La Belle époque.
La "Belle Époque" ou "l'âge d'or" de la France est l’expression qui désigne traditionnellement la période d’avant 1914, sans que sa date de début ne soit très claire.
La Belle Époque commencerait en Europe, le 10 mai 1871, après la signature du Traité de Francfort mettant un terme à la guerre franco-prussienne.
La France passe à la IIIème République où les aspirations de paix se font plus ardentes, même si elle perd l'Alsace-Lorraine.
La proclamation de la IIIème République offre une ère de stabilité démocratique et de prospérité en France, après sept régimes politiques différents au cours du seul XIXe siècle.
Les historiens tendent à dater la fin de la Belle Époque en 1914, lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, qui met un terme à près de quarante ans de paix et à l'insouciance de la société du début du XXe siècle.
Durant ces quatre décennies, l'Europe connaît la paix qui va profiter à la prospérité économique et sociale des pays.
La politique économique n'est plus tournée vers l'armement et le financement des armées, mais bien vers les avancées technologiques et industrielles, scientifiques et culturelles.
Parmi ses grandes caractéristiques, on retrouve aussi l'optimisme des populations, l'évolution démocratique et sociale, mais aussi un art de vivre.
La paix favorise l'unification intérieure des pays.
Les campagnes sont mieux desservies avec l'expansion des voies de chemin de fer, la population rurale a accès de plus en plus à l'éducation avec l'installation de nouvelles écoles…
Les 40 années de paix sont ainsi 40 années de progrès divers, à la fois dans les mentalités et dans les connaissances.
En 1914, les soldats envoyés au front sont toujours empreints de cet optimisme, au point de sous-estimer la violence de la guerre.
Malgré le début de la Grande Guerre, l'Europe reste profondément optimiste avec une foi dans le progrès technologique, au moins jusqu'en 1916.
Cependant, une minorité d'historiens, placeront la fin de la "Belle Époque" en 1916, au moment où les civils découvrent véritablement l'horreur de la guerre avec la première diffusion des images des gueules cassées qui choquent l'opinion.
Les contemporains des années 1918-1920 devaient sans doute éprouver de la nostalgie pour l’avant-guerre, mais ils étaient davantage préoccupés par la reconstruction de leur vie, voire de leur pays.
Aujourd’hui, l’expression "Belle Époque" arrivée timidement vers 1930, a un succès international, désignant à la fois une période particulière des arts visuels, surtout la peinture au tournant du 20ème siècle, mais aussi la paix, la prospérité économique et l'insouciance.
Depuis au moins cinquante ans, les historiens ont bien montré que derrière cette expression nostalgique, se cachait un tableau social beaucoup plus nuancé.
Il était même devenu presque un cliché que tous les ouvrages se référant à la période commencent par "la Belle Époque", qui ne l’a pas été pour tout le monde…
LES DATES CLÉS DE LA BELLE EPOQUE
10 mai 1871 - Signature du Traité de Francfort
28 mai 1871 - La Commune de Paris écrasée dans le sang
1872 - Jules Verne sort son plus célèbre roman, "Le Tour du monde en quatre-vingts jours"
15 avril 1874 - La naissance des impressionnistes
19 mai 1874 - Le travail de la femme et de l’enfant mieux réglementé
7 mars 1876 - Invention du téléphone : Bell devance Edison
21 décembre 1880 - Création de lycées pour filles
24 mars 1882 - Découverte du bacille de la tuberculose
31 mars 1889 - Présentation de la tour Eiffel à Paris
6 octobre 1889 -Le Moulin Rouge ouvre ses portes
1er décembre 1891 - Création du Bureau international permanent de la paix
28 septembre 1892 - "Le Journal" sort dans les kiosques
15 octobre 1894 - Arrestation du capitaine Dreyfus
22 décembre 1894 - Dreyfus coupable
1895 - Marconi expérimente les premières liaisons hertziennes qui donneront naissance de la radio.
1895 - Les frères Lumière inventent le cinéma avec leur film sur la sortie des usines Lumière à Lyon.
27 novembre 1895 - Création du prix Nobel
28 décembre 1895 - Séance publique du cinématographe
26 décembre 1898 - Pierre et Marie Curie découvrent le radium
28 décembre 1898 - Première de Cyrano de Bergerac
19 juillet 1900 - Paris inaugure son métro
23 novembre 1900 - Monet expose ses "Nymphéas"
29 septembre 1902 - Mort d’Emile Zola
12 juillet 1906 - Réhabilitation de Dreyfus
31 août 1907 - Naissance de la Triple-Entente
25 juillet 1909 - Louis Blériot atterrit à Douvres
14 novembre 1913 - Proust publie le premier tome de "A la recherche du temps perdu"
30 novembre 1913 - Première apparition de Charlie Chaplin
28 juin 1914 - Assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo
31 juillet 1914 - Assassinat de Jean Jaurès
1er août 1914 - Début de la Première Guerre mondiale.
En 2023, le Puy du Fou vous transporte dans un studio de cinéma de la Belle Époque.
Le réalisateur vous permet d’assister au tournage de son film, une histoire d’amour… haute en couleur.
Nous sommes en 1914.
Dans le studio, où nous pénétrons, le réalisateur ne vient pas tourner un film, mais réaliser un rêve : offrir au cinéma muet et noir et blanc, une couleur et un son.
Il est en effet convaincu que si deux êtres s’aiment d’un amour sincère et réciproque devant l’œilleton de sa caméra, alors le cinéma pourra devenir parlant et coloré.
Les grands progrès du cinéma sont alors artistiques et techniques.
L’évolution du jeu d’acteurs d’abord, grâce aux mimes comme Wague Georges (1874-1965), Armand Jean Malafayde dit Séverin-Mars (1873-1921), Paul Franck (1870-1947), qui apportent à l’écran leur incroyable maîtrise d’un art très ancien, grâce à de grandes vedettes comme Buster Keaton (1895-1966) ou Max Linder (1883-1925), inspirateurs de Charlie Chaplin (1889-1977), et véritables créateurs du style comique à l’écran.
L’évolution de la technique ensuite, par l’invention du cinéma parlant.
Vers 1900, les recherches de Léon Gaumont (1864-1946) ou/et d’Edouard Lauste (1907-1910) permettent les premières expériences de cinéma sonorisé, inventions reprises après-guerre par les frères Warner, outre-Atlantique (notamment dans Le Chanteur de Jazz, en 1927).
L’invention du cinéma en couleur, grâce aux Anglais Turner, Georges Smith (1840-1876) et Charles Urban (1867-1942), et surtout grâce aux innovations d’Herbert Kalmus (1881-1963), qui fonde en 1914 la Technicolor Motion Picture Corporation, et met au point en 1928 une technique trichrome qui permet enfin de reproduire toutes les couleurs au cinéma.
C’est toute cette histoire, de 1895 à 1935, que racontent Le Mime et l’Étoile, d’un seul élan et sous la forme d’une fable amoureuse.
Henry IV et le Puy du Fou.
Henri III (1551-1589) hérite du trône alors qu’il n’était pas destiné à régner.
À la mort de son frère, Charles IX (1550-1574), il quitte la Pologne pour lui succéder.
Il mourra assassiné par le moine ligueur Jacques Clément (1567-1589).
Son cousin Henri de Navarre (1553-1610) peut prétendre au trône pour sa succession, mais sa religion huguenote est un obstacle.
Il renonce à sa religion et se convertit au catholicisme.
Il se fait sacrer roi de France à Chartres en 1594 et entrera dans la capitale.
Il aurait prononcé la phrase suivante à propos de la cérémonie :
"Paris vaut bien une messe".
En 1598, il promulgue l’édit de Nantes qui consacre la liberté religieuse.
Il accordait notamment des droits de culte, des droits civils et politiques aux protestants.
Henri IV rétablit la loi et l’ordre et restaure les finances.
Il voulait que tous les français mangent de la viande une fois par semaine :
"La Poule au Pot".
Il sera assassiné en 1610.
Il était l'ami de la famille des "Puy du Fou", et en particulier du Chevalier Gilbert du Puy du Fou (1563-1609), capitaine de cinquante hommes d'armes, qui s'illustra à ses côtés.
Le Roy Henry lui remettra les insignes de l'Ordre de Saint-Michel et de l'Ordre du Saint-Esprit.
Le 10 janvier 1589, venant de Niort et se dirigeant vers "La Garnache",il s'égara dans la forêt de Champ-Saint-Père avec une faible escorte, et se sentit malade.
Alors, il se vit contraint de s'arrêter à la Mothe-Freslon.
Il y sera soigné.
Il passera plusieurs fois près du Puy du Fou, et il s'arrêta dans une auberge où mijotaient de bons plats de viande.
C'est pourquoi, en fin gourmet, le Roy Henry dénomma cette auberge "La Mijoterie".
Les Veillées d'autrefois…
Les veillées du Puy du Fou commencent toujours par un long silence...
Qu’elles étaient agréables ces veillées en hivers !
Je les aimais bien.
Dans la grande cuisine au sol de terre battue où l'on se rassemblait, les hautes flammes suffisaient pour nous éclairer.
Nous étalions devant nous, les outils qu'il fallait réparer.
Nous confectionnions des "papillons", des paniers ….
On voyait alors les brins d'osier se courber, s'enrouler continuellement…
Les femmes apprêtaient leurs quenouilles.
Dans le courant de la triste saison, nous avions souvent l'occasion de nous rencontrer entre amis.
En effet, les voisins venaient se joindre à nous et les heures semblaient moins monotones.
Tandis que les hommes passaient leur temps à discuter et à goûter le vin nouveau, les femmes aimaient se retrouver devant l'âtre.
C'était aussi d'interminables parties de cartes ou de palets qui se terminaient presque toujours par des histoires de garous, des récits de légendes et de sorcelleries…
Et l'on s'en retournait tard dans la nuit, par les chemins creux vers nos demeures….
Les grandes veillées étaient organisées au moment de "au gui de l'an neuf" et pendant les festivités de la chandeleur et du Mardi gras ?
Mais "le soir de la fressure", les crêpes et "les bottereaux" (petits beignets) n'ont peut-être pas complètement disparu et ne devez-vous pas encore aujourd'hui vous retrouver pour partager la joie et maintenir l'amitié dont on a toujours besoin ?
Jacques Maupillier (garde)
La Vendée militaire de 1793
Napoléon admirait les Vendéens et disait qu'ils étaient des "géants".
Durant toute l'année 1793, ils firent trembler la Révolution.
Elle leur fit payer cette peur par des atrocités sans nom.
Ils étaient le petit peuple des campagnes et des bourgs.
Au début de 1793, leur soulèvement s'étendit comme un raz de marée.
Ils s'en allèrent chercher d'anciens officiers nobles pour les commander.
C'est ainsi que tout a commencé.
La Vendée du soulèvement contre la Révolution, la "Vendée militaire", n'avait pas d'unité historique avant 1793 et pas plus d'unité géographique.
Au nord-est, elle mord sur l'Anjou, au sud sur le Poitou.
Le marais ne ressemble pas au pays des Mauges qui est différent du bocage.
Un destin tragique a forgé l'unité de ce pays de 600 paroisses et de 700000 habitants.
La "Vendée militaire" n'est pas limitée au territoire du département qui porte son nom.
Elle forme une vaste région de cent kilomètres de profondeur sur la rive gauche de la Loire.
Elle est circonscrite au nord par le fleuve, à l'ouest par l'océan, dont la côte sera constamment disputée.
Au sud, sa frontière passe au-dessus de Luçon, ville républicaine, et à l'est elle suit le cours du Thouet entre Saumur et Parthenay.
En 1793, les routes étaient rares et médiocres.
Hormis les deux grands axes Nantes-La Rochelle et Les Sables-Cholet qui se coupent au lieu-dit les Quatre-Chemins, les communications étaient assurées par des chemins que l'hiver transformait en bourbiers.
Les haies qui les bordaient et clôturaient les champs étaient souvent épaisses de trois mètres et plus, hérissées de houx, de ronces et d'aubépines d'où surgissaient les troncs des ormes et des chênes.
Après deux récoltes, les terres restaient en jachère pendant quatre ans et se couvraient rapidement d'ajoncs et de genêts d'une hauteur supérieure à celle d'un cheval.
Dans un tel pays, il était facile de se déplacer sans être vu, de constituer des gîtes pour le repli et l'accueil.
Kléber dira :
"C'était un labyrinthe obscur et profond dans lequel une armée ne peut en quelque sorte marcher qu'à tâtons et sans se déployer"
Qui est Clovis !*
Clovis Ier (en allemand Chlodwig ou Chlodowech, en latin Chlodovechus) est roi des Francs saliens de 481 à 511.
Issu de la dynastie des Mérovingiens, du nom hypothétique de son grand-père, Mérovée (cf. liste des monarques de France), il est considéré comme le premier roi chrétien du royaume des Francs, qui prendra le nom de France au XIIIe siècle.
Nous connaissons Clovis à travers la longue description de son règne par l'évêque gallo-romain Grégoire de Tours, né près de trente ans après la mort de Clovis, et dont l'Histoire, sera rebaptisée tardivement "l'Histoire des Francs".
Les Francs étaient un conglomérat de peuples.
Leur origine est essentiellement germanique.
Ils forment deux groupes : Francs Saliens et Francs Ripuaires.
Ils vivaient à la frontière de l'Empire romain, sur le limes.
Ces peuples acceptèrent de se mettre au service de l'Empire comme paysans ou comme soldats.
Le mot Franc signifiait "guerrier".
Né en 465 – 466 (selon les sources), Clovis devient Roi en 481.
A cette époque, on ne devient pas roi par un sacre, mais par héritage d'une part, et d'autre part, d'après un choix de la famille aristocrate, sur des critères particuliers : bravoure et nombreuses victoires.
En d'autres termes, c'est une coutume d'un temps ancien qui faisait son effet.
Clovis, est baptisé le 25 décembre 496 par l'évêque Rémi à Reims.
Il a en effet décidé de se convertir au catholicisme, lui le païen.
Ce qui fait toute la différence, c'est l'histoire de la Sainte-Ampoule.
Les témoignages sont nombreux.
Selon les notices historiques sur le couronnement des rois de France par Pierre Augustin Dérodé-Géruzez
Clovis est le premier de nos Rois qui ait été sacré et couronné.
Ce fut en 496, la veille de Noël, que ce prince, nouvellement converti à la foi chrétienne, il reçut des mains de saint Remi (Reins) le baptême et l'onction sainte.
La plupart des évêques du royaume se trouvaient alors réunis à Reims (Rheims).
Grégoire de Tours nous apprend que les rues de la ville furent tendues de tapisseries peintes et les églises de draps blancs, que l'on répandit des parfums en abondance, et que l'on alluma une grande quantité de cierges.
Et que 486 correspond à la bataille de Soissons contre Syagrius.