L'évolution du Château Fort (1/7).
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Le château-fort, qu’on bâtit en pierre à partir du XIe siècle, ne diffère guère de la motte carolingienne et par conséquent du "Castellum" romain.
Il est presque toujours construit sur une hauteur et entouré d’un fossé plein d’eau et d’une enceinte de murs épais et élevés.
La porte d’entrée est un véritable fort avancé.
Elle comprend un pont-levis de fer, qu’on peut manœuvrer de l’intérieur au moyen de chaînes, et une grille ou herse de fer qui descend à volonté.
De chaque côté de cette porte s’élèvent des tours percées d’étroites meurtrières.
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Le donjon, formidable, à la fois citadelle et habitation seigneuriale, s’élève au milieu d’une enceinte souvent très étendue, formée par un mur crénelé, un chemin de ronde et des tours.
Lorsque le terrain s’y prête, ce rempart enferme une double cour.
La haute-cour, autour du donjon, et la basse-cour, où sont bâtis les édifices accessoires (écuries, greniers et celliers).
En cas de siège, c’est dans la basse-cour que vient camper la population du fief.
Le défaut de ces premiers châteaux forts réside dans la longueur du rempart, dont la défense représente un front de bataille très étendu et nécessite une garnison nombreuse.
Nous verrons le château fort se resserrer continuellement, jusqu’à sa disparition.
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Le seul engin d’attaque sérieux, au XIIe siècle, est le trébuchet, machine encombrante et peu transportable, qui lance des boulets de pierre ou des barils pleins de matières incendiaires à une distance de 150 à 200 mètres.