Puy Story
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8 janvier 2018

Histoire de la Grainetière.

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Le coté gauche de la Grainetière n'est plus qu'une ruine, hélas !...
Mais assez fameuse tant par son histoire que par son architecture pour prendre place parmi les plus typiques églises bas-poitevines.

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"Notre âme, disait le P. Monsabré, a de mystérieuses sympathies pour les ruines.
On dirait qu'en les voyants, nous voyons des amies...
Notre imagination vagabonde s'enfuit dans le passé.
Elle se mêle aux générations disparues, rebâtit les murs, redresse les colonnes, rejoint les arceaux et les voûtes, reconstruit l'édifice tout entier, jusqu'à ce que le bruit d'une pierre qui tombe l'arrache à son rêve et lui rappelle la réalité…".

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Etymologie du nom : "La Grainetière" est citée de 2 manières dans les textes anciens.
GRANATARIA et GRANATERIA, ce qui signifie :
Terre à grain ou terre agraire, et indique donc un endroit fertile.
La plus ancienne mention qui en est faite est de 1100, si l'on en croit L. CHAPOT DE LA CHANOMIE.
Il semble vraisemblable qu'il y ait eu une habitation antérieure, peut-être à usage d'ermite, ou peut-être même un lieu de culte marial avec pèlerinage...

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C'est aux environs de 1130, sous le règne du roi Louis VI que des religieux détachés de l'abbaye bénédictine de Fontdouce, en Saintonge, arrivent à La Grainetière, sur un emplacement concédé par Gilbert de LA CHAIZE.
De nombreuses donations furent faites ensuite à l'établissement par les seigneurs de la région.
Guillaume Foucher, sgr. des Herbiers, Chotard de Mortagne, Guillaume de Chantemerle, sgr de Pareds, Guillaume de Mauléon, Guillaume Juquel, et autres.

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En 1145, le pape Lucius II érige en abbaye la nouvelle fondation.
Ce qui laisse supposer un certain nombre de religieux avec bâtiments et revenus suffisants.
Sur la foi de certains documents, d'aucuns avaient cru pouvoir reporter la fondation de ce monastère aux environs de l'an 1100, mais il semble qu'un examen critique des dits parchemins aurait prouvé qu'il fallait les rajeunir d'environ un siècle et que l'abbé Jean n'inaugura son abbatiat que vers 1201.

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Les différentes datent peuvent aussi nous orienter vers une évolution de l'importance de l'abbaye.
La question reste posée.
Depuis les origines, jusqu'en 1790, l'Abbaye fut habitée par des religieux bénédictins.
Propriété nationale depuis 1790, l'abbaye est adjugée en 1806 à M. Louis René GUYET, pour la somme de 2.525 francs.
En 1798, Pierre AGERON, propriétaire à Fontenay-le Comte, achète pour la somme de 720 francs, la maison, cour et jardin servant à loger le desservant de l'Abbaye (la majeure partie en ruines).
De l'église abbatiale, chœur, transept et nef ont quasi complètement disparu à la suite d'un incendie, dit-on, vers 1820.

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Mais, les ruines devindront une immense carrière où chacun pouvait s'approvisionner à bon compte de matériaux de construction, le propriétaire lui-même donnant l'exemple.
Seules subsistent les deux absidioles du Sud et l'absidiole proximale du Nord.
Elles se composent d'une simple travée voûtée en cul-de-four et éclairée d'une baie centrale. Mais reprenons la route depuis les origines de la Grainetière.
Sur le carré du transept, soutenu par les robustes faisceaux de colonnes de granit des angles, s'élevait jadis une coupole que couronnait un clocher octogonal.

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Le plein cintre voisine à la Grainetière avec l'arc brisé : les doubleaux des absidioles sont en tiers-point, mais les grandes arcades aveugles du chœur et les baies sont cintrées.
En fait, la construction de l'abbatiale se prolongea pendant plus d'un demi-siècle.
En 1180, l'œuvre était loin d'être achevée, puisqu'à cette époque, les abbés et religieux de Fontdouce, de la Tenaille, de la Grainetière, de Blanche-Couronne et de Lieu-Dieu en Jard adressaient encore une pressante exhortation aux ecclésiastiques et fidèles à contribuer, par leurs aumônes, à l'achèvement de l'église de la Grainetière qu'ils ont voulue "vaste et d'une remarquable architecture".

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Vers 1210, l'abbaye est entierement construite et va exercer pendant plusieurs siècles un profond rayonnement spirituel, culturel et économique.
Au début du XIIIème siècle, Monbail nous a laissé une lithographie du monument tel qu'il l'a vu, dit que "les ruines de la Grainetière appartiennent à tous les styles".
Si, en effet, le cloître et les absidioles qui subsistent sont du plus pur roman, le carré du transept laisse voir des ogives, dont le dessin est malheureusement incertain, mais qui n'est pas sans évoquer le transept de certaines églises de transition, par exemple celui de Beauvoir-sur-Mer ou de l'ile-Chauvet.
Le chœur paraît aussi orné de nervures.

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Le clocher, octogonal, mais très sobre, présentait une baie cintrée dans chacune de ses faces.
Beaucoup moins ouvragé que ceux de Parthenay-le-Vieux ou de Fenioux, il n'avait pour toute ornementation qu'une colonnette engagée à chacun des angles saillants ; une sorte de cordon mouluré contournait les baies et se profilait ensuite horizontalement sur chaque face aux deux tiers environ de la hauteur.
On ne manquera pas d'admirer la galerie de cloître aux fines colonnettes jumelées sur lesquelles le temps a mis sa patine et qui clôt à l'Ouest la grande cour d'entrée, donnant une impression de légèreté et de solidité à la fois.

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Depuis plus de huit siècles, le dur granit de ses piliers a résisté aux intempéries et aux révolutions.
Ses élégantes colonnettes rondes avec lesquelles alternent, de loin en loin, de grosses piles carrées aux colonnes d'angle, ses chapiteaux sobrement sculptés sont d'une beauté et d'une grâce dignes de l'antique de Comminges, où elles portent des chapiteaux extrêmement fouillés.
D'époque contemporaine est le bâtiment élevé à la suite, près de l'entrée, dont la façade Sud est ornée de trois longues baies cintrées, modèle peut-être des chevets à triplet de la fin du siècle...

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De l'autre côté de la cour, de grandes arcades cintrées dans lesquelles s'inscrivent des remplages gothiques indiquent la salle capitulaire.
Œuvre splendide aussi que cette salle dont les voûtes ogivales retombent sur quatre colonnes centrales qui la divisent en neuf travées.
Elle était jadis, paraît-il, beaucoup plus longue, les colonnes isolées étant au nombre de huit.
Vers 1372, plusieurs textes font état d'une attaque du monastère par les anglais au cours de la Guerre de Cent Ans.

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On y apprend que la Grainetière est du nombre des abbayes fortifiées avec douves ou fossés longeant ses murailles, pont-levis, ainsi qu'un étang considérable.
Edifiée dans les premières années du XIIIème siècle par Geoffroy, qui était en même temps abbé de Fontdouce, cette salle accueillit dans la suite de très hauts personnages.
Charles VII y fut reçu en 1425 et donna à l'abbaye le droit de capitainerie ; Henri IV y vint à plusieurs reprises ; de même, Louis XIII y passa en 1622.

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En 1560, 1569 et 1574, l'abbaye fut pillée et saccagée par les gens de guerre de la nouvelle opinion.
La remise en valeur de l'Abbaye :
Le 2 Avril 1946, les vestiges de l'Abbaye sont classés parmi les Monuments Historiques, grâce à l'action de Madame de CHABOT, qui s'occupa en outre des premiers et plus urgents travaux.
En 1963 se crée la Société Civile Immobilière de La Grainetière, qui devient propriétaire de l'Abbaye, et qui s'occupe depuis de sa restauration.

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En 1966, les jeunes du séminaire des Herbiers et du juvénat des frères de Saint-Gabriel entreprennent le nettoyage des abords, le débroussaillage des assises, le tri des pierres de taille... et creusent en même temps le sol de l'abbatiale pour retrouver le tracé des murs.
Ce faisant, ils mettent à jour quelques tombes !

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En Décembre 1978, après 200 ans du départ des moines, l'Abbaye retrouve sa vocation monastique en accueillant définitivement une petite communauté de 5 à 6 moines de la Congrégation Notre-Dame de l'Espérance, sous l'obédience de Saint Benoît.
Ils ont fondé ici leur sixième Prieuré M. PILASTRE, vers 1920, a fait placer à l'intérieur de l'une des absidioles la pierre tombale sculptée, en calcaire de Parthenay l'Archevêque.

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Près de la porte de la sacristie, les niveaux auraient été baissés : des carreaux bleus auraient été trouvés.
Le long du mur restant de l'abbatiale, dans la nef, une tranchée aurait été faite pour assainir les murs de la ferme.
De nombreux ossements auraient été trouvés.
Vers 1963-1964, les frères du Boistissandeau ont mis à jour des sépultures, à l'angle extérieur nord-ouest du transept, dont les pieds touchaient le mur de l'abbatiale !donc tête à l'ouest et pieds à l'est.

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En 1979, la Congrégation Notre Dame d'Espérance des "Moines Bénédictins" reprend possession des lieux.
En 1983, se constitue une Association des Amis de la Grainetière.
Cette association a décidé d'entreprendre des travaux de construction et de rénovation.

11 décembre 2017

Eglise fortifiée du Boupère (Vendée)

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Eglise fortifiée, monument historique, appartenant dans l'ensemble aux XIV-XVème siècles.
La première église est construite au 12ème siècle et fortifiée au Moyen-Age avec des meurtrière, chemin de ronde....
La restauration, qu'elle a subie au siècle dernier, a fait disparaître les restes romans du chœur et des absidioles et contribue à lui donner son unité de style actuelle.
Elle a dû présenter à l'époque romane l'aspect d'une construction en forme de croix latine, dont le chœur, semi-circulaire à l'origine, a été transformé dans la suite.
Vers 1867, on a doublé la profondeur du transept aux dépens du chœur et des absidioles : celles-ci furent alors démolies.

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L'église se compose actuellement d'une abside formée d'une travée unique avec grande baie ouvragée restaurée au siècle dernier, d'un transept très profond comprenant deux travées, de même que les croisillons, et enfin de la nef.
Celle-ci, de même que la travée centrale primitive du transept, voûtée de huit nervures mono-toriques, remonte aux origines de l'église.

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La nef comprend deux travées égales, dont les voûtes, légèrement bombées, n'occupent pas toute la largeur du vaisseau, d'où il s'ensuit la formation, au Sud, d'une sorte de bas-côté très étroit, fausse basse-nef analogue aux bas-côtés de La Caillère.

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La voûte, repose au Nord directement sur le mur goutterot, retombe de l'autre côté sur un pilier isolé entre les deux travées et relié au mur d'enceinte par une maçonnerie dans l'épaisseur de laquelle a été ménagé un passage cintré.
Cette particularité a son contrecoup dans l'agencement de la façade occidentale.
Celle-ci présente un portail et un oculus du plus pur XVème siècle.

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Le portail occupe le milieu de la façade, tandis que l'oculus (œil-de-bœuf) est situé au centre de la travée voûtée, ce qui fait que les deux ouvertures sont sensiblement décalées l'une par rapport à l'autre.

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Cette façade est couronnée extérieurement d'une jolie galerie de mâchicoulis supportant un parapet crénelé qui protège un chemin de ronde terminé à chaque extrémité par une échauguette s'appuyant sur les contreforts d'angle.
Cette galerie se continue tout autour de l'église, sauf au niveau du clocher.
Celui-ci, qui complète si harmonieusement l'édifice sur le côté Sud, a été lui-même restauré encore 1890.

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Quelques dates repères...
Au 12ème siècle une église en croix latine romane à chevet plat aux arcs légèrement brisés.
1179, la Bulle du Pape Alexandre III précise que la paroisse Alba Petra (Le Boupère) est une possession du monastère de Saint-Jouin de Marnes.

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26 mars 1305, Bertrand de Got archevêque de Bordeaux est en visite pastorale au Boupère.
Peu après il est nommé pape et s'installe à Avignon sous le nom de Clément V.
14-15 ème siècles sera l'époque de la fortification de l'église.
1563-1598, les seigneurs locaux adoptent la réforme protestante et l'église devient un temple protestant pendant 35ans.
24 juin 1798, l'état vend l'église aux enchères, au citoyen Bertrand.

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En 1808, la commune rachète l'église.
1862, transfert du cimetière entourant l'église vers son emplacement actuel.
1867-1868, élargissement du sanctuaire et construction du second transept gauche.
1891-1892, construction du transept droit (Sacré-Cœur) et reconstruction totale du clocher.

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15 et 16 février 1906, malgré l'opposition des habitants, les gendarmes pénètrent par un vitrail et procèdent aux inventaires.
1966, après le concile Vatican II l'autel de pierre est enlevé.

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Celui d'aujourd'hui est à proximité des fidèles, la liturgie se déroule face au peuple.

2 octobre 2017

Le monument aux morts des Epesses

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Ce monument de la guerre 1914-1918 fut élevé par souscription publique à la demande du Conseil Municipal présidé alors par le maire Ludovic TESSIER, le 25 juillet 1920.

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Réalisé en granit, il représente la descente de la Croix du Christ dans les bras de sa mère.

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A gauche, un poilu crie victoire, tenant dans sa main une Couronne de lauriers.

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A droite, le COQ GAULOIS, en avant un canon pris à l'ennemi.

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20 juillet 2017

Le Château de l'Etenduère (Vendée)

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De la superbe demeure, incendiée en 1794 pendant les guerres de Vendée, il ne reste plus que des ruines nostalgiques et chancelantes d'un grand corps de logis et quelques pans de murs menaçant de s'écrouler.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce logis était le plus bel ensemble seigneurial de la contrée.
Entre 1100 et 1150, dans le centre-ville actuel, au lieu-dit la Boutinollière, existait "Le petit" fief en l'air, constitué d'un étang, d'une maison et d'un jardin.
Cette seigneurie appartenait jadis au domaine des seigneurs des Herbiers.
Elle remonterait au début du XIIe siècle.

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Elle passa entre les mains de la branche cadette de la famille.
La première mention d'un "des Herbiers, seigneur de l'Etenduère", descendant direct d'un cadet de la famille seigneuriale des Herbiers, remonterait à 1205.
Ce fief fut concédé à Guy des Herbiers, cadet de la famille qui n'avait pas droit à l'héritage selon la coutume du Poitou.
Ce fief, c'était une misère et les gens du pays l'appelèrent l'Etang du hère.
Laurence Raoul, en épousant Guy des Herbiers, lui apporta en dot les terres où s'élèvent les ruines du château actuel qui prit le nom du nouveau propriétaire : "l'Etenduère".

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De simple hébergement en 1375, puis d'hôtel noble et de seigneurie en 1484, le château acquit ses lettres de noblesse en 1622 en étant fortifié avec canonnières, pont-levis et mâchicoulis.
Parmi les seigneurs de l'Etenduère se comptent des générations de marins de guerre sur les vaisseaux de la Royale avec une bonne demi-douzaine de capitaines de vaisseaux, mais aussi des marins de commerce.

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Les cadets des familles étaient sans fortune, aussi avaient-ils pris l'habitude de s'engager dans la marine royale où l'avancement se faisait au mérite.
L'un deux, l'amiral Henri-François des Herbiers L'Etenduère (1680-1750) fit flotter le pavillon des Herbiers sur toutes les mers du globe.

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Mais, le château ne fut pas épargné par les colonnes infernales qui y mirent le feu le 31 janvier et 1er février 1794.
C'est la colonne infernale du général Grignon qui incendiera le château de l'Etenduère, pourtant éloigné, à l'époque, du bourg des Herbiers.
Ce sinistre sonne le glas de cette bâtisse.
Selon une tradition orale, des trombes d'eau se sont abattues et l'ont sauvé partiellement.
Miraculé, il fut malgré tout laissé à l'abandon et ignoré pendant deux siècles.

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Le château de l'Etenduère n'est plus que l'ombre de lui-même depuis le 31 janvier 1794.
De ses temps radieux, il reste un passé millénaire et une biche blanche mystérieuse.
"La légende de la Demoiselle remonte au XVIIe siècle et elle comporte plusieurs versions".
La plus courante raconte qu'un jeune seigneur courtisait une jeune fille du château de l'Etenduère.
En vain.
Furieux d'être éconduit, il chargea une sorcière d'envoûter la belle.

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La nuit, la jeune fille se transformait en biche blanche et ne reprenait forme humaine que le matin, peu avant l'aube.
Pour conjurer le sort, il aurait fallu blesser "au sang" l'animal.
Pour cela, il fallait utiliser un fusil à piston, avec une balle bénie, et intercaler un cheveu de nouveau-né entre le chien et le percuteur.
Sinon l'animal restait animal.
Quelqu'un, excédé par le va-et-vient nocturne de la biche, tira sur elle et la tua, sans les précautions requises.

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La Demoiselle de l'Etenduère disparut à jamais.
La bête aurait été enterrée à l'angle du domaine, sous un petit monument, dans le virage de la rue de la Demoiselle.
Mais la révolution étant passée par là, il n'y a plus de trace de l'endroit.
Dans les années 1980-1990, le château put rêver qu'on allait lui redonner vie.
Il flottait un vague projet de théâtre de verdure.
Mais les problèmes techniques et financiers découragèrent la municipalité qui donna priorité à la restauration des dépendances.
Depuis, le château de l'Etenduère est redevenu abandonné, s'interrogeant sur son destin.

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Depuis octobre 2016, tous les samedis matin, une joyeuse équipe des bénévoles de l’association Passion patrimoine (une vingtaine à se relayer par petits groupes) transpirent sur ce chantier d’envergure pour le défrichage du château afin de le faire sortir de l'oubli.

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15 juin 2017

La colonne des Epesses

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En 1854, M. l'Abbé BREAUD, curé des EPESSES fit construire, avec l'aide de ses paroissiens une chapelle dédiée à l'IMMACULEE CONCEPTION.
Une chapelle simple, sans le belvédère.
La colonne surmontée de la statue de la vierge Marie sera ajoutée plus tard, après les apparitions de LOURDES (1858).

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Une vierge de LOURDES sera placée sur l'autel à l'intérieur.
Elle est remarquable par la colonne qui surplombe sa façade, montée sur un piédestal, elle s'orne au sommet d'une statue de la Vierge en fonte doré.
La Vierge de la Colonne a exaucé de nombreuses prières ...

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On connait la dévotion particulière des "Spicéens" pour ce lieu de pèlerinage.
On venait en procession à la Colonne au 15 Août et aux communions solennelles où les enfants offraient leurs couronnes de fleurs à MARIE.
Le 13 mars 1951, la colonne fut emportée par une violente tempête et, défonçant la couverture, entraîna avec elle la statue en fonte qui se brisa.

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Charles SOULARD la répare et un chroniqueur de l'époque note que ce forgeron a posé 680 boulons pour tenir les 240 morceaux de la statue.
La statue fut replacée sur la colonne reconstruite, le 15 Août suivant, en cortège, avec l'évêque, Monseigneur CAZAUX, qui avait ordonné le matin même quatre diacres dont Pierre LUCAS des EPESSES.
La chapelle et sa colonne furent restaurées en 1983.

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A droite de la chapelle se trouve un autel, surmonté d'une croix.
Il fut construit en souvenir du Concordat signé par Pie VII et Napoléon Bonaparte, en 1801, qui rendait la liberté de culte.

22 mai 2017

LE VENDÉEN par REAL DEL SARTE (Maxime)

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Cette sculpture à l'Ecomusée de la Vendée.
C'est une œuvre date de 1935 et est signée : M. Réal del Sarte (1888 - 1954)
Elève de Landowski et Verlet, il exposa régulièrement au Salon des Artistes Français depuis ses débuts.
Il consacra une grande partie de sa carrière à l'édification de monuments patriotiques, en particulier des statues à Jeanne d'Arc à Rouen (la Sainte de la Patrie) et à Poitiers et des monuments commémoratifs de la guerre 14-18.

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Il fut aussi, dès 1908, le chef des "camelots du roi", ces énergiques vendeurs du journal de l’Action Française, mouvement nationaliste et monarchique, et il participa, en première ligne, à toutes les bagarres de ce mouvement.
En janvier 1916, devant Verdun, en prenant la place d’un de ses guetteurs, père de neuf enfants, il reçut un éclat d’obus qui lui emporta une partie du bras gauche et il fallut l’amputer de l’avant-bras.
Pour un sculpteur, c’est un drame ; mais il poursuivit son œuvre en modelant de sa main unique de nombreux ouvrages et en dirigeant les travaux qu’un disciple exécutait à sa place.

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Cette statue symbole du Souvenir Vendéen, est le plâtre original du monument qui se trouve à Cholet.
Maxime Real del Sarte réalisa le monument en 1935 :
"Dans cet hommage aux héros de la Vendée, c'est toute l'âme française, sa foi ardente, son esprit de sacrifice et sa fidélité que j'ai voulu glorifier".
Le monument devait se dresser sur une place de Cholet.
La victoire du Front Populaire en 1936 retarda l'inauguration.
La cérémonie fixée au 5 septembre 1937, réveilla les passions politiques.
Le général Weygand devait la présider.
Le gouvernement s'y opposa.
La statue devait s'ériger à Cholet sur la place de la Vendée.
Nouvelle interdiction.
On installa l'œuvre de Maxime Real del Sarte au Bois-Grolleau, lieu de combat pendant les guerres de Vendée et elle fut inaugurée le 5 septembre 1937 devant une foule considérable.
Sur les ordres de la Préfecture une palissade en bois masquait la vue du monument aux passants.

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L'inauguration donna lieu à des discours à portée politique hostiles au Gouvernement du Front Populaire et appelant au Souvenir mobilisateur de 1793.
C'est ainsi que M. de Suzannet évoqua le Souvenir de son Aïeul et de Cathelineau et y associa les poilus vendéens de 14-18.
Pendant la guerre de 39-45, la statue put enfin occuper l'endroit prévu.
Mais 1942, lors d’un transfert, elle fut décapitée accidentellement lors du passage sous un pont.
En 1944, elle fut dynamitée dans un attentat perpétré par des adversaires du Souvenir Vendéen.
On retrouva la tête, mais un bras avait disparu dans l’explosion.
Restaurée par des amateurs, elle supporta mal les transferts suivants, et c’est en morceaux qu’elle parvint au Musée d’Art et d’Histoire de Cholet en 1993, pour connaître une ultime restauration, et être installée dans le musée en 1999.
L’original de la statue, en pierre, se trouve donc à Cholet, et on peut en contempler une reproduction à l’Historial de la Vendée, dans le pôle des Guerres de Vendée.
L'écrivain vendéen Jean Yole s'exprimait ainsi à propos de cette œuvre :
" L'artiste.... a pensé en Vendéen.
La pierre a la couleur du granit de nos coteaux.
L'homme adossé à une croix.

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Il tient de la main gauche une faux aiguisée pour l'herbe et qui servit pour la bataille et de l'autre, à bras tendu, il offre son cœur.

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Toute la Vendée est là, son épopée, son métier, la foi de son peuple ".
L'érection de cette statue reste un des actes de mémorialisation les plus importants inscrits par le Souvenir Vendéen.
Le sculpteur expliquait ainsi son œuvre :
"Dans cet hommage aux héros de la Vendée, c’est toute l’âme française, sa foi ardente, son esprit de sacrifice et sa fidélité que j’ai voulu glorifier".

27 mars 2017

La chapelle Saint-Jean des Epesses

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Au Epesses, à côté de l'église Notre-Dame, se trouve la chapelle Saint-Jean.
Cette petite construction rectangulaire à nef unique de trois travées, couverte de voûte d'ogives.
Edifiée dans le premier cimetière près de l'église paroissiale, elle porte au dessus de l'entrée un blason aux armes du Puy du Fou.

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Elle aurait été construite au alentour de 1400 et bénite vers 1440 (sans preuves), du vivant de Guy II (1375-1453), dont les armoiries ornent la porte d'entrée.
Le culte de Saint Jean était très répandu au Moyen-âge.

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Un aveu fait à Rochetemer, en les Herbiers, le 2 novembre 1563 par René du Puy-du-Fou il est fait mention de quatre foires des Epesses, dont trois aux Fêtes de Saint Jean.
Ces foires devaient être fort anciennes, peut-être même avaient-elles succédé à celles qui se tenaient autrefois au Bourg-Bérart.

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Cette Chapelle Saint Jean fut désaffectée à la Révolution vendue comme "Bien National" et achetée par le notaire Gabriel-Vincent Chenuau.

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Elle servit même à emprisonner bon nombre d'habitants des Epesses qui avaient le malheur de ne pas penser comme le maître du moment et furent envoyés par lui aux fusillages révolutionnaires.

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Désaffectée, elle a servi de salle de théâtre, puis de cinéma, et même de foyer de jeunes.
Lors de fouilles en 1986, on y a trouvé des moules de cloches.
Elle accueille désormais des expositions temporaires pendant la période estivale.

27 février 2017

L'église Notre Dame des Epesses

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La première église des Epesses fut celle du Prieuré remplaçant la villa gallo-romaine.
Construite d'abord en bois comme toutes les chapelles primitives, puis après l'an mille, en pierre, au milieu du vaste lieu d'asile inviolable qu'était alors le cimetière, à l'emplacement de l'église actuelle.

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Dès 884, certains textes parlent d'une église Santa Maria de Spissis, ("Epines" – "fourrés") mais le plus vieux document concernant cette église placée sous le vocable de Notre-Dame, date de 1103.

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Elle y est citée comme relevant de l'abbaye de VEZELAY, ce qui ne veut pas dire qu'elle fut fondée par les moines de cette Abbaye, mais plus vraisemblablement par les seigneurs du PUY DU FOU, qui étaient seigneurs de la paroisse des EPESSES sans doute donnée par eux à cette Abbaye Bourguignonne.

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L'église romane qui existait en 1103, fut remplacée au 15ème siècle par l'église actuelle.
Cette très belle église à trois nefs possède une particularité qui n'est pas rare dans les églises de cette époque.

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Les haut-parleurs d'aujourd'hui n'existant pas, on noyait dans la maçonnerie de la voûte, l'ouverture tournée vers le bas, des vases acoustiques en terre cuite, sortes de vases de résonnance qui répercutaient les sons, ce qui fait que dans certaines églises anciennes, on a une acoustique remarquable.

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Le chœur et le portail sont plus récents, et furent reconstruits par les seigneurs de la paroisse.
On dit que la première messe chantée fut célébrée le jour de la St Jean Baptiste, le 24 juin 1440.
Des fouilles ont aussi révélé en sous sol les restes d'une fonderie de cloches.

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Le portail en 1620 par René Il du Puy du Fou, et vers 1635, une magnifique crypte sépulcrale, en forme de croix, construite en dehors de l'église du 15ème siècle, et dans laquelle plusieurs seigneurs du Puy du Fou furent enterrés.

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Au début de la révolution, il paraît que la porte du tabernacle en or, fut cachée sous le dallage de l'église et jamais retrouvée.
Au moment de la reprise du culte, au début de l'Empire, le curé des Epesses fit faire une porte en bois sculpté pour ce tabernacle.

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On raconte qu'en 1794, les soldats républicains de la garnison de Cholet, cantonnés aux Epesses sous les ordres de Baron, ami du notaire Gabriel-Vincent Chenuau (1755-1821), de triste mémoire, brisèrent trois cercueils de plomb qui renfermaient les restes des seigneurs.
Le plomb fut emporté et, les squelettes jetés dans un coin où ils restèrent jusque vers 1815.
En 1946, l'abbé Deriez curé des Epesses les réunit dans le tombeau qui se trouve dans cette crypte.

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Au-dessus de cette crypte, René Il du Puy du Fou construisit le chœur actuel et deux chapelles latérales.
Il voûta le chœur avec des caissons de granit qui avaient été mis en réserve pour la reconstruction de l'aile droite du Puy du Fou.
Ils sont semblables à ceux du grand escalier et de la chapelle.

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Et vers 1650, le nouveau seigneur du Puy du Fou, Claude de Boylesve (1611-1673) fit construire le très beau retable, un des plus beaux de Vendée (classé par les Beaux-Arts) qui orne le chœur.
De chaque côté du motif central figurent les bustes du constructeur et de son épouse Louise Ogier (1615 -1657), surmontant leurs armoiries.
C'est en 1946 que l'on redonna une sépulture décente à Claude de Boyslesve, propriétaire du château du Puy du Fou en 1959 et à sa femme.

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A son coté se trouve la chapelle Saint-Jean..... On en parlera prochainement.

16 janvier 2017

Mystère de Vendée*

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Le logis de la Chabotterie se trouve en Vendée.
En ce lieu, l'histoire vous prend par le bras pour vous faire découvrir le passé de la Vendée.

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Dans ces murs, l'histoire du Général CHARETTE qui fut arrêté en 1796 à une portée de fusil (de l'époque) de ce château.

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La vue sur l'arrière du château.

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Un canon vous indique la direction où finit la guerre de Vendée.

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Non loin, une croix symbolise l'endroit où le Général CHARETTE fut arrêté mais.........

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Le fantôme du Général CHARETTE est-il toujours présent au Logis de la Chabotterie ?
Mystère !!!!

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30 décembre 2016

Naissance des Epesses (Vendée).*

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Lors de la formation de la Terre, et durant des millénaires, notre globe fut un magma informe d'eau et de terre, surtout d'eau, seuls quelques sommets émergeaient, comme le Mont des Alouettes, le Mont-Mercure, le Puy-Crapaud, et aux Epesses, la Butte du Moulin, qui est à environ 255 mètres au-dessus du niveau de la mer.

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Puis les eaux se retirant, vint le premier homme, il y a de cela environ deux millions d'années.
Et après plusieurs périodes de glaciation, par suite du plissement du sol, la région prit peu à peu sa forme actuelle.

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Ces premiers hommes se fixèrent vers Mallièvre, Saint-Laurent, Mortagne, Tiffauges et aussi les Epesses.
Comme l'eau était nécessaire à leur survie, ce fut sur les bords de cette rivière de vie "LA SEVRE" qui borde une prairie des Epesses, qu'ils construisirent leurs premières habitations.
On en retrouve les traces dans la plupart des replis de cette rivière.
Puis, entre un million et cinq cent mille ans, ils découvrent le Feu.

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Ce fut la grande découverte de la Préhistoire, qui modifia radicalement leur mode de vie.
De nomades, ils devinrent sédentaires et de chasseurs, agriculteurs.
Ensuite, environ dix mille ans avant Jésus-Christ, ils creusèrent leurs premières habitations souterraines, les Souterrains-Refuges.
Aux Epesses on en a trouvé au village du Coudrais, et sous la maison Saint-Jean, près de la chapelle de ce nom.
De six mille à deux mille cinq cents ans avant notre ère, ce fut la grande révolution agricole qui fit des chasseurs de la pierre polie, les premiers agriculteurs.

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Ils construisirent leurs premières huttes de bois et de torchis, aux toits de paille.
Ils apprirent à vivre en communauté, ce fut alors l'apparition de leurs premières agglomérations, bien modestes, telles les Epesses et le Bourg-Bérart.

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Toutes deux situées en bordure de ces pistes préhistoriques, devinrent chemins gaulois, plus tard voies romaines et en notre XXème siècle, toujours aux mêmes endroits, chemins vicinaux et départementaux.

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