Puy Story
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30 octobre 2013

Chemin de la Mémoire (prélude)

Il est 6 heures du soir, le lavoir de la ferme porte la rumeur de la révolte au nom de la foi. 

Les prêtres se cachent dans les greniers, les femmes prient dans les bois…
La nuit est tombée, il est 8 heures du soir.
Les hommes forgent des armes de fortune.
De chemins creux en chemins creux, les chefs appellent au combat.
Cathelineau, La Rochejaquelein, Charette.
Il est 11 heures du soir.
Sur le pont du Puy du Fou, alors que le château brûle, c’est l’embuscade.
Il est minuit.
La chapelle est incendiée par les Colonnes Infernales du général Turreau.
Le p’tit Jacques Maupillier implore, avec sa jeune sœur, le grand vitrail du pardon.
Jacques Maupillier n’a plus de famille.
La Vendée est morte.
La Vendée est née.
Le pardon n’est pas l’oubli…

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10 décembre 2018

La messe en Vendée

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En ce temps (fin 1800-début 1900), il y avait chaque dimanche deux messes à l'église, où tout le monde allait.
La première, celle de six heures, était celle des "paroissiens pressés" et surtout la "messe des gens de garde".
Dans toutes les métairies, ce jour-là, il y avait un tour de garde pour les hommes comme pour les femmes.
Personne n'y échappait.
Patrons, domestiques, parents, enfants.
Chacun assumait cette fonction à tour de rôle.
On disait alors qu'on était de première messe.
En revenant de l'église, il fallait tout faire.

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Soigner le bétail, traire les vaches, s'occuper des cochons, de la volaille... et garder la maison.
Rude dimanche !!!, que tous aimaient bien quand même.
Les autres, ceux qui étaient de grand-messe, étaient libres toute la journée.
A dix heures, ils assistaient à l'office chanté et, dès "l'Ite missa est", se retrouvaient sur la Grand-Place.
Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, les jeunes filles au centre, jetant à la dérobée des regards sur les garçons ou échangeant avec certains un signe de connivence.

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Sur le coup de midi, tout ce monde se répandait lentement dans les rues du village, glissant vers les auberges où les femmes s'installaient, ouvrant leur grand panier pour déjeuner avec leurs familles et boire le vin de l'aubergiste.
Dans l'après-midi, les hommes entamaient d'interminables parties de "luette" (jeu de cartes du marais vendéen, venu d'Espagne) et lorsque vers les six heures du soir les cloches sonnaient pour annoncer les vêpres, les femmes regagnaient l'église, laissant pères et maris jouer aux cartes, souvent tard dans la nuit.

15 novembre 2019

LE TRAITÉ DE VERSAILLES *

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C'est le 11 novembre 1918 qu'est signé l'armistice entre l'Allemagne, la France et ses alliés mettant fin à 4 années de guerre.
Le traité de Versailles mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Il fut signé, le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles, entre l'Allemagne, d'une part, et les Alliés, d'autre part.

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Le traité avait été préparé par la Conférence de paix (tenue à Paris, du 18 janvier 1919 au 10 août 1920) qui élaborait notamment les quatre traités "secondaires" de Saint-Germain-en-Laye, du Trianon, de Neuilly-sur-Seine et de Sèvres.
Bien que cette conférence ait réuni 27 États (vaincus exclus), les travaux furent dominés par une sorte de "directoire" de quatre membres.

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Georges Clémenceau (président du Conseil ou premier ministre) pour la France.
David Lloyd George (premier ministre) pour la Grande-Bretagne.
Vittorio Emanuele Orlando (ministre-président) pour l'Italie.
Thomas Woodrow Wilson (président) pour les États-Unis.
Ces personnalités ont exercé une influence déterminante dans le traité de paix.
A eux quatre, ils ont rédigé le traité qui va s'imposer aux 32 puissances qui vont se réunir dans la galerie des glaces du château de Versailles.
Et surtout à l'une d'entre elles : l'Allemagne.

Ver2

Les clauses du traité Le traité de Versailles a imposé à l'Allemagne des clauses
1. Territoriales (par exemple, la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France et la perte de toutes les colonies d'Afrique aux mains de ses rivales, la France et la Grande-Bretagne : le Cameroun, le Togo, le Tanganyika et le Südwestafrika ou Namibie).
L'Allemagne va perdre 15% de son territoire et 10% de sa population.
La France récupère l'Alsace-Lorraine perdue en 1871.
La Belgique annexe quelques villes frontalières avec l'Allemagne.
Le Danemark récupère certains territoires perdus en 1864 après la guerre contre l'Autriche et la Prusse.
La Sarre, riche en charbon, est placée sous administration internationale pendant 15 ans.
La rive gauche du Rhin allemande est démilitarisée (mais non occupée).
La Prusse orientale qui reste allemande est séparée de l'Allemagne par le corridor polonais qui aboutit à la ville libre de Dantzig.
L'empire colonial allemand est partagé entre la France qui annexe le Togo et de la partie allemande du Cameroun, tandis que la Belgique reçoit le Rwanda et le Burundi.
Le Royaume-Uni s'empare de la Tanzanie et l'Afrique du Suds'installe dans le Sud-Ouest africain (Namibie).
Les concessions allemandes installées en Chine sont aussi perdues.

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2. Militaires (p. ex., la réduction des armements en canons et en avions ainsi que des effectifs, la démilitarisation de la rive gauche du Rhin, la surveillance d'une Commission de contrôle interalliée).
Les vainqueurs décident de désarmer l'Allemagne afin de la priver des moyens nécessaires à la guerre moderne tels qu'on a pu les voir à l'œuvre pendant la guerre de 1914-1918.
L'armée allemande doit livrer une grande partie du matériel dont elle dispose encore après quatre années de guerre.
Elle doit surtout abandonner son artillerie lourde, son aviation militaire et sa flotte de guerre (qui se sabordera en Écosse).
L'Allemagne doit renoncer au service militaire et se contenter d'une armée de 100 000 hommes recrutés comme engagés volontaires.
Une grande partie des officiers, sous-officiers de carrière se trouvent ainsi privés d'emploi ou bien sont rétrogradés dans l'armée donc déclassés socialement.
Le matériel nécessaire est de ce fait moins important et ne compte ni artillerie lourde, ni chars d'assaut ni aviation de combat.
L'industrie sidérurgique allemande si importante pour l'économie du pays est ainsi privée d'une grande partie de ses débouchés.

Ver10

3. Economiques (en tant que responsable du déclenchement de la guerre, l'Allemagne était condamnée à payer le montant des dommages subis par les Alliés).
Malgré les mises en garde de certains économistes, les vainqueurs veulent faire payer à l'Allemagne le coût de la guerre.
L'Allemagne doit verser, en étalant sur plusieurs années, une indemnité de 132 milliards de marks-or (si on prend en compte la valeur en or du mark en 1914 cela équivaut à près de 360 tonnes d'or fin !).
Elle doit faire des livraisons gratuites de matériel industriel et de produits agricoles pour compenser la production insuffisante de certains pays, comme la France, où les dégâts ont été importants.
L'Allemagne doit abandonner les droits qu'elle détient sur les brevets de nombreux produits industriels, ce qui va favoriser ses concurrents étrangers.
Dans l'obligation d'accepter ces dures conditions, l'Allemagne a considéré le traité comme un Diktat.

Ver1

Le traité de Versailles, 1919 (Extraits).
Art. 42. Il est interdit à l'Allemagne de maintenir ou de construire des fortifications, soit sur la rive gauche du Rhin, soit sur la rive droite, à l'ouest d'une ligne tracée à 50 kilomètres de ce fleuve.
Art. 43. Sont également interdits dans la zone définie à l'article 42, l'entretien ou le rassemblement de forces armées (…) 
Art. 51. Les territoires cédés à l'Allemagne (…) par le traité de Francfort du 10 mai 1871 sont réintégrés dans la souveraineté française à dater de l'armistice du 11 novembre 1918.
Art. 119. L'Allemagne renonce, en faveur des principales puissances alliées et associées, à tous ses droits et titres sur ses possessions d'outre-mer.
Art. 160. (…) la totalité des effectifs de l’armée des États qui constituent l'Allemagne ne devra pas dépasser 100000 hommes (…)
Art. 171. (…) Sont également prohibés la fabrication et l'importation en Allemagne des chars blindés, tanks (...)
Art. 198. Les forces militaires de l'Allemagne ne devront comporter aucune aviation militaire ni navale.
Art. 231. Les gouvernements alliés et associés déclarent, et l’Allemagne le reconnaît, que l’Allemagne et ses alliés sont responsables pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l’agression de l’ Allemagne et de ses alliés.
Art. 232. Les gouvernements (…) exigent (…), et l’Allemagne en prend l’engagement, que soient réparés tous les dommages causés à la population civile des (…) alliés (…) et à ses biens.

Ver7

Le traité de Versailles fut rédigé en français et en anglais, les deux versions faisant également autorité.
Le texte portait le titre Conditions de paix – "Conditions of Peace".
C'était la première fois depuis le traité de Rastatt de 1714 (qui mettait fin à la guerre de Succession d'Espagne) que le français n'était plus la seule langue officielle de la diplomatie occidentale.
Cet acte consacrait le français comme langue diplomatique en Europe, puisque la convention de Vienne en 1736 et le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 furent également rédigés en français.
Mêmes les traités signés entre des pays dont le France ne figurait pas furent par la suite rédigés en français.
C'est pourquoi le traité de Versailles de 1919 constitue une date nouvelle dans la diffusion du français et son affrontement avec l'anglais.

Ver4

Il semble que le représentant de la France, Georges Clémenceau, ait accepté que l'anglais devienne à côté du français la langue de travail de la Conférence de paix de Paris.
En raison de sa connaissance de l'anglais, (il avait épousé une Américaine et séjourné aux États-Unis), Clémenceau avait accédé à la demande de David Lloyd George (Grande-Bretagne) et de Thomas Woodrow Wilson (États-Unis).
Le représentant de l'Italie, Vittorio Orlando, ayant dû être d'accord.
En réalité, l'argument de poids n'était pas vraiment la mauvaise connaissance du français de la part du président américain Woodrow Wilson, mais le fait que la guerre n'avait été gagnée que grâce à l'intervention américaine.
Il y eut un prix à payer.

Ver05

Ce sont les Américains et les Britanniques qui ont imposé l'anglais comme "seconde langue officielle" lors des négociations. Leur succès devait avoir des conséquences importantes.
Paradoxalement, le Sénat des États-Unis refusa en novembre 1919 de ratifier le traité de Versailles, mais le statut de la langue anglaise venait néanmoins d'être reconnu au plan international avec l'accord de la France.
Par la suite, l'anglais supplantera progressivement le français dans la plupart des documents juridiques internationaux.
Cette situation humiliante pour les vaincus favorisera les revendications de la part des groupes nationalistes allemands, en particulier chez les nazis, ce qui allait entraîner, d'une part, les conditions d'une revanche, d'autre part, l'avènement de la Seconde Guerre mondiale.
En 1939, le monde plongera dans la deuxième guerre mondiale faisant 60 millions de mort.

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La conséquence indirecte en Europe sera la "Guerre froide", dont la fin symbolique sera la chute du "Mur de Berlin" le 9 novembre 1989, soit 70 ans après la fin de la première guerre mondiale.

13 janvier 2021

François 1er et la Renaissance (1/2). *

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François 1er (1494-1547), de la branche des Valois, monté sur le trône en 1515, symbolise la période de la Renaissance.
Héritier des traditions chevaleresques, il méprise l'arquebuse, cette arme à feu lourde apparue vers 1450, parce qu'elle ne permet pas aux chevaliers de s'illustrer.
Amoureux des arts et des lettres, il s'entoure d'artistes italiens, notamment Leonard de Vinci (1452-1519), qui s'installe dans le Val de Loire, près d'Amboise, dès 1516.
Le roi de France mène par ailleurs de nombreuses guerres en Italie, sans réussir pour autant à s'y implanter durablement, et lutte contre l'empereur Charles Quint (1500-1558).

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La nécessité de financer ces nombreux conflits conduit au renforcement du pouvoir royal.
François d'Angoulême n'était pas destiné à la Couronne.
La mort sans héritier mâle vivant de Charles VIII (1470-1498) puis celle de son oncle Louis XII (1462-1515) le conduit au trône le 25 janvier 1515.
Il a alors 20 ans.
Elevé par sa mère, Louise de Savoie (1476-1531), qui jouera toujours auprès de son fils un rôle prééminent, notamment dans les affaires étrangères, François a acquis, à la cour de Louis XII, le goût des lettres et des arts et à découvert les chefs-d'œuvre italiens.

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Avec sa forte carrure et sa haute taille, cet habile cavalier, soldat courageux, amateur de peinture, de musique et d'architecture, mais aussi grand séducteur, incarne parfaitement le prince de la Renaissance.
Marchant dans les pas de ses prédécesseurs, François 1er se lance dans l'aventure italienne.
Les États italiens, divisés et en conflit les uns contre les autres, semblent des proies faciles.
Dès la première année de son règne, il fait appel à des mercenaires allemands, laisse la régence du royaume à sa mère et se jette sur Milan.
Face aux troupes du pape, du duc de Milan, de l'empereur et du roi d'Aragon, François 1er remporte la bataille de Marignan en septembre 1515.
À l'issue des combats, le roi est fait chevalier par le seigneur Pierre Terrail de Bayard (1475-1524).

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Le règne de François 1er marque à la fois une continuité et certaines ruptures par rapport aux usages médiévaux.
Le roi s'inscrit indéniablement dans la tradition chevaleresque.
Pourtant, à partir de Pavie, les coups d'éclat ne suffisent plus.
Une guerre plus moderne s'impose, il faut mobiliser les ressources du royaume et mener des négociations en Europe ainsi qu'avec L'Empire ottoman.
François 1er règne de façon autoritaire et centralise fortement le pays.
Malgré son grand rêve italien, la France ne réussit pas à s'installer durablement dans la péninsule.

18 mai 2021

François 1er et la rivalité avec Charles Quint (2/2).

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Le règne de François 1er est marqué par de nombreuses guerres avec Charles Quint, alternant avec des périodes de paix.
François 1er a entretenu un temps l’espoir de devenir empereur.
Mais c’est finalement Charles, roi d’Espagne, qui est élu en juin 1519, sous le nom de "Charles Quint".
Il règne sur de nombreux territoires comme les Pays-Bas mais aussi la Franche-Comté, l’Autriche et Naples et rêve de reconstituer l’héritage bourguignon de son arrière-grand-père Charles le Téméraire (1433-1477).
Inquiètes de cette nouvelle puissance, la France et l’Angleterre cherchent alors à se rapprocher pour pouvoir lui faire face.

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Ce sera la rencontre du "Camp du Drap d’or", non loin de Calais.
Succession de fêtes, de tournois et de festins qui ne déboucheront finalement sur aucun engagement précis.
Les tensions croissantes avec l’empereur conduisent à la reprise de la guerre en Italie en 1523.
Lors du siège de Pavie, en 1525, François 1er, est fait prisonnier par le vice-roi de Naples.
De Madrid, où il a demandé à être transporté pour pouvoir négocier directement avec l’empereur, il écrira à sa mère :
"De toutes choses ne me sont demeurés que l’honneur et la vie sauve".

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François 1er, obtient finalement sa libération contre la promesse de céder la Bourgogne à Charles Quint, avant, une fois libéré, de décréter ses concessions nulles et non avenues.
Pour effacer l’humiliation de la défaite, François 1er, lance une autre guerre, déclarée à Charles Quint en 1528 et conclue rapidement par la "Paix des Dames".
L’Empire turc apparaît alors comme la nouvelle puissance menaçante sur les marges du Saint Empire, et Charles Quint préfère avoir la paix du côté français.

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La Bourgogne n’est finalement pas cédée, et François 1er paie les 2 millions d’écus d’or demandés comme rançon pour libérer ses deux fils, qui avaient pris sa place en captivité.
Inquiet quant à lui de la puissance impériale, François 1er conclut de son côté une alliance d’abord secrète.
Puis ouvertement déclarée avec le sultan Soliman le Magnifique (1494-1566).
Cette alliance couvre François 1er, de désaveu aux yeux des Occidentaux.
Elle est contraire au principe selon lequel la chrétienté doit être unie contre l’infidèle !
En 1543, le corsaire Barberousse (1475-1546) ira jusqu’à jeter l’ancre à Toulon, avec l’autorisation du roi, qui compte sur son soutien pour une prochaine guerre en Italie.

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Sur le plan intérieur, François le, renforce le pouvoir royal.
Il établit, grâce au concordat signé à Bologne en 1516, la mainmise royale sur l’Église.
S’ils reçoivent du pape l’institution canonique, les évêques, prieurs et abbés sont désormais nommés par le roi.
Le fameux édit de Villers-Cotterêts, qui fait du français la langue officielle des documents juridiques, réforme aussi le système judiciaire.
Il s’agit de contrôler les nominations aux bénéfices ecclésiastiques, et notamment l’âge des candidats, ce qui impose la tenue de registres.

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Grâce au premier Code pénal forestier, François 1er interdit la chasse aux roturiers et la réserve aux gentilshommes.
La chasse est en effet l’un des plaisirs favoris du roi, qui fait construire le château de Chambord pour s’y livrer à sa guise.
François 1er fait par ailleurs transformer le château de Blois et le château de Fontainebleau, qui se dote de la "Porte Dorée" et de la "Galerie François 1er", décorée de stucs par l’artiste Fiorentino Rosso (1495-1540), premier peintre du roi.

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Protecteur des arts et des lettres, le roi fonde le Collège royal, doté de quatre chaires, et où l’on enseigne les langues anciennes, l’ancêtre du Collège de France.

23 mars 2020

Le Puy du Fou offre 500 000 masques à la France

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Depuis le début de l’épidémie en France, le Puy du Fou est en contact avec son équipe en Chine afin de trouver des solutions à la pénurie de masques médicaux.
Grâce à sa filiale chinoise, le Puy du Fou offre 500 000 masques à la France.
Ces masques se trouvent actuellement à l’aéroport de Shanghai où ils attendent l’avion qui va les acheminer vers la France.

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Le Puy du Fou est en relation étroite avec M. Laurent Bili, Ambassadeur de France en Chine, et M. Benoît Guidée, Consul Général de France à Shanghai, qui apportent leur précieux concours pour obtenir le départ des masques dans les toutes prochaines heures, à destination de Paris.
Le chargement sera réceptionné par "Santé Publique France" l’organisme chargé par le Ministère de la Santé de collecter les masques.
Les autorités françaises organiseront la répartition des 500.000 masques du Puy du Fou dans l’ensemble des hôpitaux français.
Par ce don, le Puy du Fou s’engage dans la lutte contre la propagation du Covid-19 en France et s’associe au combat de toutes les équipes médicales qui œuvrent chaque jour, de façon héroïque, pour sauver des vies.

14 décembre 2021

Verdun 1916.*

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Verdun résume la lutte d'usure qui caractérisa la Première Guerre mondiale sur le front de l'Ouest, n'ayant que pour but de détruire les réserves françaises.
La bataille de Verdun fut peut-être la plus sanglante et la plus longue de la Première Guerre mondiale.
Alors que la guerre de tranchées s'était installée à la fin de 1914, il devint plus ou moins difficile de remporter une victoire traditionnelle sur l'ennemi.
Auparavant, la victoire était décidée par la défaite d'une armée ou l'occupation de régions clés ou de capitales.
C'était devenu impossible.

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On ne voyait pas comment percer des lignes et prendre des objectifs stratégiques, et de profondes positions défensives empêchaient totalement de chasser l'ennemi du terrain.
Le problème dans les deux cas était la disponibilité des réserves, en même temps que déplacer celles-ci vers un point menacé, avant qu'une attaque couronnée de succès puisse être exploitée par l'ennemi.
La victoire, dans cette guerre, consistait à épuiser l'ennemi, à porter le prix à payer pour sa poursuite si haut que la paix deviendrait absolument nécessaire.
A Verdun, 40 millions d'obus furent tirés pendant le conflit pensé par le général allemand Erich von Falkenhayn comme une bataille d'écrasement pour "saigner à blanc l'armée française".
Après une modeste offensive à Ypres en avril 1915, les Allemands adoptèrent une position défensive sur le front ouest.

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Cependant, en février 1916, ils résolurent de passer à l'offensive.
Falkenhayn, chef suprême de l'armée allemande, décida de frapper un grand coup contre l'armée française, déjà affaiblie par la perte d'environ deux millions de soldats depuis le début de la guerre.
Au lieu de tenter une percée, Falkenhayn prévoyait d'infliger un maximum de pertes en attaquant une partie de la ligne que les Français se sentiraient obligés de défendre à tout prix.
Les Allemands choisirent le saillant entourant la forteresse de Verdun comme terrain d'abattage.
"Jamais l'ennemi ne put sécuriser de façon permanente ; jamais il ne put échapper à la pression allemande", Erich von Falkenhayn.

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Verdun était un objectif idéal pour plusieurs raisons.
Située dans une boucle de la Meuse, la ville disposait de peu de voies de communication.
Une seule route la traversait.
Les problèmes de logistique de l'attaque étaient allégés par la présence d'une importante voie ferrée allemande à 19 km seulement de là, permettant de transporter des munitions, des fournitures et des renforts au cours de l'attaque.

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Le secteur de Verdun était relativement calme, et beaucoup de pièces lourdes armant les forts avaient été transférées en d'autres points, où leur présence paraissait plus nécessaire.
La garnison était de 3 divisions, représentant une faible défense.
Cher au cœur des Français, il permettait également aux Allemands d'amasser un maximum d'artillerie pour peser sur les défenseurs.
L'artillerie serait la pierre angulaire du plan allemand tandis que l'infanterie s'emparerait de points clés afin d'attirer les réserves françaises pour en faire de la chair à canon.

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Le 21 février 1916, l'air froid de l'aube était déchiré par les hurlements des gros obus et le sifflement des armes antipersonnel.  
Les 1200 canons (dont plus de la moitié de lourd calibre) de la 5ème armée allemande entamèrent le bombardement le plus dévastateur de toute l'Histoire.
Plus de deux millions d'obus tombèrent sur les positions avancées françaises dans les 12 h qui suivirent.
Un peu plus tard, des groupes d'assaut de l'infanterie allemande pénétrèrent dans les tranchées françaises ravagées.

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Les deux jours suivants, les forces allemandes ne réalisèrent que de faibles progrès, mais le 24 elles percèrent la ligne de défense principale, faisant 10000 prisonniers et capturant 65 pièces d'artillerie.
Au cours des jours qui suivirent, les Allemands continuèrent leur progression et capturèrent le fort de
Douaumont (ouvrage clé de la défense) le 25 février 1916.
Ce fut une sérieuse atteinte au moral des Français, surtout lorsqu'il s'avéra que sa garnison n'avait pas résisté jusqu'au bout.

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L'infanterie avait cédé sous le bombardement, laissant une poignée d'artilleurs pour assurer la défense.
Une patrouille allemande de neuf hommes découvrit une entrée non gardée du fort et y pénétra.
Elle conduisit à l'intérieur 300 autres soldats et prit le principal ouvrage de la défense de Verdun presque sans tirer un seul coup de feu.
Le haut commandement français avait été pris par surprise, mais le même jour, le général Pétain fut nommé à la tête de la 2ème armée française défendant Verdun.
Pétain était un excellent tacticien.

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Il avait également la réputation de se soucier de ses hommes et se mit immédiatement à organiser le ravitaillement, le renfort et le soutien des troupes en difficulté.
La seule route, "la voie sacrée", menant à Verdun était soumise à un feu constant d'artillerie, mais 3000 camions persévérèrent quotidiennement pour ravitailler les hommes en munitions.
Tout au long de mars, avril et mai, la bataille fit rage sans diminuer d'intensité.
Falkenhayn étendit la ligne de combat et, au cours d'avril et mai, les Allemands livrèrent d'âpres combats pour s'emparer des collines et des crêtes sur la rive est de la Meuse.
Une grande partie des combats était concentrée autour du Mort-Homme, qui fit tristement honneur à son nom.

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Pour les troupes des deux camps, l'enfer de Verdun devint quasiment un mode de vie.
À leur grande surprise, les Allemands se rendirent compte que leurs propres soldats se transformaient également en chair à canon.
Le 1 juillet 1916, l'offensive alliée sur la Somme força les Allemands à interrompre leurs opérations à Verdun.
À la fin du mois, les Français passèrent à l'offensive et, grâce à de féroces contre-attaques, regagnèrent la majeure partie des territoires perdus en début d'année.
Pendant que l'armée française, fatiguée, se battait bec et ongles pour défendre Verdun, l'instigateur du plan allemand, Falkenhayn, fut limogé et remplacé par l'équipe des généraux Paul Von Hindenburg et Erich Ludendorff, fraîchement victorieux de leurs combats sur le front Est.

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Pertes : Français, environ 500 000 victimes - Allemands, environ 425 000 victimes

1 juin 2021

L'art équestre et l'équitation classique française.*

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L'art équestre tire ses racines de la Grèce Antique, époque où l'on a cherché l'affinement du dressage des chevaux à des fins guerrières.
Les Romains firent de même avec leur cavalerie pour les grandes campagnes d'Afrique et d'Espagne.
Mais l'équitation en tant qu'art n'a véritablement pris naissance qu'après la renaissance Italienne, abandonnant l'objectif guerrier au profit de l'esthétisme, ainsi dans tous les pays du monde civilisé naquirent des écoles et des académies équestres pour enseigner et perpétuer cet art, universellement considéré comme noble.
L'art équestre peut se définir comme étant la capacité d'apprendre à un cheval, par la douceur, la logique basée sur les lois naturelles de l'équilibre et de l'harmonie, à se soumettre avec plaisir et fierté à la volonté de son cavalier sans dénaturer en aucune manière sa façon de se déplacer.

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Pour pénétrer "l'âme" de l'équitation classique, il faut essayer de comprendre la philosophie du classicisme et de son époque du XVIe au XVIIIe siècle.
A cette période l'art représentait ce qui était précis, classique, il appartenait à la réalité, il reflétait la beauté et l'ordre de la nature, il était toujours soumis aux lois de l'équilibre et de la légèreté.
C'était le règne de la symétrie et de la logique.
Il est ainsi plus aisé de comprendre que l'équitation académique française dû sa naissance à l'esprit classique qui atteignit son apogée à la Cour de Versailles sous Louis XIV.
À la Cour de louis XIV, des carrousels extravagants d'inspiration italienne furent organisés et devinrent très populaires.
La gravure de CHAUVEAU (1613-1676) faite en 1670 montre le roi habillé en romain dans "une côte d'argent brodée d'or".

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A la cour de Louis XIV, des carrousels extravagants d'inspiration italienne furent organisés et devinrent très populaires.
En 1680, le Roi Soleil s'installait à Versailles et y organisait ses écuries avec toute la splendeur qu'il apportait à ce qu'il touchait.
L'esprit classique apparaissait dans l'art, l'architecture, la sculpture, la musique, l'aménagement des jardins et des parcs, l'équitation ...
L'équitation classique était enseignée, au même rang que la littérature, la poésie, la musique.
L'école de Versailles, plus qu'une localisation géographique représentait une philosophie de l'équitation qui était en perpétuelle quête de la perfection, à la recherche de l'harmonie cheval-cavalier, permettant l'expression esthétique de l'art.

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A toute philosophie, des esprits, des maîtres et celui qui personnifia l'école de Versailles, qui fut le véritable artiste équestre qui inspira par ses écrits (notamment "l'école de cavalerie" publié en 1729) l'équitation classique jusqu'au monde actuel de la haute école, s'appelait François ROBICHON de la Guérinière (1688-1751).
Il est souvent considéré comme le plus grand écuyer français de tous les temps.
Il fut certes inspiré par d'autres maîtres Français comme Salomon de la BROUE (1530-1610) écuyer d'Henri III, Antoine de PLUVINEL (1555-1620) écuyer de louis XV, qui eux-mêmes furent influencés par l'Italien Gianbatista PIGNATELLI (1525-1558).
Mais, c'est lui de l'avis des historiens d'art équestre, qui amena l'équitation classique à son apogée, sa conception du dressage et sa parfaite connaissance de la psychologie des chevaux étaient et restent novatrices.
Même si les circonstances ne l'ont pas amené au titre de grand écuyer de France auprès du Roi Soleil, l'écuyer en titre, le Prince Charles de LORRAINE fut totalement à l'écoute de ses conseils.

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Son art fut prolongé à Versailles par des écuyers comme Monsieur de NESTIER (1684-1754), écuyer de Louis XV ou Claude BOURGELAT (1712-1760), écuyer, médecin fondateur des écoles vétérinaires.
Mais la pression des militaires et l'évolution des techniques de combat qui considéraient l'équitation de manège comme une folie inutile, et surtout le cataclysme de 1789, changèrent du tout au tout la conception de l'équitation, et sa vision artistique faillit disparaître.
Le seul cavalier qui apporta un embellissement à l'équitation classique de la Guérinière fut François BAUCHER (1796-1873).
Il se produisait à travers des spectacles que l'on peut rapidement comparer au cirque actuel.
Il "exportait" ses connaissances ne trouvant qu'à l'étranger de l'intérêt pour ses travaux.
De nos jours les préceptes de Monsieur de LA GUERINIERE inspirent les écoles d'art équestre étrangères, comme au Portugal l'école de Lisbonne, en Espagne avec l'école de Jerez ou encore la plus prestigieuse école de Vienne, où sa méthode fait figure de règle d'or.

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On peut remarquer que la France a été le pays qui magnifia l'équitation classique jusqu'à l'amener à l'état d'art, et par une vague dévastatrice l'a détruite, oubliée ou presque, laissant à d'autre la jouissance d'un véritable trésor du patrimoine français.
En France, au lendemain des guerres napoléoniennes, la cavalerie française est décimée.
Dès 1815, pour reformer les troupes à cheval, une "école des Troupes à cheval" fut créée à Saumur avec pour mission de former des instructeurs pour tous les corps de Cavalerie.
Face à l’urgence de cette remonte en cavaliers et en chevaux, on y constitue un corps d’enseignants composé de quelques grands écuyers , civils, issus des Manèges de Versailles, des Tuileries ou de Saint-Germain.
Celle-ci est fondée en 1825, au départ, sur les principes académiques hérités de l’école de Versailles, puis sous l’autorité du comte d’Aure, elle évolue vers une forme plus naturelle et plus hardie. 
Enfin, les apports techniques de François BAUCHER sont étudiés de près par cette communauté militaire qui cherche en permanence à améliorer sa technique.

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Dans ses spectacles "Mousquetaire de Richelieu" et "Cinéscénie", le Puy du Fou renoue avec les traditions de cet art, en présentant des figures équestres de qualité.
Notons particulièrement un passage unique au monde, qui met en scène une chorégraphie d'un dresseur et ses chevaux dans le noir (éclairé par des tubes ultraviolets).
Un cheval perd normalement tous ses repères dans le noir et ce numéro a nécessité près de deux ans de travail.

12 février 2024

La Vie à Bord

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À partir du XVIe siècle, la puissance des nations européennes ne se mesure plus sur terre, mais bien sûr les flots.
La France et l’Angleterre vont rivaliser d’ingéniosité et d’efforts durant deux siècles pour créer des flottes à la hauteur de leurs ambitions, avec des navires toujours plus grands et des équipages rudes et déterminés.
Les hommes sont très nombreux sur les navires et l’espace de vie est réduit.

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Pour dormir, pas de lit disponible (sauf pour les officiers).
Le sommeil se trouve dans un hamac (aussi appelé branle au XVIIème siècle), disposé au-dessus des batteries de canons dans les ponts inférieurs, mal ventilés car le mauvais temps obligeait souvent à tenir les sabords fermés.
Les marins se balançaient au gré des roulis permettant un meilleur sommeil, même en cas de mauvais temps.
Chaque marin est associé avec un autre pour le partage du hamac, selon le système de quart ou de grande bordée (0-4 h du matin, 4-8h du matin, 8h-midi, 12-16h, 16-20h, 20h-Minuit).

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Le matelot, harassé et trempé de pluie ou d’embruns, il ne trouvait ni boissons chaudes ni braseros pour se sécher (La Pérouse et Cook s’en procureront plus tard).
Le marin devait se coucher tout habillé faute de vêtements de rechange, bien qu’il possède un sac, comme le soldat son paquetage, mais aucun règlement n’en déterminait encore la composition.

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Au bout des quatre heures de sommeil, il abandonnait à son successeur un hamac humide et malsain.
Les latrines (aussi appelées poulaines) ne sont qu’au nombre de deux pour tout l’équipage.
Situées à l’avant du navire, elles sont exposées aux éléments, qui se chargent de tout nettoyer.
Les vaisseaux sont de véritables nids à maladies car l’hygiène y est quasi inexistante.

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Les déjections des animaux sont très difficiles à évacuer, tout comme leurs odeurs.
La promiscuité et l’humidité permanente aident également à la propagation des infections.
Se laver est impossible pour les matelots, l’eau douce étant rationnée.

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Il leur faut donc attendre une grosse pluie pour pouvoir faire un brin de toilette.
Ainsi, les maladies comme la variole, le typhus ou la dysenterie font des ravages dans les équipages.
Mais le cauchemar de la vieille marine reste le scorbut, provoqué par un manque de vitamines C dans la nourriture, les fruits ne pouvant être conservés.
La mortalité liée au scorbut maritime a été estimée à plus d’un million de victimes entre 1600 et 1800.
Pour le combattre, les Hollandais mangeaient de la choucroute.

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Les marins pouvaient aussi s’en protéger sans le savoir lorsqu’ils mangeaient les rats qui infestaient le navire, le foie du rat étant capable de produire de la vitamine C.
Des animaux vivants comme des vaches, des poules ou des moutons étaient embarqués sur les vaisseaux lors des longues campagnes mais leurs produits ainsi que leur viande étaient réservés aux officiers.
Les matelots doivent se contenter d’une nourriture bien moins variée et nourrissante.

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La conservation des aliments étant très difficile à l’époque, surtout sur des vaisseaux, la base de leur alimentation consiste en un pain sec très dur appelé "biscuit de mer", à tremper dans du bouillon pour être consommé.
Sans grand goût, le biscuit est même souvent infesté de vers comme des teignes ou des charançons, il valait mieux alors éviter de penser à ce que l’on mangeait.
Du lard ou du bœuf salé pouvait être servi le dimanche afin d’améliorer un petit peu l’ordinaire.

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Même, les salaisons les mieux préparées finissaient par pourrir.
Outre le problème de conservation des aliments se pose celui de l’eau.
On ne puisait pas toujours aux sources les plus pures, parce qu’il en fallait des quantités énormes.
Stockée dans des barriques, celle-ci pourrissait très vite et devenait donc dangereuse à la consommation, ce qui entraînait de nombreuses maladies.

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Les progrès des sciences contribueront à fonder l’hygiène navale, dont l’efficacité fut démontrée bientôt par des expériences retentissantes.
L’influence exercée par la sensibilité que la littérature avait mise à la mode, tourna en un sentiment sincère chez beaucoup d’officiers de marine.

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8 septembre 2008

la bicyclette *

La forme de la bicyclette n'a pas beaucoup changé depuis l'apparition du cadre.

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1874: Starley dépose un brevet pour la roue à rayons tangentiels.

Les rayons radiaux, utilisés jusque là, ne pouvaient supporter la tension à laquelle ils étaient soumis.

1877: Starley fabrique les premiers cadres en tubes d'acier.
Le vélo s'allégea et devint plus durable.

1879: application de la transmission par chaîne et roues dentées entre un pédalier indépendant et la roue arrière.
La transmission par chaîne aurait été inventée au 18e siècle par le mécanicien Jacques de Vaucanson.

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16 janvier 2015

Saint Jacques de Compostelle

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Dans la petite église du Puy du fou, un détail m'interpelle.
La représentation de St. Jacques de Compostelle.

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Ça me rappelle que le chemin des pèlerins venant du Nord passait non loin du Puy Du Fou.
(Une carte des pénitents est ci-dessous).

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Saviez-vous que pour votre procession soit validée par l'église,
vous devez faire les derniers 100 Km à pieds (Bon à savoir).

Mais que représente le pèlerinage de St. Jacques de Compostelle.

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est un pèlerinage chrétien, dont le but est la crypte de la cathédrale de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne) dans laquelle se trouve une urne contenant les restes supposés de l'apôtre Jacques le Majeur.
En effet, depuis le IXe siècle, l'Église locale prétend posséder le corps (les reliques) de Saint Jacques, apôtre du Christ, à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

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Au Moyen Âge, le pèlerinage de Compostelle comptait parmi les trois grands pèlerinages de la Chrétienté, avec :

1) Le Pèlerinage de Rome, (dont un exemple est celui effectué à partir de Canterbury par la via Francigena).
2) Recueillement sur les tombeaux de Saint Pierre et Saint Paul.
3) Le Pèlerinage de Jérusalem, avec le recueillement sur le Saint-Sépulcre.

Afin de préparer votre pélérinage, je vous conseil de lire les conseils de "Ami Gilbert" sur le site http://www.stjacquespassion.com/

1 février 2016

Mais qui est St. Jacques ?????

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Jacques le Majeur est l'un des douze apôtres de Jésus Christ.
Il est nommé "Jacques, fils de Zébédée" dans le Nouveau Testament Fils de Marie Salomé. 
Saint Jacques est appelé le Majeur.
Cette épithète lui vient de sa qualité d'aîné.
Il est le frère aîné de l'apôtre Jean, et tous deux sont surnommés Boanerges, c'est-à-dire "Fils du tonnerre" (Marc III:17).
Cela permet aussi de le distinguer de l'autre apôtre "Jacques, fils d'Alphée".
Saint Jacques est l'un des tout premiers disciples à suivre Jésus, et il est un de ses plus proches.
Il participe, avec Pierre et Jean, à des évènements importants : la Transfiguration, l'agonie de Jésus au Mont des Oliviers.
Ce même groupe de trois apôtres est le seul à le suivre lorsqu'il va ressusciter la fille du chef de la synagogue.

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Enfin Jacques est cité parmi les témoins de la troisième apparition de Jésus après sa mort, sur les bords du lac de Tibériade (épisode de la pêche miraculeuse rapporté par saint Jean).
Jacques est le seul apôtre dont la mort est rapportée dans le Nouveau Testament : "Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean."(Actes, XII:2).
Il est fêté le 25 juillet Il y a trois personnages nommés Jacques dans le Nouveau Testament:    
1) Jacques fils de Zébédée, frère de Jean, un des Apôtres.
2) Jacques le Juste, frère du Seigneur,
3) Jacques le fils d'Alphée, un des Apôtres.
Il faut y ajouter le Jacques, rédacteur de l'Epître de Jacques qui selon l'exégèse contemporaine n'est aucun de ces trois (ce pourrait être un anonyme avec un prénom d'emprunt).
Mais pour la Chrétienté médiévale et pour Compostelle en particulier,
il n'y avait qu'un seul Jacques,
apôtre et rédacteur de l'Epître.

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29 novembre 2011

les quatre évangélistes.*

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L’histoire est aussi au rendez-vous dans la chapelle de la Cité médiévale.
La présence des quatre évangélistes dans les édifices religieux chrétiens (sous la forme de sculptures, fresques, mosaïques) est très fréquente.
On peut les trouver figurés sous leur forme humaine, tenant ou écrivant leur évangile, mais le plus souvent ils prennent une apparence symbolique.

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  1. Matthieu (mort en 61 Ap.J.C), dit le publicain prend celle d'un homme qui, avec ses ailes, s'apparente à un ange, car son évangile commence par la généalogie de Jésus.
  2. Jean (mort en 101 Ap. J.C. à l'âge de 98 ans) dit l'apôtre ou l'évangéliste prend l'apparence d'un aigle qui vole haut, car son évangile commence par des considérations théologiques.
    Le prologue de son Évangile commence par le mystère céleste qui lui aurait été révélé par voix descendue du ciel.
  3. Marc (mort en 67 Ap. J.C.) est le disciple de Pierre et prend l'apparence d'un lion ailé.
    Le Lion, animal du désert, car son évangile commence par la prédication de Jean-Baptiste dans le désert et que le lion est l'animal du désert.
  4. Luc (mort en 67 Ap. J.C. à l'âge de 84 ans) dit le médecin bien-aimé prend celle d'un taureau ailé.
    Le Taureau, animal des sacrifices, car son évangile commence dans le Temple par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le temple de Zacharie, le père de Jean-Baptiste.

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13 octobre 2014

Le Rôle de l'église au moyen-âge.

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Au Moyen Âge, la plupart des habitants de la France sont des chrétiens.
Ils croient qu’il y a une autre vie après la mort et qu’ils seront jugés.
Les bons iront au paradis, les mauvais seront condamnés à l’enfer.
L’église est riche : elle possède de vastes domaines et le peuple lui verse un impôt, "la dîme" et reçoit également des dons des fidèles.

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L’église a un grand rôle dans la société : elle enseigne, soigne le peuple, accueille les pauvres et les voyageurs.
Un hospice destiné à l’accueil des patients et des pèlerins jouxte la chapelle.

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Au Moyen-Âge, soigner les malades était en effet un acte de charité qui incombait à l’église.

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La porte, surmontée d’une tête de mort, rappelle aux hommes leur fin prochaine et aux malades l’incertitude de leur sort.

19 mai 2010

la quintaine *

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Terme employé au Moyen Âge.
La quintaine est un mannequin destiné à entraîner les chevaliers.
Ce mannequin est composé d'un pieu (planté dans le sol) et d'un écu accroché sur le haut.
Pour transformer cet entraînement en divertissement, on accroche un bras articulé sur le dessus du pieu.
Sur ce bras articulé pend une lourde masse accrochée à une chaîne.
Le chevalier, sur son destrier, doit toucher l'écu au galop.
Le bras articulé tourne et la masse doit être esquivée par l'effacement du chevalier qui se couche sur l'encolure du cheval. Les moins vifs peuvent aussi parer le coup avec leur propre bouclier. S'il manque la cible... rien ne se passe, hormis les clameurs désapprobatrices de la foule.

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2 novembre 2009

Calvaire.*

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La croix de chemin est un symbole religieux catholique très répandu du XVIe siècle à nos jours.
On en distingue deux types : les croix dues à la volonté des communautés et les croix érigées par des familles.
Lorsque la croix est érigée, elle est bénie, et fait généralement l’objet d’un culte.
On y faisait le plus souvent des processions, mais pour les croix éloignées des bourgs ou dans des hameaux isolés, les manifestations étaient beaucoup plus humbles.
Les bergères allant aux champ accrochaient au fût de la croix un rameau de genêt, ou déposaient un bouquet de fleurs, à moins que ce ne soit l'œuvre d'un passant.
Les bergères ont disparu, mais certaines croix sont toujours fleuries et certains hameaux sont très attachés à leur croix et l’entretiennent encore. En vous promenant dans le "Grand Parc", vous apercevrez un calvaire.

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A première vue, il n'a rien à faire là dans un parc de loisirs.
Mais à la réflexion, on ressent le respect que les Puyfolais ont pour leurs ancêtres.
C'est ici qu'en 1789 que les Vendéens se sont battus.
Aujourd'hui, l'entretien des calvaires de Vendée étaient financé par le Puy du Fou (Devoir de mémoire).

14 septembre 2015

HYPOCRAS *

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origines de l'Hypocras

L'Hypocras est une boisson à base de vin dans laquelle macèrent tout un ensemble d'épices, dont de la canelle, du gingembre...
Le miel est éventuellement utilisé selon la recette, en plus ou moins forte quantité, pour adoucir la boisson et lui donner un goût plus agréable au palais. 
Les origines historiques de l'Hypocras restent mystérieuses.
Certains les font remonter à l'Antiquité et attribuent le breuvage à Hyppocrate (d'où son nom, Hypocras).
Il semblerait que la recette de l'Hypocras ait été redécouverte par les Occidentaux du moyen-âge lors des Croisades. 

Recette de l'Hypocras médiéval

Les premiers textes faisant mention d'une recette pour l'Hypocras remontent au XIIIème siècle.
Il existe une multitude de recettes, chacun y mettait les épices qui correspondent à son budget où à la facilité qu'il avait à se les procurer.
Si le sucre existait et était utilisé parfois, le miel le remplaçait le plus souvent (et à mon avis avantageusement).
La recette que nous vous offrons de l'Hypocras n'est qu'une variante parmi tant d'autres : 

Ingrédients :

1 bouteille de vin rouge (au choix)
100 g de miel
30 g de cannelle en bâtons
60 g de gingembre frais
10 clous de girofle
10 gousses de cardamome.

Verser le vin et le miel dans un récipient.
Noyer les épices et les mettre dans une toile que l'on noue
Mettre la toile contenant les épices dans le breuvage et recouvrir.
Laisser macérer au moins pendant 4 heures.
Retirer la toile contenant les épices (filtrer avant consommation).

21 juillet 2014

Le chichi au Puy du Fou

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Les resoles, bunyols, fritelle et brugne médiévaux, Boule de Berlin, Croustillon, bugnes, churros, chichis font partie de la famille des beignets (pâtes qui gonflent en cuisant).
Du Moyen-âge à l'époque moderne, ce mets devient aristocratique car la graisse ainsi que le sucre coûtait cher.

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Les beignets soufflés débarquent dans les foires, grâce au développement des baraques à friture permettant au peuple de goûter les joies de ce mets croustillant.
L'origine du beignet soufflé est très ancienne.
Caton (234-149 avant J.-C.), le premier, nous en donne la recette (mélange de semoule et de fromage frais passé à la friture).
Il appelle cette pâtisserie des globi.

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Au court des siècles (du 4ème au 19ème siècle), cette pâte prendra différents nom tel que :
De Re Coquinarian, Resoles, Bunyols, Fritelle da Imperadore Magnifici, Debuignetz, Roysolles de mouelle, Brugnes, Bunyol, Beignet soufflé,....
et ses dérivés comme : Pet de nonne, Pet de putain, Pet d’Espagne, Pouf….

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La coutume des beignets remonte aux fêtes romaines des calendes de mars célébrant ainsi le réveil de la nature par des rites agraires.
A cette occasion, les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés.
Avant la période de privation, dite période de jeûne et qui durait quarante jours, il était de coutume de faire la fête et de manger "gras".
D'où Mardi gras, qui est le jour précédant le Carême.
Comme la fête rassemblait un grand nombre de personnes, il fallait confectionner des pâtisseries bon "marché" et vite préparées.

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Il s'agissait aussi d'utiliser les réserves de beurre, huile, œufs, avant les quarante jours de jeûne qui allaient suivre.
D'où la tradition des beignets et également des gaufres et des crêpes Le chichi frégi est la version provençale ou espagnole du churro.

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Le chichi frégi semble avoir été importé en Provence par des migrants et était composé principalement de farine de pois chiche, comme l’indique son nom de chichi, signifiant en provençal "petit morceau de pois chiche frit".
La pâte du chichi frégi associe farine de pois chiche, levure de boulanger, sucre en poudre, pincée de sel, fleur d’oranger et eau (certains rajoutent de l’huile d’olive).

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Bien travaillée et devenue souple, cette pâte est laissée au repos quelques d’heures, avant d’être introduite dans une poche à douille et coulée en serpentin dans de l’huile bouillante.
Une fois bien gonflé et doré, le beignet est écumé, coupé à l’aide de gros ciseaux en morceaux d’une quinzaine de centimètres de long, saupoudré de sucre.

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Bon appétit.

11 mars 2016

Jacques l'Epourail (Cinéscénie du Puy du Fou)

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"Je suis Jacques Lépouraille, je garde les champs contre les grolles, quand vient le mai de la quintaine, c’est moi qui dispose les mannequins figurant les traitres et les païens"
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La trame du cette partie est :

Les questions de la Mère MAUPILLIER invitent finalement le Marchand de quenouilles à se situer lui-même, se rattachant ainsi à la grande tradition des Vagabonds, Conteurs et Pèlerins de tous les temps, il se met en scène, à son tour, dans les mêmes lieux.
Les auditeurs de la veillée captivés par la prosopopée, laissent aller l'oreille et l'œil "parmi les défricheurs et les écuyers".
A travers les galops lointains, les "ombres de Frayeur" montent de la veillée jusqu'aux étendards de l'ancien château.
L'évocation continue avec le Marchand de quenouilles redevenu le "vieux pèlerin de SAINT-ROGNOU" (St-Rognou nous vient de la tradition orale : Saint Guérisseur).
Il marche avec les aveugles.

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Le petit Jacques devient "Jacques I'Epourail" (Epourail = épouvantail), l'enfant qui défend les récoltes contre les corbeaux, en plantant des épouvantails dans les champs.
Une succession de spots visuels et sonores souligne à la fois la misère (les aveugles), la sérénité (les mendiants) et la fête (l'arbre de mai).
La fête de mai se déroule conformément à l'usage : Jacques l'Epourail vient placer son épouvantail sur le chemin, donnant ainsi le branle à la Quintaine.

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Devant un nombreux public de paysans, les cavaliers débouchent de l'arrière-scène et se succèdent sur la digue et l'avant-scène, rivalisant de prouesse et d'adresse, se précipitant, lance au poing, sur les épouvantails-mannequins disposés sur leur passage.
Après la vision fugitive d'une jeune fille à une fenêtre du château, le petit Jacques de la veillée revient à lui, et, dans sa curiosité de gamin, observe la corne gravée accrochée à la bretelle du vieux "Cherche-Pain".

31 octobre 2016

Le vieux métier de boulanger

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Le Ciel, la Terre et la Mer.
De l'eau, du froment écrasé, un rien de sel.
Simples les ingrédients.
Simple la recette de la pâte à pain.
Pour que le miracle ait lieu le feu est nécessaire.
Le tour de main du boulanger préside aux noces de la farine et du levain.
Rien n'a changé depuis le 18e siècle et pourtant tout est différent.
La machine s'est substituée à l'homme.

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Adieu la beauté du geste et dur le métier d'alors.
Le fournil était l'univers du boulanger qui passait quinze heures par jour sans interruption du 1er janvier au 31 décembre pour du pain frais chaque jour !
De l'Antiquité jusqu'au 8ème siècle les recettes de fabrication se transmettaient oralement.
Jusqu'aujourd'hui elles n'ont pas connu de modifications d'importance, du moins chez les boulangers traditionnels.
Tout commence par la confection du levain.
Une préparation en trois temps.

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Le "chef" obtenu à partir d'un peu de pâte de la fournée précédente à laquelle on incorpore un peu de farine et d'eau.
Vient ensuite le levain qui peut représenter jusqu'au tiers du volume final.
Ce levain est émietté et mélangé à de l'eau salée avant d'être incorporé à la farine.
Ensuite, le pétrissage s'effectue en plusieurs étapes dont la plus pénible, le soufflage, consiste à battre la pâte en l'étirant et en la laissant retomber brutalement afin d'y introduire de l'air.
Dès que la pâte est prête, elle est divisée en pâtons qui sont alors disposés dans des bannetons, sorte de corbeilles en osiers garnies de toiles.

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Jusqu'au règne de Philippe-Auguste les boulangers étaient contraints de cuire au four banal et de payer une redevance au seigneur propriétaire.
C'est Saint-Louis qui affranchira les villes de la banalité des fours.
Le brigadier, celui qui "gouverne l'ouvrage", ou le patron lui-même assurent le chauffage du four et l'enfournement.
Chaque four possède ses particularités propres et la répartition des fagots qui y seront enflammés conditionne la bonne température à la fois de la voûte et de la sole.

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Au fur et à mesure de la combustion les braises sont réparties avant d'être retirées à l'aide d'une racle pour être éteintes un étouffoir.
Les dernières restantes à la périphérie du four sont ramenées vers la gueule.
La température est vérifiée en jetant de la farine sur la sole.
Toujours la même quantité, toujours au même endroit.
La rapidité de son brunissement détermine du bon moment de l'enfournement.

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L'important est de placer le plus de pains possible en évitant qu'ils ne se touchent.
Les pâtons sont retournés sur la pelle et mis à cuire après avoir été incisés à l'aide de la grigne.
Un mouvement sec, un à un ils s'allongent sans dommage sur la sole.

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10 avril 2022

Qui sont les Mousquetaires ??? *

NON, ce ne sont pas ceux qui ont inventé les "Supermarchés".
Vous souriez peut-être, mais j'ai déjà entendu cette réflexion.

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Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France a été créé en 1622 lorsque le roi Louis XIII (1601-1643) dota de mousquets (arme d'infanterie) une compagnie de chevaux-légers de la Garde aussi appelés carabins (cavalerie légère), elle même créée par son père, Henri IV (1553-1610)
De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine-lieutenant des chevau-légers. 
En 1622, le premier d'entre eux fut Jean de Bérard de Montalet (1585-?).
En 1634, le roi le fait capitaine de la compagnie des mousquetaires, laissant le commandement effectif au sieur de Tréville (1598-1672)
Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans la Garde. 

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Le passage aux mousquetaires est une promotion. 
Il permet de rejoindre un corps d'élite, proche du roi.
De plus, il est prévu que les hommes quittant ses rangs soient nommés enseigne ou lieutenant (grade bien plus élevé alors, surtout dans les corps d'élite) dans les Gardes ou officiers dans les régiments.
En l'absence d'école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme. 
Bandouilière de mousquetaire, année 1640, chaque étui contient la dose de poudre nécessaire pour armer et effectuer un tir.

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Ces mousquetaires avaient la particularité de combattre indifféremment à pied ou à cheval. 
Ils formaient la garde habituelle du roi à l'extérieur, la garde à l'intérieur des appartements royaux étant celle des gardes du corps et des gardes suisses. 
Mazarin (1602-1661), n'appréciant guère les turbulents mousquetaires du roi, fit dissoudre leur compagnie en 1646. 
Elle ne reparut qu'en 1657, comptant alors 150 hommes. 

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À la mort de Mazarin (1602-1661), la compagnie des mousquetaires du cardinal passa au roi Louis XIV.
Elle fut réorganisée sur le modèle de la première compagnie en 1664 et reçut le surnom de "mousquetaires gris" dû à la robe de ses chevaux, alors que la deuxième compagnie fut appelée "mousquetaires noirs". 
À cette même époque, les effectifs des compagnies furent doublés. 
En effet les mousquetaires étaient l'un des corps militaires les plus prestigieux du royaume, ne rassemblant que des nobles en principe. 

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Nombre d'entre ces derniers, forcés depuis les réformes de Le Tellier (1603-1685) à passer un certain nombre d'années dans la troupe avant d'accéder au grade d'officier, préférèrent effectuer ce service dans un corps privilégié.
Ainsi, aussi bien des militaires comme le maréchal de Montesquiou (1640-1725) que des écrivains comme le duc de Saint-Simon (1675-1755) furent mousquetaires. 
En 1776, les mousquetaires furent supprimés pour raisons d'économie par Louis XVI (1754-1793).
Reformés en 1789, ils furent supprimés peu après. 
La Restauration les recrée le 6 juillet 1814, et les dissout définitivement le 1er janvier 1816.

24 février 2017

3. La quintaine de Jehan (Petite histoire)

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Quelle belle matinée !
Le petit village du Puy du Fou se noie dans le bleu d'un ciel sans nuages, le soleil brille de tous ses rayons et comme pour le fêter, les oiseaux s'égosillent dans les frondaisons.
Jehan et Guillemette, les nouveaux mariés, éveillés par ce joyeux tapage, se regardent, émerveillés.
Ils savent que leur avenir sera aussi lumineux que ce radieux matin d'Avril.
Que ce serait bon de paresser dans le grand lit douillet !

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Mais Jehan doit se soumettre à une rude épreuve :
"la Quintaine des jeunes mariés".
Devant tout le village assemblé, il doit prouver qu'il n'a pas dissipé toute sa vigueur dans des jeux moins périlleux ... !
D'ailleurs, le Seigneur assistera au défi et si le jeune homme triomphe de son "ennemi", il sera généreusement récompensé.
Jehan, escorté par tous les villageois, arrive dans la lice où la quintaine l'attend.

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Mon Dieu, que ce mannequin d'osier est impressionnant avec ses dix pieds de haut et son bras géant armé d'une lance de bois !
Jehan sait que ce buste gigantesque, à la tête grimaçante, est fixé sur un pivot extrêmement mobile.
Il sait aussi que, seul, à pied, la lance à la main, il n'aura que cinq coups pour l'abattre.
S'il attaque mal, la quintaine accomplira une volte complète et mettra en branle son bras monstrueux qui le frappera violemment dans le dos.

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Vaillamment, Jehan concentre son énergie, se précipite sur son "adversaire".
Les assistants retiennent leur souffle...
Hélas, notre héros a mal porté son attaque et n'a que le temps de se jeter au sol pour éviter le choc en retour.
Reprenant son calme, le jeune homme réfléchit avant sa prochaine tentative.
Il comprend qu'il doit atteindre le mannequin en plein "cœur" pour qu'il bascule.
Il s'élance... mais il a encore frappé trop bas.

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Cette fois, il n'arrive pas à esquiver le bras vengeur.
Il se relève, couvert de poussière et ruisselant de sueur.
Les villageois rient à gorge déployée et, plus fort que les autres, le Geoffroy, qui ne lui a pas pardonné d'avoir séduit la petite Maupillier...
Guillemette le foudroie du regard.
Elle souffre de voir son mari ainsi ridiculisé... !
Et quand il retourne à l'assaut, la jeune femme adresse une ardente prière à la bonne Vierge.
Elle ferme les yeux...
Elle ne veut pas regarder...
Et jamais la quintaine se vengeait et le laissait là, sans vie, à même la terre...
Non, il ne faut pas y penser, il ne faut pas attirer le malheur...

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Soudain, une clameur jaillit, des applaudissements enthousiastes éclatent...
Elle soulève lentement les paupières...
La quintaine gît au sol et Jehan lève un bras vainqueur.
Elle court l'embrasser...
Elle est si fière de lui...
Leurs effusions tournent court car le Seigneur s'avance vers Jehan pour le récompenser.
Le Maître se montre bien généreux.

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Le "nouveau Roi de la Quintaine des Vilains" sera libre de redevances pour l'année à venir.
De plus, il pourra assister, dans la tribune d'Honneur, à la prochaine Quintaine des Chevaliers et aux joutes qui marqueront les fêtes de Pâques.
Nos deux amoureux s'en retournent vers leur chaumière pour y goûter un repos bien mérité...

30 septembre 2010

La cité médiévale.*

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Cette cité médiévale a été construire pendant l'hiver 1994-1995.
Entre-deux spectacles, venez flâner dans ses ruelles.
Dès votre passage de la porte Nord, dite de Fontbel, découvrirez les bruits, les senteurs et les métiers d'une autre époque.
Prenez le temps d'observer la cité.
Ses maisons construites sous le modèle dites de Cluny, son église en pierre mi-XIéme siècle, sa croix du XIIIéme siècle (copie de la croix d'Apremont).
Certains détails nous rappellent que le spectacle du "Secret de la lance" est proche.

29 avril 2009

LA MESNIE

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MESNIE (maisonnée, famille) est peu utilisé depuis le moyen age.
Il désignait à l'époque les gens de même sang ou non vivant ensemble sous un même toit.
C'est une notion assez vague, l'administration fiscale (déjà à l'époque) préférait appeler
cela les feux (foyer fiscal actuellement utilisé).
Le feu est devenu au cours du XIV siècle une unité fictive de taxation des villageois ou communautés urbaines.

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L'ensemble du mobilier s'appelle le MESNAGE.
Plus tard, cela désignera la famille conjugale : le couple marié
origine de l'expression
"faire le ménage" nettoyer les meubles.
L'histoire des mots n'est elle point une part importante de notre patrimoine.

31 juillet 2022

Verdun et les Vendéens

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Le 11 juin 1916, 57 hommes du 137e régiment d'infanterie (en majorité Vendéens) qui se préparaient à un assaut sont enterrés vivants par l'explosion d'un obus.
Entre les 10 et 12 juin 1916, a eu lieu à cet endroit un effroyable bombardement (notamment de canons lourds de 280 mm et obusiers de 305 mm).

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Les fusils émergeant du sol marquaient l'endroit où certains soldats avaient été enterrés vivants dans leur tranchée, et on baptisa le lieu "la tranchée des fusils".

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On la renomma par la suite " tranchée des Baïonnettes ", un nom plus tristement évocateur.

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Non loin de ce lieu de mémoire se trouve l'ossuaire de Douaumont.

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