bon moyen d'immerger les visiteurs au cœur de l'action.
Des moments inoubliables et chargés d'émotions en commençant par des frissons dans l'impressionnant Stadium Gallo-Romain lors la fureur des jeux du cirque, l'émerveillement lorsque le drakkar des Vikings surgit des eaux, la magie de la mise en scène du "Dernier Panache" au Théâtre des Géants, de la tranchée de Verdun et du grand voyage sur le bateau du "Mystère de Lapérouse".
Et que dire devant l'inoubliable ballet aérien des oiseaux orchestré par les fauconniers, les prouesses équestres des cavaliers du "Secret de la Lance" et la fascinante histoire de "Mousquetaire de Richelieu".
Le soir, après une pause repas bien méritée, nous sommes devant l'apothéose de la journée, quand s'ouvre devant nous le décor monumental de la Cinéscénie un spectacle grandiose à couper le souffle.
Un voyage dans le temps à partager en famille ou entre amis.