La mort de BONCHAMPS par DEGEORGE
DEGEORGE (Christophe - Thomas)
Né à Blanzat en 1786, mort à Clermont en 1854.
Etudie avec Gault de Saint-Germain et David.
Peintre d'histoire et de portraits.
1810 : débute au Salon, cesse d'y participer en 1837.
Huile sur toile, 1837est d'une hauteur de 3,90m et une largeur 4,75m.
Charles Melchior Artus, Marquis de Bonchamps : né en 1759, il décide de prendre le commandement d'une armée lorsqu'éclate l'insurrection de 1793, et quitte alors sa propriété des Mauges.
Mortellement blessé à la bataille de Cholet le 17 octobre 1793, il obtient avant de mourir la grâce de cinq mille prisonniers républicains enfermés dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.
Le "Pardon de Bonchamps" a fourni à l'historiographie vendéenne un de ses thèmes les plus fréquemment traités.
Au centre le héros mourant est à demi-allongé sur son grabat, soutenu par un soldat.
Il tend à d'Autichamps un feuillet sur lequel est inscrit :
"Grâce aux prisonniers".
De nombreux personnages assistent à la scène.
Parmi eux, deux Vendéens qui prient, un prêtre tenant à la main un crucifix, un homme portant un drapeau déchiré avec l'inscription
"Dieu et le Roi".
(Drapeau de Bonchamps 1,50m x 1,90m) (Etendart de l'armée Vendéenne 1,4m x 0,8m)
Le visage peu aimable représenté derrière le prêtre pourrait être celui du Marquis d'Argonne, traditionnellement opposé à l'acte de clémence de Bonchamps.
Mais le chagrin apparaît comme le sentiment presque unanimement ressenti.
A gauche, un cours d'eau coule au pied d'une colline sur laquelle s'élève un village.
Ces précisions permettent de situer la scène en évoquant la proximité de la Loire et de Saint-Florent-le-Vieil.
La gestation de cette œuvre fut particulièrement longue, puisqu'elle est mentionnée dans une lettre du 17 décembre 1828.
Pourtant, ce n'est qu'en 1837 qu'elle est achevée et envoyée au Salon sous le titre "Le général Vendéen Bonchamps blessé mortellement à la bataille de Cholet obtient la grâce de quatre mille prisonniers républicains qu'on allait fusiller".
Mais le gouvernement de Louis-Philippe craignit que ce fût une cause de surexcitation des passions politiques pas suffisamment apaisées.
On ne permit pas de soumettre le tableau à l'examen du jury d'admission.
Cependant, comme compensation et pour montrer que la personnalité du peintre n'était pas en jeu dans cette interdiction, l'Administration fit l'acquisition de la toile et en fit don à la ville de Clermont" (E.Vimont, 1892).
Elle fut effectivement exposée à la Bibliothèque de la Ville dès janvier 1838.