Le Colombier.*
Un colombier était à l'époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons.
L'intérieur du colombier, espace imparti aux pigeons, est divisé en nichoirs appelés boulins.
Chaque boulin est le logement d'un couple de pigeons.
Ces boulins peuvent être en pierre, brique ou torchis et installés lors de la construction du colombier ou être en poterie (pots couchés, tuiles canal, diverses cases), en osier tressé en forme de panier ou de nid.
C'est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier.
Au Moyen Âge, la possession d'un colombier à pied, construction séparée du corps de logis (ayant des boulins de haut en bas), était un privilège du seigneur haut justicier.
Pour les autres constructions, le droit de colombier variait suivant les provinces.
Elles devaient être en proportion de l'importance de la propriété, placées en étage au-dessus d'un poulailler, d'un chenil, d'un four à pain, d'un cellier...
Généralement les volières intégrées à une étable, une grange ou un hangar, étaient permises à tout propriétaire d'au moins 50 arpents (environ 2,5 hectares) de terres labourables, qu'il soit noble ou non, pour une capacité ne devant pas dépasser suivant les cas 60 à 120 boulins.
M.G.
ARCHITECTURE DU FORT DE L’AN MIL.*
Conçu sur une période allant du VIIIe au XIe s. (juste avant la Cité Médiévale), le Fort de l’An Mil est composé d’un donjon et d’un village fortifié.
À cette époque la peste, la famine et la guerre sont les trois dangers qui guettent les populations.
Les chaumières groupées autour d’un point d’eau, entourées de palissades et d’un fossé rempli d’eau sont sous la protection du donjon et des tours de guet qui permettent de signaler une troupe au galop ou des pillards qui voudraient attaquer le village et s’emparer des récoltes.
Suite à la décadence de la société gallo-romaine et au pillage des barbares, il a fallu inventer un nouveau système de défense.
Rassemblement autour d’un point d’eau, avec animaux, sous la protection d’une fortification.
C’est la mise en place de la féodalité avec un seigneur qui dépend lui-même d’un suzerain et la codification des droits et devoirs.
Le donjon de la motte féodale est le symbole de la puissance du seigneur et sert de refuge pour les gardes.
Construit en bois d’une hauteur de 17 mètres, on peut observer des troncs de chêne de 9 mètres provenant de la forêt de Mervent.
Il représente l’ancêtre des donjons de pierre.
OSCAR DE LA MEILLEURE CRÉATION DU MONDE
A l’occasion du grand rendez-vous mondial des spectacles et parcs (IAAPA Attractions Expo) qui se tient actuellement, du 18 au 22 novembre 2019, à Orlando (Floride, Etats-Unis), le prestigieux jury international de la Themed Entertainment Association (THEA) vient d’annoncer le nouveau sacre du Puy du Fou.
Le 18 avril 2020, à Los Angeles, le Puy du Fou recevra officiellement le Thea Award, "Oscar de la Meilleure Création du Monde" pour "Le Premier Royaume", nouvelle création 2019.
C’est la 3ème récompense internationale pour le spectacle "Le Premier Royaume" qui a été plébiscité par ses visiteurs en 2019.
L’audace artistique et l’excellence technique récompensées
Intégralement imaginé et produit par les équipes du Puy du Fou, ce spectacle sans équivalent propose une expérience immersive ultra spectaculaire.
Cette création originale invite les spectateurs à suivre le destin de Clovis, le premier roi des Francs, dans une succession de mises en scène audacieuses, de prouesses technologiques et d’effets spéciaux inédits.
Ce nouvel "Oscar" récompense tout le savoir-faire, l’originalité de l’œuvre et l’excellence des créations du Puy du Fou.
Repoussant sans cesse les limites de la créativité, de l’émotion et de l’innovation artistique, le Puy du Fou domine désormais l’univers du spectacle dans le monde entier.
En quelques années, il est devenu la référence incontournable saluée par les professionnels du spectacle en remportant toutes les récompenses majeures.
En 40 ans, le Puy du Fou a imposé son modèle artistique grâce à un langage émotionnel universel qui transcende toutes les cultures et toutes les générations.
Le premier Royaume.*
Le "Premier Royaume" est un spectacle en immersion totale qui nourrit tous les sens grâce aux décors d’une grande richesse et aux effets spéciaux inédits.
Rares sont les sources scientifiques qui témoignent de cette période de l’Histoire de France. L’écriture de ce spectacle a donc nécessité un travail pointu d’analyse de ces documents datés de plus de 1500 ans.
Intégralement conçu et produit par les équipes du Puy du Fou et il s’inspire d’une période charnière de l’Histoire de France, encore jamais abordée dans les spectacles du Grand Parc.
Sur plus de 2200m², et pendant près de 20 minutes, plongeons au cœur de 14 univers oniriques pour suivre les pas de Clovis.
Cette époque fascinante nous a laissé des traces formidables, et chacun des accessoires présents dans cette création originale provient d’une analyse iconographique approfondie.
Après avoir traversé le scriptorium cerné par les hordes d’Attila, l’armurerie royale en pleine effervescence, et le palais Mérovingien où trône le célèbre vase de Soissons, nous gagnerons progressivement le Walhalla, le monde des mythes et croyances anciennes, pour comprendre les incertitudes de cette époque troublée.
Ainsi, cette période de l’Histoire a été analysée par l’équipe artistique du Puy du Fou pour être aussi réaliste que possible.
Les quelques six cents armes en mouvement, les enluminures des livres du "Scriptorium", les entrelacs en bois sculptés et autres boucliers, les coffres, reliquaires et les trésors sont autant d’exemples qui illustrent ce travail de recherche minutieux.
Le souci du détail et le respect des codes ancestraux frappent également le regard dans les 80 costumes fabriqués sur mesure par les artisans spécialisés de l’atelier de confection du Puy du Fou en respectant les traditions mérovingiennes.
Tous ces costumes sont magnifiés par des ornements et bijoux et les acteurs évoluent à quelques centimètres des visiteurs.
Cette proximité avec les visiteurs a nécessité une minutie et une rigueur permanente pour concevoir des costumes singulièrement réalistes.
Les ambiances différentes de chaque salle sont portées par des effets technologiques novateurs (vidéo projection, mapping 3D, etc.), mais aussi par des décors riches, des effets de lumière uniques et des mouvements de décors surprenants.
Pour intensifier l’immersion, 150 pistes audio sont déployées tout au long de la visite.
Elles permettent une immersion sonore à 360°, grâce au système "L-Isa" avec le concours de la société "L-Acoustics".
Tout est pensé pour plonger le visiteur au cœur de l’action, avec une attention portée à chaque détail.
Les Noces Feu.
En 2020, le Puy du Fou propose une création originale poétique et romantique avec son nouveau grand spectacle nocturne
"Les Noces de Feu".
LE TRAITÉ DE VERSAILLES *
C'est le 11 novembre 1918 qu'est signé l'armistice entre l'Allemagne, la France et ses alliés mettant fin à 4 années de guerre.
Le traité de Versailles mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Il fut signé, le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles, entre l'Allemagne, d'une part, et les Alliés, d'autre part.
Le traité avait été préparé par la Conférence de paix (tenue à Paris, du 18 janvier 1919 au 10 août 1920) qui élaborait notamment les quatre traités "secondaires" de Saint-Germain-en-Laye, du Trianon, de Neuilly-sur-Seine et de Sèvres.
Bien que cette conférence ait réuni 27 États (vaincus exclus), les travaux furent dominés par une sorte de "directoire" de quatre membres.
Georges Clémenceau (président du Conseil ou premier ministre) pour la France.
David Lloyd George (premier ministre) pour la Grande-Bretagne.
Vittorio Emanuele Orlando (ministre-président) pour l'Italie.
Thomas Woodrow Wilson (président) pour les États-Unis.
Ces personnalités ont exercé une influence déterminante dans le traité de paix.
A eux quatre, ils ont rédigé le traité qui va s'imposer aux 32 puissances qui vont se réunir dans la galerie des glaces du château de Versailles.
Et surtout à l'une d'entre elles : l'Allemagne.
Les clauses du traité Le traité de Versailles a imposé à l'Allemagne des clauses
1. Territoriales (par exemple, la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France et la perte de toutes les colonies d'Afrique aux mains de ses rivales, la France et la Grande-Bretagne : le Cameroun, le Togo, le Tanganyika et le Südwestafrika ou Namibie).
L'Allemagne va perdre 15% de son territoire et 10% de sa population.
La France récupère l'Alsace-Lorraine perdue en 1871.
La Belgique annexe quelques villes frontalières avec l'Allemagne.
Le Danemark récupère certains territoires perdus en 1864 après la guerre contre l'Autriche et la Prusse.
La Sarre, riche en charbon, est placée sous administration internationale pendant 15 ans.
La rive gauche du Rhin allemande est démilitarisée (mais non occupée).
La Prusse orientale qui reste allemande est séparée de l'Allemagne par le corridor polonais qui aboutit à la ville libre de Dantzig.
L'empire colonial allemand est partagé entre la France qui annexe le Togo et de la partie allemande du Cameroun, tandis que la Belgique reçoit le Rwanda et le Burundi.
Le Royaume-Uni s'empare de la Tanzanie et l'Afrique du Suds'installe dans le Sud-Ouest africain (Namibie).
Les concessions allemandes installées en Chine sont aussi perdues.
2. Militaires (p. ex., la réduction des armements en canons et en avions ainsi que des effectifs, la démilitarisation de la rive gauche du Rhin, la surveillance d'une Commission de contrôle interalliée).
Les vainqueurs décident de désarmer l'Allemagne afin de la priver des moyens nécessaires à la guerre moderne tels qu'on a pu les voir à l'œuvre pendant la guerre de 1914-1918.
L'armée allemande doit livrer une grande partie du matériel dont elle dispose encore après quatre années de guerre.
Elle doit surtout abandonner son artillerie lourde, son aviation militaire et sa flotte de guerre (qui se sabordera en Écosse).
L'Allemagne doit renoncer au service militaire et se contenter d'une armée de 100 000 hommes recrutés comme engagés volontaires.
Une grande partie des officiers, sous-officiers de carrière se trouvent ainsi privés d'emploi ou bien sont rétrogradés dans l'armée donc déclassés socialement.
Le matériel nécessaire est de ce fait moins important et ne compte ni artillerie lourde, ni chars d'assaut ni aviation de combat.
L'industrie sidérurgique allemande si importante pour l'économie du pays est ainsi privée d'une grande partie de ses débouchés.
3. Economiques (en tant que responsable du déclenchement de la guerre, l'Allemagne était condamnée à payer le montant des dommages subis par les Alliés).
Malgré les mises en garde de certains économistes, les vainqueurs veulent faire payer à l'Allemagne le coût de la guerre.
L'Allemagne doit verser, en étalant sur plusieurs années, une indemnité de 132 milliards de marks-or (si on prend en compte la valeur en or du mark en 1914 cela équivaut à près de 360 tonnes d'or fin !).
Elle doit faire des livraisons gratuites de matériel industriel et de produits agricoles pour compenser la production insuffisante de certains pays, comme la France, où les dégâts ont été importants.
L'Allemagne doit abandonner les droits qu'elle détient sur les brevets de nombreux produits industriels, ce qui va favoriser ses concurrents étrangers.
Dans l'obligation d'accepter ces dures conditions, l'Allemagne a considéré le traité comme un Diktat.
Le traité de Versailles, 1919 (Extraits).
Art. 42. Il est interdit à l'Allemagne de maintenir ou de construire des fortifications, soit sur la rive gauche du Rhin, soit sur la rive droite, à l'ouest d'une ligne tracée à 50 kilomètres de ce fleuve.
Art. 43. Sont également interdits dans la zone définie à l'article 42, l'entretien ou le rassemblement de forces armées (…)
Art. 51. Les territoires cédés à l'Allemagne (…) par le traité de Francfort du 10 mai 1871 sont réintégrés dans la souveraineté française à dater de l'armistice du 11 novembre 1918.
Art. 119. L'Allemagne renonce, en faveur des principales puissances alliées et associées, à tous ses droits et titres sur ses possessions d'outre-mer.
Art. 160. (…) la totalité des effectifs de l’armée des États qui constituent l'Allemagne ne devra pas dépasser 100000 hommes (…)
Art. 171. (…) Sont également prohibés la fabrication et l'importation en Allemagne des chars blindés, tanks (...)
Art. 198. Les forces militaires de l'Allemagne ne devront comporter aucune aviation militaire ni navale.
Art. 231. Les gouvernements alliés et associés déclarent, et l’Allemagne le reconnaît, que l’Allemagne et ses alliés sont responsables pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l’agression de l’ Allemagne et de ses alliés.
Art. 232. Les gouvernements (…) exigent (…), et l’Allemagne en prend l’engagement, que soient réparés tous les dommages causés à la population civile des (…) alliés (…) et à ses biens.
Le traité de Versailles fut rédigé en français et en anglais, les deux versions faisant également autorité.
Le texte portait le titre Conditions de paix – "Conditions of Peace".
C'était la première fois depuis le traité de Rastatt de 1714 (qui mettait fin à la guerre de Succession d'Espagne) que le français n'était plus la seule langue officielle de la diplomatie occidentale.
Cet acte consacrait le français comme langue diplomatique en Europe, puisque la convention de Vienne en 1736 et le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 furent également rédigés en français.
Mêmes les traités signés entre des pays dont le France ne figurait pas furent par la suite rédigés en français.
C'est pourquoi le traité de Versailles de 1919 constitue une date nouvelle dans la diffusion du français et son affrontement avec l'anglais.
Il semble que le représentant de la France, Georges Clémenceau, ait accepté que l'anglais devienne à côté du français la langue de travail de la Conférence de paix de Paris.
En raison de sa connaissance de l'anglais, (il avait épousé une Américaine et séjourné aux États-Unis), Clémenceau avait accédé à la demande de David Lloyd George (Grande-Bretagne) et de Thomas Woodrow Wilson (États-Unis).
Le représentant de l'Italie, Vittorio Orlando, ayant dû être d'accord.
En réalité, l'argument de poids n'était pas vraiment la mauvaise connaissance du français de la part du président américain Woodrow Wilson, mais le fait que la guerre n'avait été gagnée que grâce à l'intervention américaine.
Il y eut un prix à payer.
Ce sont les Américains et les Britanniques qui ont imposé l'anglais comme "seconde langue officielle" lors des négociations. Leur succès devait avoir des conséquences importantes.
Paradoxalement, le Sénat des États-Unis refusa en novembre 1919 de ratifier le traité de Versailles, mais le statut de la langue anglaise venait néanmoins d'être reconnu au plan international avec l'accord de la France.
Par la suite, l'anglais supplantera progressivement le français dans la plupart des documents juridiques internationaux.
Cette situation humiliante pour les vaincus favorisera les revendications de la part des groupes nationalistes allemands, en particulier chez les nazis, ce qui allait entraîner, d'une part, les conditions d'une revanche, d'autre part, l'avènement de la Seconde Guerre mondiale.
En 1939, le monde plongera dans la deuxième guerre mondiale faisant 60 millions de mort.
La conséquence indirecte en Europe sera la "Guerre froide", dont la fin symbolique sera la chute du "Mur de Berlin" le 9 novembre 1989, soit 70 ans après la fin de la première guerre mondiale.