Au Refuge du Pèlerin
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François Arnaud est souffleur de verre à la canne depuis vingt-cinq ans.
À 13 ans, François Arnaud se demande ce qu’il fera comme métier.
À 15 ans, il découvre le travail du verre en fusion.
Et c’est la révélation !
Il deviendra souffleur de verre à la canne, une profession rare.
C’est un souffleur de verre "à l’antique".
Il travaille seul, assis, devant le four et sur ses cuisses comme le pratique les artisans en Mésopotamie, en Egypte…
Pour revenir aux origines de ce travail, il a parcouru de nombreux pays, comme l’Italie, le Canada, l’Afrique du Sud, l’Argentine, la République tchèque, l’Inde ou encore la Syrie, puisant dans les mystères de cette matière magique qu’est le verre pour parfaire son savoir-faire et sa technique.
Il a créé son atelier expérimental "Atelier PiVerre" à La Plaine-sur-Mer non loin de Pornic en 2005 et rejoint dès le mois de juin le petit village d’artisans et de métiers d’art qu’est Sallertaine.
Cet atelier est unique en Europe de la part de son organisation de travail atypique.
Il s’efforce de comprendre et de recréer, avec fidélité, des formes de verrerie de l’Antiquité et autres périodes historiques.
Il ne s’agit pas de copier une forme, mais à partir de cet objet retrouver la succession des gestes qui ont permis la fabrication.
Il réalise des pièces sur la base de dessins ou de photos d'objets antiques, avec une préférence pour la période allant du 1er au 5e siècles, l'âge d'or de la verrerie.
Un véritable travail de recherche menée avec patience et ténacité afin de renouer avec les chaînes opératoires des verriers du passé.
Il y anime aussi des ateliers et des démonstrations.
C’est avec plaisir et beaucoup de pédagogie qu’il partage les secrets et mystères de cette matière magique.
Il développe également une production personnelle plus contemporaine, axée sur le travail de texture et d’effet de matière.
Il utilise pour ses réalisations, une palette de grains et poudres de couleurs façonnées à chaud, avant le soufflage du volume.
Mais en le voyant travailler, vous saurez tout sur le verre et comment on le travaille.
Quelle chance de pouvoir mettre en lumière ce fabuleux métier d’art.
Les œuvres de François sont uniques et magnifiques, ce n’est pas pour rien que cet "artiste-expérimentateur-verrier", comme il se qualifie, peut également se prévaloir d’un titre de "meilleur ouvrier de France" (MOF).
En France, ils ne sont plus que 70 souffleurs de verre.

Depuis 2021, les visiteurs du Puy du Fou passant par le village de "Chasseloup" seront séduits par la fascination du verre en fusion.
L'artisan "Gypsier- Moulage d'Ornement", travaille avec de la terre de gypse mélangée avec de la poudre de marbre et du blanc de Meudon.
Sur le travail de l'artisan, on peut vaporiser des huiles essentielles, mais au 18ᵉ siècle la ménagère plaçait de l'huile de cèdre/romarin et lavande pour faire action d'antimite.
Le gypse, autrefois qualifié de pierre à plâtre ou chaux sulfatée naturelle, permet de fabriquer le plâtre ou de réaliser l'ensemble des gypseries, souvent décoratives.
Il entre aussi dans la composition des ciments.
La poudre de marbre broyée en granulométrie fine est une charge minérale recherchée pour ses utilisations en peinture pour donner de la matière aux badigeons et aux enduits, en papeterie pour donner de la densité et de la brillance.
Le blanc de Meudon (aussi appelé blanc de Toulouse, blanc de Troyes, blanc de Champagne, marne blanche, blanc de craie) est un blanc à base de craie.
Le Blanc de Meudon trouve son origine dans les carrières de craie de Meudon, en région parisienne.
Le métier daterait du néolithique, mais face à la production industrielle, le métier de vannier n’est plus très répandu.
Le vannier, étymologiquement, est l'artisan qui crée le "VAN", grand panier plat à anses utilisé après le battage pour séparer le grain de sa balle.
Cependant, le terme de vannerie englobe de nombreuses réalisations reposant sur l'entrelacement de végétaux.
Le vannier travaille des tiges naturelles souples et flexibles (l'osier, le rotin, le roseau, le raphia, le bambou, le jonc, la paille, etc.) préalablement choisies en fonction de l'effet recherché, pour les tresser et en faire des objets de vannerie (paniers, corbeilles pour les boulangeries, plateaux, etc.).
La production peut se diversifier avec l’ajout d’autres matériaux : verre, Plexiglas brut ou teinté, caoutchouc ou métal.
Le vannier récolte dans son oseraie ou se procure de l'osier qu'il lave, fait sécher et teint parfois.
Le vannier peut créer des pièces sur-mesure, à la demande du client.
En plus de fabriquer des objets de vannerie, il peut aussi créer des tressages pour les ornements extérieurs, comme les aménagements de jardins.
Le travail de vannier est manuel et traditionnel.
Le vannier doit avoir le sens des proportions et des formes.
La passion des matières premières, la patience (récolte, séchage, etc.) sont au cœur du métier.
L'osier appartient au genre Saule (Salix) de la famille des Salicinées.
L'osiériculteur-vannier cultive souvent plusieurs variétés d'osiers qu'il sélectionnera plus tard en fonction de l'ouvrage à réaliser.
Les oseraies sont implantées dans des terrains humides, à partir de boutures.
La coupe est effectuée chaque hiver.
L'osier en botte est mis à reposer dans un bassin d'eau.
Il repart alors en végétation et produit des feuilles et des racines.
C'est à ce moment-là, au mois de mai ou juin, qu'il est écorcé mécaniquement afin d'obtenir de l'osier blanc.
Après un court séchage en plein air, il est stocké jusqu'à son utilisation.
Avant son emploi, l'osier est mis à tremper pour le rendre souple.
L'emploi du rotin en Europe est quant à lui plus récent.
C'est à la fin du 17ème siècle qu'il est importé d'Extrême-Orient par les Anglais et les Hollandais.
Le rotinier utilise comme matière première des rotins (en particulier Calamus et Démonorops).
Ces végétaux ont la propriété, après chauffage, de se ramollir et ainsi de pouvoir devenir la structure de meubles.
Son métier l'amène à travailler seul ou à plusieurs en atelier et doit avoir le sens commercial pour mettre en avant la qualité de ses produits.
Ce savoir-faire est devenu un véritable métier dont les premiers statuts datent de 1467.
Après la seconde guerre mondiale, l’arrivée de nouveaux matériaux comme le plastique a entraîné le déclin de la vannerie française.
La concurrence exercée par les importations de vanneries des pays asiatiques, d’Europe de l’Est et d’Espagne a largement contribué à ce phénomène.
La vannerie française produit aujourd'hui des articles de qualité pour le commerce, la boulangerie ou la décoration.
Depuis quelques années, les vanniers explorent de nouveaux domaines vers la décoration intérieure, l'aménagement de jardins, le tressage d'osiers vivants...
Par ce petit article, nous allons vous dévoiler les étapes et techniques générales pour la réalisation d’un vitrail.
Au départ, et avec les idées et les inspirations du Maître d’œuvre, il sera réalisé une maquette afin d’avoir une idée du rendu.
Ensuite, pour l’étape suivante, il sera exécuté, depuis ce dessin, une maquette à l’échelle réelle, sur un papier un peu plus épais avec tous les détails et notamment sur la forme des pièces de verre et du chemin de plomb.
Une fois le dessin réalisé et approuvé, une découpe de chaque calibre sera réalisée et délimitée par un trait représentant le plomb (comme en couture il faut un patron).
Chaque calibre servira de modèle pour la coupe du verre.
S’il y a de la peinture, elle se fera une fois toutes les pièces de verre coupées et nécessitera une cuisson à environ 630°, et ce, afin de se conserver dans le temps.
Ensuite vient le montage avec un profilé en plomb en forme de H, qui relie toutes les pièces de verre entre elles.
Pour maintenir le tout, il sera procédé une soudure à l’étain à chaque intersection des plombs, et cela, sur les deux côtés du panneau.
Afin de rendre le vitrail bien étanche, un mastic un peu liquide à base d’huile de lin et blanc de Meudon (craie) sera appliqué avec un gros badigeon de chaque côté du panneau et nettoyé avec de la sciure et une brosse.
Une ossature métallique, appelée barlotière, servira à faire le lien entre les différents panneaux de vitraux.
Un solin (dispositif visant à assurer l'étanchéité) à la chaux sera mis sur les côtés du vitrail pour le jointé à la pierre.
Les rayons du soleil, ou lumières artificielles placées derrière les vitraux, vous raconteront une histoire et mettront la grande valeur du travail,
Votre regard et le savoir-faire de l’artisan.
Au Puy du Fou, l'artisan présent à la Cité Médiévale utilise des techniques et des outils issus du Moyen-âge afin de vous présenter ses réalisations.
Les premiers enlumineurs apparaissent en France aux environs du IXe siècle.
Leur vocation est d'apporter la lumière, c'est-à-dire la couleur.
Les premières enluminures sont destinées à des ouvrages religieux.
Il s'agit de donner un petit peu de clarté à des textes qui sont ardus.
Alors on va enluminer des lettres, ou faire des lettrines avec de la couleur, de l'or.
C'est la première apparition de l'enluminure.
Ce travail s'exerçait surtout dans les monastères.
Il a repris de l'importance depuis.
Les enluminures sont importantes en tant que patrimoine.
C'était très marginal, car très peu de gens savaient lire.
Les premiers livres avaient pour but de préserver la religion, de l'inscrire.
C'était religieux avant toute chose.
L'image apparaît beaucoup plus tard et c'est l'image profane à partir du XIIème siècle en même temps que les romans du poète français CHRETIEN de TROYES (env.1130-1190) et autres.
Les troubadours, les trouvères vont sillonner la France, l'Europe même et ils vont raconter des histoires, des légendes.
Comme les gens ne savent pas forcément lire, on va faire des petites images qui vont véhiculer l'histoire.
L'image est chargée de symboles tant avec la couleur qu'avec ses traits.
Tout est histoire.