Louis XIV
Louis XIV (1638-1715), dit le "Roi-Soleil", détient le record du plus long règne : 72 ans.
Seul le pharaon Ramsès II (1304 à 1238 av. J.-C.) pourrait rivaliser avec lui.
Louis XIV (05 septembre 1638 – 01 septembre 1715) naîtra au bout de 23 ans de mariage entre Louis XIII (27 septembre 1601- 14 mai 1643) et Anne d’Autriche (22 septembre 1601 -20 janvier 1666) et sa naissance est considérée comme un acte divin.
Trop jeune pour gouverner à la mort de son père, sa mère, Anne d’Autriche a assuré la régence avec Mazarin (14 juillet 1602 – 9 mars 1661).
Ce dernier lui transmettra son goût pour l’art et l’initiera aux questions militaires politiques et diplomatiques.
Louis XIV est sacré roi le 7 juin 1654 à Reims, mais laissera le gouvernement à Mazarin jusqu'à sa mort.
Le roi a alors 23 ans et décide de gouverner lui-même et refuse que ce soient les ministres qui commandent.
"Je veux gouverner moi-même mon royaume (…) S’il arrive que j’aie besoin de vos conseils, je vous en demanderai".
Il impose sa volonté.
Il se marie en première noce le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz, avec l'infante espagnole Marie-Thérèse d'Autriche (13 mai 1717 – 29 novembre 1780).
Il se remarie en secret le 9 octobre 1683 avec Françoise d'Aubigné dite Madame de Maintenon (27 novembre 1635 – 15 avril 1719) qui remettra le roi sur le chemin de la religion.
Son règne présente des points positifs :
Louis XIV sait s’entourer de ministres compétents ….
Jean-Baptiste Colbert (29 août 1619 – 6 septembre 1683) pour les finances, l’intérieur, le commerce et la marine
François Michel le Tellier de Louvois (18 janvier 1641 – 16 juillet 1691), secrétariat d’Etat à la guerre qui dirigera une armée de 400.000 hommes.
Sébastien le Preste de Vauban (01 mai 1633 – 30 mars 1707), ingénieur qui bâtira 300 fortifications.
Louis XIV, grâce à son amour pour les arts, s’entoure d’hommes de lettres comme
Pierre Corneille (6 juin 1606 – 1 octobre 1684),
Jean Racine (22 décembre 1639 – 21 avril 1699),
Jean-Baptiste Poquelin, dit "Molière" (15 janvier 1622 – 17 février 1673),
Jean de La Fontaine (8 juillet 1621 – 13 avril 1695),
Jean-Baptiste Lully (28 novembre 1632 – 22 mars 1687),
André Le Nôtre (12 mars 1613 – 15 septembre 1700), et permet à la France de rayonner à travers le monde.
Construction de l’hôpital des Invalides ordonnée le 24 février 1670 pour accueillir les soldats blessés.
Sous son règne débute en 1661 la construction du château de Versailles qui sera terminé 38 ans plus tard.
Cependant, Versailles deviendra la demeure officielle du roi en 1682 et sera le plus grand héritage
Il est l’emblème de sa réussite en France et aux yeux du monde.
Pour construire son château, Louis XIV a fait appel aux plus grands architectes et spécialistes de son temps.
On peut notamment citer : André Le Nôtre, Louis Le Vau (1612 – 11 octobre 1670), Charles Le Brun (24 février 1619 – 12 février 1690) ou encore Jules-Hardouin Mansart (16 avril 1646 – 11 mai 1708), qui s’est occupé de la Galerie des Glaces.
Avec la galerie des glaces, le roi peut montrer que la France est capable de récupérer le monopole des miroirs que détenait Venise (réputée pour la fabrication des miroirs au mercure).
La France d’aujourd’hui est dès lors dessinée et Versailles est la plus belle résidence royale.
Les nobles ont l’obligation d'y résider.
Le château est tellement grand qu’il peut accueillir tous les membres de la cour et du gouvernement.
Ainsi, le roi peut surveiller de près ce qui se dit.
Sous le règne de Louis XIV, la France est le royaume le plus important et le plus stable d'Europe.
La France est aussi le pays le plus peuplé et possède la plus grande armée du continent.
Son autre réalisation majeure fut la résidence de plaisance de Marly, dont il restreignait l’accès à seulement quelques courtisans choisis avec soin.
Détruit au début du XIXe siècle, il reste encore aujourd’hui le parc et des éléments comme l’Abreuvoir, avec ses deux bassins.
Le Domaine National de Marly a reçu le label "Jardin Remarquable", décerné en 2022 par le ministère de la Culture.
Mais son règne comporte aussi des points négatifs :
En 1661, il fait emprisonner son surintendant des finances, Nicolas Fouquet (27 janvier 1615 – 23 mars 1680).
Louis XIV, est un roi qui aime trop la guerre
La guerre de Dévolution (1667-1668),
La guerre de Hollande (1672-1678),
La guerre des Réunions (1683-1684),
La guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697),
La guerre de Succession d’Espagne (1701-1703).
Les nombreuses guerres et les dépenses de prestige vont assécher le "Trésor Publique" qui ne peut plus suffire aux caprices de la vie de la cour et le "Roi" doit écrire à chaque paroisse pour demander de l’or.
Louis XIV se comporte en monarque absolu et ne supporte pas les dissidences.
Il révoquera l’édit de Nantes en 1685 qui accordait la liberté religieuse.
Ce fut une grosse erreur politique qui aura pour conséquence la fermeture des temples et l’exil de plus de 200.000 personnes vers les pays protestants.
En 1715, après une partie de chasse, Louis XIV se plaint d’une douleur à la jambe.
Son médecin personnel, Guy-Crescent Fagon (11 mai 1638 – 11 mars 1718) qui a succédé à Vautier, Vallot et Daquin, lui diagnostique une sciatique.
Sauf que son pied se colore vite de noir.
Il faut se faire une raison : c’est la gangrène.
Après une effroyable agonie, le roi rend son dernier soupir le 1er septembre 1715, à quelques jours de son 77ème anniversaire.
Son corps est exposé pendant huit jours dans le salon de Mercure.
Il est transporté le 9 septembre à Saint-Denis, la nécropole des rois de France.
Philippe II d’Orléans (2 août 1674 – 2 décembre 1723), neveu de Louis XIV, devient régent du royaume en attendant la majorité du futur Louis XV (15 février 1710 – 10 mai 1774) et les querelles de famille commencent.
La Fauconnerie au Moyen-âge.
La reproduction des oiseaux en captivité, difficile à obtenir, est inconnue au Moyen-âge.
Il faut donc capturer les oiseaux à l’état sauvage.
Le gerfaut, le sacre, le lanier et le faucon pèlerin sont les espèces les plus courantes et les plus recherchées.
On distingue le faucon niais, pris tout jeune au nid, du faucon ramage (nous disons aujourd’hui hagard) pris hors du nid à l’âge adulte.
Il s’agit tout d’abord de l’apprivoiser, au Moyen-âge ont dit "adebonairir", car le faucon qui donne satisfaction est qualifié "de bonne aire".
Le fauconnier commence par le nourrir délicatement.
Puis il procède aux opérations qui faciliteront les apprentissages de l’oiseau.
Il faut le placer dans l’obscurité pour qu’il s’habitue à l’homme, puis le reboucher (lui rogner les ongles), et enfin l’équiper de jets (lanières de cuir passées autour de ses pattes) à l’extrémité desquels on assujettit un anneau qui permet de réunir les jets à la longe accrochée au perchoir.
On fixe aussi sur sa patte une campanelle : un grelot permettant de localiser le rapace égaré.
Ensuite, le fauconnier s’exerce à porter l’oiseau, à l’intérieur et à l’extérieur, à pied et à cheval.
Progressivement il va le réaccoutumer à la lumière et aux mouvements.
Il lui apprend aussi à réagir à la voix, au coup de sifflet ou au geste, en créant un réflexe conditionné par l’apport de petits morceaux de viande.
Enfin, au moyen d’un leurre (simulacre d’oiseau en drap rouge) qu’il fait tournoyer dans les airs, il l’entraîne à se jeter sur les proies.
A partir du XIIIème siècle, les fauconniers font usage du "chapel", petit heaume en cuir dont on revêt la tête de l’oiseau pour le garder dans l’obscurité jusqu’au moment de l’action de chasse.
Ce chaperon évite les distractions à l’oiseau et lui permet d’arriver détendu sur le lieu de la chasse.
12 ans en 1787
J'avais douze ans en 1787 quand les récoltes avaient été ravagées par les pluies et des inondations importantes.
Deux ans après, on déplorait une grande sécheresse.
Il n'y avait plus assez d'eau pour faire tourner les moulins.
On cachait un peu de farine qui nous restait.
Les chariots de blé, très insuffisants, ne pouvaient circuler librement d'un village à l'autre.
On se nourrissait alors de bouillies et de galettes de blé noir…
Un de nos voisins, je me souviens, se tourmentait chaque jour pour la nourriture de ses deux vaches et de quelques moutons.
Il conduisait ses bêtes sur les communaux ou bien sur les champs de la paroisse après les récoltes.
Pour élever ses enfants, sa femme tissait de la toile qu'elle vendait aux marchands de passage.
J'ai toujours gardé un mauvais souvenir de ces années, car les intempéries nous rendaient toujours tristes.
Malgré un dur labeur quotidien, nos récoltes étaient ruinées et nos misères s'intensifiaient.
Comme vous voyez, la vie n'était pas facile.
Depuis le début de votre aventure, certains étés, les fêtes du Puy du Fou ont été contrariées par le mauvais temps.
Puyfolais, vous êtes courageux et laissez-moi vous exprimer ma joie et mon admiration.
Chacun d'entre vous, en dépit des difficultés, veut une fois encore faire revivre les grands moments de notre histoire.
Je vous rappellerai un proverbe de chez nous :
"Quand on commence avec la croix, on finit avec la bannière."
Jacques Maupillier (Garde)
Le vert et le Théâtre.
À chaque pays sa superstition, car si la couleur verte est réputée maléfique en France, en Italie il s’agit du violet (assimilé à la mort), en Angleterre, du vert et du bleu et en Espagne du jaune et rouge.
La naissance de la peur du vert n’est pas clairement identifiée.
La première serait liée aux dispositifs d’éclairage de scène au XIXème siècle (chandelles et lampes à huile, lampe à l’oxyde de calcium dite "chaud vive") qui ne mettaient pas en valeur la couleur verte et qui donnaient aux acteurs un teint cadavérique ou diabolique.
C’est aussi la raison principale pour laquelle le bleu et le violet étaient à supprimer dans les pièces de théâtre, car la lumière rendait automatiquement ces couleurs noires et contribuait à une atmosphère lugubre.
Il semblerait aussi qu’avec ce genre de lumière, on ne voyait que peu les interprètes portant du vert sur scène.
Les Anglais avancent une autre explication, car à l’époque on jouait beaucoup à l’extérieur, sur des pelouses, dans la verdure, et là aussi, on distinguait mal les comédiens.
La deuxième raison serait que la teinture verte au XVIIIe siècle était à base d’arsenic.
Les costumes quotidiennement portés, quelquefois directement sur la peau, et dans des conditions difficiles telles que le trac, la chaleur, la sueur et les gesticulations des comédiens, auraient été source de nombreuses intoxications.
Ce phénomène serait dû à l’oxyde de cuivre traditionnellement utilisé dans la confection de la teinture verte.
À l’époque, on confectionnait la teinture verte avec le vert-de-gris, obtenu par l’oxydation de lamelles de cuivre avec du vinaigre, du citron ou de l’urine.
Quelle magnifique couleur, mais ce pigment était instable, corrosif… et surtout, constituait un poison extrêmement violent qui se libérait lentement dans le sang des comédiens, qui pouvaient mourir empoisonnés.
D’autre part, Molière (Jean-Baptiste Poquelin 1622-1673) serait mort sur scène habillé en vert pendant une représentation du "Malade imaginaire" le 17 février 1673, mais ce n’est qu’une légende, car l’auteur a réussi à achever sa pièce.
Mais le jour de son ultime représentation du "Malade Imaginaire", il aurait été habillé en vert.
Il est décédé quelques heures plus tard, dans son lit, probablement de la tuberculose qui le minait depuis des années.
Ce que l’on sait, c’est que le vert était la couleur préférée de Molière et se retrouvait dans de nombreux éléments décoratifs de son appartement.
Autrefois, les théâtres étaient verts à l’intérieur, mais à partir du 18ème siècle, ils ont été repeints en bleu puis en rouge.
On dit aussi qu’au Moyen Âge, lorsqu’on jouait la Passion du Christ, le personnage du traître Judas portait une tunique verte et qu’il arrivait, après le spectacle, que le pauvre comédien soit malmené par la foule en colère.
En Espagne, c’est le rouge, car un toréador ne devait pas voir cette couleur au moment de sa mort.
Les accessoires utilisés en théâtre pouvant être dangereux, le rouge était proscrit tout simplement pour pouvoir repérer les éventuelles blessures et était à proscrire sur les vêtements des comédiens.
Le jaune aussi était à proscrire parce que faute à Faustino Barajas qui, dans les années 30, a été tué à Madrid le jour où il arborait pour la première fois du jaune.
De plus, le jaune, l’intérieur de la cape du torero, devient son linceul s’il est encorné.
Cependant, le rouge fait partie du décor des cinémas et des théâtres, notamment concernant les sièges.
Aujourd’hui, on ne teint plus les textiles de cette manière et les comédiens portant des costumes verts ne risquent plus l’empoisonnement, mais certains comédiens refusent toujours de porter du vert sur scène.
Alors ces couleurs…. superstition propre à notre culture……. Ou pas !
Avec le développement du cinéma, le vert étant la couleur la plus éloignée de celle de la peau humaine, le fond vert est devenu l’outil le plus efficace pour effectuer des effets spéciaux.
Les silhouettes sont plus faciles à détourer et les incrustations sont plus précises.
Le cinéma a fait du vert son meilleur allié.
Enfin, si vous voulez vous faire bien voir d’une comédienne, évitez de lui offrir des œillets.
Au 19ᵉ siècle, quand un directeur de théâtre ne voulait pas renouveler un contrat, c’est la fleur qu’il envoyait dans la loge de l’actrice, tandis que les plus chanceuses recevaient des roses.