Avec les enfants.
Lorsque la journée s'achevait, que toute la famille se retrouvait et que la soupe répandait une bonne odeur de choux.
Chaque soir, mes petits frères et mes petites sœurs m'attendaient pour bavarder dans la maison, au bout de la grande table.
Il y avait Armand, Louise, Auguste et Gabrielle.
J'aimais les enfants.
Je bavardais avec eux.
J'appréhendais parfois leur regard angoissé, car déjà, ils supportaient mal les tourments de la vie.
Ils désiraient notre compagnie, c'est pourquoi ils nous suivaient toujours dans les champs.
Au temps de la fenaison, ils profitaient des premières chaleurs et venaient avec nous dans les prés.
A la fin de la journée de moisson, les enfants nous apportaient la collation et la soupe au vin pour nous rafraîchir.
Ils savaient nous émouvoir, ces enfants, que vous avez fait vivre dans "la Cinéscénie".
Avec de simples gestes naturels, ils ont accompagné les adultes dans le temps de la seigneurie, dans le temps "des travaux et des cantiques" comme dans le temps de la révolte.
Ils étaient touchants, parce qu'ils étaient vrais.
Eux aussi se souviendront longtemps du Puy du Fou.
Jacques Maupillier (Garde)
La poubelle et le gestion des déchets.
Pendant la préhistoire, il n'y avait pas de problèmes de gestion des déchets.
Avant les premières civilisations "modernes", nos ancêtres préhistoriques vivaient en harmonie avec la nature et ne produisaient que des déchets alimentaires.
Les restes de nourriture étaient jetés à l’endroit même où ils mangeaient et la nature en assurait la décomposition.
Pendant l'Antiquité, les immondices prirent une telle importance que des mesures s'imposaient.
À cette époque, on invente les latrines, les égouts et les décharges publiques en des lieux isolés.
À Athènes et Rome, ce sont les esclaves qui se chargent de l'éloignement des détritus.
À Rome : installation de toilettes publiques ainsi que de fosses en dehors de la ville où les habitants déposent leurs ordures et les restes d'animaux sacrifiés.
À la fin de l'Empire Romain, de nouvelles cités voient le jour en oubliant parfois les bienfaits des différentes décharges.
Les rues sont en terre battue, souvent boueuses suite aux pluies fréquentes.
Au Moyen Âge, la rue est une véritable décharge publique.
Les villes sont envahies par la présence des déchets et, aussi, leur odeur.
Les ordures ménagères, sang des abattoirs, les pots de chambre sont jetés dans la rue ou/et rivières et envahissent les villes, répandant de graves épidémies.
À l'époque, on pense que ce sont les odeurs qui sont les responsables des épidémies.
On ne sait pas encore que les bactéries prolifèrent dans les déchets.
Avant de jeter ses déchets par la fenêtre, il est obligatoire de crier "Gare à l’eau" trois fois !
En 1185, le roi Philippe II Auguste (1165-1223) prend des mesures et il ordonne le pavage dans les rues, l'aménagement de canaux ainsi qu'un fossé central pour l'écoulement des eaux et interdit de jeter les ordures par les fenêtres.
Au XIIIe siècle, création de règlements avec obligation de paver les rues, nettoyer une fois par semaine devant sa maison et ne pas laisser traîner les ordures et les déchets.
Mais les épidémies sont nombreuses et dévastatrices, car les gens ne respectent pas toujours les règlements.
Les bactéries présentent dans les ordures créent des épidémies telles que la peste noire (1346 à 1353) qui fait 25 millions de morts en Europe.
En 1348, une ordonnance du prévôt de Paris prononce pour la première fois des amendes contre le défaut de nettoiement.
Louis XII (1462-1515) décide, en 1506, que la royauté se chargera du ramassage des ordures et de leur évacuation moyennant une taxe, la " taxe des boues et des lanternes".
Cette taxe sera abandonnée suite à l'hostilité générale.
Au 16ᵉ siècle, les médecins obtiennent par ordonnance que l'on munisse chaque maison d'une fosse à déchets.
Vers 1531, la cohabitation avec les cochons, les volailles, les lapins est également interdit.
Au XVIIe siècle (1601-1700), un nouveau métier est créé : celui de chiffonnier.
Ces déchets y sont amenés dans des voitures tirées par des chevaux.
Les chiffonniers récupèrent tous les matériaux afin de ne laisser que les matières organiques avec lesquelles on fera du compost.
Ce sont les premiers recycleurs.
Sous Louis XIV (1638-1715), la situation commence à s'améliorer parce que la police taxe lourdement les gens qui ne respectent pas la loi !
En 1799, une ordonnance de police impose aux propriétaires et locataires parisiens de balayer chaque jour devant leur logis.
Au XIXe SIÈCLE (1801-1900), c'est le début d'une réelle gestion des déchets.
À Paris, dès 1864, à l'annonce d'une corne, les habitants devaient sortir leurs ordures dans des seaux que ramassaient les balayeurs... mais les résultats n'étaient pas très probants.
En 1883, les découvertes de Pasteur (1822-1895) se révèlent décisives dans l'histoire de l'hygiène.
Les découvertes de la science sur le danger des bactéries rendent les gens sensibles à l'importance d'une meilleure hygiène et on crée des réseaux d'eau potable et d'égouts.
La même année, Eugène Poubelle (1831-1907) arrive sur la scène politique parisienne et prend les fonctions de préfet de la Seine.
En 1884, Eugène Poubelle , par arrêté, impose à tous les Parisiens d'utiliser un récipient (boîtes à ordures) pour mettre leurs déchets, au lieu de les jeter dans la rue comme auparavant.
Au début, personne n'aima ce changement et pour se moquer du préfet, on appela ce récipient une "poubelle" (du nom du préfet).
Les Parisiens ont pour obligation de disposer de trois récipients : un pour les matières putrescibles, un pour les papiers et chiffons et le troisième pour le verre et la faïence ou les coquilles d'huîtres.
C’est presque le début de la collecte sélective !
Il aura fallu patienter près d'un siècle entre l'invention de la poubelle et la mise en place d'une véritable collecte et de lieux de stockage des déchets.
De nos jours, 15 juillet 1975 : première grande loi-cadre française sur la gestion des déchets promulguée.
Elle instaure l'obligation pour chaque commune de collecter et d'éliminer les déchets des ménages.
Au Puy du Fou, trier les déchets est une obligation légale et le Parc s'y attelle avec ferveur puisque sa déchetterie emploie une quinzaine de personnes !
De nombreuses poubelles sont réparties dans tout le parc avec un effort notable.
Par exemple, l'apparition d'une poubelle pour le compost, en plus de celles pour le recyclage.
Dans le cadre de sa démarche environnementale, le Puy du Fou s'engage aussi à respecter les exigences légales et réglementaires.
Elle s'appuie sur 5 grands principes :
- Gérer nos déchets en améliorant la part de déchets valorisés.
- Gérer notre consommation d'énergie en utilisant des nouveaux équipements plus économes en énergie,
- Préserver la ressource en eau en maîtrisant notre consommation d'eau potable avec des nouveaux équipements plus performants, mais aussi en assurant un traitement optimal de nos rejets d'eaux usées.
- Protéger la biodiversité via des programmes internes sur le parc, mais aussi via des programmes de conservation nationaux et internationaux des espèces sauvages et de leurs habitats.
- Sensibiliser les visiteurs et les employés à la préservation du patrimoine naturel.
Depuis 2022, les équipes du Puy du Fou s’engagent dans la réduction de l’utilisation du plastique !
Tous les verres en RPET ont été remplacés par des ecocups sur l’ensemble de nos restaurants de vente à emporter.
Basé sur un système de consigne, et en lien avec les engagements du Puy du Fou pour l’environnement et la réduction des déchets, cela représente 500 000 gobelets en moins sur une saison.
Le Gypsier du Village 18ème.
L'artisan "Gypsier- Moulage d'Ornement", travaille avec de la terre de gypse mélangée avec de la poudre de marbre et du blanc de Meudon.
Sur le travail de l'artisan, on peut vaporiser des huiles essentielles, mais au 18ᵉ siècle la ménagère plaçait de l'huile de cèdre/romarin et lavande pour faire action d'antimite.
Le gypse, autrefois qualifié de pierre à plâtre ou chaux sulfatée naturelle, permet de fabriquer le plâtre ou de réaliser l'ensemble des gypseries, souvent décoratives.
Il entre aussi dans la composition des ciments.
La poudre de marbre broyée en granulométrie fine est une charge minérale recherchée pour ses utilisations en peinture pour donner de la matière aux badigeons et aux enduits, en papeterie pour donner de la densité et de la brillance.
Le blanc de Meudon (aussi appelé blanc de Toulouse, blanc de Troyes, blanc de Champagne, marne blanche, blanc de craie) est un blanc à base de craie.
Le Blanc de Meudon trouve son origine dans les carrières de craie de Meudon, en région parisienne.
l’échauguette *
Au XIVe au XVIe siècles, l’échauguette (ou eschauguette, eschargaite ou escharguettes, escargaite, eschelgaite, esgaritte, garite, pionnelle, maisoncelle, centinelle, hobette) désignait la sentinelle.
Le terme désigne aussi une petite construction destinée à abriter, dans un château-fort, le veilleur.
Cette petite tourelle qui couronne le décrochement d’un mur de fortification ou les coins d’une tour carrée et permettant de surveiller les abords.
Elles sont couvertes et munies d’une saillie sur un angle, le long d’une courtine, de manière à offrir un flanquement (Angle de tir ou de vue) destiné à faciliter la surveillance.
La base s’appelle "Cul-de-lampe" et possédait un mâchicoulis. Les défenseurs pouvaient ainsi laisser tomber des pierres verticalement.