Les deux symboles de la Cinéscénie du Puy du Fou.*
La Cinéscénie du Puy du Fou met en scène la rencontre de deux symboles.
Au-delà de leurs personnages en effet, le Marchand de Quenouilles d'une part, Jacques MAUPILLIER d'autre part, représentent et incarnent deux idées du Temps :
L'idée du "Temps" qui passe, sans mémoire, "innommable", irréversible.
Le "Temps" qui ne saisit pas le "Lieu", dans la grande "Tradition" des vagabonds qui meurent sans trace derrière eux.
Le "Temps" sans famille, sans racine, sans paysage.
Le "Temps" qui marche et qui peine jusqu'à la "Mort".
Le "Temps" sans histoire.
C'est le Marchand de quenouilles.
L'idée du "Temps" qui demeure.
Le "Temps" qui s'inscrit dans le "Lieu", dans la grande "Tradition" des dynasties de familles et de pays.
Le "Temps" qui scande les événements.
Le "Temps" de l'Histoire, qui, rythmant son pas sur la même terre, accrochant les regards au même paysage, retrouve son identité, comme si l'Histoire ne se chargeait que de péripéties sans influence sur le mouvement du Monde.
C'est Jacques MAUPILLIER, pareil à lui-même de génération en génération, dans le flot des caractères successifs et des sobriquets qu'il emprunte au même "Arbre de famille", comme né de la même mère, réchauffé au même foyer de la même cheminée, chargé de la même histoire parce que issu du même Lieu.
Cette rencontre du "Temps" et du "Lieu", incertaine et fugitive, découvre, au fil des dialogues, un autre symbole.
le symbole de la "Mémoire".
La mémoire du Temps ne vient qu'avec le "Lieu" et la "Sagesse".
C'est le vieux "Galopin des Routes" qui apprend au petit Jacques, sa propre histoire.
Et le petit Jacques, attentif au "Récit", accorde son imagination, ses sens, son intelligence, à ces paroles de chair qui prennent figure humaine.
La Mémoire devient alors une "Expérience Sensible".
Parce que, passant par la "Raison", elle vient droit du "Cœur".
Elle est "Amour et Accueil".
La "Mémoire" n'est pas un acte de l'esprit.
C'est une disposition de l'âme.