L'alambic
Le mot alambic vient de l'arabe al 'inbïq, lui-même emprunté au grec tardif ambix (= vase).
L'invention de l'alambic est attribuée aux arabes, aux alentours du Xe siècle. Ainsi Abu Al-Qasim (Aboulcassis), un des plus grands chirurgiens arabes, passe pour en être l'inventeur.
Mais le principe existait déjà bien avant, et les grecs le connaissaient.
On trouve des traces de l'invention de l'alambic par les Égyptiens et en Mésopotamie vers 3500 ans avant JC.
Après les Mésopotamiens, ce sont les Égyptiens de l’Antiquité qui ont développé la technique de la distillation adoptée ensuite par les Grecs
Le principe de distillation est décrite dans les traités de deux femmes chimistes Égyptiennes, appelées Cléopâtre et Marie, et dont fait état le traité du IIIème siècle de Zozime conservé dans la Bibliothèque de Saint Marc à Venise.Au Moyen-âge, l’alambic est assez largement utilisé dans le pourtour méditerranéen.
C’était probablement une machine très rustique qui a été améliorée à partir du XIIIème siècle, en Italie d’abord, puis dans le sud de la France au XVIIème siècle.
Mais c’est fin XVIIIème et surtout début XIXème, que les principales améliorations sont apportées par Edouard Adam à Montpellier grâce aux travaux du chimiste de Nîmes, Laurent Solimani, ensuite par Isaac Bérard, fabricant d’eau de vie à Gallargues près de Nîmes.
Ces développements aboutissent au dépôt de plusieurs brevets dont celui de 1811 au nom de tous les "inventeurs", Adam, Solimani et Bérard.
L'alambic fut d'abord utilisé pour fabriquer des eaux florales, des huiles essentielles ou des médicaments, avant de permettre la production d'eau de vie par distillation de jus de fruits fermentés.
Un alambic simple comprend un premier récipient comprenant le moût (liquide à distiller) lequel est chauffé (bain-marie, gaz, feu de bois...).
Les vapeurs d'alcools qui se forment sont dirigées dans un tuyau où elles seront refroidies.
Condensées et refroidies, ces vapeurs se transformeront en liquide et seront récupérées dans un récipient.
Saint Maurice
Mauricius était le tribun de la légion “thébaine” (+/- six mille hommes) nommée en raison de sa résidence à Thèbes (Égypte).
D’origine égyptienne (Kémèt), Saint Maurice était un "Noir".
Vers 290, l’empereur romain Maximien voulant réprimer des paysans chrétiens en révolte contre le fisc impérial, remit en vigueur les persécutions et transféra dans ce but cette légion à Agaune (Suisse).
Maurice et ses compagnons, se rappelant qu’il vaut mieux obéir à leur Dieu qu’aux hommes, refusèrent d'exécuter les ordres impériaux.
Aussitôt l’empereur Maximien, associé à l'empire par Dioclétien, donna l’ordre de décimer la légion de Maurice et de la sacrifie aux idoles.
Le 22 septembre 286, la légion romaine entière, général en tête, fut immolée pour n’avoir pas voulu renoncer à leur foi chrétienne.
Le bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers.
Avant de mourir, ils envoient au tyran un message :
"Empereur, nous sommes vos soldats ; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l’empire ; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu.
Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux : mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables."
Maximien, les fit massacrer tous en masse.
Une basilique fut élevée par Saint Théodore dès le IVème siècle, puis une abbaye y fut créée.
A la fin du IVème siècle, les reliques furent déplacées à Angers et devint ainsi titulaire de la cathédrale et patron du diocèse.
Maurice est l’un des saints dont le culte est le plus répandu en Savoie, et devient en 1603, le patron particulier de la Maison régnante de Savoie.
Il est un Saint militaire, invoqué par les gens d’armes, les seigneurs, les hauts barons ainsi que les cités qui redoutent d’être prises d’assaut et pillés.
Il est le patron des chasseurs alpins.
Il y a 1700 ans, Maurice et ses compagnons de la Légion thébaine offrirent leur vie, en proclamant leur foi et en refusant de s’en prendre à une population chrétienne.
Toujours représenté comme Saint à peau blanche, il apparaît à partir du 12ème siècle avec sa couleur d’origine.