Puy Story
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31 octobre 2016

Le vieux métier de boulanger

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Le Ciel, la Terre et la Mer.
De l'eau, du froment écrasé, un rien de sel.
Simples les ingrédients.
Simple la recette de la pâte à pain.
Pour que le miracle ait lieu le feu est nécessaire.
Le tour de main du boulanger préside aux noces de la farine et du levain.
Rien n'a changé depuis le 18e siècle et pourtant tout est différent.
La machine s'est substituée à l'homme.

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Adieu la beauté du geste et dur le métier d'alors.
Le fournil était l'univers du boulanger qui passait quinze heures par jour sans interruption du 1er janvier au 31 décembre pour du pain frais chaque jour !
De l'Antiquité jusqu'au 8ème siècle les recettes de fabrication se transmettaient oralement.
Jusqu'aujourd'hui elles n'ont pas connu de modifications d'importance, du moins chez les boulangers traditionnels.
Tout commence par la confection du levain.
Une préparation en trois temps.

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Le "chef" obtenu à partir d'un peu de pâte de la fournée précédente à laquelle on incorpore un peu de farine et d'eau.
Vient ensuite le levain qui peut représenter jusqu'au tiers du volume final.
Ce levain est émietté et mélangé à de l'eau salée avant d'être incorporé à la farine.
Ensuite, le pétrissage s'effectue en plusieurs étapes dont la plus pénible, le soufflage, consiste à battre la pâte en l'étirant et en la laissant retomber brutalement afin d'y introduire de l'air.
Dès que la pâte est prête, elle est divisée en pâtons qui sont alors disposés dans des bannetons, sorte de corbeilles en osiers garnies de toiles.

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Jusqu'au règne de Philippe-Auguste les boulangers étaient contraints de cuire au four banal et de payer une redevance au seigneur propriétaire.
C'est Saint-Louis qui affranchira les villes de la banalité des fours.
Le brigadier, celui qui "gouverne l'ouvrage", ou le patron lui-même assurent le chauffage du four et l'enfournement.
Chaque four possède ses particularités propres et la répartition des fagots qui y seront enflammés conditionne la bonne température à la fois de la voûte et de la sole.

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Au fur et à mesure de la combustion les braises sont réparties avant d'être retirées à l'aide d'une racle pour être éteintes un étouffoir.
Les dernières restantes à la périphérie du four sont ramenées vers la gueule.
La température est vérifiée en jetant de la farine sur la sole.
Toujours la même quantité, toujours au même endroit.
La rapidité de son brunissement détermine du bon moment de l'enfournement.

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L'important est de placer le plus de pains possible en évitant qu'ils ne se touchent.
Les pâtons sont retournés sur la pelle et mis à cuire après avoir été incisés à l'aide de la grigne.
Un mouvement sec, un à un ils s'allongent sans dommage sur la sole.

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28 octobre 2016

Ces Ruines ! *

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Ces ruines sont l'ouvrage de l'homme, qui porte ses coups.
Usant de sa liberté pour briser les statues, il a appris la haine aux pierres en leur donnant cette terrible silhouette d'une force tragique, comme pour se venger de lui-même.

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Ces ruines sont l'ouvrage du "Temps".
Elles n'effraient pas.
Le "Temps", les dépouillant de leur aspect farouche, leur a donné des grâces féériques.
La nature a travaillé auprès des ans.
Elle a semé des fleurs dans les lézardes.

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Sur les décombres, elle a fait le nid des oiseaux.
Tous les jours, sans cesse, elle y remet la vie.
Non, il n'y a rien autour de ces ruines qui ressemble à la haine.

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Et l'amour, qui connaît tous les arts, l'amour qui, jadis en ces lieux, se fit architecte et sculpteur, aujourd'hui se fait admirateur du charme et de la pureté.

(Extrait de "Ce Soir la Vendée" - 1978)

26 octobre 2016

Le béret

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Papa, papa, ton béret, ne perd pas ton béret.

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Il marche, là-bas, une fleur à la bouche.....

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Et puis, un jour, ont nous a dit : c’est la paix. 

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Le béret de votre mari, madame....

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24 octobre 2016

Flamiche au maroilles*

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Cette recette venue du nord de la France constitue une excellente idée d'entrée ou de plat unique pour le diner.

Pour 6 personnes

la Préparation: 25 min - un repos de 15 min -cuisson: 50 min

• 250 g de farine
• 1/2 sachet de levure chimique
• 4 oeufs
• 12,5 cl de lait
• 1 pincée de sel
• 110 g de beurre ramolli
+ 30 g pour la garniture
• huile pour la jatte
• 180 g de maroilles
• 12,5 cl de crème fraîche
• 1 pincée de noix de muscade
• poivre

Mélangez la farine et la levure dans un saladier, ménagez un puits au centre et ajoutez 2 oeufs battus dans le lait tiède et le sel.
Mélangez le tout jusqu'à ce que vous obteniez une boule de pâte lisse, légère et collante.
Travaillez la pâte durant 5 minutes et ajoutez-y le beurre.
Retravaillez légèrement la pâte, puis étalez-la dans un moule à tarte à bord haut préalablement beurré.
Recouvrez la pâte de fines tranches de maroilles et de morceaux de beurre.
Versez sur la flamiche les oeufs restants battus dans la crème fraîche parfumée à la noix de muscade.
Poivrez. Laissez reposer 15 minutes.
Préchauffez le four (210°).
Faites cuire la flamiche pendant 50 minutes dans le four chaud.
Servez immédiatement.
Vous pouvez utiliser un autre fromage de type munster pour réaliser cette flamiche.
Le maroilles étant déjà un fromage très salé, il n'est pas indispensable d'ajouter du sel à la préparation.
Bon appétit.

23 octobre 2016

Les ombres du Puy du Fou (1)

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21 octobre 2016

Les Saintes.

Pour une fois, Puystory vous emmène en voyage avec une ballade en autogyre au-dessus de l'archipel des Saintes.
Cette visite vous est proposée par le "Journal des Saintes" réalisé par Olivier et Ghislaine.

21 octobre 2016

Renaissance du château (Puy du Fou)

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19 octobre 2016

Dans les jardins du Puy du Fou.

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L'écologie prend de plus en plus de place au Grang-Parc.

Les produits à batterie Husqvarna s'invitent au Puy du Fou !

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12 octobre 2016

Le marché

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10 octobre 2016

Aliénor d'Aquitaine.*

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Le spectacle du "Bal des Oiseaux Fantômes", Héloïse nous raconte l'histoire d'Aliénor.
Aliénor se réveille dans les ruines du vieux château et ses souvenirs font surgir les faucons.
Deux noms me reviennent à l'esprit, celui d'Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) et celui d'Héloïse d'Argenteuil (1092-1164). Mais, partons à la découverte d'Aliénor.
Née en 1122 à Belin, près de Bordeaux, Aliénor est élevée au château de l'Ombrière, fascinée par la personnalité étonnante de son grand-père Guillaume IX (1071-1126), le "Troubadour".
Pendant plus de 40 ans, ce grand seigneur a défrayé la chronique.
Grand amateur d'aventures, il a participé à la Première Croisade, a été excommunié pour avoir enlevé une dame mariée, la belle Maubergeonne (1080-1153).
Il a aussi créé un mouvement artistique et littéraire, écrit des poèmes, plutôt hardis glorifiant l'amour physique et la bonne chère.
Aliénor passe ainsi ses premières années dans une ambiance bien désinvolte.
Elle reçoit néanmoins une éducation soignée : latin, langue du Nord, musique, poésie...
Son père Guillaume X d'Acquitaine (1099-1137) meurt en 1137 et à 15 ans, elle règne de Nantes aux Pyrénées et de Bordeaux jusqu'au Rhône, ses parents n'ayant pas eu d'héritier mâle.

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Son premier mariage.
Son suzerain, le roi de France Louis VI le Gros (1081-1137), décide qu'il faut "protéger" la jeune héritière.
Il réussit un joli coup politique en lui faisant épouser son fils, âgé de 17 ans.
Le mariage a lieu le 25 Juillet 1137 à Bordeaux.
Ce même jour, Louis VI meurt et Aliénor devient reine de France aux côtés de son triste époux, Louis VII (1120-1180).
Certes, le roi est fort épris des yeux verts ensorceleurs de "son Aquitaine", mais il a été élevé dans une dévotion scrupuleuse.
Aliénor dira même de lui "qu'il était presque moine".
Il la gronde de ne pas respecter les jeûnes, de bailler aux offices.
Et puis, elle est déçue de se trouver à Paris, dans une cité austère et rustre, au milieu de gens qui ne parlent pas sa langue.
Bien vite, elle fait venir des chevaliers et des dames d'Aquitaine qui aiment à rire et elle bouleverse la Cour de France.
A sa demande, les hommes se rasent la barbe, les dames portent des robes décolletées de couleurs vives.
On se lave, on prend des bains de vapeur, on se poudre, on se parfume et un nouveau mode de vie s'installe…

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Un divorce à l'horizon.
Les années passent et l'incompréhension s'installe dans ce couple qui n'a aucun héritier mâle.
En 1147, Aliénor va entreprendre avec son époux, une aventure plus conforme à son tempérament.
"La Croisade".
Un grand voyage à travers l'Europe pour arriver à Constantinople, puis à Antioche.
Antioche, un paradis où l'attend son oncle paternel Raimond de Poitiers (1115-1149).
Il a 33 ans, une allure folle, il parle la langue d'Oc et il est si brillant !
Il lui réserve une chambre digne des "Mille et une Nuits" dans son palais de rêve.
Il y a des terrasses, des loggias, des piscines d'eau tiède, des jardins à fontaines et massifs de roses.
Aliénor assiste à des festins où elle goûte des mets délicats : des feuilles de vigne farcies, des poulpes, des vins de Perse et des fruits inconnus, les abricots, les oranges, les figues.
Elle découvre les tissus de Mossoul, les laines de Cathay, les tapis de Bagdad, les parfums d'Arabie.
Aliénor a-t-elle succombé aux charmes de Raimond ? Peut-être ?
Toujours est-il que Louis VII pense à se séparer de cette femme qui lui donne tant de soucis et pas de fils !
En mars 1152, le mariage est dissous (on a trouvé, bien à propos, un lien de parenté entre les époux !)
Grosse erreur stratégique de Louis VII qui laisse échapper un territoire plus vaste que le domaine royal avec le risque de voir Aliénor contracter une nouvelle alliance.

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Un second mariage.
En effet, Aliénor a rencontré un homme très séduisant, un athlète à la tête énergique, aux cheveux roux et drus...Henri Plantagenêt (1133-1189), Comte d'Anjou et du Maine.
Il a le goût des arts et de la poésie, il aime les troubadours.
On dit aussi qu'il est l'héritier de la Couronne d'Angleterre.
Cependant, elle a 30 ans et lui 19 et pourtant, elle l'épouse en mai 1152 et l'année suivante, met au monde un fils.
En 1154, le trône d'Angleterre est vacant.
Henri se précipite et rassemble une expédition et met le cap sur Southampton.
La marche sur Londres est un triomphe.
A Noël, Aliénor et Henri ont revêtu les manteaux royaux bleus doublés de gris, ornés de quatre feuilles d'or.
Ils sont couronnés roi et reine d'Angleterre et ils possèdent aussi la moitié de la France !

Reine D'Angleterre.
L'Angleterre est complètement désorganisée.
La tâche est rude, mais Aliénor et Henri ne se découragent pas.
Ils visitent et contrôlent les villes, les châteaux, les évêchés.
Lorsque le roi doit aller remettre de l'ordre dans ses terres continentales, la reine gère complètement le pays. 
Elle développe les échanges commerciaux, surveille les vassaux turbulents.
Elle embellit aussi les demeures royales tel que : Bayeux, Winchester, Bordeaux, Oxford, Falaise, Londres.
La Cour est brillante et accueille des historiens, des savants, des poètes. La vie est animée, gaie, colorée.
Aliénor s'occupe aussi de ses nombreux enfants (elle en aura neuf !) qu'elle emmène dans la plupart de ses déplacements, les initiant ainsi à leur rôle de souverain.
Mais, peu à peu, la reine constate qu'Henri s'éloigne d'elle et que même, il la trompe délibérément.

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Alors, elle quitte l'Angleterre et s'installe à Poitiers pour s'occuper de ses domaines avec, à ses côtés, son fils préféré Richard (1157-1199), son "Cœur de Lion".
A Poitiers, Aliénor peut enfin réaliser son rêve. Organiser une Cour d' Amour où siègent de belles dames, des troubadours (dont le si tendre Bernard de Ventadour (1125-1200)), des chevaliers connus pour leur galanterie avec les femmes.
On écoute des chants, on étudie des problèmes amoureux et on rend des sentences sur des questions souvent ambiguës.
En voici une qui dut particulièrement intéresser la reine: "Le véritable amour peut-il exister entre époux ?".
La réponse fut nette : "Non, car les époux sont tenus par devoir de subir réciproquement leurs volontés et de ne rien se refuser.
Seuls les amants s'accordent tout gratuitement et sans contrainte.".
Sans doute, Henri Il fut-il ravi quand il eut connaissance de ce jugement !
Mais Aliénor ne se contente pas de "fleureter", elle continue son action politique surtout contre son mari.
Elle pousse ses fils à la révolte et en 117 3, Henri le Jeune (1155-1183), réclame ouvertement le trône d'Angleterre.
Henri riposte et la reine est arrêtée.

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Enfermée à Chinon, puis dans une forteresse anglaise, à Salisbury.
Ce sont 16 années d'enfermement, de solitude, sans revoir ses enfants et sans pouvoir.
Elle ne sera libérée qu'en juillet 1189 à la mort de son époux et à l'avènement de Richard.
Elle a 67 ans, mais elle est restée belle, imposante et très entreprenante.
Dès sa libération, Aliénor se met en route pour visiter villes et châteaux.
Elle assiste au couronnement de son fils bien-aimé, à Westminster.
Comme le nouveau roi n'a qu'une hâte : gagner la Terre Sainte, elle reste seule à la tête d'un royaume qui s'étend de l'Angleterre aux Pyrénées.
Avant que Richard ne s'embarque pour la Troisième Croisade, la reine entreprend un voyage incroyable.
Elle va chercher en Navarre, Bérengère de Navarre (1165-1230), la jeune fiancée du souverain.
Elle traverse avec elle toute l'Italie et rejoint les Croisés à Messine où le mariage est célébré.
Bien vite, Aliénor retourne en Angleterre pour couper court aux ambitions de son dernier fils, Jean sans Terre (1166-1216), très désireux de s'emparer du trône.

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Ensuite, elle doit faire face à un nouveau malheur : Richard est prisonnier de !'Empereur d'Allemagne.
C'est elle qui récoltera la fabuleuse rançon : 100 000 marcs d'argent (plusieurs million de nos Euros) et la mènera à Mayence durant l'hiver 1193- 1194.
Et puis, en avril 1199, c'est le drame, Richard meurt au siège de Chalus, en Limousin.
Aliénor, surmontant sa douleur, soutient l'insupportable Jean.
Il est le légitime héritier et elle doit faire taire ses rancœurs.
Heureusement pour elle, en 1200, son dernier voyage sera placé sous le signe du bonheur.
Elle va chercher, en Castille, sa petite fille Blanche de Castille (1188-1252), promise au futur roi de France, Louis VIII.
Mais, fatiguée, elle la quittera à Bordeaux et la laissera seule partir vers Paris.
Elle se retire à Fontevrault pour y trouver un peu de repos et de sérénité et le 31 mars 1204, elle rend son âme à Dieu.
C'est dans cette abbaye qu'elle repose à tout jamais, auprès d'Henri et de Richard, les deux hommes de sa vie.

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