La machine à coudre.*
Vers 1700, la Renaissance voit des vêtements très élaborés et ornés.
A ce moment-là, pourtant, tout est fait à la main.
S'il devrait y avoir une nécessité, c'était bien une machine à coudre.
L'Allemand Charles Weisenthal (1726-1789), qui en 1755 a vécu en Angleterre, a inventé une aiguille avec le chas au milieu et à chaque extrémité une pointe.
D'autres, comme Josef Madersperger (1768-1850) et John James Greenhough (1812-1908), ont utilisé aussi cette aiguille.
Ces aiguilles sont aujourd'hui toujours utilisées dans l'industrie de la broderie
En 1790, l'ébéniste anglais Thomas Saint présentait une demande de brevet pour une machine à coudre en bois capable de faire un point de chaînette.
Saint Thomas est considéré comme l'inventeur de la machine à coudre.
Son point de chaînette à la machine a été conçu pour une utilisation dans les ateliers pour la fabrication de chaussures et de bottes, le travail le plus intensif.
En 1800 Balthazar Krems de Mayen (1760-1813), Allemagne, fabricant de bonnets de nuit invente le point de chaînette extensible.
Il a utilisé en premier une aiguille avec le chas à la pointe de l'aiguille.
Il était le premier à obtenir la boucle du point de couture à l'envers du tissu.
Entre 1814 et 1851, de nombreux brevets seront déposés et sera une période de modernisation des machines coudre.
Mais, la machine à coudre fut réellement créée en 1830 par le premier brevet de "mécanique à coudre".
Faite de bois et ne disposant que d’un seul fil, la machine à coudre ne faisait qu’un point de chainette et à une vitesse de 200 points minute.
Autant dire que les couturières de l’époque n’avaient pas encore de quoi se réjouir.
La machine à coudre telle que nous la connaissons prend ses origines plus tard en 1834 par l’utilisation d’une navette (canette) et donc de deux fils pour la couture.
En 1834 Walter Hunt (1796-1859), (concepteur de l'épingle de sureté et le premier stylo), réussi, au moyen d'une navette et pour la première fois dans l'histoire, de faire un point droit comme on le connait aujourd'hui, de se former.
Il est le fondateur du principe de la couture, avec 2 fils un fil supérieur et un fil inférieur.
En France, la manufacture de machine à coudre fut prospère et on retrouve des noms industriels tels que Peugeot parmi ces fabricants, faisant gagner en 1878 la légion d’honneur à Benjamin Peugeot (1833-1905).
Entre 1851 et 1860, Georg Michael Pfaff (1823-1893), un confectionneur d’instruments, fabriqua sa première machine à coudre et fonda l’usine de machine à coudre G.M. Pfaff à Kaiserslautern, en Allemagne.
Aujourd’hui la marque de machine à coudre PFAFF continue de marquer l’histoire comme fabricant de machines à coudre de haute précision.
Les machines à coudre PFAFF, sommet de l’ingénierie et du design allemands, sont les machines de précision de haute qualité que les couturières du monde entier souhaitent posséder.
La marque PFAFF est forte d’un héritage de couture de plus de 150 ans qui crée un climat de développement continu et la conception de machines de couture et de broderie de haute qualité.
Au lendemain de la guerre, les machines à coudre fabriquées en Europe (Pfaff) étaient fabriquées en acier issu directement des véhicules blindés hors services et abandonnés par les armées, mais également des obus présent partout en Europe.
Lourde mais robuste, ces machines à coudre n’étaient capables en générale que de faire du point droit et du zig zag avec largeur fixe de point.
Les possibilités de réglages sur ces points ne sont apparues que bien plus tard.
En tant que perfectionnistes de la couture, les machines PFAFF sont le catalyseur créatif des couturières passionnées et permettent d’obtenir des résultats de haute qualité dans tous les aspects de la couture.
Réputées pour leurs perfectionnements techniques et leur précision, les machines à coudre et à broder PFAFF inspirent la perfection aux couturières.
Aujourd’hui il n’existe plus que quelques marques de machines à coudre telles que Brother, Elna, Bernina, Pfaff, Babylock, Singer, Husquvarna, Janome.
Toutes utilisent le système de machine à deux fils avec point noué.
Cette banalisation de la machine à coudre, qui fut en son temps un immense pas en avant dans l’industrie du textile, ne doit pas pour autant faire oublier qu’une machine à coudre s’entretient et qu’il faut en prendre soin.
TAILLER CHAQUE PLANTE.*
Au jardin, la taille est un des travaux les plus gratifiants.
Elle entretien votre santé et la santé de vos plantes en leurs donnant une jolie forme et les aides à fleurir abondamment.Une règle de base pour savoir quand tailler.
Les plantes qui fleurissent avant le 15 juin se taillent après la floraison.
Les plantes qui fleurissent après le 15 juin seront taillées à la fin de l'hiver ou au début du printemps.
Quant aux haies, on les taille avant le jour le plus long (21 juin).
Un grand groupe de plantes demande à être taillé entre mi-mars et fin mars.
Il s'agit des roses, buddleias, hortensias boules, glycines ...
Pour les parterres de fleurs perpétuelles, c'est le moment d'un grand nettoyage.
Coupez les branches sèches et les feuilles fanées et réduisez aussi les herbes décoratives à une longueur de 10 cm environ.
Réduisez drastiquement les arbustes qui s'étendent à toute vitesse, comme le saule crevette et le cornouiller, surtout si les arbustes sont devenus dégarnis et noueux à la base.
Les arbustes persistants ont également besoin de passer chez le coiffeur : buis, taxus, houx, laurier-cerise et chèvrefeuille.
Attendez mi-mai pour les tailler.
N'ayez crainte quand vous maniez le sécateur.
Il est assez rare qu'une plante meure pour cause de taille ratée.
Chez les Artisans du Puy du Fou (6/10)
La bouteille de 75 cl ? *
Les bouteilles de vin sont généralement de 750 ml (75 cl) et non d'un litre (1.000 ml), mais d'où vient cette spécification ?
La capacité d'une bouteille de vin s'est normalisée au XIXe siècle et les explications les plus folles de ce fait sont apparues, qui correspondaient souvent à ces hypothèses :
- La capacité pulmonaire limitée d’un souffleur de verre.
- Consommation moyenne en un repas ;
- La meilleure capacité à conserver le vin ;
- Facilité de transport
Eh bien ce n'est rien de tout ça.
Ces légendes se révèlent fausses, et notamment dans la législation européenne en vigueur normalisant l’embouteillement (qui, depuis la Directive 2007, approuve huit variétés de contenance, allant de 100 millilitres jusqu’à 1,5 litre).
Les vins français sont exportés à travers toute l’Europe et notamment chez nos voisins britanniques très friands de ce breuvage.
Si la bouteille de vin moderne date du XVIIeme siècle, les premières fioles ont vu le jour durant l’antiquité, et surtout pendant la Rome antique (sous le nom d'ampulla).
Pour la capacité de la bouteille, il s'agit simplement d'une organisation pratique avec une base historique.
A l'époque, les principaux clients des producteurs français de vin étaient les Anglais.
Les liens entre la France et l’Angleterre datent de bien longtemps.
C’est le cas pour la politique, pour l’économie en général mais cela l’est aussi pour le vin.
Tout commença réellement en 1154, lorsqu’Aliénor, Duchesse d´Aquitaine, épouse d´Henri Plantagenet (Henri II, futur roi d´Angleterre).
Les Anglais qui ont pris goût à notre nectar national. Ils importent du vin de Bordeaux et les échanges commerciaux débutent.
Les expéditions de vins se font par voie maritime, permettant ainsi l´essor des vignobles et du port de Bordeaux.
Les vins étaient donc transportés par tonneaux de 900 litres (soit l´équivalent de 4 barriques bordelaises de 225 litres).
La barrique représentait 50 gallons impériaux.
L'unité de volume des Anglais était le "galon impérial"′ équivalent à 4.54609 litres.
Pour simplifier les comptes de conversion lors de l'achat, les commerçants anglais installés dans le Bordelais ont transporté du vin de Bordeaux dans des tonneaux de 225 litres, soit exactement 50 gallons correspondant à 300 bouteilles de 750 ml. (75 centilitres).
Le calcul étant plus facile, ils ont adopté un baril = 50 gallons = 300 bouteilles.
Le tonneau devint par la suite l’unité de volume internationale.
Ainsi, un gallon correspondait à 6 bouteilles.
En fait, c'est pourquoi aujourd'hui encore, les boîtes de vin ont souvent 6 ou 12 bouteilles.
Astucieux non ?
Mais dans l’ensemble, on peut dire que les Anglais ont encore joué un rôle majeur dans nos pratiques habituelles….
On pourra toujours rétorquer que nous les avons aussi influencés puisqu’ils boivent du vin grâce à nous les Français !
C’est de bien bonne guerre…
Si ce contenant ne fait que 75 cl c’est surtout pour avoir l’occasion d’en ouvrir une deuxième.
Avec le temps on a vu également apparaître de nouvelles contenances de bouteille afin de transporter des gros volumes.
Magnum soit 1,5 L et l’équivalent de 2 bouteilles de vin de 75 cl. Les magnums sont utilisés depuis le 18ème siècle.
Jéroboam de contenance 3 L soit l’équivalent de 4 bouteilles de vin de 75 cl.
Plus rarement dans le Bordelais nous pouvons trouver des Jéroboams de 5 L soit 6,66 bouteilles.
Réhoboam de contenance 4,5 L soit l’équivalent de 6 bouteilles de vin ou un gallon impérial.
Mathusalem de contenance 6 L soit l’équivalent de 8 bouteilles de vin.
Salmanazar contenance de 9 L soit 12 bouteilles de vin ou 2 gallons impériaux.
Balthazar contenance de 12 L soit 16 bouteilles de vin
Nabuchodonosor contenance de 15 L soit 20 bouteilles de vin
Salomon ou Melchior contenance de 18 L soit 24 bouteilles de vin ou 4 gallons impériaux
Souverain utilisé pour la première fois en 1988 c’est une bouteille de 26,25 L soit 36 bouteilles de vin ou 6 gallons impériaux
Primat utilisé pour la première fois en 1999 c’est une bouteille de vin de 27 L soit 36 bouteilles de 75 cl
Melchizedec utilisé depuis 2002 est une bouteille de vin de 30 L soit l’équivalent de 40 bouteilles de vin.
Ça y est ! Maintenant vous en savez plus sur l’origine des bouteilles de vin et pourquoi les bouteilles de vin font 75 cl.
Pour ce qui est du fond creux ou concave de la bouteille de vin, il remonte au IVe siècle.
Tout d’abord, il faut savoir que ce "creux" a un nom dans le monde de la bouteille : la "piqûre".
Le cercle sur lequel va poser la bouteille se nomme quand à lui le "jable".
Avec leurs techniques rudimentaires, les souffleurs de verre de l’époque peinaient en effet à réaliser des bouteilles au fond parfaitement plat.
Elles étaient donc difficiles à faire tenir droites et à caler.
Grâce à la création de ce qu’on appelle "piqûre", les souffleurs sont enfin arrivés à stabiliser la bouteille.
Le renforcement du culot des bouteilles de vin (qui est appelé "la piqûre" par les professionnels) avait donc pour but originel de renforcer la stabilité de la bouteille lorsqu'elle était posée debout, droite, notamment sur des tables non plates.
Une forme qui s’est ensuite généralisée sur tous les types de bouteilles de vin.
Elle permet également pour les vins pétillants comme le Champagne contenant une très forte pression, de rendre la bouteille plus solide.
Cette structure permet en effet de mieux répartir la pression du gaz carbonique (CO2), ce qui réduit les risques que la bouteille n'explose.
Aujourd'hui, les techniques se sont améliorées et il serait possible de fabriquer des bouteilles différemment, sans cette piqûre.
Mais avec le temps, le design est resté et toutes les bouteilles ont continué à adopter cette forme.
La piqûre est utilisée au service par les sommeliers.
Le style veut que le vin soit servi en tenant la bouteille par son culot, le pouce dans la piqûre.
A noter que les bouteilles de champagne possèdent un creux plus profond, qui permet de mieux répartir la pression du CO2 issu de ce vin pétillant.
Sauf sur la cuvée Cristal de Champagne Louis Roederer dont le fond plat était exigé par le tsar de Russie Alexandre II (1818-1831), se méfiant des explosifs cachés dans la piqûre.
Maintenant, vous êtes incollables sur les bouteilles de vin.
Le vin est aussi de la culture !
Premier roi barbare catholique.*
C’est à la veille de la bataille de Tolbiac que, selon Grégoire de Tours, Clovis aurait invoqué "le Dieu de Clotilde".
Sa deuxième épouse, catholique - et aurait promis de se convertir au catholicisme en cas de victoire contre les Alamans.
Que cet épisode soit avéré ou non, Clovis est baptisé par l’évêque Remi (437-533), à la Noël 498 ou 499, dans la cathédrale de Reims, construite sous Valentinien 1er (321-378), au IV" siècle.
Immergé par trois fois dans l’eau d’une cuve par laquelle on accède par trois marches (chiffre qui rappelle la Trinité), Clovis reçoit l’onction du chrême et devient le seul roi barbare catholique.
Suivant l’exemple royal, le peuple franc adopte largement le catholicisme.
Clovis se pose alors en véritable chef de l’Église catholique de Gaule.
En témoigne le concile national gaulois qu’il convoque à Orléans en 511.
Première assemblée de ce type de la monarchie franque, qui sera suivie d’une longue série de conciles organisés par les Mérovingiens.
Le concile, qui réunit 32 prélats venus de toute la Gaule, ne porte pas sur les questions doctrinales.
Il rappelle les droits et les devoirs des évêques et l’intervention du roi dans leur nomination.
Roi romanisé Clovis, se différencie des autres souverains barbares attachés à leur identité germanique, s’entoure de conseillers gallo-romains, frappe des monnaies d’or qui plagient les monnaies de l’empereur d’Orient.
S’éloignant de ses bases barbares pour s’installer au milieu de ses sujets, majoritairement gallo-romains, il transfère sa capitale à Paris, ville bénéficiant d’une position stratégique, au carrefour d’un fleuve et de voies publiques fréquentées, et faciles à ravitailler.
Lui-même s’installe dans le palais de Julien et de Constance Chlore, dans l’île de la Cité.
Au sein de son royaume, il cherche à substituer la justice du roi et de ses agents aux violences privées, en faisant coucher par écrit le code de son peuple.
C’est l’objet de la "loi salique", Code pénal d’inspiration romaine établissant les peines pour les crimes et délits, rédigé entre 507 et 511 et réduit souvent abusivement à l’exclusion des femmes de la succession au trône de France.
Le 27 novembre 511, Clovis meurt à Paris, dans son lit, à 45 ans.
Un bel âge à une époque où l’espérance de vie ne dépasse guère la trentaine.