Céleste Julie Michèle "Bulkeley", née "Talour de La Cartrie". Le couple Bulkeley combattit les armées de la République pendant l’insurrection vendéenne. Céleste Bulkeley échappa de justesse à la guillotine et obtient un sursis grâce à une fausse déclaration de grossesse. L’image de cette femme couvrant la retraite des royalistes, armée d’une épée et d’un pistolet, est restée légendaire dans les manuels scolaires. Elle ne rendra définitivement les armes qu’après la mort du général, le 29 mars 1796.Céleste Julie Michèle "Bulkeley"
Elle est la fille de Guy Barthélemy Talour de la Cartrie et de Jeanne Ollivier (1712-xxxx).
Ses parents habitaient le château de la Villenière à la Pouëze en Anjou.
Née à Angers en 14 mai 1753, décédée le 13 mars 1832 à l'âge de 79 ans.
Elle fut une femme très courageuse, méprisant le danger et têtue dans ses convictions.
Elle se mariera 4 fois.
Son premier mariage fut célébré le 31 mai 1779 avec Louis Henri Marie Chappot de la Brossardière (1753-1785).
Il décéda la sixième année de leur mariage en 1779, laissant une fille Marguerite Ambroise Céleste Aminthe CHAPPOT (31 mars 1781- 10 février 1794).
Le 20 novembre 1786, elle épousa en deuxième noce le lieutenant William de Bulkeley (1766-1794) de nationalité irlandaise, appartenant au régiment Walsh-Serrant (régiment d’infanterie irlandais du Royaume de France créé en 1697) en garnison à l’Ile d'Oléron.
En 1793, ils furent arrêtés par les soldats républicains à la fin de la Virée de Galerne (18 octobre au 23 décembre 1793) à "Le Loroux Bottereau" ainsi que leur fille de 12 ans et leur femme de chambre et furent amenés et incarcérés à Angers.
Ils furent condamnés tous les quatre à mort.
Deux furent guillotinés en janvier 1794 et sa fille morte du typhus.
Son époux la sauvera en justifiant à l'autorité une grossesse.
Le sursis accordé lui fait traverser la "Terreur", mais la laisse absolument seule.
C’est auprès de Charette que la comtesse trouve refuge.
Elle était l’une des fougueuses amazones de François-Athanase Charette de La Contrie.
Suivant les expéditions, elle prit part aux terribles luttes et reçu deux coups de sabre à Torfou, se battit à Mortagne et à Saint Fulgent.
En rejoignant Charette, elle a retrouvé auprès de lui des dames et des demoiselles, nobles ou roturières, restées dans la légende sous l’appellation générique d' "amazones de Charrette" et dont certaines méritaient ce titre grâce à leurs incontestables faits d’armes.
Le 19 septembre 1797, elle épousa le 19 septembre 1797, Jacques Thoreau de Touchardière (1766-1798) et finalement le 9 janvier 1803 le Capitaine François Pissière (1769-xxxx).
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Commentaires sur Céleste Julie Michèle "Bulkeley"
- Merci pour cette biographie, mais Céleste est décédée à Angers et non pas au château de la Brossardière. Son acte de décès est consultable sur le site des Archives départementales du Maine-et-Loire (BMS Angers, 1er et 2e arrondissement, Décès 1832, vue 19/18
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- L'acte de décès ne laisse aucune équivoque : il est écrit en toutes lettres que Céleste est morte le 13 mars 1832 à sept heures du soir, à son domicile situé dans le canton des Justices, à Angers.
J'ai aussi vérifié dans les registres d'état civil de Saint-André-d'Ornay, où se trouve le château de la Brossardière, et il n'y est fait aucune mention de la mort de Céleste. - Je fais actuellement des recherches historiques sur cette héroïne de la guerre de Vendée, elle est bien morte à Angers, je confirme. Sa maison natale existe toujours, tout comme le château de la Brossardière et celui de la Cartrie, près d'Angers, qui appartenait à sa famille. Elle était d'ailleurs blonde, mais cela n'empêche pas que l'actrice du Puy du Fou donne une très belle image d'elle
- William de Bulkeley était né à Clonmel, dans le comté de Tipperary, en 1766.
Sur recommandation de son oncle, Richard Butler, il intégra, en 1785, le régiment de Walsh, dont le colonel était Antoine Joseph Philippe, comte Walsh de Serrant.
C'est en rendant visite à un oncle irlandais qui était prieur à La Roche-sur-Yon, qu'il rencontra Céleste Talour de La Cartrie (Angers, 1753 - y, 1832, l'évidence morte à Angers). Refusant de prêter serment à la Révolution, il se retira dans le château de sa femme, et, ayant rejoint l'armée vendéenne, fut nommé (été 1793) commandant du district de La Roche-sur-Yon.
Ils combattirent dans l'armée de Charrette et furent capturés par les troupes républicaines en décembre 1793.
Il y eut d'autres Irlandais dans l'armée vendéenne, comme Noel O'Byrne, Benjamin MacCurtin (dit Kinless), O'Daly, Peter Dillon, etc.