La chapelle néo-gothique du Mont des Alouettes
Aujourd’hui, on peut y voir trois moulins et une chapelle néo-gothique en granit de Mortagne.
Le 18 septembre 1823, en pèlerinage avec 15.000 Vendéens au Mont des Alouettes (haut lieu des Guerres de Vendée) et pour commémorer le sacrifice des soldats vendéens qui se sont battus pour "Dieu et le Roi" et pour "perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable", la Duchesse d’Angoulême / Marie-Thérèse de France (1778-1851) fille de Louis XVI (1754-1793), décida et financera la construction d’une chapelle en ce lieu afin de perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable : les Guerres de Vendée.
La première pierre fut posée solennellement le 18 septembre 1825 et bénie par Monseigneur René-François Soyer (1767-1845), évêque de Luçon, en présence des généraux Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et Auguste du Vergier de La Rochejacquelein (1784-1868).
À partir de plans établis par M. MACQUET, architecte parisien, les sieurs ROBERT et DUNY, entrepreneurs, commencèrent les travaux.
Le 5 juillet 1828, la Duchesse de Berry (1798-1870), belle-fille de Charles X (1757-1836), vint visiter le chantier et se recueillir dans la chapelle et décora sur le mont des Alouettes de nombreux soldats vendéens.
En 1830, avec la monarchie de Juillet très hostile aux Vendéens, les travaux s’arrêtent avec la chute de Charles X et par manque d’argent.
Seul le gros œuvre est réalisé.
En 1839, le Préfet de la Vendée envisage la démolition du monument qui ne devra son salut qu’à l’habileté du Juge de Paix de Mortagne, lequel fit remarquer que la démolition coûterait plus cher que la récupération des matériaux.
La chapelle va donc rester à l’abandon, ouverte à tous les vents, pendant plus de 130 ans.
Le comte de BERMOND (1855-1928), maire des Herbiers, s’en rend acquéreur le 21 juin 1922.
À la mort de la comtesse Antoinette de BERMOND le 1ᵉʳ août 1945, la chapelle revient au principal héritier, le diocèse de Luçon.
En 1962, Monseigneur CAZAUX (1897-1975), évêque de Luçon, charge le Souvenir Vendéen de restaurer et d’achever la chapelle.
Et c’est avec la silhouette que nous lui connaissons aujourd’hui que la chapelle, enfin terminée, sera bénie le 28 avril 1968, par Monseigneur PATY (1916-2004), évêque de Luçon.
Bâti dans le style néogothique, c’est un édifice très sobre, éclairé par des vitraux modernes portant armoiries des trois provinces insurgées (la Bretagne, l’Anjou et de la Vendée au centre).
Les vitraux sont l’œuvre de Gabriel Loire, le maître verrier qui les créa de 1964 à 1967 pour cette chapelle fantôme dominant le bocage vendéen.
L’architecture est minimaliste, de couleur uniformément grise.
Le bâtiment est construit pour être favorable au recueillement, à la paix et au pardon.
Deux portes impressionnantes et imposantes ornent le bâtiment de chaque côté.
La toiture primitive, pour laquelle il avait fallu 90.000 tuiles "écaille" et 10 kg 500 de clous pour les fixer, étant trop exposée au vent, n’a pas tenu.
En 1931, on placera une toiture plus légère, en zinc, avec la même inclinaison de charpente.
En 1963, on remplacera la couverture en zinc par une couverture en cuivre rouge, plus légère, ce qui va permettre de relever la charpente presque jusqu’en haut du pinacle.
La chapelle présentera ainsi des proportions plus harmonieuses.
L’autel, lui, sera consacré le 12 juillet 1968 par le chanoine Marcel RETAILLEAU, vicaire général, délégué par l’évêque de Luçon.
Le portail à deux ventaux est surmonté d’un linteau de granit avec l’inscription : "1793 - LA VENDEE FIDELE".
Le 23 août 1973, un orage violent s’abattit sur le mont des Alouettes et la foudre tomba sur la chapelle, occasionnant quelques dégâts, en particulier avec la chute de la croix métallique qui a dû attirer la foudre.
Le 30 septembre 1975, a eu lieu une cérémonie civile, après réparation des dégâts et repose d’une croix de granit, aux frais du Souvenir Vendéen.
En 1920, pour la clôture d’une mission, on érigea un calvaire près de la route, sur un socle établi avec les débris de plusieurs moulins.
Édifiée grâce aux dons de la fille de Louis XVI en 1823, elle ne fut finalement terminée qu’en 1968.
Cette chapelle, qui est le deuxième lieu le plus visité du canton des Herbiers après le Puy du Fou, concentre à elle seule tout ce que la Vendée représente : l’audace, la tradition, l’espoir, l’Histoire.
En 1993, une croix en l’honneur de Louis XVI sera érigée, 200 ans après sa mort, près de la chapelle.
Une terre sur laquelle vit "Un Peuple de Géants", a dit Napoléon.
Elle est une petite partie de cette "Douce France" où l’on aime se ressourcer.